LE RACISME N’A PAS DE COULEUR (Cédric de Valfrancisque)

Ainsi, ce ne serait donc pas un problème de couleur ?  

               « Les racistes sont des gens qui se trompent de colère » (Léopold Sédar Senghor).

Aujourd’hui, je n’ai point envie de vous parler des élections du 10 avril, dont je ressens encore la gueule-de-bois. Elles démontrent, s’il était besoin, que la Loi de Pareto s’applique aussi à la « démo-crassie » :

20 % des électeurs sont parfaitement capables de comprendre un programme.
Les 80% autres ne comprennent rien mais, hélas, ils sont majoritaires.

Le principe « un homme, une voix » est une ineptie totale : la démocratie directe n’a jamais existé.
La plus ancienne, celle de Solon, était un scrutin censitaire.

 

 

Je suis assez tièdement républicain et très modérément démocrate, aussi en ce moment, il vaut mieux éviter de me parler du « peuple souverain » car il est parfois souverainement irresponsable, pétochard, voire carrément stupide : la réélection – quasi triomphale – du Marquis de Morveux d’Enarque semble désormais acquise, toute la Cellezécie est en liesse.

Il s’agit du même peuple qui, deux jours avant, disait

  • qu’il craignait l’immigration des Mahométans à 66% ;
  • qu’il refusait le port du voile (62%) ;
  • qu’il était pour une remigration (53%) ;
  • et qu’il ne faisait plus la moindre confiance au jeune Marquis pour redresser le pays (71%).

Allez comprendre !!!

Je ne veux pas non plus vous parler de la guerre contre les Cosaques, que je sens poindre car il me semble évident que Joe Bidon, Ursula van der Lachienne, le Marquis de Morveux d’Enarque, et le vibrionnant Volodymyr Zob-ensky (1) veulent en découdre contre le chef-cosaque Poutine.

Non, je veux vous parler de choses plus légères, moins graves, plus gaies, plus amusantes.

Un ami, voulant m’envoyer quelque document par courriel (en Cellezéceux on dit e-mail ) a dû faire une mauvaise manipulation. J’ai reçu… un rectangle tout noir ! Il eut été bleu, j’aurais pensé qu’il s’agissait d’une toile de Klein (2) et il était trop noir pour être une œuvre de Soulages (encore un type qui a compris que l’art contemporain ne demande aucun talent et peut rapporter des millions).

J’ai pensé à une plaisanterie que nous faisions jadis, quand on pouvait encore rire de tout, à une époque bénie où l’humour ne tombait pas sous le coup de la loi.

J’ai baptisé l’envoi de mon ami « Combat de nègres dans un tunnel ».

Avant que les bien-pensants me tombent dessus et me poursuivent devant les tribunaux de l’Inquisition, je tiens à rappeler que le qualificatif de « nègre » n’est point une injure ou une insulte.

On se souvient, en effet, que Léopold Sédar Senghor et Aimé Césaire ont revendiqué leur « négritude ».

Ils ne voulaient pas qu’on les traite de « Blacks » car ça génère immanquablement des jeux de mots scabreux du genre : « Il vaut mieux l’avoir rose et bien droite que black et d’équerre ».

Ils ne voulaient pas non plus qu’on les traite de « Noirs » comme le caoua qu’on commande au bistrot.

On peut les comprendre, je déteste qu’on me traite de « suprémaciste blanc » car, primo, je n’ai de suprématie sur personne et, secundo, je ne suis blanc – vraiment blanc – que les soirs d’élections et les lendemains de cuite, l’un provoquant généralement l’autre.

Je préfère, et de loin, qu’on m’affuble des appellations affectueuses dont me gratifient les nouveaux occupants de la Cellezécie : « Face de craie », « Souchien », « Gaulois réfractaire », « Poujadiste », « Pétainiste », « Raciste », « Xénophobe »… etc.
Au moins, on sait qui on désigne !   

