LA GAUCHE TERRORISÉE PAR TRUMP (l’Imprécateur)

Si la “bande de pitoyables” a gagné contre Clinton, les “sans-dents” le peuvent aussi contre Hollande et ses clones : Valls, Juppé et consorts…

Michel Charasse, ex-sénateur socialiste et ministre de Mitterrand, exclu du PS en 2008 pour avoir reçu “chaleureusement” dans sa mairie de Puy-Guillaume le président Sarkozy, aimait à dire que “si on ne lit que Le Monde et Libération, on ne comprend rien aux affaires du monde“.
Clinton et Hollande ne comprennent pas pourquoi le peuple les rejette, la presse en porte une large part de responsabilité.

Mais, en réalité, c’est toute la gauche aussi bien française qu’américaine qui répète à l’envi qu’elle ne comprend pas le vote démocratique ayant porté Donald Trump à la présidence, insultant ainsi aussi bien Trump que ses électeurs.

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84 % de la presse américaine et 95 % de la française étaient contre Trump et encensaient “l’expérience” et “la capacité d’homme d’état” de la candidate démocrate. La presse incrimine maintenant Facebook qui aurait “colporté des mensonges sur Hillary Clinton” (France 24)… comme si elle-même n’avait pas colporté des mensonges sur Trump.

Certains manifestants hostiles à Trump disent que c’est injuste, Hillary avait gagné en nombre de voix.
C’est vrai, Trump a obtenu 60 072 551 voix et Clinton 60 467 601. Presque 400 000 voix de plus pour Clinton (0,3 % d’écart). On est dans la zone d’incertitude qui caractérise toute élection réunissant un grand nombre d’électeurs en raison de l’addition des minuscules erreurs, omissions, tricheries qu’il faudrait recenser dans chaque bureau de vote, ce qui est long et compliqué. Chez nous on recompterait.
Mais le système électoral américain est différent du notre. C’est une élection au suffrage indirect : les électeurs élisent 538 “grands électeurs”, qui eux-mêmes élisent le président. 230 pour Clinton, 308 pour Trump. Et ça, presse et sondeurs ne l’ont pas compris ou l’ont oublié. Ils ont eu tout faux, comme pour le Brexit anglais qu’ils disaient impossible.

Depuis hier, certains, qui vantaient la démocratie et les valeurs républicaines disent maintenant “quand ces salauds votent contre nous, élites auto-proclamées que nous sommes, c’est que la démocratie est le pire régime — retour à l’oligarchie ! Vive Washington ! Vive Bruxelles ! Les villes-monde doivent l’emporter contre la périphérie !“.
Clinton a pour une fois bien réagi, se disant déçue pour elle-même et le pays, mais appelant la gauche américaine à “faire preuve d’ouverture d’esprit“.

L’ouverture d’esprit ? C’est probablement ce qui manque le plus aux gauches du monde entier, enfermées dans le politiquement correct et le prêt-à-penser idéologique. Et cela qualifie justement le fascisme, si l’on s’en tient à la définition qu’en donne Pierre Larousse ; “comportement arbitraire et violent qu’un groupe tente d’imposer à un autre groupe“. N’est-ce pas ce que sont en train de faire les manifestants américains démocrates et écolos anti-Trump furieux de ce qu’il ait gagné loyalement une élection parfaitement démocratique ?

Qui a voté pour Clinton ? “Le show-biz et Hollywood, les camés et les friqués, à quoi il faut ajouter la presse en quasi totalité et la famille Obama qui a couru le pays tous ces derniers jours en hurlant sa foi dans la candidate démocrate…” De quoi dégoûter “la bande des pitoyables” (H.Clinton parlant des électeurs de Trump).

Qu’a fait Trump pour gagner ? Parler vrai, avec des mots adaptés au langage de ses électeurs, classe moyenne et monde du travail, la majorité silencieuse méprisée par la presse et les élites de gauche ; lui dire ce qu’elle attendait pour ré-enchanter le rêve américain sans tenter de séduire les centristes et la gauche démocrate dont il a révélé le fort degré de corruption ; dénoncer la presse pré-vendue à la candidate de l’élite gauchiste ; utiliser avec efficacité internet (d’où maintenant l’accusation lancée contre Facebook par les démocrates).

