LES RACINES DU MAL
(Marc Le Stahler)

Ce texte est paru en mai 2014 sur Minurne 1, l’ancien site fermé arbitrairement par la police de Valls en décembre de la même année sans aucune décision de justice.
Étant plus que jamais d’actualité, il nous est apparu utile de le publier à nouveau en n’en modifiant à la marge que certains anachronismes.
Rien ne s’est arrangé depuis près de 2 ans.
Bien au contraire.
Il y a eut l’année 2015, l’invasion migratoire et ce cortège de drames parisiens, de Charlie Hebdo au 13 novembre.
À voir ce qui se passe à Bruxelles aujourd’hui, ce n’est pas jouer les Cassandre de dire que l’année 2016 ne s’annonce pas sous les meilleurs auspices…

Hollande est toujours là, toujours uniquement préoccupé par sa réélection en 2017, objectif pour lequel il est prêt à toutes les forfaitures, du maquillage des données économiques aux coup-fourrés juridiques programmés contre ses concurrents déclarés.
Ainsi va la France, telle que l’ont voulue les 18 millions d’électeurs de François Hollande, et qui porteront longtemps le poids de leur faute…

MLS

 

 

Il y eut les Trente Glorieuses… La fin de la 2ème guerre mondiale, le baby boom, l’espoir d’un monde meilleur, le progrès, la reconstruction, le travail en abondance, l’ascenseur social…

Même si tout était un peu obscurci par l’instabilité gouvernementale de la IVème République et les dernières et dramatiques convulsions coloniales et algérienne, cette période restera dans l’histoire comme un “remake” des années folles. Une sorte de décompression après la guerre…

Et puis, à partir des années 70/80, tout se grippe et surviennent alors les Trente Piteuses, pour reprendre la terminologie pertinente de Nicolas Baverez.

La France se met à délirer et à divaguer, s’éloignant des valeurs qui l’avaient forgée, dépensant à tout va, jusqu’à construire un prétendu “modèle français” qui se révèle n’être qu’imprévoyance, impéritie, manque de stratégie et de vision à long terme, dépenses inconsidérées, faiblesses coupables et abdication devant les revendications syndicales, corporatistes, catégorielles et communautaristes.

Aujourd’hui, dirigée qui plus est par des toquards incompétents, la France s’écroule. La France se meurt, annoncent certains. Les anciens ne reconnaissent plus la Patrie qu’ils ont aimée, les autres, obnubilés par une vie professionnelle de plus en plus difficile et aléatoire, se sentent plus concernés par leur propre précarité que par l’affaiblissement de la France, ignorant hélas que ces deux drames sont étroitement liés.

Quant aux plus jeunes, intoxiqués et décervelés par le “prêt-à-penser” dans lequel ils macèrent depuis leur tendre enfance, ils ont évacué depuis longtemps la religion pour la remplacer par un dogme prétendument humaniste et internationaliste, forgé sur l’idée fixe et confuse que la France se doit d’être un abri pour tous les damnés de la terre en général et pour la racaille africaine en particulier. Sans imaginer un seul instant qu’ils payeront cher un jour cet abandon des intérêts supérieurs de leur Patrie. Mais l’idée de “Patrie” elle-même a été ringardisée et diabolisée, comme tant d’autres, pour complaire à l’idéologie triomphante…

D’où vient donc la racine de ce mal qui blesse, meurtrit et menace de détruire notre pauvre pays ?

 

La fracture de Mai 68

Fin des années 60… La France s’ennuie et elle doute. La douloureuse “question algérienne ” a été réglée dans les conditions terribles que l’on sait, ouvrant une fracture durable…

La France a considérablement rajeuni, aussi. Les baby-boomers ont l’âge des monômes. Survient mai 68 et le renversement général des valeurs, “il est interdit d’interdire”, “il faut jouir sans entraves”, “ne pas perdre sa vie à la gagner”. L’économiste René Dumont lance l’écologie politique, ignorant comment ce concept – initialement juste et plutôt intelligent – serait un jour dévoyé et retourné contre son propre pays.

On prône naïvement le “retour à la terre” et on applaudit le développement des “communautés”, imitation imbécile et mélange raté entre communes chinoises et kolkhozes israéliens. On rejette vigoureusement la “société de consommation” (dont on continue pourtant de profiter au maximum) et on se bat pour “sauver le Larzac”, préférant privilégier la production de quelques fromages de chèvres à l’entraînement militaire (“oh horreur”) qui permettrait peut-être d’empêcher une nouvelle débâcle.

Les “patrons” sont cloués au pilori, le “capitalisme sauvage” est déclaré source de tous les malheurs des hommes. Et on fait sans vergogne l’apologie du communisme, et de toutes ses déviances mortifères, de Staline à Mao, en passant par Castro, Tito et même Ceaucescu ! Che Guevara devient une idole, héros mondial dont la gueule d’ange exterminateur est reproduite sur les T-shirts de la jeunesse dorée.

