Aujourd’hui, Céline Pina nous fait part de son expérience de la SNCF…
Le titre de son article nous en dit long sur ce qu’elle nous narre.
Ce dimanche, pour la première fois de ma vie, je suis descendue d’un train pour prendre ma voiture. J’ai perdu le prix du billet Aller/Retour (TER non remboursable).
J’ai pris cette décision car je ne me voyais faire 4h de trajet dans des conditions indignes et dangereuses. La prochaine étape pour la SNCF, c’est le tiers-monde près de chez vous, avec les passagers sur le toit.
En effet, c’est le cas tous les vendredis et dimanche : le train pour Lyon au départ de Paris-Bercy est pris d’assaut.
Les TGV pratiquant des tarifs d’usuriers, les gens voyagent de plus en plus en TER. Donc cela fait des années que la SNCF sait que certains jours, certains trains roulent sans assurer le minimum de sécurité et de confort à ses clients. Là je n’étais pas à gare de Bercy mais quelques arrêts après. Dans « les territoires » comme disent les communicants et politiques parisiens. Et la situation était pire. Le train était déjà bondé, c’était l’avant dernier TER de la journée, les gens tentaient de forcer le passage, les esprits s’échauffaient, mais de toute façon, dans le train, tout le monde était déjà debout, dans les couloirs, au niveau des entrées et certains venaient de faire déjà 1h30 de trajet le nez écrasé contre la porte. Il en restait 4 pour atteindre Lyon.
Alors que fait la SNCF face à cette situation ? Et bien rien ! Les gueux prennent d’assaut les TER du vendredi et du dimanche ? Et bien qu’ils en bavent : on ne va tout de même pas relever la qualité du service pour des gens qui ont le mauvais goût de ne pas vivre à Paris et ne peuvent se payer le TGV.
Il se trouve que cette fois-ci j’ai croisé un agent SNCF. Je lui ai donc demandé s’il était normal de faire circuler un train dans ces conditions. Il a été très désagréable mais je l’ai été aussi. Donc 1 à 1, la balle au centre. Mais ce qui est intéressant, au-delà de l’absence d’empathie, c’est que le type n’avait même pas idée que l’on puisse réfléchir à des améliorations. Sa réponse était en boucle : « et vous voulez quoi ? Qu’on empêche les gens de monter ? On a prévenu, mais les gens veulent quand-même prendre les transports tous en même temps ». Ben oui, sont cons les gens. Ils travaillent en général le lundi et ont besoin de rentrer le dernier jour du week-end. Et la SNCF n’a jamais réfléchi à ce fait ?
Et quand vous faites remarquer que le long du trajet, d’autres personnes ne pourront accéder au train et que le suivant connait en général les mêmes problèmes, il hausse les épaules en mode « chacun sa merde ». En revanche l’idée d’améliorer le service ou que quelqu’un puisse travailler à cela, ne semble ne même pas lui traverser l’esprit.
Et pourtant il y a de quoi s’interroger. Les vieux Corails étaient peut-être moches, quoique… Mais on pouvait faire monter énormément de monde dedans. Les nouveaux trains sont plus élégants et vastes, mais ils offrent peu de place et surtout sont limités. Une locomotive pouvait tirer un nombre important de wagons dans les Corails. En revanche, dans les nouveaux trains, quand les gens désagréables sur les quais vous disent : « on peut rien faire de plus, on a déjà mis deux rames! », vous vous demandez s’il y a encore un seul type compétent dans la boite. Deux de ces nouvelles rames ne permettent pas de gérer ce type d’afflux.
Pourquoi, alors que la situation est prévisible, se renouvelle depuis des années et que la SNCF est au courant des conditions de transport qu’elle inflige à ses clients, l’entreprise continue-t-elle à les traiter comme du bétail ? Pourquoi les Régions ne se battent-elles pas pour un meilleur service ? Pourquoi, alors que ces trains sont d’utilité publique et que leur fréquentation se développe, faire des choix de matériel inadaptés et aberrants ?
Mais ce dimanche alors que les portes ne réussissaient pas à se refermer car les corps des voyageurs et la masse des valises n’arrivaient pas à se compresser assez, j’ai sauté hors du train. J’ai pris ma voiture. Essence et péage compris cela m’a coûté moins cher que le TGV. Bon c’était bien plus cher que le TER, mais se sentir indépendant, libre et pas méprisée par une entreprise qui semble se moquer de la qualité de son service, cela n’a pas de prix.
