“ON EST MAL, PATRON, ON EST MAL !”
(Cédric de Valfrancisque)

« Gouverner ne consiste pas à aider les grenouilles à administrer leur mare ! »
« Un banquier, ça n’a jamais de remords. Pas même des regrets. »
(Michel Audiard)



Si j’en crois les gazettes – même celles prétendument de droite –  les Français ont trouvé que le dernier discours  du Marquis – son refus du « séparatisme » – était excellent. Du coup, sa popularité remonte. Nos concitoyens (CONS de citoyens ?) seraient de plus en plus nombreux à trouver qualités et au petit homme narcissique qui a pris le pouvoir en mai 2017.

On nous dit aussi que le bon peuple est tombé sous le charme, pourtant très relatif, de la vieille Marquise (née Trogneux du Touquet), qui est à la fois son épouse, sa maîtresse  et sa duègne.

Que penseraient les grandes figures de la droite d’avant-guerre – les Charles Maurras, Léon Daudet et consorts – qui  reprochaient à la « Gueuse » d’être inféodée aux Juifs et aux Franc-maçons, du putsch soft qui a porté aux affaires ce jeune gandin ambitieux, mégalomane mais totalement inexpérimenté, cette gravure de mode au physique de «gendre idéal», jamais élu nulle part, et qui n’avait ni légitimité ni la moindre compétence pour prétendre aux plus hautes fonctions de l’Etat ?

Ils y verraient, sans aucun doute, un complot ourdi conjointement par les « fils de la veuve » et ceux de Canaan.
Et bien, ils auraient parfaitement raison

Les gens qui apprécient le Marquis me prient de lui concéder des qualités de fin stratège. Et bien NON ! Car le personnage est totalement  « bidon »: ce petit Marquis  poudré est la marionnette de la finance apatride. La preuve, la plus évidente, la plus incontestable, nous était pourtant  fournie par ses comptes officiels de campagne.

Il a dépensé 16,7 millions d’euros ; c’est, de tous les candidats, celui qui a dépensé le plus !     

Et, curieusement, aucun média inquisiteur, aucun « fouille-merde » patenté, ne se pose la question de savoir comment un jeune homme inconnu du grand public a pu, en un an, créer un parti politique et engranger des dizaines de millions (1) en un temps record ?

Ce freluquet narcissique, soutenu par «l’argent apatride », les médias «européistes», les Drahi, Attali, DSK, etc… a réussi un coup d’état sans faire couler une goutte de sang.

Depuis le 18 brumaire (9 novembre 1799), la France a connu  quelques tentatives de putsch.

Celui du général Boulanger (28 janvier 1889) a avorté ; celui du colonel de La Rocque (6 février 1934) idem ; la « semaine des barricades » d’Alger de janvier 1960 a fini en débandade, le putsch des généraux Salan, Jouhaud, Challe et Zeller (21 avril 1961) a tourné au  fiasco…

Le seul putsch réussi a été le retour aux affaires du « Grand Charles », le 13 mai 1958.

Il y a d’ailleurs des similitudes entre le 13 mai 1958 et l’élection d’Emmanuel de Morveux d’Enarque : une volonté de la finance d’imposer SON candidat, un délitement des partis politiques traditionnels, et une incapacité du pouvoir à venir à bout des problèmes des Français…

Alors, pour les naïfs (ou les imbéciles ?) qui croient encore aux contes de fées, je vais (tenter de) raconter brièvement le roman d’un des plus beaux « enfumages » de notre histoire.

L’arnaque commence au « Bilderberg »(2), un rassemblement d’une centaine de membres – américains et européens –  dont la plupart sont des personnalités de la diplomatie, de la finance, des affaires, de la politique et, bien sûr, des médias.
Un cénacle qui œuvre pour la mondialisation de l’économie, donc pour la disparition, à terme, des nations.

C’est Henri de Castries, ex-président d’AXA et président du « Bilderberg », qui, le premier, repère Emmanuel de Morveux d’Enarque, un jeune loup aux dents démesurément longues (3).   

Lors d’une réunion du « Bildelberg », à Copenhague, du 29 mai au 1er juin 2014, en présence de toute la haute finance (les banquiers de la Deutsche Bank, Christine Lagarde, Benoit Coeuré, etc…), d’Henri de Castries et du jeune Marquis,  la décision est prise de faire pression sur Manuelito Valls, le faux-dur catalan, pour qu’il nomme le petit Marquis ministre de l’économie et de l’industrie en remplacement du vibrionnant « Monte-Bourre ».