Et, bien évidemment, on conspue les USA “impérialistes et totalitaires” qui vont pourtant bientôt lancer une nouvelle révolution industrielle, celle de la micro-informatique et d’Internet…

On “relativise” toutes choses, n’hésitant pas à utiliser tous les anachronismes possibles. On refait le monde à coup de café du commerce, on vote des “lois mémorielles” (ce que même le IIIème Reich n’avait osé faire), on réécrit l’histoire, à l’occasion.

Pourquoi se gêner ?…

 

Endoctrinement

C’est l’endoctrinement général dès l’âge de 6 ans, par une Education Nationale sérieusement noyautée par les trotskystes gauchistes. A partir de 1970, les jeunes universitaires les moins doués s’engouffrent dans l’enseignement public. “Pour 3 raisons” disaient-ils alors, montrant ainsi leur forte motivation pour le métier d’enseignant en ricanant : “juillet, août et septembre !”.

Exit l’instituteur admirable, hussard de la III° République, la décadence peut commencer. Avec l’idée bien arrêtée d’en faire le moins possible, de bénéficier de la sécurité de l’emploi, de prendre 4 mois de vacances par an, (si possible aller à Katmandou en 2 CV un “must”, avec le Cap Nord) et de pomper le plus d’argent possible. De l’argent public, cela va de soi, car l’argent privé, c’est forcément du vol !

Quelques autoproclamés intellos, ayant mal digéré Proudhon et  Marx, enseignent doctement la théorie de la plus-value, symbole du “vol perpétré au détriment de la classe ouvrière”. Le tout ficelé dans une idéologie marxisante et haineuse de l’entreprise et des entrepreneurs, c’est à dire du risque, du courage et de l’innovation.

Ce processus détestable ne s’est pas imposé d’emblée, mais progressivement.

Il émerge d’abord lentement et insidieusement sous Pompidou et Giscard, mais s’épanouit véritablement en 1981 avec l’élection de Mitterrand. C’est alors l’apologie du “service public”, des “nationalisations” et même la promotion du “Temps Libre” qui obtient même un ministère de ce nom !

On notera avec intérêt que Mitterrand – qui n’aimait pas les riches et l’argent, antienne reprise par son clone insipide trente années plus tard – fut à l’origine de la création d’une machinerie particulièrement efficace pour financer l’œuvre destructrice du PS et de ses dirigeants. J’ai nommé la société Urba Graco autour de laquelle orbitaient alors un grand nombre de satellites bidon plus ou moins avouables.

 

Communication & propagande

Simultanément au noyautage de l’Éducation Nationale, le basculement à gauche des médias fut tout aussi pervers et insidieux. Normal. L’Éducation Nationale ayant fait son oeuvre et formaté des générations d’élèves à la bien-pensance marxisante, les étudiants en sciences dites “humaines” (lettres, sociologie, histoire…) qui n’optèrent pas pour l’enseignement se précipitèrent dans la “communication”.

Un mot magique, qui fleurait bon la modernité et qui allait devenir l’arme absolue de la “boboïtude”.

L’œuvre destructrice des valeurs de bon sens pouvait donc continuer, une autoroute s’offrait à la future “élite”.

En libéralisant télés et radios, Mitterrand n’ouvrait pas seulement la voie à la concurrence, mais il libérait de fait les forces destructrices du bourrage de crâne institutionnel et médiatique, tout en se félicitant – comble de cynisme – d’avoir supprimé le monopole d’état sur l’audiovisuel ! Quand on ne parle pas politique (en utilisant les “éléments de langage” propres à bien formater le bon peuple), on abrutit le téléspectateur avec des émissions débiles, tendance qui connait aujourd’hui son paroxysme avec la téléréalité et les variétés insipides et bétifiantes.

Simultanément, on refait l’histoire, on la torture, on la “plie” et on la “fige” pour qu’elle cadre dans le dogme des idéologies officielles et politiquement correctes. On créée des lois mémorielles. Mépriser la France étant devenu à la mode, le “must” devient de mépriser aussi son histoire, c’est à dire ce qui fait le cœur même de sa culture.

La France n’est plus la “terre des arts, des armes et des lois” de du Bellay, mais un pays douteux, sournois, impérialiste, violent, colonialiste, esclavagiste et même collabo pour l’histoire la plus récente.

On lui cherche des poux dans la tête et le moindre de ses écarts est érigé en circonstance aggravante. Tout en trouvant toujours des circonstances atténuantes aux exactions des peuples du Sud, ex-colonisés ou ex-esclavagistes.

