L’ART DE LA COMÉDIE
(Michel Onfray)

Le président de la République des mots

Chacun l’aura compris, Emmanuel Macron n’est pas un bon président de la République. Il s’avère juste le président des mots, celui qui parle, parle sans discontinuer, celui qui verbigère, qui étourdit à force de paroles, qui s’enivre de mots et voudrait griser son auditoire, tous ses auditoires, avec cette logorrhée qui n’en finit pas, qui n’en finit plus. Il voulait une parole rare ? Elle est pluriquotidienne et dupliquée en éléments de langage partout serinés par ses perroquets de ministres – je ne parle pas de sa porte-parole, un précipité, au sens chimique du terme, de cette logocratie…

Il avait promis la rareté de son verbe sous prétexte qu’il ne serait ni Sarkozy ni Hollande. Or, il est le premier sans l’action et le second sans la bonhomie : c’est à la fois un Sarkozy qui ne fait rien d’autre que laisser voguer le bateau maastrichtien et un Hollande méchant qui ne peut s’empêcher de cacher sa nature dès qu’il parle avec un quidam critique dans un bain de foule.

Il parle sans cesse et sa parole se montre accablante, démonétisée, dévalorisée. Il n’est pas orateur, mais il croit que son pouvoir hypnotique, celui du serpent qui convoite l’oiseau, fera tomber de la branche tous ceux qui auront entendu sa rhétorique, sa sophistique. Mais il prend sa volubilité pour de l’éloquence, il croit que son amphigouri est une ligne claire, il pense que son bavardage est l’atticisme postmoderne. Il se trompe lourdement ; il trompe lourdement.

Il a beau convoquer le général de Gaulle en faisant savoir que, sur sa photo officielle, le volume Pléiade du général se trouve entre celui du pédophile Gide et celui du dandy Stendhal, il ne parvient pas à nous convaincre qu’il pourrait être en même temps de Gaulle, Gide et Stendhal. Il est juste Emmanuel Macron. Après que chacun eut obtenu la certitude qu’il n’était pas de Gaulle, suspendant mon jugement sur Gide dont j’ignore les raisons qui l’ont fait choisir, je formule l’hypothèse qu’il se confine dans le seul beylisme – un mot issu de Stendhal, dont le nom était Henri Beyle.

Qu’est-ce que le beylisme? Léon Blum a consacré un ouvrage à cette question. C’est un mélange de culte de soi et de l’énergie, de recherche passionnée du bonheur et d’égotisme, de souci narcissique et de volonté dynamique. Je dirai : c’est l’une des modalités du dandysme. Mais le dandysme était l’apanage de l’aristocratie, même déclassée ; le beylisme, c’est juste le dandysme des petits-bourgeois en place. C’est Baudelaire pour le confiseur d’Amiens.

Cette pandémie du coronavirus aura fait ressortir, comme une vieille blessure devient une rougeur avec l’hiver, cette évidence qu’en régime maastrichtien, le chef de l’Etat ne saurait être chef de ce qui de toute façon n’est plus un Etat. Il ne lui reste plus que le pouvoir de déposer des gerbes au pied des monuments, de fleurir les tombes de chrysanthèmes, de couper des rubans et, comme au bon vieux temps de la III° république : de faire des discours ! De longs discours, d’interminables discours, de pénibles discours.

Au moins, sous la III°, il n’y avait ni prompteurs ni plumes cachées derrière le président, il n’y avait ni oreillette ni nègre appointé dans une sous-pente pour écrire les discours – de Gaulle écrivait les siens, il les apprenait par cœur et n’avait besoin d’aucune prothèse en la matière… Il y eut Debray et Orsenna pour Mitterrand, Henri Guaino pour Sarko, Aquilino Morelle pour Hollande, jadis Sylvain Fort pour Macron avant que ce dernier ne jette la plume aux orties, on saura probablement pour quelles raisons un jour, quand il n’y aura plus de courage pour lui à le dire mais juste des bénéfices.

