VOICI POURQUOI MINURNE SOUTIENT DONALD TRUMP (par L’Imprécateur)

On peut tout à fait ne pas aimer Donald Trump, ce grand costaud bourré de testostérone, brutal et parfois grossier, décrit par les plus virulents de ses ennemis républicains − ceux qu’il a enterrés en trois pelletées de discours incendiaires − comme « un ignorant amoral, malhonnête et manipulateur, misogyne, un coureur de jupon et un fanfaron hyper-procédurier, isolationniste et protectionniste » (Michael K. Vlock, élu républicain, cité par Daniel Pipes).

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D’accord, les cheveux teintés de blond-roux qu’il ramène sur son front pour cacher sa calvitie sont d’un goût très anglo-saxon. Mais il a réussi, mené sa campagne à l’économie avec son argent et si, comme l’était le candidat Reagan il n’a guère d’expérience dans la gestion de l’État, il est fort, déterminé et veut le bien de l’Amérique… et même celui de la France qu’il voudrait voir débarrassée de l’islamisme.

Il y a un rapprochement à faire avec les reproches qui étaient faits autrefois à Jean-Marie Le Pen par le clergé de gauche. Cependant, outre l’outrance des insultes proférées par D. Pipes à l’encontre de Trump, il y a quelques remarques importantes à faire.

La première est de poids, mais la développer ferait exploser le volume de cet article, ce sera donc pour la prochaine fois, c’est qu’il devra affronter Hillary Clinton. On attaque à gauche le physique carré et massif de Trump, qui étonne quand on connait les trois nains qui sont à la tête de la France. Mais regardons Hillary Clinton, emballé à l’idée de se voir comme présidente des États-Unis comme une vieille bique avec des airs de fausse lesbienne intello, qui, lorsqu’elle n’est pas replâtrée par son équipe de maquilleuses en vue d’un show médiatique, ressemble plus à une vieille tortue malade qu’à une femme.

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Ça n’a rien de jouissif ! Boris Johnson, le nouveau ministre des Affaires Étrangères anglais ajoute que, lorsqu’on la contrarie, « Elle a le regard d’une infirmière sadique dans un hôpital psychiatrique ». Observez ses yeux quand elle ne s’efforce pas au sourire pour la galerie. De plus, elle n’a pas une réputation d’honnêteté irréprochable (1).

La seconde, m’a été suggérée par un article corrosif du “neocon” (2) Daniel Pipes, consultant pour plusieurs chaines de TV américaines, expert en questions islamiques.

Il est compétent, même quand il lui arrive d’être contestable, comme lorsqu’il reproche aux Israéliens de ne pas faire une guerre totale aux Palestiniens pour les exterminer, ou quand il a soutenu mordicus l’existence d’armes de destruction massive aux mains de Saddam Hussein pour justifier l’intervention américaine en Irak.

Mais dans les deux cas, il obéissait à des ordres.

Que Daniel Pipes soit professionnellement instable, c’est son problème et celui de ses employeurs. Il a cependant un poste de membre-conseiller qu’il occupe depuis longtemps et où il sévit toujours, c’est le Council on Foreign Relations (CFR).

Le CFR prend rarement des positions publiques. Il charge ses seconds couteaux, comme D. Pipes, de les exposer. En vérité, le faiseur de présidents qu’est le CFR se moque éperdument que Trump soit brutal, grossier, misogyne (ce qu’il n’est pas) et coureur de jupons, un défaut qui semble consubstantiel de la présidence (Reagan, de Gaulle et Pompidou exceptés), aux États-Unis comme en France.

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Issus tous deux de la même promotion 1965 de Skull and Bones (3) Bush et Kerry ont gardé des liens étroits tout en se combattant officiellement. Comme le veut le CFR, qui aime bien avoir deux fers au feu.

Ce qui déplait au CFR, c’est que Trump veuille restaurer l’identité américaine par le contrôle de l’immigration et recentrer le rôle des États-Unis sur les problèmes intérieurs de désindustrialisation, d’emploi et de niveau de vie.

Car le CFR veut renforcer encore plus le rôle déjà dominant des États-Unis comme gérant global des affaires du monde.