C’est Jean-Pierre Jouyet, l’ami de toujours d’Hollandouille, qui se charge de lui vendre ce plan machiavélique.
Le Marquis est donc nommé ministre le 26 août 2014. Les banquiers ont réussi : leur petit prodige est à leur botte, ils n’ont plus qu’à le manipuler, tel un pantin.  

Mais, très vite, le patronat le trouve trop tiède dans ses réformes. Le Marquis veut plaire à tout le monde : à la gauche « et en même temps » …au centre et à la droite.  

Valls – qui protège ses arrières tel un hétéro entré par hasard dans un bar Gay – rétrograde le Marquis dans l’ordre protocolaire du gouvernement lors du mini remaniement de février 2016 : les loups se mangent entre eux, mais le loup catalan ne fait pas le poids : il n’a pas compris que ceux d’en face  chassent  en meute !

Le 21 mars 2016, Henri de Castries, Yvon Gattaz (MEDEF), Mario Draghi (BCE), des banquiers et les patrons de presse – Bolloré, Drahi, Bergé etc – se réunissent à Francfort, et décident de pousser le Marquis à créer un parti politique ; un parti  totalement inféodé à leur cause.                                                               

Et la machine infernale se met en route : la presse écrite va consacrer plus de 85 “une” aux Morveux d’Enarque. La télé nous présente le Marquis comme le gendre idéal : on le pare de toutes les qualités, tous les talents, toutes les vertus. On lui invente un passage par «normale sup» et un doctorat en philosophie. Il se dit lui-même disciple du philosophe protestant Paul Ricœur, ça rassure les chrétiens progressistes et puis, ça fait sérieux ; et tant pis si le vulgum pecus connait mieux Paul Ricard (et sa boisson anisée) que Paul Ricœur !

Les publicitaires se chargent de convaincre « la ménagère de plus de 50 ans » : le Marquis vit et copule avec une femme qui pourrait être sa mère. Du coup, on nous raconte à l’envi comment cette haridelle blondasse a déniaisé un puceau de 16 ans. En d’autres temps, on se rappelle que Gabrielle Russier (4), condamnée à un an de prison ferme pour le même motif, s’était suicidée.

Mais c’était il y a un demi-siècle : autres temps, autres mœurs !  

Bolloré aurait, dit-on, eu cette réflexion : « Puisque la mode est aux cougars et aux MILF (5) ; mettons  sa cougar à la une, c’est tendance… ». Du jour au lendemain, TOUS les magazines féminins tombent amoureux de « Mémé Trogneux » avec sa blonde coiffure de cocker, ses minijupes  et ses gambettes de lévrier afghan.  

Pour financer le nouveau parti, les banquiers créent deux structures. Castries et Gattaz confient les finances à Dargnat, un ancien de BNP Paribas. Le 6 avril 2016, le parti est créé.

Le Marquis, plus mégalo que jamais, exige que « son » parti porte les mêmes initiales que lui : ce sera donc «EM» pour «En Marche» (ou Emmanuel de Morveux). Les banquiers acceptent ce caprice de (sale) gosse, qui n’engage à rien, et aussitôt l’argent afflue de partout. 

La décision de « booster » la campagne est prise un peu plus tard, lors d’une réunion à Berlin, en présence du directeur de la BCE, de Drahi, Bolloré, Bergé, de quelques banquiers et de… Louvel, président du Conseil Supérieur de la Magistrature (6). Tout ce beau monde est rejoint, au dîner, par Angéla Merkel. La chancelière allemande est conviée à se prononcer sur la présidentielle… française. Étonnant non ?  Evidemment, dans le même temps, il faut discréditer Hollandouille qui serait capable de se représenter en 2017. On organise donc un débat, sur France 2, le 14 avril 2016. Drahi et Bergé  font pression sur Michel Field, patron de l’info de France Télévision, pour que ce soit Hala Salamé (7), la multimillionnaire libanaise, qui mène le débat. Hollandouille ne sera pas épargné.

Quelques mois plus tard le porcelet de Tulle se tirera une balle dans le pied en se confessant à deux journaleux de l’« Immonde », lesquels publieront un pavé indigeste titré « Un président ne devrait pas dire ça ».