Au moins, sous la III°, les hommes politiques avaient été formés au latin et à ses périodes en traduisant Cicéron et Tacite. Ils savaient écrire et mémoriser parce qu’à l’école on apprenait et à écrire et à mémoriser: les dictées et l’analyse logique, l’orthographe et la grammaire, les récitations et le par cœur forgeaient des épées et de fines lames. A l’école d’après Mai 68, celle de Macron, nous n’avons plus que des couteaux à beurre sans lames et sans manches. C’est dire l’état de la coutellerie française…

Macron n’est pas même intéressant à écouter. Il annone, il déclame, il professe. Il n’a pas été nourri au verbe de Cicéron mais à celui de Brigitte Trogneux, son professeur de français devenu comme chacun sait son épouse ; il n’est pas allé à l’école romaine de La Guerre des Gaules mais à celle des Jésuites de La Providence d’Amiens ; il n’a pas appris l’Histoire chez Tacite ou, mieux, chez Suétone, mais avec L’Art de la comédie d’Edouardo de Filippo qu’il a traduit, nous dit l’hagiographie, avec Madame Trogneux.

Or L’Art de la comédie, c’est tout un programme auquel il est resté fidèle. Cette pièce incarne la scie musicale d’alors chez les profs fascinés par la formule du théâtre dans le théâtre : la fiction est-elle réelle, le réel est-il fiction ? “Ma pauvre dame, on n’en sait donc plus trop rien…” disait-on alors sur les estrades. Mais quand on est devenu président de la République, il est bon qu’on ait tranché ces questions existentielles d’adolescent. Or, Manu n’a pas encore tranché…

On ne peut expliquer les entrechats présidentiels qu’avec cette hypothèse que le chef de l’Etat est resté sur scène avec Madame Trogneux comme quand il avait quinze ans et qu’elle en avait trente neuf : le virus n’est rien d’autre qu’une grippette mais il faut confiner tout le monde, il faut rester chez soi mais vous devez aller voter, il faut rester confiné mais vous pouvez aussi faire vos exercices physiques, il ne faut pas fermer les frontières mais il faut les clore, on ne fermera pas les écoles mais on les ferme, le virus n’a pas de passeport mais il a celui de Schengen, la maladie ignore les frontières mais on peut l’y contenir tout de même.

Dernière volte-face en date : le masque ne sert à rien mais il faut le porter. C’était le sens de l’intervention à Mulhouse dont le verbe présidentiel a commencé par nous préciser que c’était une ville d’Alsace dans la région Grand Est. Nul doute que les français auront été heureux de l’apprendre de la bouche d’or du président de la République élu au suffrage universel direct. Il fallait bien tout ça pour ça…

En décor marron de cette pièce alsacienne, on voyait un camp militaire dont il nous a été dit comment il avait été monté : “On a réalisé une grosse (sic) opération logistique avec la conception, la validation, l’acheminement et le déploiement dans des délais contraints : 24 heures pour être désignés, 24 heures pour être acheminés, 48 heures pour être déployés”, affirme le chef d’escadron Nicolas, chef des opérations du RMED de La Valbonne. Du même: “On a mis 5 jours pour développer ce module. Récemment, pour mettre au point notre nouvelle antenne chirurgicale, on avait pris deux ans.”

Cinq jours pour une toile de tente accueillant trente lits ! Qu’en aurait pensé Napoléon? Gageons que le chef d’escadron se verra épingler la décoration créée par l’Empereur lors d’une prochaine remise de ces breloques à l’Elysée des mains mêmes du chef des Armées, Emmanuel Macron, soldat de troisième classe…

Sûr que si l’on avait fait appel aux héros de Camping 3, le film de Fabien Onteniente, avec Claude Brasseur en généralissime, Franck Dubosc en sous-officier du génie, celui de l’Armée, et Mylène Demongeot en cantinière également responsable de la buvette du mess, le campement aurait été plus vite monté sur le parking !

