LA FINANCE MONDIALISTE CRAINT LE RETOUR DE L’OR (Jean Goychman)

La grande agitation médiatique qui s’est emparée du monde depuis trois ans, alternant la pandémie, le réchauffement (pardon, il faut dire « dérèglement » pour bien montrer que c’est l’Homme qui a dérèglé le climat) et maintenant la guerre en Ukraine servirait-elle de paravent pour cacher une autre menace ?

Peu de gens connaissent le montant de toutes les dettes cumulées, publiques (celles des États) et privées (celles des particuliers) au niveau mondial. Elles s’élèvent à plus d’un million de milliards de dollars. Ce chiffre vertigineux (un 1 suivi de quinze zéros) échappe à la perception.

 

 

Vu différemment, cette dette représente une somme de 125 000 dollars par habitant de la planète. Tous les bébés qui naissent à sa surface sont endettés à cette hauteur. Pour fixer les idées, si nous empilions en billets de 1$ ce montant, la hauteur de la pile représenterait environ les deux-tiers de la distance qui nous sépare du Soleil. Ce qui est curieux, c’est que cette dette mondiale représente beaucoup plus que la valeur de tous les biens terrestres cumulés. Comment a-t-on réussi à en arriver là ?

Nous allons essayer d’élucider ce mystère.

DE LA MONNAIE « CLASSIQUE » A LA MONNAIE « FIDUCIAIRE »

Monnaie fiduciaire : définition et valeur - Capital.fr

Pendant longtemps, quasiment jusqu’au dix-septième siècle, la plupart des monnaies avaient une valeur « intrinsèque ». Cette monnaie représentait par elle-même une valeur. Les pièces d’or avaient la valeur du poids d’or qu’elles renfermaient et cette valeur était fixe dans le temps. Le Franc dit « Napoléon » a conservé strictement la même valeur entre 1803 (date de sa création) et 1914 (date de l’abandon de l’étalon-or par la Banque de France)

Il en était de même pour les pièces en argent, métal utilisé pour les pièces de monnaies de plus faible valeur.

Pour faire face aux dépenses énormes qu’allait provoquer la première guerre mondiale, beaucoup de pays européens, Angleterre comprise, abandonnèrent cette couverture en or au profit des « billets de banque » sur lesquels la même somme demeurait inscrite. La seule différence était que la banque émettrice n’acceptait plus de les échanger contre une valeur correspondante en or. Ces billets ne représentaient plus qu’une « valeur faciale » et pouvaient être imprimés sans limite, contrairement aux billets qui représentaient une certaine quantité d’or qui pouvait être obtenue par échange auprès de la banque émettrice. Cette monnaie est appelée « fiduciaire », du latin « fiducia » qui signifie confiance. Bien sûr, j’entends déjà ceux qui, à juste titre, me feront remarquer que la monnaie fiduciaire a toujours existé depuis la nuit des temps. Ils ont raison. Je ne fais ce rappel que pour montrer l’enchaînement des différentes actions qui ont conduit les banquiers anglo-saxons à imposer progressivement une monnaie sur laquelle ils exercent un contrôle total et qu’ils peuvent imprimer sans limites.

Après les banqueroutes du dix-huitième siècle, du banquier John Law en 1720 et celle des assignats durant la révolution française (dont on sortit par un retour à l’or de la monnaie), la convertibilité en or s’était imposée et ne disparût qu’au début de la guerre de 14. Toutefois, la monnaie américaine (le dollar) l’avait conservé, ce qui lui conférait une valeur très stable.

4 mars 1933 - Roosevelt lance le « New Deal » - Aujourd'hui, l'éphéméride d'ArchimèdeEn 1933, le « new deal » de Roosevelt avait interdit aux Américains de posséder des pièces ou des lingots d’or, qu’ils devaient remettre à la Réserve Fédérale moyennant un paiement de 20 dollars par once d’or. Ayant ainsi rendu illégale toute possession d’or par les citoyens américains, ceux ne pouvaient plus échanger leurs billets contre de l’or…

C’était probablement la deuxième étape du plan.

Les accords de Bretton-Woods, en juillet 1944, permirent aux Etats-Unis d’imposer le dollar comme « monnaie de réserve internationale » puisqu’il était adossé à l’or, garantissant ainsi la stabilité dans le temps de cette monnaie, restée cependant monnaie domestique américaine, ce qui permettait à la Réserve Fédérale de la contrôler sans partage.