En plus je ne perds même pas de précieuses heures de travail car au vu des conditions de circulation de ce TER, je n’aurai pas pu sortir mon ordinateur pour écrire. Il se trouve que j’ai d’autres déplacements à faire sur cette ligne les dimanches soirs. Je me suis donc organisée pour ne plus prendre le train.
J’étais quelqu’un qui privilégiait les transports en commun. Grâce à la SNCF, ce n’est plus le cas.
Céline Pina
28 septembre 2023
ça fait des dizaines d’années que je ne prends plus le train, Céline a raison. j’ai plus d’une longueur d’avance, sans doute l’âge. c’est comme les frais de tenue de compte chèques postaux + de 21% en 2024( + de 16% en 2023) . vous ne pouvez pas réclamer la liaison internet se coupe lorsque vous cochez la case préimprimée obligatoire “Frais” et les conseillers ne peuvent rien faire. les services publics ????
Moi j’ai toujours trouvé aberrant de devoir payer le double du prix si on doit prendre le train au dernier moment sans avoir réservé au préalable. Auparavant vous vous présentiez au guichet et tout le monde payait le même prix Ah j’oubliais le principal, y a plus de guichet. J’ai donc décidé de boycotter définitivement la sncf.
Un trajet quel qu’il soit a un certain coût, si on doit réserver trois mois à l’avance, donner son nom etc cela devient vraiment impossible. Si on doit aussi se faire “engueuler” par ceux qui sont chargés de nous “accueillir” BOF
Bonjour , merci pour cet article , effectivement , la SNCF ne respecte pas la loi , les billets TER ne sont pas remboursé , même en cas d annulation , retards fréquent en haut de France .
l attitude de voyageurs a bien changé je trouve , comportement, incivilités … etc .
Le train, depuis 1970, c’est le pire moyen de transport. Pour aller de Brest à Nice, si j’ai le choix, je préfère y aller en cyclomoteur qu’en train. Ça ne me prendra pas beaucoup plus de temps, je ne ferai pas le voyage assis par terre avec ma réservation 1ère classe TGV vu que cette place a été également vendue à un autre, je n’aurai pas à supporter les gosses mal élevés des voyageurs jean foutre et je ne me ferai pas engueuler pas l’employé mal poli de la SNCF puisque, assis dans le couloir, je gène !
Je comprends et partage le mécontentement des voyageurs. Mais il ne faudrait pas qu’il nous empêche une fois de plus de bien résonner individuellement et collectivement.
Les médias du sérail gouvernemental profitent d’une actualité désastreuse pour braquer les projecteurs sur les “roulants”. Mais que savent-ils de leur vie professionnelle qui les met au contact des voyageurs de plus en plus violents, des tâches multiples qu’ils doivent accomplir, de leurs nombreux rapports soulevant les problèmes vécus, souvent étouffés par une hiérarchie territoriale dont l’objectif principal est de ne pas faire de vagues.
Certes, dans toutes les corporations, les agents qui occupent des postes clés peuvent paralyser l’entreprise tout entière.
De plus, il est dans la nature humaine de se regrouper par affinité ou par collèges.
Lors, d’un repas d’entreprise il n’est pas rare de trouver une table où se situent uniquement les administratifs, l’exécution, la petite maîtrise, la maîtrise, les cadres et les cadres supérieurs. C’est la partie émergée d’une entreprise cloisonnée où l’information a beaucoup de mal à circuler rapidement et dans le seul intérêt de ses clients.
Bref retour sur la gestion de la SNCF
Monsieur Guillaume PEPY (longtemps PDG de la SNCF) nous avait pourtant prévenus : « La SNCF a pour vocation de relier les villes de plus de 100000 habitants ».
Et, puisque la société nationale est un EPIC (Établissement Public à caractère industriel et commercial) les conditions lui permettant d’abandonner sa vocation de service public sont présentes.
On met souvent en avant le déficit de la SNCF pour tenter de justifier une décision à caractère social, mais beaucoup ignorent que ce sont les gouvernements qui lui ont imposé plus de 46 milliards de dettes pour implanter les TGV afin de permettre, à ceux qui comptent vraiment, d’aller du cœur d’une métropole à une autre.
Et ceux et celles qui n’habitent pas sur le tracé d’une ligne TGV sont considérés comme des citoyens de seconde zone. Dans leur secteur, les lignes et le matériel roulant peuvent avoir 15 ans de retard.
Il convient également de se rappeler que la SNCF par le biais de ses filiales demeure une des trois plus grosses entreprises routières.
