LA BETE IMMONDE EST A KIEV (Gilles La-Carbona)

À gauche : défilé honorant le gouverneur général du Troisième Reich en Pologne, Hans Frank, Stanislaviv (aujourd’hui Ivano-Frankivsk), 1941 (Wikimedia Commons). À droite : marche commémorant la création de la 14ème division de grenadiers Waffen de la SS (1ère Galicienne), L’viv, 28 avril 2014 (Yuri Dyachyshyn/AFP via Getty Images). Image par Forward collage

 

L’hallucinante amnésie de nos responsables politiques se conjugue avec celle des médias. Comment en est-on arrivé à une telle dérive ? Rien ne prédisposait à cette inversion des valeurs. On se pensait à l’abri d’une telle déconvenue, tant les générations d’après-guerre avaient eu à cœur d’instruire les jeunes sur les dérives et les comportements délétères. Tant elles avaient développé l’esprit critique, soumis les consciences à des examens exhaustifs, pour dénicher le faux, cerner l’insidieux, protéger l’avenir d’une rechute dans l’ignoble. Mais sournoisement la bête immonde revient, prend d’autres formes pour nous abuser. Comme quoi il ne faut jamais penser que l’histoire porte en elle des acquis inébranlables. Le long travail de sape aura donc eu raison des vérités historiques, au-delà du bon sens et de la simple honnêteté intellectuelle. Il aura suffi au pouvoir en place de marteler un mensonge, pour le faire entrer dans l’inconscient collectif, au point qu’il en oublie de peser le pour et le contre et refuse toute discussion. La Russie est le méchant et l’Ukraine est le gentil. L’Ukraine représente les valeurs de l’Occident, tandis que la Russie serait Satan incarné, qui ne rêverait que de soumettre le reste du monde à sa vision manichéenne. Alors que l’Occident s’épanouirait dans un espace de liberté contrôlée, appelé démocratie, dirigé en fait par des instances supranationales non élues, comme la commission européenne et les cabinets de conseil. Ils ont en charge l’éducation des peuples, leur formatage même et la construction de leur bonheur, dépouillé de l’encombrante liberté de penser, donc de douter.

LE RETOUR DES NAZIS

À gauche : monument de Stepan Bandera, cérémonie d’ouverture, L’viv, 13 octobre 2007 (Wikimedia Commons). Droite : Monument Bandera, Ivano-Frankivsk (Wikimedia Commons). Image réalisée par Forward collage

Nous pensions naïvement que l’idéologie nazie ne pourrait plus s’imposer comme un dogme normal, et que les signes d’une appartenance à ce mouvement seraient détectés et surtout condamnés, dès les premiers soubresauts. Il n’en fut rien et pour cause, ceux qui avaient en charge de les dénoncer se trouvaient déjà contaminés. Banalisant les comportements douteux, jusqu’à excuser, voire aduler les références au défunt régime Allemand, comme la chasse systématique et la destruction de tout ce qui était Russe, sans que cela ne soulève une once d’indignation dans nos médias, ou parmi nos politiques. Les accablantes preuves de la collusion entre le Nazisme et le régime de Kiev ne peuvent plus être considérées comme des vues de l’esprit, ou des délires intellectuels. Les saluts nazis des soldats Ukrainiens, ou même les fanions, ou autre marques d’obédiences nazie qu’ils arborent, ne sont plus dissimulables, et pourtant, aucun journaliste, aucune autorité n’en fait référence, ne s’en trouve choqués ? D’où provient cette cécité, si ce n’est d’une complice alliance avec cette idéologie ? Cela va même jusqu’à voir nos instances occidentales désigner ce régime, comme la vitrine de nos valeurs. On croit rêver, et pourtant non, c’est bien la réalité que nos dirigeants se refusent de voir et qui tourne à une forme de schizophrénie, tant le décalage entre le discours et l’existant est abyssale. Il y a une forme d’impératif dans le discours officiel, qui tourne à l’obsession. Quiconque se dresse contre le narratif du pouvoir, se trouve sous les feux d’anathèmes monstrueux, au seul motif qu’il est interdit de contredire la vérité établie par ces instances qui soutiennent l’insoutenable. Et qui refusent d’admettre que l’occident, en mentant à la Russie depuis 2014 et même depuis 1991, s’est parjurée, ne laissant plus d’autre choix que la guerre, puisque les paroles étaient violés, que les promesses avaient été « écrites sur l’eau ».