Personne n’ayant accès au stock d’or de la FED à Fort Knox, il n’était guère possible de contrôler la véracité de la convertibilité avec l’or du dollar. Conseillé par Maurice Allais, de Gaulle, avec un certain cynisme, après avoir apuré la dette française, prit la FED au mot et l’obligea à échanger plusieurs centaines de tonnes d’or contre des billets et elle ne pouvait refuser. N’ayant pas osé tenir tête à de Gaulle et ce qu’il représentait, elle ne pouvait cependant pas accepter que cette démarche fut imitée par d’autres. Au début des années 70, la situation était devenue intenable. Alors, les financiers élaborèrent un plan en trois étapes pour se sortir de ce piège sans casse apparente.

Acte premier : Le 15 aout 1971, Nixon annonce l’arrêt du « Gold Exchange Standard ».

S’installe alors le système des changes « flottants » permettant aux différentes monnaies de s’évaluer les unes par rapport aux autres. En 1972, le « serpent monétaire européen » est créé dans le but de limiter les variations entre-elles des monnaies européennes, préfigurant la convergence nécessaire à la création d’une monnaie commune destinée à devenir unique.

Acte 2 : Montée en puissance de l’OPEP

Beaucoup de pays producteurs de pétrole se plaignaient de la « dictature des compagnies pétrolières » qui imposaient leurs vues relatives à la production et au prix du baril de pétrole. Créée dans les années 60, l’OPEP n’avait cessé de se renforcer par le nombre de pays adhérents en forte augmentation. Dès lors, elle voulait devenir en quelque sorte les « syndicat des pays producteurs » face au cartel des « majors ». Il fallait montrer cette puissance en imposant des décisions qui allaient allumer la mèche du pétard.

Acte 3 : le choc pétrolier

En 1972, la production américaine de pétrole avait augmenté. Cela se justifiait par une hausse de la demande mais, dans un premier, cela s’était traduit par une baisse du prix du baril. C’était l’apparence des évènements. La réalité était un peu différente.

« Selon le cheikh Ahmed Zaki Yamani, ministre saoudien du pétrole entre 1962 et 1986, ce sont les États-Unis eux-mêmes, par le biais d’Henry Kissinger (Secrétaire d’État du gouvernement Nixon), qui souhaitaient que le prix du pétrole augmente fortement ( 1er Choc pétrolier ) . Cette hausse du prix devait permettre de rendre rentable l’exploitation des champs de pétrole non conventionnels situés sur le sol américain. Dans son discours du 18 avril 1973, Richard Nixon évoque en particulier le développement des champs de pétrole et de gaz situés dans le golfe du Mexique, le plateau continental atlantique et le golfe de l’Alaska, et le développement des schistes bitumineux (« oil shales »). C’est d’ailleurs James Akins qui, le premier, lors d’une réunion de l’OPEP à Alger (Algérie) en mai 1972, évoque officiellement la possibilité d’un prix du baril à quatre ou cinq dollars, soit le double du prix du baril de l’époque2 (alors que jusque-là, les responsables des pays arabes n’avaient envisagé que des hausses de quelques dizaines de centimes, comme la Libye, en 1971, avec une hausse de 40 centimes du prix du baril) »

Mais la véritable raison n’était jamais évoquée. Le renchérissement du prix du baril de pétrole a provoqué une demande accrue en monnaie de réserve pour faire face à ces transactions. Cette monnaie, le dollar, ne pouvait être émise que sur une reconnaissance de dette du Trésor américain, par le biais d’émission de bons du Trésor. C’est ce mécanisme particulier, né de l’ambivalence du dollar (monnaie domestique et monnaie internationale) qui a permis aux États-Unis de créer au fil du temps une dette gigantesque sans pour autant en subir les conséquences. En 1973, le prix du baril est passé de 3 à 12 dollars et il a bien fallu trouver les dollars correspondants…

LE RETRAIT DE L’ETALON-OR A FAVORISE LA FINANCE MONDIALISEE

Le retour de l'étalon or... même BFM en parle ! - Economie Matin

On peut dire que l’abandon de l’étalon-or est à l’origine de « l’âge d’or » des États-Unis qui ont pu faire marcher leur « planche à billets » sans limite et prendre ainsi les rênes de l’économie mondiale. Les pays réticents à se soumettre à la loi américaine s’exposaient à des dangers qui pouvaient mettre à mal leurs économies, provoquant ainsi des crises politiques graves qui, dans certains cas, se soldaient par des changements de régime.