On peut désormais facilement imaginer ce que serait la réponse militaire française aux premières heures d’une guerre bactériologique décidée par un pays ennemi de la France et nous n’en manquons pas ! Y compris chez les tenants de la petite guerre de ceux qui prennent leurs ordres auprès de l’Etat islamique replié en position d’attente mais toujours actif. Il doit bien rigoler Amir Mohamad Abdel Rahmane al-Maoula al-Salbi, le nouveau chef de l’Etat islamique, en voyant que, dans l’urgence, la France des kouffars se hâte lentement à préparer puis à aligner des lits de camp!

Où est l’équivalent du capitaine Charles de Gaulle et de sa doctrine militaire d’avant-guerre qui nous permettrait de faire face aux périls à venir? Pauvre armée française dont le même de Gaulle écrivait dans “Vers l’armée de métier” (1934) qu’elle avait taillé dans le chêne du temps la belle sculpture de l’histoire de France.

Cinq jours pour mettre sur pied un hôpital miliaire de trente lits en temps de paix ! A quelle humiliation les dévots du veau d’or maastrichtien ont-ils contraint cette armée (mais aussi cette police, ce personnel de santé, méprisés pendant des mois avant cette épidémie alors qu’il se contentait de dénoncer la faillite programmée de la santé française…) pour qu’elle se dise fière de ce qui devrait entraîner sa honte ?

Pendant ce temps, les problèmes du non respect du confinement dans les banlieues est abordé place Beauvau dans une visioconférence datée du 18 mars. Le Canard enchaîné nous apprend qu’elle a permis à Laurent Nunez, secrétaire d’Etat à l’Intérieur, de prendre une décision : interdit de “mettre le feu aux banlieues en essayant d’instaurer un strict confinement”!

C’est le monde à l’envers. C’est l’action de la police qui mettrait le feu aux banlieues qui refusent de respecter l’ordre public, autrement dit : qui méprisent la loi. Le confinement ne sert à rien s’il n’est pas respecté par tous, c’est le message que l’Etat français diffuse sur tous les supports médiatiques. Mais, en ce qui concerne les territoires perdus de la République, la République elle-même donne l’ordre de laisser faire à ceux qui sont censés la garantir. On ne peut mieux dire que le chef de l’Etat autorise les banlieues à contaminer à tout va qui elle voudra ! Le message est on ne peut plus clair. Le jour venu, il faudra s’en souvenir.

Le préfet du Nord aurait quant à lui expliqué que les commerces illégaux (drogue, mais probablement aussi marché noir des masques de protection…) “exercent une forme de médiation sociale”. Encore un disciple d’Edwy Plenel qui va se voir épingler la breloque au veston lors du prochain 14 juillet, et ce des mains même du président de la République des mots !

Car, ce qu’il faut retenir de cette allocution de Mulhouse, outre la leçon de géographie de la France pour les nuls, outre la démonstration de camping des prouesses techniques de ce qu’il est convenu d’appeler le Génie dans l’armée, outre la dix-millième verbigération présidentielle, c’est qu’on aura vu, et c’est le seul message valable quand ce qui est dit pèse aussi lourd qu’un postillon, c’est qu’Emmanuel Macron n’apparaît plus en compagnie de son épouse en jupe courte et haut-talons, comme lors de l’hommage à Simone Veil dans la cour des Invalides, en lui tenant la main, mais seul comme un chef de guerre qui serre les mâchoires qu’il cache désormais derrière un masque.

Sur ledit masque, Sibeth Ndiaye nous disait le jour du point presse de Mulhouse: “Lorsque nous ne sommes pas malades ou pas soignants, ce n’est pas utile: il n’y a pas de raison que le président de la République déroge aux prescriptions qui sont celles pour l’ensemble de la population”. Puis on a vu le président portant un masque… C’était un énième effet du en même temps.