UNE INVERSION DES VALEURS

JPEG - 419.6 koIl était ensuite facile à cet Occident, donneur de leçon, emmené par l’Amérique, de geindre en accusant la Russie. L’occident a cru qu’il pouvait indéfiniment mentir et provoquer, sans déclencher une riposte militaire, espérant même que le reste du monde condamnerait l’agresseur, en oubliant le rôle joué par l’agressé. L’inversion des valeurs est bien devenue notre marque de fabrique, avec des voyous qui demandent des dédommagements, quand ils sont blessés dans l’exercice de la délinquance. L’Occident a cru qu’il en serait de même avec la Russie, il s’est trompé. Mais pourquoi donc autour de ces dirigeants, n’y a-t-il plus de voix pour oser s’élever et dénoncer la perversité d’une sémantique élaborée pour inverser la charge de la preuve ? Nos oppositions se rangent trop facilement derrière les sanctions à la Russie, derrière une Russophobie, qui n’est pas sans rappeler d’autres chasses organisés, à l’encontre d’autres groupes ethniques, ou religieux. Là encore, il est interdit de comparer, d’en faire allusion. Comme si la douleur d’un peuple se mesurait à ses croyances, à sa couleur de peau, à sa langue. Il y aurait donc des ethnies qui mériteraient compassion et égards, alors que d’autres pourraient être exterminées sans que cela n’émeuve personne, pire, en soulevant une certaine jubilation.

LA METHODE MACRON INEFFICACE

L’Occident et la France en particulier, s’illusionne d’une puissance qu’elle n’a plus, et d’une aura qu’elle a perdue, au fur et à mesure que Macron est allé à l’étranger. L’homme a cru qu’il pouvait faire à l’extérieur, ce qu’il réalisait en interne. Erreur, s’il a su corseter l’ensemble des institutions nationales pour lui être favorable, allant même jusqu’à corrompre intellectuellement, par la peur de l’opprobre, une partie de l’opposition, il n’a pu réaliser le même tour de magie à l’international. La réalité, qu’il refuse toujours de voir, car elle ne correspond pas à ce qu’on lui a demandé de faire, ni à ce qu’il a appris, l’a dépassé. Sa méthode, le mensonge, la dissimulation et l’intimidation, est impuissante face à la guerre. Les canons ne mentent pas et son masque est tombé, avec lui, ses rêves de gloire. Mais il n’en est toujours pas persuadé, il s’est même permis d’expliquer au reste de l’Europe, comment l’Ukraine aller gagner cette guerre. On en est là, la folie est partout, et le bon sens n’a plus un seul ténor sur la place publique pour dénoncer l’aberration politique qu’il y a de poursuivre une guerre stupide et à soutenir un gouvernement nazi.

À gauche : Oleksa Shum (Wikimedia Commons). A droite : La police auxiliaire ukrainienne sur le point d’exécuter des Juifs, Chernihiv, 1942. Image par Forward collage

Oublier l’histoire, pire la réécrire pour les besoins de sa politique, est un crime. Oublier qu’en 39/45, plus de 22 millions de soldats Russes sont morts pour vaincre l’Allemagne nazie, est une faute grave. Se contenter de désigner l’agresseur, sous les seuls traits de l’envahisseur Russe, c’est sciemment oublier que des populations Russes du Donbass étaient la cible de bombardements, de massacres, au seul motif, qu’elles étaient Russes. C’est délibérément oublier que l’intervention Russe a été faite sous couvert d’un principe reconnu internationalement, et utilisé à tour de bras par les USA, qui veut qu’un pays porte assistance à une population en danger. C’est aussi, confondre l’armée russe d’aujourd’hui, avec la défunte armée Rouge. Il ne peut y avoir de justice quand l’une des parties refuse d’admettre ses écarts, ses fautes, ni quand celle-ci est encouragée dans cette voie par d’autres. Aurait-on pu faire admettre à Hitler, qu’il avait tort d’exterminer tout ce qui n’était pas aryen, à ses yeux  ? Aurait-on pu convaincre Laval, qu’il était indigne de déployer autant de zèle à arrêter les juifs et à les déporter ? Non. Ils étaient dans leur folie, enfermés dans une logique ignoble qui ne pouvait être arrêtée que par les armes. Nous sommes dans la même situation, et ce n’est pas simplement l’Ukraine qui se trouve être dans la tourmente, mais l’ensemble de cet Occident, qui dicte sa loi depuis trop longtemps sans opposition, sous la menace de sanctions économiques ou guerrières, si jamais on ne plie pas à sa volonté. Plus d’une vingtaine de guerres depuis 1945. Nos dirigeants n’ont pas compris que ce monde-là était fini. Faudra-t-il que le même sort frappe l’Europe, pour que les esprits se réveillent enfin, et que ces va-t’en guerre quittent la scène ?