Voici la description faite par Antony Perkins :

« Pour ce faire, ils ont constitué un groupe de consultants qui utilisent les organisations financières internationales pour créer les conditions permettant d’assujettir des nations à cet empire par l’endettement économique auprès d’organismes comme le FMI et la Banque mondiale. La tâche de ces consultants est de justifier et d’argumenter la conclusion par des États d’énormes prêts internationaux dont l’argent finira, déduction faite des sommes destinées à la corruption des élites locales, sur les comptes en banques de grandes sociétés d’ingénierie et de construction américaines. Les besoins en liquidités ayant été au préalable surévalués par ces consultants, l’État se révèle incapable de payer sa dette et entre en sujétion vis-à-vis du créancier. Cette position de pouvoir permet ensuite au créancier d’exiger à l’état débiteur l’établissement de bases militaires, un vote favorable aux Nations unies ainsi qu’une loyauté politique en général ou l’accès à d’éventuelles richesses pétrolières et autres ressources naturelles. Perkins qualifie ces méthodes de mafieuses »

LES ORIGINES DE LA SITUATION ACTUELLE

C’est probablement de là que les événements que nous connaissons trouvent leur origine. Entre 1971 et 2023, le monde a changé. Deux chiffres sont à retenir : en 1971, l’Occident représentait le quart de la population mondiale et son PIB s’établissait à 90 % du PIB mondial.

Aujourd’hui, la planète compte huit milliards d’individus (contre quatre en 1971) et l’Occident ne compte plus que pour 12 % (en comptant le Japon), mais son PIB ne dépasse pas 40 % du PIB mondial. Pourtant, les puissances occidentales, Etats-Unis en tête, ne semblent pas vouloir prendre en compte cette évolution, continuant à agir comme si rien n’avait changé et que leur domination sur la planète était éternelle. Une telle situation ne peut pourtant perdurer et tout porte à croire que nous sommes en train de vivre ce basculement.

La mondialisation, sous le faux-nez de la doctrine néo-libérale qui prônait le mouvement « généralisé et sans entraves » des capitaux, des biens et des personnes a eu des effets pervers que ses promoteurs n’ont pas vu venir. La cupidité de la finance mondialisée a permis de doter d’une industrie puissante et performante les pays en voie de développement. En contre-partie, les classes moyennes occidentales, nées des révolutions industrielles des deux siècles derniers, se sont paupérisées, affaiblissant avec elles leurs propres pays. Sans surprise, la grande gagnante fut l’élite financière mondialisée. Tous les éléments étant réunis, là-encore il ne manquait que le catalyseur pour déclencher la réaction. Il vint avec la guerre en Ukraine.

UNE FIN DE L’HISTOIRE DIFFERENTE DE CELLE ENVISAGÉE PAR FUKUYAMA

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Francis Fukuyama

Dans son livre « la fin de l’histoire » Francis Fukuyama pensait que la « messe était dite » et que le mondialisme avait définitivement gagné et que le néo-libéralisme avait triomphé de toutes les autres politiques. Samuel Huntington s’était montré beaucoup plus circonspect, à juste titre.

Samuel Huntington, reviens! - Causeur

Samuel Huntington

A y regarder de plus près, il apparaît que l’hégémonie américaine est fondée sur deux choses : le monopole du dollar en tant que monnaie de réserve internationale et la puissance militaire des Etats-Unis. La puissance industrielle qui leur avait permis d’accéder à cette situation de domination est certes toujours importantes, mais n’est plus dominante, en raison de la politique de la finance mondialisée. Deux officiers chinois avaient noté, dans leur livre « la guerre hors-limite » que les méthodes de guerre « traditionnelles » devaient être complétées par d’autres actions dans différents domaines :

« La thèse défendue par les auteurs est que la guerre s’est irrémédiablement métamorphosée, sous l’effet de la domination américaine, mais aussi de la plus faible tolérance à la violence des populations. Liang et Xiangsui voient donc un dénominateur commun entre « les attaques financières de George Soros en Asie de l’Est, l’attaque terroriste de l’ambassade américaine par Oussama ben Laden, l’attaque au gaz sarin dans le métro de Tokyo par les disciples de la secte Aum Shinri Kyo, et le désordre créé par des gens comme Robert Tappan Morris sur Internet, dont les degrés de destruction ne sont en rien seconds aux guerres classiques, et qui représentent une semi-guerre, une quasi-guerre, et une sous-guerre » 2.

