Quelques jours de réflexion sur la composition du nouveau gouvernement amènent à se poser la question : où voit-on qu’il y ait un renouvellement du personnel politique ? La seule nouveauté est que les quadras y sont majoritaires… tout comme sont majoritaires les spécialistes du prélèvement de la “phynance” aux dépens des contribuables.
On y trouve quelques vieux requins de la politique un tantinet faisandés, comme François Bayrou, Bruno Le Maire, Annick Girardin ou Édouard Philippe, sans doute embauchés par Macron pour les remercier d’avoir pris la décision de se positionner définitivement à gauche tout en se déclarant en public de droite.
Quoique !
Utiliser l’adverbe “définitivement” est sans doute exagéré. Ces gens-là, dépourvus d’honneur et de valeurs, pratiquent depuis tant d’années le nomadisme idéologique que revenir à droite (si la majorité basculait enfin à droite, comme annoncé depuis si longtemps), ne les gênerait pas une seule seconde. D’ailleurs eux-mêmes se justifient en disant qu’ils ne sont “ni de droite, ni de gauche”, autrement dit qu’ils n’ont aucune des valeurs que défendent partout dans le monde conservateurs ou progressistes, démocrates ou républicains, etc.
S’agit-il d’un gouvernement exemplaire ? Oh que non ! Le président est soupçonné d’avoir gravement minimisé sa déclaration de patrimoine en dissimulant dans un paradis fiscal un ou deux des millions qu’il a gagnés chez Rothschild, mais la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique et le Parquet National Financier a refusé de se saisir du dossier quand il en était encore temps. Alors qu’ils s’étaient précipités sur celui de François Fillon. Il est maintenant trop tard, le néo-président étant protégé par son immunité présidentielle. Et de toute façon, faute d’enquête de la part de ceux qui ont le moyen de les mener, il n’y a pas actuellement de preuves solides.
MACRON
« La communauté LGBT trouvera toujours en moi un défenseur ». C’est avec ce genre d’image publiée par le magazine LGBT que Macron a séduit des électeurs dans tous les secteurs de la société, ce qui ne signifie pas qu’il soit lui-même homo, même si Closer a des doutes. Et pas que Closer…
La photo est un montage, ne rêvez pas Mesdames : Macron n’est pas aussi musclé.
FERRAND
Même problème avec le ministre de la cohésion des territoires, Richard Ferrand. Aucune juridiction ne veut enquêter sur l’embauche de son fils sous le prétexte qu’il serait « impossible de trouver en centre Bretagne des jeunes gens parlant et écrivant le français correctement et sachant se servir d’Internet ». On croit entendre les mêmes propos racistes de Macron traitant les ouvrières bretonnes de l’usine GAD « d’illettrées ». Pas d’enquête non plus sur les bénéfices gagnés par sa femme dans une opération immobilière organisée par la mutuelle d’assurances qu’il présidait. Si M. Ferrand se goinfre d’argent facile, à la différence de M. Fillon, il le fait de manière plus sophistiquée. Cependant, à la vue du montage professionnel-privé-financier que ce socialiste bon teint a construit, les poursuites pourraient venir de la presse (mais ne rêvons pas) et des réseaux sociaux (nous, on ne le lâchera pas !).
FRANÇOISE NYSSEN : LES ANTHROPOSOPHES AU GOUVERNEMENT !
LE DRIAN
Jean-Yves Le Drian, ex-ministre des Armées est maintenant ministre de l’Europe et des Affaires Étrangères. Mais ce vieux septuagénaire socialiste est un cumulard, toujours président du Conseil général de Bretagne.
GOULARD
Sylvie Goulard , la ministresse des Armées déclare « je ne me sens pas française ». Si cela peut la rassurer, nous pensons, nous aussi, qu’elle n’est pas française de cœur, seulement française de papier. Députée socialiste au Parlement européen, elle y a brillé par son manque de productivité, classée 748ème sur 748 députés, Mélenchon étant 449ème et Marine Le Pen 293ème (productivité moyenne, selon l’organisme d’évaluation de l’activité des députés européens).
http://www.mepranking.eu/state.php?st=FR#meps.