Erreurs après erreurs elle a cédé son trafic marchandises à la route.
Ce fut la Déserte en Surface (DES), la détérioration du service des bagages accompagnés.
Pour mémoire, on peut noter l’attitude d’un Directeur marchandises SNCF qui démissionne parce qu’il constate que la politique de l’entreprise reste timorée.
Résultat : la prolifération des trains de camions sur les routes et autoroutes. Pour des raisons politiques, les gouvernements successifs ont largement privilégié la route (en dehors du TGV).
Ainsi, les entreprises routières se sont-elles retrouvées en situation de monopole. Et, lorsque les routiers toussent, c’est la France entière qui s’enrhume.
Souvenez-vous des files d’attente devant une pompe à essence, de la raréfaction des produits dans les magasins ou du rétropédalage sur la question de la taxe carbone.
La SNCF à un rôle déterminant à jouer dans l’équilibre des territoires, pour qu’elle possède globalement des infrastructures et des trains à la hauteur des besoins. De plus, il s’agit d’un moyen de transport fiable, sécurisant et non polluant.
En ce qui concerne le transport dans la région parisienne, les voyeurs aux heures de pointe sont transportés comme des animaux. En l’occurrence, il s’agit de taupes puisqu’ils se déplacent en grande partie sous terre. Certaines personnes avouent même qu’elles sont fatiguées par le transport avant même de prendre le travail. Mais beaucoup de prisonniers du RER et du métro n’ont pas mes moyens d’habiter à proximité de leur lieu de travail.
La SNCF … Pauvres de nous. Vous connaissez le poids de la CGT et du parti communiste dans la SNCF ?
Vous citez G. Pepy.
Que l’état n’a-t-il mis la société entre les mains de cet individu ?
Homosexuel “radical” et extrême, bien connu en milieu restreint pour ses frasques au delà de l’imaginable et communiste radical (existe-t-il des communistes modérés ?).
Comment peut-on, au delà de toute tolérance obligatoire aujourd’hui vis à vis de n’importe quelle minorité déclarée, comment peut-on dis-je mettre une société de la taille et de l’importance de la SNCF en les mains d’un tel individu nauséabond ?
C’est vrai que l’état français n’en est pas à son coup d’essai en matière de pratiques honteuses., on a vu avec Sciences po …et maintenant avec l’Elysée.
il y a longtemps que je prends ma voiture trop de tout et en plus l’insécurité bien à vous
Tout se f…. Le camp et j’ai comme beaucoup d’autres français baissé les bras car je ne crois plus dans les politiques. Je vis ma vie à mon gré avec mes valeurs en regardant passer cette époque déchéante avec horreur
Tout ceci est encore un signe de la dégradation et du naufrage du pays autrefois bien équipé mais tenu par des fonctionnaires dont la plupart cherchent à profiter du statut et d’en faire le moins possible. L’esprit roublard des Français est un cancer.
Et puis le pays est financièrement exsangue. La bascule vers l’état de pays du tiers-monde est en cours. Les Français l’auront voulu…
Il y a une raison pour laquelle Flixbus a tant de succes.
Oui mais il ne faut pas être pressé !
et n oubliez pas vos papiers d identité car avoir un billet ne suffit plus ils n ont pas confiance et exigent vos papiers d identité sinon 135 euros Ces gens sont magiques
C est clair le train coûte cher fonctionne rarement
Vive la voiture duesel
Et on nous demande de devenir écolos !!!!
Justement à porpos de devenir “écolos”, un ami vient de me faire parvenir ce message sur les voitures électriques ; je vous donne le lien :
ttps://youtu.be/EaPFG651fAo?si=faptUr0z3S6EU1KD
en espérant que vous pourrez l’ouvrir.
La SNCF peut elle, veut elle améliorer le service ? On se le demande.
Qui est à sa tête ?
Un haut fonctionnaire pantouflard qui fait carrière. Rien à foutre du service.
Évidemment que la SNCF pourrait améliorer les choses, mais peut-être qu’en traitant les “gueux” de cette façon les dirigeants espèrent qu’ils vont prendre le TGV
La privatisation des services d’utilité publique signifie la mort de ces derniers
Évidemment, Mme Pina a raison et je le prouve : je déteste les transports en commun, seul l’avion me va, et pour cause : en voilier, ce serait trop long et crevant.
On ne voulait plus de service public, ça coûte trop cher voilà le résultat !
Merci à Céline Pina. Donc je n essaierai pas le TER. J essaierai les autobus.