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L’élection de Donald Trump est un bouleversement majeur, une date pour les démocraties occidentales. Comme la chute du Mur de Berlin, comme le 11-Septembre 2001, cet événement ouvre sur un nouveau monde” (Le Monde). Depuis quarante ans la gauche s’efforce d’éduquer, mieux, de dresser les “sans-dents” au sens où l’on dresse un animal un tant soit peu intelligent.
Je vais voir mes ploucs” a dit une fois Ségolène Royal en montant dans la seconde classe du TGV avant de gagner discrètement la première ensuite, ses ploucs sont les “déplorables” d’Hillary Clinton, les “petits blancs” de Mélenchon, “les gens ordinaires” des dirigeants socialistes d’Orwell.

Toujours, dans leurs mots, ce mépris du peuple, le populo populiste qui les nourrit, les gave par ses impôts. Ce peuple aux idées “nauséabondes” et “réactionnaires” qui ne comprend pas la beauté des palaces internationaux que l’on gagne en first class cela va de soi, fréquentés par les riches de tous les pays, c’est ça leur “multiculturalisme”.

Samedi dernier, l’un des intervenants de C dans l’air disait ne pas comprendre l’Amérique où le peuple a utilisé la démocratie, la seule arme dont il dispose pour se défendre si l’on ne veut pas le voir un jour armé des cocktails Molotov, pour sortir proprement la candidate de l’etablishment politico médiatique. Ils ne comprennent pas ? Rien de surprenant quand on lit Libération et Le Monde que dénonçait Charasse, ou même le New York Times, Washington Post et Huffington Post. “Trump se vautre dans le triomphe, a titré le New York Times sans le moindre égard pour les 60 et quelques millions d’Américains qui l’ont choisi pour les sortir de la misère dans laquelle les a enfermé Obama “Se vautre“… comme un gros porc dans la boue populaire ?

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Tous ces journaux, tous ces commentateurs qui dénoncent depuis quelques jours le résultat des urnes sont en rupture de démocratie. Ils ignorent les Constitution des Etats-Unis et de la France, ont oublié la première des valeurs républicaines : le peuple est souverain, la République c’est “le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple“.

“Le peuple”, mettez-vous ce mot là dans la tête une bonne fois pour toutes, les Hollande, Valls, Royal, Bayrou et autres Juppé, le peuple est votre maître et non l’inverse, c’est constitutionnel

Vous devriez être contents d’ailleurs, le programme économique de Trump n’est-il pas keynésien, donc de gauche, avec ses projets de grands travaux ? Mais vous vivez dans une bulle, protégés de tous les problèmes sociaux, avec gros salaires et grosses retraites garantis à vie par l’Etat et qui en réalité ne devraient pas être appelés “salaires” et “retraites” mais “rentes.
“Rentiers”, c’est ainsi qu’au XIXème siècle on désignait vos semblables.
Le peuple “déplorable” vous a identifiés : politiciens professionnels, journalistes, intellectuels “de gôche”, tous imbibés de la pensée libertaire de la gauche marxiste. Libertaire et non libérale comme le disent trop de commentateurs et journalistes ignorants du sens des mots (*).

Vous pensiez construire votre monde socialiste avec la super-élite socialo-totalitaire que décrit Orwell et un peuple docile dont vous vous efforcez de détruire les racines, et l’histoire que vous réécrivez à votre sauce ? Le peuple n’en veut pas !
L’élite socialiste veut faire passer notre pays dans un monde post-démocratique et le peuple ne le veut pas.
Le peuple veut un état fort avec un président ou un roi à sa tête, car il sait qu’il faut quelqu’un de fort et d’honnête pour diriger des millions de citoyens, mais il veut aussi être écouté.

Est-ce si dur à comprendre ? Non, si l’on est démocrate.

L’Imprécateur

(*) : Libertaire“, ce néologisme a été créé par Joseph Déjacque en 1857 pour affirmer le caractère égalitaire et social du socialisme naissant que l’on qualifiait souvent à l’époque d’anarchiste. Les socialistes considèrent que leur super intelligence et leur grande générosité (dont profitent surtout leurs familles et leurs copains) les placent au-dessus du peuple, ce qui les dispense de s’appliquer à eux-mêmes les lois égalitaristes qu’ils inventent pour les autres.

Le libéralisme est une doctrine de limitation du pouvoir de l’État et d’extension des libertés individuelles. En ce sens Trump est un libéral : il veut redonner aux américains les libertés et le droit au risque (détruits en France par le principe de précaution) qui ont fait la fortune et la grandeur des Etats-Unis avant d’être dévoyés par la volonté de domination impériale de l’élite américaine. Et le mot “liberal” désigne aux Etats-Unis la frange gauche des démocrates les plus socialistes, voire marxistes.