En d’autres termes, « si l’on observe une baisse relative de la violence militaire, nous voyons indéniablement surgir une augmentation dans la violence politique, économique et technologique. La vraie guerre aujourd’hui est celle de la soumission par tous les moyens aux intérêts du pays dominateur »

Ces propos, écrits à la fin du vingtième siècle, semblent trouver aujourd’hui leur justification. La guerre en Ukraine permet aux médias d’occulter, en n’évoquant que les opérations militaires, tout ce qui procède de cette guerre hors limites, et notamment celle qui se déroule sur le plan financier.

Les sanctions prononcées à l’encontre de la Russie sont, comme par hasard, arrivées à un moment critique pour l’Occident qui sortait à peine de la crise du COVID, marquée par la récession de nombre de pays et lorsque se pointait le filigrane de la décroissance due aux mesures résultantes de la lutte contre « le dérèglement climatique » qui allait encore accentuer cette récession. Ces mesures, majoritairement décidées par les pays industrialisés, risquaient de plonger les autres, et notamment une bonne partie de l’Afrique, dans une pauvreté chronique. Le tout sous l’hospice d’une grande réinitialisation qui, semble-t-il, séduisait l’élite mondialiste mais effrayait les classes populaires.

C’est Vladimir Poutine qui annonça, à l’évidence avec l’accord tacite des dirigeants des BRICS, que, puisque l’accès au système de transaction mondialisé nommé « SWIFT » était interdit à la Russie, celle-ci exigerait un paiement en roubles pour ses exportations de produits énergétiques.

Très peu de médias se sont fait l’écho de cette décision dont les conséquences seront lourdes puis qu’il s’agit de porter un coup probablement fatal, à terme, à la toute-puissance du dollar.

D’autant plus que ce ne sont que les prémisses d’un projet beaucoup plus étendu portant sur la création d’une nouvelle monnaie de réserve internationale qui viendrait concurrencer le dollar. Et pour bien appuyer là où cela fait mal, cette nouvelle monnaie ne serait pas fiduciaire mais aurait une réelle valeur intrinsèque, et serait probablement alignée sur le cours de l’or. Certains parlent déjà d’un prix pour le baril de pétrole fixé à deux grammes d’or. Cette perspective peut s’avérer désastreuse pour le dollar s’il était mis en compétition avec une monnaie gagée sur l’or. Aujourd’hui, c’est surtout l’Asie, et en particulier la Chine et l’Inde, qui semble acquise à cette idée, mais rien n’indique que d’autres ne s’y intéressent pas.

Depuis, les ralliements d’autres pays à ceux qui se sont dénommés les « BRICS » affluent et d’autres manifestent clairement cette intention. Cette association, politique au départ, affirme ses objectifs économiques et, pourquoi pas, financiers. De même les pays de l’Organisation de Coopération de Shangaï, dont certains appartiennent aux BRICS manifestent clairement des objectifs identiques. Toujours est-il qu’un point d’étape très important a été franchi et que la question n’est plus de savoir si cette nouvelle monnaie va apparaître ou non, mais quand va-t-elle se généraliser et surtout peut-elle cohabiter avec le dollar ?

Ce point n’est que très rarement mis en lumière par le système médiatique car la réponse, même si elle n’est pas formellement connue, est cependant présente, notamment dans l’esprit de tous ceux qui dirigent le système des banques centrales qui contrôlent la monnaie mondiale.

LE « PLAN CARNEY » EST-IL L’ARME DE DÉFENSE DE L’ÉLITE MONDIALISTE ?

Mark Carney | Bloomberg Philanthropies

Mark Carney

La chronologie des évènements semble aller dans ce sens. Les craintes émises par Mark Carney, gouverneur de la Banque d’Angleterre s’exprimant lors de la réunion des banquiers centraux à Jackson Hole (Wyoming) en aout 2019 sont très claires :

« Bien que de tels efforts concertés puissent améliorer le fonctionnement du système actuel, en fin de compte, une économie mondiale multipolaire a besoin d’un nouveau système pour réaliser pleinement son potentiel.

Ce ne sera pas facile.

Les transitions entre les monnaies de réserve mondiales sont rares étant donné les fortes complémentarités entre les fonctions internationales de la monnaie, qui servent à renforcer la position de la monnaie dominante »

Les premiers éléments constitutifs sont là. La Chine est d’ores et déjà la première nation commerçante du monde, devançant les États-Unis au début de cette décennie. Et le Yuan est maintenant plus courant que la livre sterling dans les contrats à terme de référence sur le pétrole, bien qu’il n’ait aucune part sur le marché avant 2018.