80 % DES FRANÇAIS NE VEULENT PAS DE LA GUERRE

Comment feront-ils tous ces responsables éditoriaux, politiques, quand le dernier Ukrainien sera tombé pour rien et qu’il ne restera plus qu’à envoyer nos propres soldats, ou admettre que la guerre est terminée, que l’OTAN est vaincue. Comment expliqueront-ils, que Zelensky, n’était pas ce grand démocrate, mais bien le fidèle lieutenant d’un régime corrompu, aux ordres de puissances occultes. Ne rêvons pas, ils n’iront jamais jusqu’à ce constat, changeront de sujet, sans même une excuse, sans même contester ce qui a été fait, ce qui a été dit. Le pire c’est que nos oppositions tremblent de ne pas être dans la ligne éditoriale fixée par l’UE et Macron, fer de lance de ce combat, qu’il est en train de perdre sans le voir. Sans même comprendre que ses gesticulations, qui font illusion dans l’hexagone, sont au mieux, considérées comme des pitreries lamentables, au pire comme des insultes, qui n’ont fait qu’isoler notre pays et réduire sa sphère d’influence. Pourtant le leurre perdure, le réveil sera sans doute douloureux, puisse-t-il être rapide, car il est temps que ce régime cesse, pour le bien même de la paix dans le monde et notre salut.

80 % des Français ne souhaitent pas que nous entrions en guerre contre la Russie, tout comme presque autant ne souhaitent pas que passe la réforme des retraites, ou estiment que la crise du Covid, a été mal gérée. Outre l’inversion des valeurs, la gouvernance contre le peuple et ses intérêts est le propre du Macronisme. A moins de 50 %, De-Gaulle partait. Seul contre tous ou presque, désormais, Macron persiste et nous emmène au chaos total…

 

Note de la rédaction : Les illustrations sont issues de l’article : Article de la Tribune Juive sur Monuments aux collaborateurs nazis en Ukraine

Gilles La-Carbona

21 février 2023     

4 Commentaires

  1. Qu’attendent nos généraux pour destituer les vrais ennemis de la France ? A l’heure du bilan, car ce moment viendra forcément, la France reconnaîtra les siens.
    La Nation, la Patrie, l’honneur sont des valeur qui ont déserté les hautes sphères de ce pays. Tout ceci sent le carriérisme et l’entre soi.

  2. J’en pense que nous devrons sans tarder réagir.
    Macron nous mène vers le chaos. Qu’attendons-nous pour nous rebiffer ?
    Les constats et les commentaires, c’est très bien, mais non suivis d’action, ça ne vaut rien.
    Parmi les 80 % de Français qui voient clair, n’y a-t-il pas un leader pour conduire une révolte face à Macron et La Hyène ?

  3. Honte à Macron qui remet la Légion d’Honneur à Volodymyr Zelensky. sans oublier de décorer Rafffarin de la Grand Croix de la Légion d’Honneur….
    Merci pour ce billet éclairant sur celui qui dirige notre Nation, avec la mission de la conduire à trépas !

  4. Votre article est poignant de vérités ou même de vérité. Je suis quand même rassuré de voir que 80% des francais ne sont plus favorables à l’aide de l’UKRAINE:Ils commencent à réaliser le vice du jeu politique de zelensky. Ils ne sont pas si moutons que ça dans le fond, même s’ils ont tendance à faire ce que l’autre fait…pour des motifs pas toujours moutonneux ou snobs mais parfois pour ne pas “être le dit”.Déja on voit ce comportement dans une salle de classe:Celui qui sort du lot a souvent tort.Mais on verra aux urnes s’ils ont vraiment compris.Le problême sera toujours de qui pourra être à la hauteur:Un conseil:Ne pas se montrer trop tôt publiquement mais déja agir avec une certaine discrétion et efficacité prêt à se defendre contre les coups bas donc anticiper sur le mal qu’il pourra faire à son concurrent qu’il devra connaitre par coeur.D’ailleurs je me demande
    maintenant s’il ne vaut pas mieux connaitre son concurrent sur ses sombres côtes que
    son propre programme qui au départ est peine écouté.

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