PAROLES de FRANÇAIS – 7 mai 2022 : DIÊN BIÊN PHU – (25ème message du Général Piquemal)

Il y a 68 ans, Diên Biên Phu tombait…

Comités France Libre (CFL)

25ème MESSAGE DU GENERAL CHRISTIAN PIQUEMAL

Président du CERCLE DES PATRIOTES SOUVERAINISTES (CPS)
et de l’OBSERVATOIRE DU RISQUE GENOCIDAIRE (O.R.G.)

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Aujourd’hui, avec une immense émotion, un infini respect, une profonde admiration, nous honorons les vivants et les Morts qui ont douloureusement vécu cet enfer et nous nous souvenons de tous ceux qui sont restés là-bas, pour toujours, sur cette terre indochinoise, alors française. Nous gardons d’eux l’image de la force et de la jeunesse, de cette jeunesse dont ils ont fait don à la France.

Vous le savez, il y a soixante huit ans, trois syllabes éclataient et résonnaient dans le monde : 

DIÊN…   BIÊN…   PHU

Cette douloureuse tragédie appartient aujourd’hui à notre Histoire. Elle reste une part de notre patrimoine sacré, une page déchirante de notre cœur de Français où l’on rassemble les victoires et les défaites pour en faire le meilleur de notre identité.

Ce combat titanesque rejoint notre passé glorieux, qui va des jours sombres aux jours de lumière. Aujourd’hui, nous ne retenons  que la mémoire et l’exemple de ces combattants de l’impossible. Grâce à eux, la guerre d’Indochine est entrée à jamais dans notre Histoire, comme d’autres pages faites de gloire et de déchirement.

Oui, combattants prestigieux, héroïques de Diên Biên Phu, un jour vint où personne ne pouvait plus rien pour vous.
Vous restiez des soldats qui livrent bataille jusqu’au bout.
Le Soldat ne négocie pas, ne signe pas les traités, ne conduit pas la guerre.
Il se bat.

Et puis ce soir du 7 mai 1954, il y a 68 ans, dans un silence pesant, dans l’indifférence presque générale, vous avez disparu sans traces dans la nuit des pistes sans fin.
Vous avez souffert sans espoir dans les camps de la mort lente.

Vous, les survivants, êtes revenus dans un pays, la France, qui ne vous comprenait pas et qui parfois refusait ou méprisait votre sacrifice.
Loin de nos frontières, ce combat vous l’avez livré seuls. Vous l’avez conduit avec foi, courage et détermination.
Seuls contre tous, à un contre 20, vous avez résisté dans l’honneur et pour la grandeur des armes de la France.

Non, Diên Biên Phu n’est pas aujourd’hui le symbole d’une bataille perdue. La Nation, la France savent aujourd’hui ce que fut votre engagement de combattants, votre courage d’hommes, votre honneur de soldats.

Parachutistes, légionnaires, artilleurs, fantassins, transmetteurs, aviateurs, marins de l’aéronavale, tirailleurs nord-africains, soldats vietnamiens, oui, vous avez fait, d’une terrible souffrance, une immense fierté. Vous avez fait d’une solitude un moment privilégié où notre peuple se retrouve autour de valeurs qui ont fait votre grandeur : la confiance, la force, la fierté et le courage.

En cet instant, pensons à ces Vietnamiens, qui, en montant dans ces collines baptisées de noms de femmes, Anne-Marie, Gabrielle, Eliane, Béatrice, Isabelle…, chantaient la Marseillaise, d’un même cœur et d’une même voix avec tous ces combattants venus d’Afrique, avec ceux de France.
Tous, vous avez construit là-bas, à jamais, une part indélébile de notre identité nationale.

Ce qui, à Diên Biên Phu, s’est refusé à la France, le peuple français l’a gardé en lui, comme un sacrifice, comme une lumière.