Mais le complot pour faire élire le Marquis pouvait encore capoter car, en novembre 2016, l’abbé Fillon, le tristounet aux gros sourcils, gagnait contre toute attente la primaire « de la droite (molle) et du centre (flou) ». L’abbé  Fillon est un ami – intime parait-il – d’Henri de Castries mais les banquiers d’affaires trouvent son programme trop frileux ; ils décident donc de l’éliminer.

Gaspard Ganzter, condisciple du Marquis à l’ENA, rencontre le directeur du « Connard déchainé » en janvier 2017. D’autres se chargent d’informer « Médiaporc » du gauchiste Edwy Plenel.

On apprend alors que toute la famille Fillon en croquait allègrement et que le révérend faisait payer ses soutanes par un avocat d’affaires véreux. Que celui qui se faisait passer pour un saint homme détournait l’argent du denier-du-culte et buvait le vin de messe en cachette ; bref, qu’il était juste aussi pourri que les autres. Le centre s’empressait de le lâcher, aussitôt suivi par la droite molle. De janvier 2017 au premier tour de la présidentielle, nous n’entendrons parler QUE de l’affaire Fillon !

Les conjurés ont compris que pour l’emporter, il faut impérativement que le second round se joue entre le Marquis et la grosse Marine Le Pen. On la sait nulle en économie. Ne comprenant RIEN aux valeurs de droite, elle mène une ligne politique dictée par l’inverti Philippot dit « Flo-flo ».

Donc, après les scandaleuses turpitudes de l’abbé Fillon, les médias – aux ordres – montent en épingle l’affaire « des attachés parlementaires du FN ». Les loges et les fils de Canaan sont à la manœuvre : les Rothschild, Attali, DSK, Drahi…

Drahi prodigue ses conseils avisés au jeune blanc-bec. Il lui déclare : « Ne brusque pas les Français, dis leur ce qu’ils veulent entendre, ce sont des veaux, ils veulent une idole, un homme providentiel… Sers-toi des gens du spectacle, du show-biz, ces connards incultes qui se disent de gauche parce que ça fait bien… » (8). Vincent Bolloré n’est pas, lui non plus, avare de commentaires fielleux : « Le Français veut de  l’instantané, du scoop, il ne réfléchit pas : du foot, des émissions débiles, du cul, de la bière et il est heureux, il faut lui servir ce qu’il veut ! »

Le 23 avril 2017, le marquis caracole en tête avec 24%. L’abstention bat des records mais ces gens-là s’en moquent. Il importe peu que leur pantin soit bien ou mal élu, ce qui compte c’est qu’il l’emporte ! Drahi exulte et dit à son champion : « Ca y est, tu es président. Les Français n’auront jamais les couilles (sic) de voter Le Pen ». Et le Marquis invite, sans la moindre pudeur, ses amis à «la Rotonde». Dès le 24 avril, la bourse gagne 7 points et les financiers nagent dans le bonheur !

Passons rapidement sur le calamiteux débat de l’entre-deux tours : Marine Le Pen – on peut se demander si elle avait bu ? – a fait une prestation LA-MEN-TABLE et a offert au Marquis une large victoire. Elle a fait la démonstration, du même coup, de son incapacité à diriger la France.

Le 7 mai, le Marquis de Morveux d’Enarque est élu. Il est le plus jeune président de toute l’histoire de nos «ripoux-bliques» : on offre au bon peuple – bon mais naïf – un remake, en plus jeune, de l’élection de « Fiscard », le Verchuren de Chamalières. La presse et la finance exultent !

La cérémonie d’intronisation, devant la pyramide du Louvre, restera dans l’histoire comme l’illustration du délire narcissique du Marquis. Elle rappelle les grands meetings d’un certain… Adolf Hitler : même logorrhée froide, même absence de sentiments et même regard de fou.

Cette cérémonie, devant le triangle éclairé – symbole maçonnique s’il en est –  c’est aussi un remerciement aux « frères la gratouille » auxquels il doit, incontestablement, sa victoire. Car l’élection du Marquis, c’est aussi le grand retour de la « République des Franc-maçons » (9).

Mais il était inéluctable qu’avec un gouvernement d’amateurs et un parlement d’incapables les choses tourneraient mal. Nous avons connu un an de pagaille avec le mouvement des « Gilets jaunes », puis encore des mois de chienlit avec le projet – débile – de réforme des retraites, et puis, et puis… un mal providentiel qui nous arrive de Chine est venu redorer le blason terni du Marquis.

