Michel Goniak , polytechnicien de formation nous fait part de ses analyses fondées sur des recherches approfondies qui nous permettent d’avoir un éclairage sur la guerre Russo-Ukrainienne autre que celui qui nous est régulièrement servi sur les chaînes du « sévice public » comme se plait à les nommer Gilles-William Goldnadel.
Comme les pays occidentaux (USA et Royaume-Uni pour l’instant) envoient depuis cette semaine des missiles sur le territoire russe d’avant 2014 (oblasts de Bryansk et de Koursk), Poutine a répondu dans une allocution de 8 minutes hier soir (voir ci-dessus).
Vladimir Poutine indique que l’Ukraine ne peut envoyer seule de tels missiles (ATACMS ou Storm Shadow) car leur guidage est crypté et non cessible à des pays tiers [pour éviter que la Russie finisse par connaître le cryptage et prenne des contremesures]. En outre, la désignation précise des cibles n’est possible qu’avec l’aide des satellites US [ceci même pour les missiles Scalp français, identiques aux Storm Shadow].
Vladimir Poutine en déduit qu’il s’agit d’une escalade directe des pays occidentaux dans le conflit.
En outre, les USA ont rompu depuis les années 2000 un certain nombre de traités sur les missiles balistiques qui avaient été conclus avec la Russie [en fait, principalement avec l’URSS avant 1990], dont celui sur les missiles à portée intermédiaire [de 3000 à 5000 km, se souvenir des SS20 soviétiques des années 1970]. La Russie a donc décidé de développer à nouveau de tels missiles balistiques [IRBM, pour « Intermediate range ballistic missile »] et en a testé un hier : il est baptisé « Orechnik » [le nom d’un arbuste : le noisetier] par les ingénieurs russes et un exemplaire a été lancé en guise de représailles sur une usine d’armement ukrainienne (construite à l’époque soviétique) installée près de Dnipro ; les charges étaient classiques et les nations occidentales ont été prévenues, notamment pour ne pas penser à une attaque nucléaire. L’usine a été détruite car les défenses antiaériennes sont inefficaces vis-à-vis de têtes multiples qui arrivent à plus de Mach 10 [≈12.000 km/h] selon Vladimir Poutine. Il n’y a donc pas eu de victimes, ni civiles ni militaires.
Vladimir Poutine a aussi averti les pays occidentaux que la Russie va répliquer de manière symétrique à toute autre attaque sur son sol. Sans dire précisément comment, mais il est clair que les territoires des pays occidentaux pourront être atteints : en effet, il a indiqué aussi que les territoires visés seront avertis suffisamment à l’avance pour permettre l’évacuation des populations concernées.
En résumé, par exemple si la France envoie des missiles sur la Russie, la France pourrait être touchée par un ou plusieurs missiles.
L’argument des « troupes nord-coréennes en Russie », actuellement utilisé par les pays occidentaux, est évidemment une grosse farce à laquelle personne ne croit (voir le récent compte rendu du grand reporter Régis Le Sommier, du magazine Omerta, qui s’est rendu pendant dix jours dans la zone des combats au sud de Koursk). Il n’y a que les hommes politiques notamment français, idiots jusqu’à la moelle, pour croire à ces mensonges et les rabâcher.
En effet :
— la Russie qui recrute de 25.000 à 30.000 volontaires par mois n’a pas besoin de 10.000 soldats nord-coréens ; mais il est possible qu’il y ait des entraînements communs en Sibérie pour améliorer leur coordination (comme le font régulièrement les troupes otaniennes) ;
— sur le front, il serait idiot d’incorporer des troupes qui ne parlent pas le russe dans son armée ; idem pour des troupes qui n’ont pas encore les mêmes méthodes opérationnelles.
Michel Goniak
22/11/2024
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