En avril 2019, Sibeth Ndiaye avait dit : “J’assume de mentir pour protéger le président de la République”. C’est la dernière fois qu’elle a dit une chose vraie. On ne l’y a pas repris depuis.

Pour conclure, au moins ce propos : à Mulhouse, le président a appelé à une Opération “Résilience”. Encore des mots…

Car cette guerre ne fait que commencer : comment pourrait-elle générer déjà sa résilience? Pour ce faire, il va falloir attendre les ruines qu’elle aura générées : ruine de l’Etat français, ruine de la classe politique confinée dans ses maisons de campagne, ruine de l’économie du pays, ruine de la parole présidentielle, ruine des élites, ruine de l’Etat maastrichtien, avant d’autres ruines dont on saura lesquelles dans deux ou trois mois. A cette époque seulement on pourra parler de résilience. Mais il faudra que les animaux sortis des cages où on les aura confinés pendant des mois entendent ce langage alors qu’ils retrouveront la liberté en bandes, en hordes, en meutes. La résilience est toujours minoritaire. Car ce qui fait bien plutôt la loi en pareil cas, ce sont les pathologies et leurs effets diffractés dans la vie concrète.

 

 

 

 

 

Michel Onfray
7 avril 2020

 

40 Commentaires

  1. Espérons que les Français auront le courage de régler les comptes dès la fin du confinement… A mon avis, ça pourrait chauffer sévère. Et là on verra s’ils se sont guéris de leur lâcheté du “laisser-faire” légendaire…

    • le règlement devra se faire dans la rue , car il est inutile de compter sur notre justice !

    • …/… Et là on verra s’ils se sont guéris de leur lâcheté du « laisser-faire » légendaire…

      J’ai des doutes, car de nombreux Français n’ont aucune mémoire.
      Quant aux autres, ils ne sont pas rancuniers.
      C’est dire si je crains le pire pour 2022.
      Cordialement, Claude AZ

  2. “Qui ne peut s’empêcher de cacher sa nature” : “révéler” me paraîtrait plus indiqué.

     Je suis loin d'être un inconditionnel d'Emmanuel Macron mais je trouve qu'il y a à boire et à manger dans l'article de Michel Onfray. Certains passages sont intéressants (comme celui qui concerne le confinement dans les banlieues), mais il y a trop de haine dans ce texte. La phrase sur Gide est indigne d'un homme intelligent. Le long passage sur l'hôpital militaire est oiseux. Le commentaire sur la mini-jupe de Brigitte est inélégant.
    

    Michel Onfray qui aime les grands auteurs devrait savoir que tout ce qui est excessif devient insignifiant.

    • Bonjour,
      L’exigence (ou l’excès supposé) de Michel Onfray est peut-être la mesure de sa déception. On pouvait attendre mieux de cette nouvelle génération, plus instruite et plus jeune qui nous avait proposé une narration quasi-révolutionnaire, mais qui a pratiqué une politique d’un autre temps.

  3. Très bien écrit . Incomparablement mieux que je ne saurais le faire. Mais à défaut de le savoir, je peux le penser. Ce qui ne signifie pas que je pense exactement ce qui est écrit ici. Mais je n’ en suis pas loin.

  4. “un Hollande méchant qui ne peut s’empêcher de cacher sa nature dès qu’il parle avec un quidam critique dans un bain de foule.”
    Heu… Vous êtes sûr ? Relisez vous, peut-être ?

  5. Comme toujours , j’ admire la lucidité de Monsieur Onfray où son verbe prend des ailes Pour planer sur la médiocrité de ceux qui se croient supérieurs et Qui ne font que planer raz les pâquerettes . Chapeau bas Monsieur Onfray .

