SYLVIE GOULARD NE PEUT PAS RESTER MINISTRE DES ARMÉES
[communiqué de Jacques Myard]

COMMUNIQUÉ DE PRESSE de Jacques MYARD
Député de la Nation
Maire de Maisons-Laffitte
Président du Cercle Nation et République
Le 9 juin 2017
A/S : Sylvie Goulard, Ministre des Armées ou le retour de l’atlantisme et des illusions européennes.

Les récentes déclarations à Prague ce jour de la nouvelle ministre des armées (MODEM) laissent pantois et sèment le doute sur l’indépendance de la France en matière de défense et sur sa détermination à conserver une industrie nationale de défense.
À l’évidence, l’arrivée de Sylvie Goulard à la tête des Armées sonne le retour des cabris eurolâtres aux affaires de défense.
Loin de la posture gaullo-mitterandienne organisée en dehors du commandement intégré de l’OTAN, bras armé des États-Unis en Europe, et autour de la force de frappe nationale, garante de l’indépendance nationale, Sylvie Goulard vient de tenir des propos indignes d’un Ministre français des Armées, qui remettent en cause toute notre posture stratégique
Sylvie Goulard a prôné à Prague la  “souveraineté partagée” en Europe en matière de défense. Ce n’est plus la souveraineté, mais la vassalité ; cela signifie que notre force de frappe sans souveraineté intégrale, protection ultime, serait à la merci de Bruxelles et de Berlin, faux-nez de Washington.
Cela signifie que notre industrie d’armement aux mains européennes n’est plus un outil d’indépendance nationale, mais une délocalisation sciemment organisée au profit d’intérêts étrangers du meilleur savoir-faire national issu de 50 ans d’investissements nationaux, payés par les contribuables nationaux et au service des besoins des armées françaises…
L’exemple d’Airbus est aveuglant. 
Pire encore, elle déclare en substance au Figaro de ce jour qu’elle est prête à sacrifier les intérêts industriels français au nom de son idéologie européenne.
Les folles idées de Sylvie Goulard sont en contradiction totale avec celles du Président Macron, qui, durant la campagne, avait souligné son attachement à la force de frappe et aux intérêts nationaux dans l’industrie de défense. 
Qu’en pense Jean-Yves Le Drian, lui qui connaît bien ces questions et sait que le meilleur moyen de faire échouer un projet c’est de le confier à l’Europe ?
Il est urgent que le Président intime à sa ministre, visiblement hors de contrôle, de cesser de sauter sur sa chaise comme un cabri en criant “Europe, Europe, Europe”. Car, comme le disait le général De Gaulle, “cela ne signifie rien et cela n’aboutit à rien”.
La réalité européenne ne peut se construire que sur les réalités nationales. 
Loin de relever d’un amateurisme, les idées et les positions de Sylvie Goulard confinent clairement à la forfaiture car elles sont pensées et, pour reprendre son expression, “assumées”.
C’est là une fuite en avant d’une idéologue, l’illustration d’une incompétence reconnue !
Sylvie Goulard avec de tels propos − si manifestement contraires aux réalités et à nos intérêts industriels − ne peut pas rester au gouvernement !