MAIN BASSE SUR ALSTOM !
La vidéo en fin d’article (à ne surtout pas manquer !) relate parfaitement les différents événements qui se sont enchaînés, tel un mécanisme d’horlogerie parfaitement maitrisé, pour aboutir à la vente forcée d’Alstom à General Electric au terme d’un processus tenant beaucoup plus de l’intimidation, du rapport de forces et de la menace personnelle, que des règles du droit commercial international.
RÉSUMÉ DES FAITS
En avril 2014, annonce de l’existence d’un projet de vente des activités transports et énergie de la société Alstom à la société américaine General Electric. Colère du ministre de l’Industrie Arnaud Montebourg qui n’était pas informé.
Il riposte par un décret de « vigilance patriotique » destinée à empêcher la cession à l’étranger d’entreprises françaises stratégiques.
La méthode employée par les USA est devenue « classique » et consiste à faire condamner par la justice américaine des entreprises étrangères qui auraient enfreint les lois américaines arguant de « l’extra-territorialité » du Droit américain afin de pouvoir faire pression sur elles ensuite.
Les méthodes utilisées vont jusqu’à l’incarcération arbitraire des dirigeants des entreprises inculpées.
En l’occurrence, le dossier Alstom était prêt depuis 2010 et Frédéric Pierucci, cadre dirigeant d’Alstom, fut arrêté aux USA en 2013 au titre d’une prétendue affaire de corruption en Indonésie. Véritablement pris en otage, il sera détenu pendant 14 mois dans une prison de haute sécurité.
Ce message très clair a fait comprendre à Patrick Kron, PDG d’Alstom, qu’il n’était plus en état de s’opposer aux Américains et qu’il devrait céder à leurs exigences. Un habillage arguant de l’intérêt des salariés du groupe a fait passer cette pilule pourtant amère.
N’ayant plus les moyens de s’y opposer, Arnaud Montebourg a perdu et l’avoua publiquement. Il fut remplacé par Emmanuel Macron au Ministère de l’Economie.
Le 4 novembre 2014, Macron accepte une véritable « reddition en rase-campagne » et, en dépit de la première version du contrat de vente, accepte une seconde mouture dans laquelle les Américains imposent leur volonté.
LES CONSÉQUENCES
Alstom avait le leadership incontesté en matière de turbo-alternateurs entraînés par une source nucléaire.
La société Arabelle, détenue par Alstom, qui fabrique les turbines du même nom et en détient le brevet, fut englobée dans cette vente, privant la chaîne de production française d’un élément essentiel.
Ceci est d’autant plus malvenu que la nécessité de renforcer notre production d’électricité d’origine nucléaire apparaît aujourd’hui comme une évidence.
Découvrir aujourd’hui ces manœuvres concertées ne permet pas d’écarter a priori l’hypothèse de ce qui peut s’apparenter à une véritable trahison.
Devant ce manque crucial ainsi créé par l’inconséquence des gouvernements successifs, EDF n’a plus d’autre choix que de passer sous les « fourches caudines » de GE.
Ce qui va lui coûter une fortune alors qu’elle aurait pu disposer de cet outil stratégique sans bourse délier.
Comme le rappelle La Lettre Patriote, Le Canard Enchaîné évalue le rachat par EDF des turbines à 1,2 milliard de $, soit le double du prix de cession en 2015 !
BILAN DE L’OPÉRATION
C’est l’exemple typique de manque de cohérence dans l’action gouvernementale lorsque celle-ci se trouve dénuée de vision à long terme.
Les agences de renseignements des USA repèrent les proies les plus faciles. Ensuite, elles mettent en oeuvre les moyens nécessaires pour “forcer la main” des décideurs et s’assurent d’une “bienveillante neutralité” des politiques en charge d’entériner, sous couvert du sacro-saint dogme libéral les décisions qui sont toujours des “arbitrages favorables” aux multinationales contre l’intérêt de l’Etat et du peuple Français.
On notera que Jacques Myard, Maire de Maisons-Laffite et membre honoraire du Parlement, s’est spontanément dressé contre ce coup contre la France, réclamant dès mai 2014 une commission d’enquête parlementaire, laquelle a été constituée autour d’Olivier Marleix.
Dans un article publié sur le blog de Mediapart le 2 avril 2019, Jacques Myard exprime la remarque suivante :
Il est évident qu’une personne à l’Elysée – dès 2012 – a mené un jeu trouble qui a conduit à la vente d’Alstom et que cette même personne a prétendu qu’elle n’avait découvert l’affaire qu’en 2014, mensonge d’Etat !!!
Rappelons pour mémoire qu’Emmanuel Macron fut Secrétaire général adjoint à la Présidence de 2012 à 2014, puis Ministre de l’Economie et de l’Industrie de 2014 à 2016.
Jean Goychman
22/02/2022
VOIR LA VIDEO CI-DESSOUS
Pour moi, ceci est le résultat d’une véritable trahison; laquelle devrait être jugée en cour Martiale (nous sommes en guerre à ce qu’il parait) . Toutes ces entreprises crées avec l’argent des CONtribuables puis vendues “au rabais” sont une honte.