TAUBIRA ET L’INCITATION À LA HAINE RACIALE (par l’Imprécateur)

Faut-il inculper Christiane Taubira pour “incitation à la haine raciale” ?

On peut se poser la question quand on voit aux Antilles et en Guyane les statues et bustes de Victor Schœlcher, connu pour être à l’origine de l’abolition définitive de l’esclavage avec le décret de 1848.

Ce bon catholique, fils d’un porcelainier alsacien fut envoyé par son père faire de la représentation commerciale pour son entreprise aux États-Unis, au Mexique et à Cuba. C’est dans cette l’île qu’il fut révolté par la façon dont étaient traités les esclaves.

Rentré à Paris, il se lance dans le journalisme, est recruté par la franc-maçonnerie qui aime bien contrôler le milieu de la presse, et intègre la loge La Clémente Amitié (ils ont le chic pour toujours trouver des noms rigolos pour leurs loges et leurs titres, les francs-macs).

Schœlcher publie un article intitulé “Des Noirs”. Il y écrit : « les nègres, sortis des mains de leurs maîtres avec l’ignorance et tous les vices de l’esclavage, ne seraient bons à rien, ni pour la société ni pour eux-mêmes… Je ne vois pas plus que personne la nécessité d’infecter la société active (déjà assez mauvaise) de plusieurs millions de brutes décorés du titre de citoyens, qui ne seraient en définitive qu’une vaste pépinière de mendiants et de prolétaires… la seule chose dont on doive s’occuper aujourd’hui, c’est d’en tarir la source, en mettant fin à la traite ».

Cette façon qu’a la gauche franc-maçonne de considérer les Noirs comme « des brutes » perdure de nos jours si imprégnés d’antiracisme. En 1985, Jean-Marie Colombani, à l’époque directeur de Le Monde, reprochait aux Calédoniens en conflit avec les Canaques de « n’avoir rien fait pour civiliser ces pauvres sauvages », phrase qui fut reprise à peu près dans les mêmes termes par Michel Polac dans l’émission  Droit de Réponse qu’il animait : « pauvres brutes ».

Schœlcher, devenu riche après avoir hérité de son père et liquidé la fabrique de porcelaines, écrivit en 1833 un livre, “De l’esclavage des Noirs et de la législation coloniale”. Il y note que « l’esclavage des nègres est une injure à la dignité humaine, parce que l’intelligence de l’homme noir est parfaitement égale à celle de l’homme blanc », (ch. X), mais ne va pas au-delà d’une proposition qui revient à  rétablir le Code Noir de Louis XIV (qu’il ne cite pas nommément) par un texte de loi ne visant qu’à humaniser autant que faire se peut l’esclavage : cette loi encadrerait l’esclavage dans des limites, donnerait des droits aux esclaves, limiterait donc les droits des maîtres, mais tolérerait malgré tout le maintien de la peine du fouet, « toute révoltante qu’elle soit ».

En 1840, nouveau voyage aux Antilles. Là, il bascule enfin vers l’abolition complète de l’esclavage. En 1848 il entre au gouvernement Lamartine comme sous-secrétaire d’état et contribue à faire adopter le “ Décret sur l’abolition de l’esclavage dans les Colonies ”.

Le décret, signé par tous les membres du gouvernement, paraît au journal Le Moniteur le 5 mars. Il a du mérite, mais pas tant que cela puisque les États-Unis avaient mené dès 1815 une campagne en Algérie pour faire libérer les esclaves des Turcs et des Arabes et qu’en 1816 les Anglais et les Hollandais en avaient fait autant. Seulement, à peine avaient-ils le dos tourné, que Turcs et Arabes reprenaient leurs expéditions de capture sur les côtes de Provence et rétablissaient les grands marchés aux esclaves d’Alger et d’Oran.

C’est la raison pour laquelle le gouvernement du Prince de Polignac décida de donner un grand et définitif coup de balai en 1830, en envoyant un corps expéditionnaire chargé de faire le ménage dans la colonie turque du Maghreb. Il commença par battre l’armée ottomane à plates coutures à Staoueli le 15 juin 1830 avant de prendre Alger pour y fermer le marché aux esclaves…

La démarche de Schœlcher ne fait donc que confirmer une tendance de fond de l’époque : arrêter la traite arabo-africaine.

Jusqu’en 1851 Schœlcher siège au parlement avec les communistes (ils ne portent pas encore ce nom mais le sont bien, idéologiquement parlant) comme député de la Martinique où les francs-maçons l’ont fait élire. Puis il est exilé et part en Angleterre.

En 1870 il est réélu en Martinique grâce aux réseaux maçonniques des Antilles et finira comme “sénateur inamovible”.

Ses cendres ont été transférées au Panthéon en 1949.