Aujourd’hui, seulement, quelques associations patriotiques vous rendent hommage.
A travers vous, c’est la pérennité de notre peuple, c’est la mémoire et l’histoire de notre pays qui nous réunit.
C’est la Nation elle-même. Celle qui naît du sang reçu et qui vit du sang versé.
Que ces trois mots « Diên Biên Phu » demeurent le symbole de la grandeur et du sacrifice.

Diên Biên Phu, dont la chute, sans reddition, reste comme la plus haute vertu du dépassement de soi et du sacrifice des soldats de l’impossible dans l’exécution d’une mission sacrée.

Diên Biên Phu, image de l’abnégation et de l’héroïsme de combattants métropolitains, étrangers, vietnamiens, africains ou d’outre mer, que seul le génie de la France avait réussi à réunir.

Diên Biên Phu, page d’histoire, combat perdu dans l’honneur qui restera gravé comme un des plus hauts faits d’armes de l’histoire militaire de notre pays.

Aussi, n’oublions jamais !

N’oublions jamais que ces soldats d’Indochine se sont battus pour la France, sur ordre de son gouvernement, pour défendre la liberté de pays amis face à l’agression marxiste.

N’oublions jamais encore que, si la plupart des Français restèrent indifférents, certains prirent ouvertement parti pour nos adversaires, sabotant nos armes dans les usines, agressant nos blessés dans les ports et, comble de l’ignominie, participant à l’encadrement de nos prisonniers dans les camps viets au taux de mortalité record.

N’oublions pas non plus les 3 500 volontaires pour rejoindre Diên Biên Phu et dont 709 non parachutistes furent largués pour la première fois dans la cuvette.

N’oublions pas enfin, le lendemain, 8 mai 1954, à l’annonce de la tragédie de la chute du camp retranché tous les députés de l’Assemblée nationale, de gauche ou de droite, se levèrent pour respecter quelques instants de silence en hommage aux héros.

Tous se levèrent, sauf les députés communistes qui restèrent honteusement et scandaleusement assis.

Enfin, n’oublions pas que des années plus tard, un homme se leva.

Rolf RODEL, ancien légionnaire et ancien combattant de Diên Biên Phu, seul contre tous, malgré l’indifférence ou l’hostilité, entreprit de construire de ses mains et à ses frais un Monument sur le champ de bataille pour honorer la mémoire de ses anciens camarades.

Aujourd’hui, ce Monument est devenu officiellement le Monument de la République Française.
La preuve était faite une fois de plus que la Volonté d’un Homme peut soulever des montagnes et bousculer l’adversité.

Aujourd’hui, soixante huit ans plus tard, les passions se sont apaisées.
Le temps de la Reconnaissance et du Souvenir s’impose.

Devant l’Histoire, aujourd’hui, nous tous, Français, de quelques origines que nous soyons, en union et communion avec tous ceux qui se recueillent et se souviennent de par le monde de ces trois mots Diên – Biên – Phu, nous inclinons devant la mémoire de tous ces héros et rendons un hommage solennel aux 3 420 tués ou disparus dans la cuvette, aux 7 600 prisonniers qui moururent dans les camps et aux quelques dizaines de survivants de Diên Biên Phu dont certains sont encore parmi nous aujourd’hui.

Ils ont montré comme l’a dit le général de Biré, président d’honneur des combattants de Diên Biên Phu, qui nous a quittés en 2014, que « l’homme, quand il veut est plus grand que l’Homme ».

