HONNI SOIT QUI MALI PENSE !
(Éric de Verdelhan)

Depuis dimanche, toutes les radios, toutes les chaînes de télé, nous relatent en boucle, la belle histoire de Mamadou Gassama, ce jeune « héros » malien de 22 ans, qui a escaladé à mains nues les 4 étages d’un immeuble pour sauver un enfant de 4 ans accroché à la rambarde d’un balcon.

Ce jeune Malien est un « sans papiers » mais, dès lundi, il était reçu par « Narcisse-Jupiter-Micron » lequel lui promettait sa naturalisation rapide et son intégration dans le corps des Sapeurs-Pompiers. Ainsi donc, après le « Jus solis », Micron invente le « Jus balconis » (droit du balcon).  Toute la France collabo et pro-immigration admire l’exploit du jeune Malien, la sagesse de « Jupiter » et son sens de la justice.

En plagiant je ne sais plus qui, je dirais que Saint Louis rendait la justice sous un chêne, et Micron la rend… comme un gland. Mais il va encore gagner quelques points dans les sondages. Depuis, on nous  répète à l’envi que tous les clandestins ne sont pas des voyous, qu’ils ne sont pas fauteurs de troubles et que certains sont même des héros…

Rien à voir avec les « mâles blancs » que Micron n’aime pas et que Delphine Ernotte vomit, surtout s’ils sont quinquagénaires (1).

Avec Hollande, nous avions eu Léonarda, puis le jeune Théo, sauvagement sodomisé par des flics racistes (2). Et bien, au risque de choquer, j’ai la très nette impression qu’on nous rejoue l’affaire Théo.

Bien sûr, je condamne les imbéciles qui, sur Internet et les réseaux sociaux, insultent Mamdou Gassama en disant qu’il est malien comme un singe, qu’il a l’habitude de monter au cocotier, et autres vacheries « odieusement » racistes.

Pour ma part, même si je ne crois pas un traître-mot du bobard qu’on cherche à nous vendre, je resterai factuel. Tout d’abord, en m’étonnant du battage médiatique fait autour de cette affaire. En France, tous les jours, des anonymes sauvent des gens (de la noyade, d’accidents de la route, d’accidents domestiques, etc.). Quand ils se font connaître, on les décore de la Médaille du Courage et du Dévouement, elle a été créée pour ça, mais beaucoup préfèrent garder l’anonymat.

À l’époque du « tout image », où les gens sont rivés à leur Smartphone (3), 5 ou 6 personnes ont filmé l’escalade de Mamadou Gassama mais, ce qui m’a frappé, c’est le professionnalisme et la netteté des images…

La performance sportive, elle, est incontestable mais « on » nous dit que le jeune Malien est un adepte de la musculation et qu’il fréquente assidument les salles de sports.

Faut-il que nous soyons un pays merveilleux pour que les clandestins − sans papiers et sans revenus − arrivent à se payer des cours de fitness ! À son âge, je servais chez les paras. J’avais alors une  excellente condition physique mise au service de mon pays.

L’entraînement intensif que nous subissions nous ôtait toute velléité d’aller faire de la muscu dans des salles de fitness.

Mais reprenons l’affaire par son commencement : un petit garçon, laissé sans surveillance par son père (4), enjambe le balcon de son appartement et tombe… Cet enfant, si j’en crois les informations – parfois floues voire contradictoires – n’habitait pas au 5ème étage (vide) mais au 6ème. Donc, j’en déduis que, s’il n’est pas le fruit des amours d’un funambule et d’une trapéziste, il s’agit bien d’un miracle car, en sautant du 6ème étage, il a réussi à attraper la rambarde… du 4ème.

Quand j’étais gamin, au catéchisme, on m’a appris qu’un catholique, aussi convaincu soit-il, n’est pas obligé de croire au miracle, donc… je n’y crois pas.

Ensuite, il est retenu (par quoi ? là aussi les infos varient) par un solide gaillard qui n’est pas capable de soulever les dix kilos − maximum ! − que pèsent un bambin de cet âge.

Puis arrive Mamadou Gassama, qui escalade calmement les 4 étages et n’a aucun mal – avec un seul bras – à soulever l’enfant et donc à le sauver.

Est-ce admirable ? − Sans doute ! Est-ce héroïque ? −Non !

Depuis 2012, le Mali, patrie de Mamadou, est en guerre. Et depuis janvier 2013, avec l’opération Serval, des soldats français risquent leur peau au Mali.

Mamadou Gassama, bien que jeune et en parfaite santé, a fui son pays où sa mère est restée. Alors, de grâce, qu’on arrête de nous bassiner avec ce « héros » qui n’a pas eu le courage de défendre sa patrie, sa terre et sa famille.

S’il avait fui le Mali et gagné la France pour s’engager dans la Légion Étrangère et devenir Français « non par le sang reçu mais par le sang versé », il aurait droit à mon respect.

Par simple curiosité, j’aimerais savoir de quoi vit le frère aîné, sapé comme un ministre, qui accompagne Mamadou sur tous les plateaux télé. Lui aussi, me semble en âge (et en condition physique) de défendre son pays.

Grâce à « Jupiter », Mamdou Gassama va intégrer le corps des Sapeurs-pompiers.

Il va y côtoyer des héros ordinaires qui, non contents de risquer leur vie en sauvant leurs concitoyens, se font régulièrement caillasser par des jeunes issus de la diversité, dans des banlieues de non-droit…

Et oui, la vie en France n’est pas toujours un conte de fée !

 

Éric de Verdelhan
26/05/2018

 

1)- L’affaire des « deux  mâles blancs » est encore une illustration de la politique de Micron : on demande à Borloo-l’Éponge de pondre  un ixième rapport sur les banlieues « et en même temps » on le gifle publiquement en lui disant que ça ne sert à rien.
Accessoirement, on aimerait savoir combien a coûté le rapport Borloo ?

2)- Pour la gauche, « flic raciste » est un pléonasme.

3)- … et capables, comme au Mont Saint Michel, de filmer quelqu’un en train de se noyer plutôt que d’intervenir.

4)- Sa mère, nous dit-on, est restée à la Réunion.