Le CRAN, cette organisation moralement subversive – en attendant mieux – se permet même aujourd’hui de demander des “réparations” à certains descendants de famille nantaises prétendument impliquées dans la traite négrière il y a plusieurs siècles. En représailles, Minurne envisage de réclamer à tous les allogènes sub-sahariens vivant en France une indemnité forfaitaire réparatrice pour avoir bouffé nos missionnaires. Indemnité égale au montant des subventions que la France leur accorde un peu trop généreusement…

 

Gouverner sans prévoir

Quand survient la chute de l’empire soviétique que personne, et surtout pas le président de l’époque, n’avait vu venir, on se précipite bêtement pour ouvrir le giron de l’Europe alors balbutiante aux ex-pays socialistes de l’Europe de l’Est, allant même jusqu’à envisager d’y accueillir la Turquie !

L’Allemagne de Kohl fait son affaire de la Prusse − c’est bien normal, elle chérissait depuis 1945 le rêve fou de la réunification − et décrète courageusement la partité DM/OstMark. Pendant que le reste de l’Union se charge d’embarquer à son bord le maximum des autres pays d’Europe de l’Est, craignant stupidement la résurgence d’un nouvel Empire Central, commettant ainsi une erreur d’appréciation de plus d’un siècle d’histoire. Une erreur qui nous coûtera cher et qu’il nous appartient maintenant corriger. Et ce sera bougrement difficile !

Les ayatollahs unis de l’enseignement et des médias ont presque gagné leur combat destructeur. Big Brother ne se contente pas de nous regarder, il nous écoute et nous censure quand notre discours sort de la ligne officielle. S’exprimer simplement et librement est devenu impossible (le fameux “point Godwin”). Un vocabulaire spécial est imaginé pour discréditer toute analyse libre intégrant les notions interdites de culture, de religion, de nation… On exige de la France, au nom sacro-saint “du pays des droits de l’homme”, qu’elle fasse repentance, mais il convient de se taire sur les habitudes moyenâgeuses de la plupart des pays rongés par un islam sectaire, violent et impérialiste. “Pour ne pas stigmatiser” une population. C’est ainsi que le CRAN déjà cité plus haut prend pour cible notre ami Eric Zemmour, le diabolisant et demandant sa peau, pour avoir “osé” commenter publiquement, librement et avec pertinence les dernières statistiques sur l’explosion de la violence.

Pendant que ce travail de sape s’organisait à tous les niveaux de la société, ce qu’on appelait jadis le “Tiers Monde” commençait − à l’instar de ce qu’avait réussi le Japon dans l’immédiat après-guerre − à mettre en place les leviers de son développement économique. On notera d’ailleurs à ce sujet que les mêmes bonnes âmes qui versaient dans les années soixante des larmes de crocodile sur ces “pauvres pays d’Afrique et d’Asie du Sud Est, minés par la famine et la misère”, furent les premiers à critiquer l’émergence de leur développement, les accusant de pratiquer le fameux “dumping social”. Ignorant ainsi superbement que le développement de l’ère industrielle dans l’Europe du XIXème siècle ne fut pas de tout repos pour les enfants qu’on envoyait à la mine dès l’âge de 12 ans, ni pour les ouvriers qui travaillaient 12 heures par jour, 6 jours par semaine, sans protection sociale, et dans des conditions de travail que plus personne n’accepterait aujourd’hui. Preuve, si besoin était, de la capacité de réforme et d’adaptation du système capitaliste, qui est, à l’image de ce que disait Churchill à propos de la démocratie, “le pire système à l’exclusion de tous les autres qui ont été essayés”.

“Gouverner, c’est prévoir” disait Émile de Girardin il y a plus d’un siècle. Hélas, il faut bien reconnaître que les générations d’imbéciles incompétents qui nous gouvernent aujourd’hui, formatés par l’ENA, ont complètement oublié cette ardente obligation. Gouverner, pour Hollande (comme ce fut le cas pour Chirac un autre de ses modèles), c’est ne rien faire, faire semblant, et surtout, surtout, préparer sa réélection pour profiter le plus longtemps possible des faveurs et des prébendes de la république.

Mitterrand, qui n’était pas non plus un as de la prévision stratégique, s’en remettait à sa cartomancienne préférée. Hollande, complètement déconnecté des réalités et impuissant à gouverner croit encore − contre toute logique − à sa bonne étoile, et qu’il conduise la France à la ruine est le moindre de ses soucis. Comme il l’a dit à Bourdin un jour sur RMC, il n’a plus “rien à perdre”. Même s’il s’est repris ensuite, réalisant l’énormité de sa sortie, cet acte manqué est dramatiquement explicite : il n’y a pas de commandant sur le France.

En réalité, c’est peut-être le peuple de France, aujourd’hui, qui n’a “plus rien à perdre”…

Nous soutiendrons toutes les initiatives visant à écourter ce qui reste de ce détestable qunquennat, et à liquider définitivement les socialo-communistes, les khmers verts, les corrompus et les collabos de la conduite des affaires et du paysage politique français.

Il y va de la survie de la France.

 

Marc Le Stahler


Bannière 2016