L’utilisation accrue du Yuan dans le commerce international conduit également à son utilisation croissante dans la finance internationale. Cela a été rendu possible par les réformes des systèmes monétaire, de change et financier de la Chine qui ont libéralisé et amélioré l’infrastructure de ses marchés financiers, faisant du Yuan une réserve de valeur plus fiable. L’initiative des nouvelles routes de la soie pourrait favoriser davantage l’adoption du Yuan dans le commerce et la finance.

Toutefois, pour que le yuan devienne une devise véritablement mondiale, il faut beaucoup plus »

Un peu plus avant, il ajoute :

« En ce qui concerne l’offre de monnaies de réserve, les problèmes de coordination sont plus importants lorsqu’il y a un petit nombre d’émetteurs que lorsqu’il y a soit un monopole, soit un très grand nombre d’émetteurs. Si la montée du Yuan peut, avec le temps, fournir un plan B aux problèmes actuels du SMFI, la première solution serait de construire un système multipolaire »

Autrement dit, Carney a vu le danger que représente pour le dollar, en situation de quasi-monopole en tant que monnaie de réserve, la venue d’une seule autre monnaie. Il propose, dans cette logique, de faire en sorte de multiplier le nombre de monnaies internationales afin qu’aucune d’entre-elles ne puisse établir un monopole. Il précise sa pensée sur ce nouveau système, qu’il imagine basé sur des monnaies « synthétiques », en réalité des crypto-monnaies :

« En conséquence, la question reste ouverte de savoir si une telle Devise Synthétique Hégémonique (DSH) serait mieux fournie par le secteur public, peut-être à travers un réseau de devises digitales de banques centrales.

Même si les versions initiales de cette idée laissent à désirer, le concept est intrigant. Il vaut la peine de considérer comment une DSH dans le SMFI (Système Monétaire et Financier International) étant donnée l’ampleur des défis de SMFI actuel et des risques de transition vers une nouvelle monnaie de réserve hégémonique telle que le Yuan.

Une DSH pourrait atténuer l’influence dominatrice du dollar américain sur le commerce mondial. Si la part du commerce libellée en DSH augmentait, la puissance des retombées des chocs survenant aux États-Unis à travers les taux de change serait affaiblie, et le commerce deviendrait moins synchronisé entre les pays. De même, le commerce mondial deviendrait plus sensible aux changements dans la situation des pays associés aux autres devises présentes dans le panier auquel la DSH serait associée.

L’influence du dollar sur les conditions financières mondiales pourrait de la même manière décliner, si une architecture financière se développait autour de la nouvelle DSH et que celle-ci supplantait la domination du dollar sur les marchés de crédit »

Il s’agit de conserver le contrôle des échanges internationaux par cette nouvelle monnaie qui, bien sûr, apporterait à la finance mondialiste les mêmes avantages que le dollar moribond.

QUELLE VISION EN TIRER ?

L’élite mondialiste semble avoir compris que le monde monopolaire et globaliste (gouvernement mondial) ne verrait pas le jour. Cette élite financière joue aujourd’hui le monde multipolaire organisé autour des continents et focalise tous ses efforts pour garder le contrôle des échanges commerciaux au moyen de monnaies « locales » (système multipolaire de Carney). Ce qui est remarquable, c’est que le sort des Etats-Unis et du dollar ne semble guère préoccuper cette élite. Sa grande hantise réside plus que jamais dans l’établissement d’une monnaie basée sur l’or dont elle ne pourrait plus manipuler le cours, ce qui lui ôterait toute chance de maintenir sa domination mondiale.

Cependant, cette élite va se heurter aux ressentiments de nombre des peuples qui ont été floués par sa cupidité et qu’elle a pillé durant des décennies. On peut faire confiance à ceux qui veulent supplanter l’actuelle hégémonie du dollar pour leur rappeler.

Jean Goychman

23 janvier 2023

7 Commentaires

  1. “Il vaut la peine de considérer comment une DSH dans le SMFI (Système Monétaire et Financier International) étant donnée l’ampleur des défis de SMFI actuel et des risques de transition vers une nouvelle monnaie de réserve hégémonique telle que le Yuan.”
    Qu est ce que c’est mal dit ou traduit !