N’étant pas le moins du monde complotiste, je ne saurais dire si ce virus s’est échappé d’un labo chinois, si les Chinois l’ont créé et laissé filer pour mettre les économies occidentales à genoux, ou si le « Nouvel Ordre Mondial » a décrété que ce virus était inespéré pour cacher une grave crise économique et pour confiner les populations, trop promptes à descendre dans la rue.

Une chose est certaine : on gueule moins fort avec un masque.

Mais, comme il fallait s’y attendre, les Français de souche – ces Gaulois qu’on dit réfractaires au changement – ont accepté tout ce que le gouvernement leur imposait, sans moufter, avec une servilité moutonnière, mais pas la « diversité ». Cet été aura mérité, dans tous les domaines, le titre d’un excellent roman de Sébastien Japrisot : « L’été meurtrier ».

Or le Marquis est tout sauf idiot : sans désigner les coupables, il a fait un beau discours en disant qu’il refusait le « séparatisme », ce qui ne veut strictement rien dire. Il a nommé Dard-Malin à l’intérieur où il pourra jouer les faux-durs comme Sarkozy, son maître en politique, « et en même temps » il a confié le portefeuille de Garde-des-Sceaux à Dupont-Le-Yéti.      

Et une partie de la droite molle est tombée dans le panneau, c’est à pleurer !

Avec l’appui illimité de la finance, de la presse et des loges maçonniques, on peut penser (on peut craindre !) que le Marquis de Morveux d’Enarque ne soit aux affaires pour longtemps.

Lénine disait: « Nous leur vendrons la corde pour les pendre ».

Nous, c’est la vaseline qu’on est en train de nous vendre…

Cédric de Valfrancisque
10 septembre 2020

1)-: Surtout avec des adhésions…gratuites ?

2)-: Egalement  appelé « Conférence de Bilderberg » ou « Club Bilderberg ».

3)- : Son premier mentor aura été Jacques Attali, qui l’utilise dans sa fameuse commission.

4)- : Fait divers qui avait inspiré à André Cayatte, le film pleurnichard « Mourir d’aimer ».

5)- : MILF = Mother I Like Fuck  dans le langage – ô combien imagée – du cinéma porno.

6)- : Sans doute là pour défendre l’indépendance de la justice ?

7)- : Dite  Léa Salamé, ça fait plus… français.

8)- : Pour une fois, je suis entièrement d’accord avec Drahi.

9)- : On dit que le Marquis serait Franc-maçon. C’est assez vraisemblable car son vocabulaire le trahit, de même que sa cérémonie d’intronisation devant la pyramide du Louvre. Au mieux, c’est  « un maçon sans tablier » entouré de maçons.

5 Commentaires

  1. Excellent, très bien résumé. L’analyse pertinente de notre effondrement silencieux comme l’écrit H16 sur son site.
    Seulement, cette histoire est à pleurer toutes les larmes de notre corps !
    Est-ce le Général Martinez qui va nous donner l’occasion de nous en sortir, ou Marion ? Ou qui ?
    Serons-nous sauvés par les urnes ou par la résistance armée passée dans les maquis ?

  2. Si Marine Le Pen refait la course à la Présidentielle -qu’elle perdra encore lamentablement- alors cela démontrera son manque d’amour pour la France.

  3. Excellent article. Ah si tous les Gaulois réalisaient ces vérités.

    Euh… vous dites ne pas être complotiste le moins du moins du monde, mais vous exposait bien la conspiration de la haute finance apatride ! Mais bon, toute personne qui réalise la réalité de ces liens et manigances dont les preuves pullulent (le hasard n’existe pas, pas même en biologie), est taxée de “complotiste.” De même, si vous dites des choses qui vont à l’encontre le la pensée ambiante, vous êtes traité de “facho”.

    Hélas, les Français se soumettent et portent la muselière. Les moutons sont castrés et lâches. Leur choix électoraux sont fondés sur des critères tellement puérils que nous obtenons le résultat actuel. Quant à Marine LP, je pense qu’elle a dû avaler un ou deux anxiolytiques avant son duel avec Micron. Même effet que l’alcool sur le cerveau.
    Le prochain candidat pouvant le vaincre devra être beau, calme, sympa, touchant, sans casseroles au pied et bien informé avec des preuves en béton armé sous le coude.
    Pour l’instant, la cote de la connerie s’envole plus vite que les actions des labos.

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