Ce que craint le CFR, c’est que Donald Trump se révèle en nouveau Ronald W. Reagan, le président qui reste la personnalité préférée des Américains, toutes catégories confondues, pour avoir su créer une croissance économique soutenue, divisé le taux de chômage par deux, renforcé le dollar et provoqué la chute du mur de Berlin en convaincant Gorbatchev de renoncer au communisme. Mais pour le CFR, Reagan était comme Trump : non issu de la bobocratie newyorkaise qui a fait des études à Harvard ou à Yale, donc “out-etablishment” donc à jeter.

Un bon nombre des présidents et ministres américains depuis les années 30 sont passés par le CFR. Le CFR, comme sa filiale Skull and Bones, n’est ni de droite, ni de gauche, il se dit “au-dessus” (sic), son seul objectif étant d’être au pouvoir. Actuellement il doit y avoir 5 ou 6 des ministres d’Obama qui en sont membres, Hillary Clinton en est également membre (honoraire car le CFR n’acceptait pas les femmes jusqu’à une date récente).

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Il y a bien sûr des oppositions et des conflits en son sein (comme actuellement au sujet d’Hillary Clinton), mais globalement on peut dire qu’avant la guerre il a soutenu le nazisme qu’il voyait comme l’agent capable d’unifier rapidement l’Europe par le socialisme, et il aurait empêché l’intervention américaine en Europe si Hitler n’avait pas dépassé les bornes par son obsession antijuive. Car le CFR ayant dans ses membres fondateurs de grandes familles juives était très pro-juifs et il est toujours très pro-israélien.

En 1945, le général Patton voulait profiter de la victoire sur le nazisme et l’épuisement de l’armée russe pour foncer jusqu’à Moscou afin de liquider le communisme. Le CFR s’y opposa plaidant pour le “containment” : il suffisait − pensait-il − de contenir l’URSS par la guerre froide et elle s’effondrerait toute seule. C’est bien ce qui est arrivé, mais au prix de 44 années d’oppression et de misère communiste pour l’Europe de l’Est. Et cela a aussi permis de faire accepter l’idée d’Union européenne à des peuples obsédés par l’idée qu’il ne fallait plus de guerre franco-allemande ni de dictature communiste en Europe.

Une fois l’Europe unifiée à 28, sous la pression du CFR qui poussait par ses agents, dont Manuel Barroso (4), à l’élargissement constant de l’Europe, il voudrait maintenant que ce gigantesque et très riche marché soit absorbé sous influence américaine par le grand traité sur le marché inter-atlantique TAFTA, le tout sous protection de l’OTAN, bras armé des États-Unis.

Et si le CFR soutient l’islamisation de l’Europe, c’est dans le même esprit du “containment” qu’il préconisait pour affaiblir et finalement détruire le communisme. Ses experts et ses dirigeants pensent que l’Europe, au prix de quelques guerres civiles et pogroms, finira par digérer l’islamisme et son associé le socialisme, et que cette Europe métissée et affaiblie sera plus facile à gérer que l’Europe forte et indépendante que serait l’Europe des nations sociale-libérale.

Ce Council on Foreign Relations est l’un des trois piliers de la Sainte Trinité voulue en 1921 par les Rockfeller, Rothschild et autres plus grandes fortunes et sociétés financières du monde (4). Les deux autres étant la Trilatérale (dont Giscard d’Estaing était membre) et Club Bilderberg (qui a adoubé Manuel Valls). Cette Trinité a des relais dans un réseau complexe où l’on retrouve la French American Foudation, qui a placé Hollande et cinq ministres à la tête de la France, le Skull and Bones (George W. Bush, Clinton, etc.), le Club Le Siècle, etc.

C’est le CFR qui a lancé en 2008 le programme « International Institutions and Global Governance: World Order in the 21st Century« , en résumé « le Nouvel Ordre Mondial au XXIème siècle ».

Lorsque Nicolas Sarkozy a été élu en 2007 il a d’abord été bien vu, son appétence pour les États-Unis plaisait. Mais il est vite apparu trop “électron libre”, ne suivant pas les instructions qui lui étaient “suggérées” (5).

La French American Foundation (FAF) a alors proposé à la Sainte Trinité de le remplacer par Hollande, réputé docile, et Le Siècle (6) fut chargé d’organiser la défaite de Sarkozy.