Pourquoi je vous raconte ça, me direz-vous ? Juste pour vous faire part d’une interrogation :

En Cellezécie, j’avais compris que les insultes ou les coups de « Gaulois » à « Nègre » c’était du racisme, mais que, quand un allogène basané agressait un « Souchien » c’était… une revanche bien légitime.

Aussi, la dernière cérémonie des Oscars m’a laissé perplexe. C’est le battage fait autour de cet évènement qui m’amène à en parler car je ne regarde jamais – au grand jamais – ces cérémonies qui puent la vulgarité, le mauvais goût, le tape-à-l’œil clinquant et le fric mal gagné.

Aux Oscars donc, un comédien nommé Will Smith a balancé une mandale en pleine poire d’un autre type appelé Chris Rock. Autant vous avouer que je ne connaissais ni l’un ni l’autre, car ce qui se passe chez ces grands gamins obèses d’américains m’intéresse assez peu. Sauf bien sûr, quand ils veulent nous entrainer dans LEURS guerres.

Mais ne sortons pas du sujet…  

Il parait que le dénommé Chris Rock s’est moqué du crâne d’œuf de Jada Pinkett Smith, l’épouse de Will Smith, qui souffre d’alopécie.

Le vulgum pécus  a au moins appris un mot – alopécie – , tant mieux !

Bénédiction pourtant que cette mandale car, pour une fois, aux Oscars comme au Césars, on a évité les coups de gueule et les indignations forcées sur le fait qu’il n’y a pas assez de femmes, de LGBT, ou trop de Blancs, dans les milieux du cinéma et du show-biz.  

L’ « Immonde », le journal officiel de la gauche qui pense (4), a noté avec délectation que la cérémonie a primé un comédien sourd (pardon : malentendant) et une gougnotte métisse.

Il y avait trois maîtresses de cérémonie, dont deux Noires (qui a dit « une Blanche vaut deux Noires » ? dénoncez-vous !) et, bien sûr, le public de millionnaires de gauche a eu droit à l’inévitable message de soutien à l’Ukraine ; les Oscars ont donc fait un sans-faute, comme d’habitude.

Mince ! J’allais oublier un détail qui a son importance : Will Smith, sa femme chauve Jada Pikett et Chris Rock sont tous les trois de type négroïde. Nous dirons, pour ne froisser personne, qu’ils sont « racisés ». S’ils avaient réglé leur différend dans un tunnel, finalement nous n’aurions rien vu et rien su. Et du coup, j’éviterais de me poser des questions idiotes du genre : quand un Noir colle une colossale baffe à un autre Noir qui s’est moqué d’une femme noire, est-ce du racisme ou du suprématisme noir ?

Et puis, depuis que le sympathique Omar Sy a repris le rôle d’Arsène Lupin, le « gentleman cambrioleur », après avoir joué le Docteur Knock, je me demande bien pourquoi on accepte encore des « faces de craie » dans le cinéma ?   

Cédric de Valfrancisque
12 avril 2022     
 

1)- Qui doit son nom au fait qu’avant d’être président de l’Ukraine, il était pitre et jouait de la musique avec son sexe.

2)- Yves Klein (1928–1962) artiste contemporain qui a parfaitement su exploiter la bêtise des bobos. Ses croutes valent des fortunes et ne représentent rien sinon… du bleu.

3)- Pierre Soulages, né en 1919 à Rodez, est un peintre également très apprécié par les bobos.

4)- Je sais, c’est presque un pléonasme, les intellos sont à gauche ; à droite il n’y a que des brutes.

 

5 Commentaires

  1. Volodymyr zob-enski est donc un grand magicien qui a su transformer en un coup de braguette magique un piano droit en piano à queue !

  2. Très joli billet d’humeur et d’humour !
    Pour le début : des français incompréhensibles de connerie, décevants au possible….alors que c’eut été le moment pour virer le merdeux !
    Pour la fin de l’article : Will Smith a eu raison de mettre une baffe à l’autre, Chris rock…….mais, de nos jours, il est malvenu de défendre ”l’honneur” de sa femme, même par une pichenette ! La bienséance et les bien-pensants guettent !

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