Sans chercher en rien à diminuer les mérites de Victor Schœlcher, il faut tout de même rappeler que ce n’est pas lui qui a inventé le principe de l’abolition de l’esclavage.

La première étape remonte aux premiers siècles. Il y eut d’abord les juifs esséniens pour abolir l’esclavage, puis Saint-Paul qui écrit dans l’Épître aux Galates « Il n’y a plus ici ni Juifs ni Grecs, il n’y a plus ni esclaves ni libres, il n’y a plus ni homme ni femme, tous sont en Jésus-Christ », ce qui dictera la conduite future de l’Église qui ne s’estimera pas concernée par les frontières, refusera l’esclavage, mais n’ira pas jusqu’à accepter la notion de genre (Saint-Paul n’est pas, comme Saint-Augustin, réputé pour son amour des femmes !).

C’est sous l’influence de l’église catholique que l’esclavage a été aboli progressivement dans tous les pays chrétiens. En France cette décision fut imposée au VIIème siècle par une Reine franque, Bathilde. Elle en avait elle même souffert puisque capturée à 13 ou 14 ans sur les côtes anglaises, mise en vente presqu’aussi vite et rachetée par Erchinoald, Maire du Palais (ministre), elle fut remarquée par le roi Clovis II.

Ils eurent un coup de foudre, il la libéra et l’épousa.

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Elle mériterait aussi d’avoir des statues un peu partout.

Elle en a au moins une, au jardin du Luxembourg, qui a été inaugurée en 1848 pour rappeler son rôle historique dans le décret d’abolition rédigé par Schœlcher au même moment.

En 1455, questionné par les Portugais sur la légitimité de l’achat d’esclaves aux trafiquants arabes sur les côtes africaines, le Pape Nicolas V est le premier à dire que le meilleur moyen d’éteindre le fléau de l’esclavage est d’en couper la racine, l’islam.

Et il ne faudrait pas oublier ce que rappelle Wikipédia dans son article sur l’abolition de l’esclavage − mais évidemment cela ne plaira pas aux négationnistes socialistes qui règnent à l’Éducation nationale − que « l’esclavage subsiste partout jusqu’à l’époque contemporaine, en dehors des pays d’influence catholique ».

Ne pas oublier non plus que des révoltes noires contre l’esclavage musulman ont eut lieu aussi très tôt dans l’histoire de l’islam, comme celle des Zandj, des Africains amenés enchaînés comme esclaves dans le sud de l’Irak, alors empire musulman Abbasside, qui réussirent à tenir bon contre les armées musulmanes de 869 à 883, date à laquelle ils furent  exterminés. Eux non plus n’ont droit à aucune statue pour commémorer le fait que la traite industrielle fut organisée dès le VIIème siècle par les Arabes musulmans, même si ceux-ci n’ont pas inventé l’esclavage.

On trouve plusieurs statues et bustes de Schœlcher en Guyane et aux Antilles.

On ne s’y embarrasse pas de disputes  sur l’existence ou non de races, sous-espèces de l’“espèce humaine unique”, puisque ce mot aujourd’hui interdit y est mentionné en toutes lettres…

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Mais c’est le personnage de Schœlcher qui ne plaît pas à tout le monde, notamment à certains indépendantistes antillais !

En Martinique, sa statue a été défigurée et maculée d’inscriptions démontrant que c’est surtout le fait d’avoir été Français qui est lui est reproché.

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Sur le buste : “C’était un français ce Schœlcher” ! Circonstance aggravante, sans doute…

Du racisme donc. D’ailleurs les blogs locaux comme “Negronews” ou “Bondamanjak” surfent beaucoup sur la “race noire” :

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Comme le dit aussi le CRAN en Métropole, la race noire est très supérieure aux autres qui lui devraient tout. Christiane Taubira en est parfaitement consciente quand elle menace et nous recommande de « faire attention » :

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Mais il ne faut surtout pas qu’elle demande la fermeture des blogs racistes antillais : nous sommes, chez Minurne, favorables à la liberté d’expression.

Surtout que certains ne manquent pas d’humour comme ce lecteur qui écrit : « Quitte à se faire enculer pendant 5 ans il vaut mieux choisir celui qui ne bande plus » (Bondwanak, 23 oct 2015).

Outre que ce soit de très mauvais goût, certains lui reprocheront peut-être de ne pas avoir réfléchi un peu plus loin, car si c’est ainsi qu’il voit le prochain quinquennat, le mieux pourrait être de choisir une femme, non ?

Par contre, il semble que Christiane Taubira devrait user de son influence en Guyane et aux Antilles pour faire rectifier tous les textes mentionnant la race, inscrits sur les statues et bustes de Victor Schœlcher, et du peu de celle qu’elle a en France pour lutter contre l’immigration qui nuit gravement à la santé et à l’identité des peuples de souche :

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Y a pas bon Taubira

L’Imprécateur

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