Pas française et paresseuse !
Qui dit mieux pour le ministre des Armées la République en marche ?
Cela dit elle a démissionné du Parlement européen le 17 mai, ou elle n’était présente qu’aux séances qui donnent droit à une “indemnité de présence” (sic) soit 306 euros par séance, en plus de 12.826 euros bruts de salaire mensuel.
147 séances où elle était présente x 306 € = 44.982 € de prime pour somnoler dans un fauteuil à Strasbourg.
Encore une spécialiste de l’argent facile provenant des contribuables, comme la plupart des macroniens.
ÉDOUARD PHILIPPE
Le premier ministre Édouard Philippe a travaillé un temps pour Areva où, selon L’Observatoire du Nucléaire, « son activité principale est alors de s’assurer de la collaboration de parlementaires acquis au lobby de l’atome ». Anti-écolo forcené ? − Il l’est. « C’est de cette période que date sa réputation d’anti-écologiste, confirmée par son opposition à la Loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte puis à la Loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, ainsi qu’à son soutien au projet d’Aéroport Notre-Dame-des-Landes ou à l’utilisation d’une centrale à charbon au Havre. Édouard Philippe n’a jamais cherché à nier cette prise de position, affirmant par exemple « entre l’emploi et l’environnement, je choisirai toujours l’emploi ».
HULOT & BORNE
Il en devient presque sympathique, mais Macron lui colle dans les jambes.
En qualité de ministre d’État de la Transition écologique et solidaire Nicolas Hulot-L’écolo ne se déplace qu’en hélicoptère.
Il ne sera là, semble-t-il, que pour faire de la figuration dans les manifestations internationales. Macron, dans sa grande sagesse, lui a mis une adjointe pour faire le travail, Élisabeth Borne, ministre auprès du ministre d’État chargée de la transition écologique et solidaire.
Deux ministres pour le même poste, la France est riche !
Cela dit, la compétence est incontestablement du côté d’Élisabeth Borne.
ÉDOUARD PHILIPPE (bis)
Édouard Philippe était socialiste rocardien depuis Sciences Po, c’est donc fort de ses convictions de gauche qu’il a rejoint la droite et le gaulliste Antoine Ruffenacht maire du Havre, puis Alain Juppé.
Élu député en 2012, il « compte parmi les députés les moins actifs de l’Assemblée » (https://fr.wikipedia.org/wiki/%c3%89douard_philippe).
Il pourra donc buller avec Sylvie Goulard, étant lui aussi un profiteur de salaires sans contrepartie de travail.
C’est sans doute la raison pour laquelle « Après s’être opposé aux lois sur la transparence de la vie publique adoptées en réaction à l‘affaire Cahuzac, il se retrouve, en 2014, « parmi les 23 députés ou sénateurs (sur 1 048) dont la déclaration de patrimoine est assortie d’une “appréciation” de la HATVP », une mention réservée aux “manquements d’une certaine gravité” ». Monsieur Philippe ignore juste la valeur de ses biens immobiliers « Aucune idée », dit-il, ce qui lui épargne la peine de la déclarer sans doute !
EMMANUEL MACRON
Le président, lui, n’a pas de bien immobilier du tout. Tout (notamment la grande villa bourgeoise du Touquet) est au nom de Brigitte Trogneux, ex-petite prof de théâtre, ce qui n’intrigue pas non plus la HATVP ni le Parquet Financier décidément bien respectueux de la présomption d’innocence quand il s’agit d’élus de gauche.
C’est donc toujours la même bande de vieilles fripouilles et d’exploiteurs du peuple qui est au pouvoir, avec pour seul argument qu’ils sont parfois plus jeunes et pour certains, mais pas tous, un peu plus compétents que d’habitude.
L’Imprécateur