Hollande a été élu. Hollande est discipliné. S’il ne l’était pas Valls, l’œil de Bilderberg au sein du gouvernement, serait poussé pour le remplacer. Et Hollande est bien encadré par les ministres membres de la FAF.

Aux États-Unis, c’est pareil. Obama d’abord plébiscité a fini par décevoir. Celui qui était prévu pour le remplacer était Rudolf Giuliani (dit Rudy), l’ancien maire de New York. Un homme exceptionnel : fils d’un immigré italien (qui connaissait bien Sing-Sing de l’intérieur), il a commencé sa carrière comme garde du corps d’un parrain de la mafia de Brooklin, lequel a financé ses études de droit pour qu’il soit son avocat. Giuliani, devenu à 26 ans adjoint du procureur, a vu plus loin. Le CFR l’a recruté.

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Il est devenu ministre de la Justice et a rétabli l’ordre dans New York. Voyant en Guiliani un homme prometteur pour une présidence future, le CFR a placé à ses côtés Daniel Pipes dès 2008. C’est Giuliani qui devait succéder à Obama mais voilà que Trump déjoue tous les plans et que Hillary a été préférée à Guiliani par la convention démocrate !

Donc… il faut abattre Trump !

Mais Hillary a un problème : son mari, qui s’est habilement recasé auprès d’elle comme conseiller. Bill, un « Skull and Bonesman » a fait nommer Hillary membre honoraire de l’association secrète. Elle est donc solidement pistonnée par la gauche américaine. Mais le CFR (dont elle est pourtant membre) n’en veut pas, il la juge peu fiable et trop vénale (1).

Il fait le nécessaire pour l’écarter, d’où le choix − qui a surpris − de Tim Kaine comme vice-président putatif. Kaine est un homme discipliné qui saura contrer l’influence de Bill si Hillary gagne la présidentielle. De même que le “bonesman” d’Obama c’est John Kerry, son omniprésent ministre des Affaires Étrangères, celui d’Hillary Clinton est maintenant Tim Kaine.

Pour le CFR, Trump est trop imprévisible, trop indépendant, il s’écarte du plan pour le Nouvel Ordre Mondial, il doit donc être battu.

C’est précisément pourquoi il faut l’aider à gagner en le soutenant contre Clinton-la-Malhonnête. « Elle souffre d’un problème d’image. Trump et elle sont tous deux historiquement impopulaires. Parmi les électeurs qui n’aiment pas Hillary Clinton, nombreux sont ceux qui estiment qu’elle n’est pas digne de confiance. » (The Atlantic − Washington).

L’Imprécateur

1 / Elle est fortement soupçonnée d’avoir construit une fortune considérable en vendant des « services  » aux pétromonarchies du Golfe et à l’Arabie Saoudite.

2 / « Neocon » est l’appellation donnée outre-Atlantique aux néoconservateurs du parti républicain.

3 / Skull and Bones (littéralement Crâne et Os) est une société secrète de l’université Yale aux États-Unis. Ce groupe est aussi connu par les anglophones sous les noms « Chapter 322 » et « Brotherhood of Death » (« Fraternité de la Mort »).

4 / Manuel Barroso vient d’être recasé chez Golden Sachs, l’une des plus puissantes sociétés financières du monde et un membre de la direction du CFR, lequel a aussi recruté récemment l’indienne prix Nobel de la paix 1992 Rigoberta Menchu pour en faire son agent d’influence en Amérique latine et reconquérir un peu de l’influence américaine perdue.

5 / voir http://www.cfr.org/about/corporate/roster.html vous retrouverez au CFR Goldman Sachs, George Soros, Esso et Shell, la Banque Lazard, etc.

6 / Les instructions de la Sainte Trinité sont « suggérées » aux chefs d’Etats et ministres membres de l’une des sociétés secrètes du groupe Trilatérale-CFR-Bilderberg par des « draft reports », une feuille sans en-tête que le destinataire trouve sur son bureau vers 8 heures du matin. La feuille est peut-être anonyme, mais le destinataire sait très bien de qui elle provient.

7 / Le Siècle réunit une fois par mois ses « invités » : tout le gotha bobo de la finance, de l’industrie, de la presse, de l’administration et de la politique, tous les gens qui ont des relais et des réseaux et peuvent influencer de larges pans de la société française.

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