  2. “Ces billets ne représentaient plus qu’une « valeur faciale » et pouvaient être imprimés sans limite,
    contrairement aux billets qui représentaient une certaine quantité d’or qui pouvait être obtenue par échange auprès de la banque émettrice.”
    n’y a t’il pas une contradiction dans vos termes ?
    iL Y A uen chose qui m’échappe

  3. Ca ce n’est pas du virtuel et l’or ,ça se pyrate moins que l’informatique, c’est plus consistant , moins flou,ça ne se bouscule commr ça pas d’un pays à l’autre
    en un clin d’oeil et ça me rappelle le depart du shah d’iran dont le boing pouvait à peine décoller en bout de piste: C’est sur que maintenant avec toutes ces richesses que le peuple n’a plus ,on serait sur du crash en bout de piste: Donc si ça arrive ,quand vous longerez un aéroport ,ayez toujours sur vous un grand sac pour vous servir.Si c’est l’avion du president , ne vous genez pas ,c’est votre pognon

  4. Ne jamais oublier , surtout , surtout et cela c’est RÉEL , BIEN RÉEL , notre société a formé pour le pire et pour le meilleur des informaticiens pratiquant l’informatique , de base et ??? de haut niveau .
    Parmi eux se sont très très surement découverts de simples petits amateurs , comme çi , comme ça , qui pris par la grâce divine de leur loisir , ce sont découvert des petits génies en eux même et ,,, c’est là que le bas blesse car GARE !!! messieurs les gouapes et autres voyous usuriers de la finance , gare !! , ils sont là vos MAITRES , vos éventuels destructeurs , jeunes gens de tous les jours du monde , circulant banalement au milieu de leurs frères humains , tous les jours que DIEU fait , inconnus de tous fichiers privés ou publics , sans casiers judiciaires , sans reconnaissance faciale nazie , ils peuvent être plombier , maçon , pizzaiolos et posséder ” trésor ultime ” le doigt d’OR qui un jour appuyant pour le plaisir sur la touche d’un clavier , justiciers inconscients , libérera la ” bête ultime ” , indestructible et prédatrice de tous les comptes bancaires du monde , rampante et invisible se faufilera par tous les réseaux hertziens ou câblés , ce jour là ? gare !………………………

  5. Bonjour . Pour une simple petite refelxion sur le drame
    Parlons prioritairement de notre Sainte Terre de France d ‘ou démarra en ce qui nous concerne la sauce maudite , soit la mise en place du grand pont vers le mondialisme illuminati ……Le pilier de nos économies étatiques et populaire était tout simplement la possession de l’or qui servait avec l’argent aux échanges et aux achats ” du vivre tous les jours ” , achats ou perception qui fussent la pratique courante des gouvernants , marchands divers et le peuple.
    Puis arrivèrent guidée par Mamon et Baal des castes prédatrices usurières de profiteurs après Révolution dite Française organisant la récupération métallique de l’or et de l’argent matière paraissant âpres réflexion de ces gens ,indigne d’être utilisée par le peuple, , fallait etre vicieux pour trimballer génétiquement de telles idées spoliatrices
    Vinrent donc ,nés des mains du diable Mammon l’apparition d’assignats ou bout de papier en echange de la matiere noble utilisée depuis la France de Clovis et de Saint Rémi soit environ 1400 ans ce qui ne fut pas rien.Le bon peuple veau et aveugle tomba donc dans l’escroquerie d’un échange diabolique et fut donc privé de sa matière noble nourricière et salvatrice l’or ou l’argent en échange de pâte a papier couverte de signatures a l’encre portant la marque du diable usurpateur , il était trop tard , les veaux-moutons populaire ne purent qu’aller se plaindre au vide se trouvant dans des locaux d’échanges vides….
    Approchons d’une période qui rime avec le mot cochon pour ne pas dire truand ou apparut âpres guerre de 45 un voyou coquin ministre des finances de son état qui placé dans un des premier gouvernement prédateur , ce ministre jeune et ambitieux s’appelait Giscard du Destin et admiratif de son mentor , un curieux président menteur gouape et coquin , formé chez les banquier usuriers et coquins , lança une campagne destructrice que l’on connait sous les ordres discrets mais impitoyable de ses anciens patrons usuriers fossoyeurs des nations ……..
    Ainsi naquit la france-poubelle que tout le monde connait en 2023 et le petit dernier prédateur de la bande , Macronescule 1er arrivé grace a un de ses mentor prédateur , Sarko 1er de Nabot-caca , et son histoire ruineuse pompidolienne – giscardienne , que ces entités et leurs maitres Mamonniens et Baaliens crevent en enfer …

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