Qu’à tous ces Héros de l’impossible, gloire et paix soient rendues !
Que la France ne les oublie jamais !                                                        

Général Christian Piquemal
Président du Cercle des Patriotes
Souverainistes

7 mai 2022

 

 

 

 

 

10 Commentaires

  1. DBP …j’y suis allé 2 fois , en 1995 et 2004 . Que d’émotions devant le monument aux morts érigé par un ancien légionnaire , avec ses seules ressources
    3000 soldats français disparus dans cette cuvette . Mais pourquoi DBP ? 4 ans après le drame de la RC 4

  2. Une tragedie , un massacre lorsque le gouvernement d’alors n’a pas voulu parachuter vivres et munitions , même si nous étions enlisés dans une cuvette mortuaire. Des hommes, des vrais, qe l’on devrait glorifier chaque fête nationale, mais qui malgré leurs soufffrances ont été oubliés, au profit des gens du magreb dont Macron fait sans cesse l’honneur. Le Vietnam est resté malgré les horreurs de cette guerre, ami de la France, contrairement à d’autres Pays qui brulent notre Drapeau. Mon Général, merci pour cet article qui ravive un temps ou la France était en mesure de défiler fièrement.

  3. Merci pour cet hommage
    le 7 mai, je n’ai pas entendu le président de la République évoquer cette bataille
    pourtant assassiner 3 Prisonniers sur 4, ça ressemble à des crimes de guerre …
    et que dire des usa qui n’envoyèrent pas les B29 qui auraient pu écraser les lignes sino-vietnamiennes et de leur président dont le seul but était le départ de la France …
    et des sabottages de la cgt …

  4. Pas un mot sur Boudarel, chef collabo du camp 113, de rescapés Français, presque tous morts…
    Blanchi par Rocard et Jospin !
    Je l’ai croisé un jour, bien vivant, lui !
    Dans une ONG subventionnée par l’Etat !
    Enterré où ? Mais, comme dirait Boris Vian…. Vous avez compris !

  5. Merci, mon général, de rappeler le sacrifice de ces héros. Mais malgré toutes les abominations subies par nos soldats, combattants, blessés ou internés, le parti communiste a toujours pignon sur rue dans notre pays. Je rappelle que l’espérance de survie dans les camps d’extermination nazi était supérieure à ce qu’elle était dans les camps de rééducation communiste du vietminh.

  6. Merci de rendre hommage à nos aïeux j’ai une pensée pour mes deux grands-pères, l’un colonel d’aviation et l’autre colonel para, qui étaient là -bas.

  7. Bonjour à vous,
    Le Général Navarre était “Patron” en Indochine.
    Celui ci avait fait sa carrière dans le renseignement.
    Une thése soutien qu’il savait, avant même l’engagement, que la position était intenable.
    La défaite, prévue, servait de prétexte à notre retrait de l’Indo.
    Perdus….mais héroïques!
    A bientôt

    • Le plan de bataille de l’armée française, qui ne passait pas par Dien Bien Phu, s’est retrouvé entre les mains des journalistes qui l’ont publié, tout contents d’avoir un scoop. Ce n’était même pas de la trahison, c’était de la bêtise. Quoi qu’il en soit, Navarre a dû changer ses plans en sachant que Dien Bien Phu était une très mauvaise solution, mais il n’en avait plus d’autre. De mémoire, Ivan Cadeau, du service historique des armées, avait écrit là-dessus et il n’était pas le seul

  8. Nous n’oublions pas. Nous transmettrons tout, toute l’histoire mais surtout celle qui n’est pas officielle, celle que la république ne veut pas entendre.

  9. Oui mon général il est important de célébrer leurs magnifiques sacrifices, leur héroïsme !Pour autant je n’oublie pas les ignominies des gens de gauche de l’époque et qui se renouvelèrent avec la fin de la guerre d’Algérie. Mes anciens racontaient qu’ils partaient depuis Marseille la nuit pour éviter les heurts avec les dockers !. Je n’oublie pas que certains députés ou ministres socialistes disaient ne vouloir accorder les transfusions sanguines aux blessés, que les opérations prévues étaient transmises au PC indochinois ! Les trahisons n’ont jamais été sanctionnées comme elles auraient dues l’être telle celle de Boudarel !…Non les Anciens n’ont rien oublié et pour autant on nous parle aujourd’hui de forces morales ? Mais lesquelles quand les élus de la nation nous trahissent ?!…

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