  6. Avez-vous décidé un jour en situation de catastrophe ? Cela ne s’improvise pas. Ce ne peut être que le résultat d’expériences vécues, de confrontations avec le réel et au final d’une euristique. Toutes choses que nos quadra ignorent. Toutes choses que nos hepta et autres octogénaires n’ont pas transmis aux actuels quinqua et hexa parce qu’ils se sont accrochés au pouvoir trop longtemps. Nous avons sautés une génération et la génération à tablette et autres tableurs est incapable de se confronter au réel. Alors il est trop tard pour apprendre et trop tard ou trop tôt pour commenter. Nous sommes contraints d’être solidaires et de résister avant d’entrer en résilience. Puissions-nous être autant désinhibés dans l’action que dans vos propos, cela serait plus utile pour l’heure.
    Cordialement.

  7. Celui qui parle, parle, parle pour dire de grosses bêtises depuis maintenant plusieurs années c’est Michel Onfray. Animé par une véritable haine pour Macron – ce qui, de la part d’un “philosophe”, est ahurissant, Onfray dit n’importe quoi. Qu’il s’agisse de la gauche, des cités, de Zemmour, de la Guyane, de la crise sanitaire, c’est une véritable enuresie verbale qu’il nous inflige. Par pitié, épargnez nous ses réflexions de bistrot teintées de méchanceté!

  8. Macron Onfray même dénominateur commun:
    la parole répétitive.
    On l a entendue une fois on sait tout, la rengaine vacuolaire
    Pauvres perroquets à encagé.

  9. Excellent. Le seul mini hic est la faute d’orthographe à “équivalent” au 17e paragraphe. Je sais je suis chiante.

  10. bravo, cher Michel Onfray, je repense toujours à cette phrase attribuée à Churchill je crois: “vous avez préféré le déshonneur à la guerre, vous aurez le déshonneur et la guerre”.

  11. Toujours droit dans ces bottes Michel ONFRAY . Tout est dit ,ça devrait ètre placardé dans chaque mairie …………..

  12. En résumé : Manu ferme ta gueule…tu n’intéresse plus que les torche culs de ta cour !!!

  13. Je viens de lire cet article de Michel Onfray et je suis rassuré je me suis rendu compte que toutes les situations ou actes rocambolesques auxquels nous exposent la Macronie se sont bien des actes de théâtre joués par un de ses pires acteurs devenu pResident de la République des Gags et gadgets .
    Merci Michel

      • Bon j ai lu et je vais aller a contre-courant…je précise que je ne suis pas macroniste…mais quand la haine aveugle un philosophe,il quitte ses habits de philosophe,celui qui nous permet de réfléchir,d echanger des arguments,de prendre de la hauteur,sinon on n est pas dans la philosophie mais dans l obscurantisme

      • A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles. Qu’il est bon de lire, si bien tournés, les griefs que nous adressons tous à notre petit général en carton. Si Michel ne les exprime pas, qui le fera ? Vous ?

      • Juan Branco formule une critique beaucoup plus fondée et argumenté. Moins de mots clés ou de belles formules, mais plus de substance.

      • Ah oui, c’est vrai… ce n’est pas bien de critiquer les nuls… Il faut les assister.

    • Amusant de voir l homme qui s’écoute écrire
      Et des pages et des pages.. ironiser du débit verbal des autres..

      • Comparer un verbiage creux de la part de celui qui doit agir à l’écriture d’un philosophe qui doit dérouler ses arguments montre un léger court-circuit.

      • Josette, si vous aviez à choisir entre un Président qui agi et un philosophe qui parle, de grâce, prenez le second (surtout ne jetez pas la pierre) et changez le premier (sans lui laisser le temps ce pourquoi tant ont donné leurs vies). Pour tourner la page de Mai 68, de Gaulle a parlé 5 minutes et Fouchet a refusé de tirer sur la foule qu’il a appelé “ceux qui vont inventer la société de demain”.

      • Et vous tous, Français, vous faites quoi ?! Vous attendez quoi pour vous bouger ?! Ah bon, vous préférez montrez du doigt ceux qui disent la réalité et rester couchés docilement ?

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