Sur l’île de la Réunion, les associations écologistes sont contentes, on nettoie les plages. La commune de Saint-André a organisé de façon quasi militaire le ramassage de tous les détritus arrivant sur ses plages, une quinzaine de kilomètres, sur lesquelles (zone de l’étang Bois rouge) on a trouvé le volet présumé du MH370 de la Malaysia Airlines, un “flaperon”.
Gérard Agate, vice-président de “La plateforme des emplois verts” (une structure regroupant plusieurs associations écolos) est enchanté, mais, dit-il “On ramasse tout ce qu’on trouve. On récupère vraiment tout. Ensuite on donnera tout aux policiers de Saint-André. C’est à eux de trier pour voir si ça appartenait à l’avion“. C’est gentil, mais les policiers ne sont pas d’accord et disent que ce n’est pas à eux de le faire, c’est la gendarmerie qui est chargée de l’enquête, c’est donc à elle de trier ! Les gendarmes diront que c’est au BEA, on n’en finira pas. Et comme l’a observé Gérard Agate, on trouve bien quelques objets avec des idéogrammes chinois, notamment des bouteilles, “Mais il faut être prudent, on ne sait pas si ces bouteilles n’ont pas été jetées de bateaux qui passaient au large de l’île“.
Cette possibilité est valable pour tout objet arrivant sur les plages, charrié par les courants, même un flaperon. De plus, la fiabilité des courants marins n’est pas absolue, des objets se trouvant en bordure du courant peuvent être happés par un courant contraire ou divergent.
Le plus drôle, c’est que les autorités aimeraient pouvoir être formelles sur le point de départ du voyage marin de l’aileron du MH370, pour confirmer la thèse controversée, mais qui est la leur, d’un virage plein Sud de l’avion une fois arrivé dans l’Océan Indien et de son crash marin au large de l’Australie. C’est pourquoi les experts du BEA vont faire parler les balanes et surtout les anatifes trouvées mortes asphyxiées sur les tôles de l’aileron. Il le faut, pour innocenter l’allié américain des Australiens, des Malais et des Français et faire taire ceux qui soupçonnent que si l’avion était parti pour se crasher sur Diego Garcia (1) il a pu être abattu par le système de protection – quel qu’il soit – de la base militaire US.
Mais, c’est curieux, le professeur Hans-Georg Herbig, chercheur à l’université de Cologne, spécialiste des anatifes de l’océan Indien, a immédiatement réagi et proposé de mettre à la disposition des autorités françaises son expérience et sa base de données d’ADN de ces crustacés. Il étudie, en effet, leurs paramètres génétiques. Ceux-ci diffèrent selon les régions géographiques ou la température de l’océan. L’analyse génétique des espèces présentes sur le flaperon permettrait de déduire le cheminement de celui-ci. Or, les enquêteurs français n’ont pas répondu à sa proposition, ce qui peut s’expliquer par leur souci de ne pas se retrouver coincés par un avis autorisé qui les empêcherait de valider la position officielle souhaitée par notre gouvernement très pro-américain.
Le virage vers le Sud reste une hypothèse valable, bien sûr. Elle sous-entend qu’il s’est passé quelque chose de grave dans l’avion, lequel s’est retrouvé ensuite dirigé par son pilote automatique jusqu’à épuisement de son carburant. Les spécialistes penchent majoritairement pour cette hypothèse de la mort des pilotes, qui serait confirmée par le fait qu’un satellite Inmarsat aurait enregistré les “pings” émis à intervalles réguliers par l’avion. C’est possible, mais pas certain : le satellite en question étant britannique, les fidèles alliés des Américains ont très bien pu orienter les recherches sur une fausse piste. De plus Inmarsat prétend que l’avion a volé pendant encore six heures, alors que Rolls Royce qui suivait lui aussi par satellite l’avion par les signaux émis à intervalles réguliers par les moteurs soutient que l’avion n’a volé que 4 heures, le temps d’arriver, par exemple, à hauteur des Maldives.
La position donnée par Inmarsat est extrêmement imprécise !
Même l’arc sud (en rouge) est erroné, le dernier contact radar se situe à la pointe nord de Sumatra.
Les “ping” enregistrés par le satellite, ne peuvent pas se trouver entre Java et Bornéo, quasiment à la verticale de Jakarta dont l’aéroport est équipé de puissants radars. L’avion est beaucoup plus à l’Ouest
Un “spécialiste” affirmait il y a quelques jours à C dans l’air que l’avion n’avait certainement pas pris la direction de Diego Garcia “car tous les pilotes savent que c’est interdit et que leur avion risque d’être abattu s’ils enfreignent les consignes“. C’est vrai pour tous les pilotes sains de corps et d’esprit qui savent que l’approche de Diego Garcia est formellement interdite sans autorisation, et l’atoll protégé par des défenses aériennes, marines et sous-marines exceptionnelles. Mais le Pentagone est lui aussi très protégé ! Ça n’a pas empêché le 11 septembre l’un des avions de l’escadrille djihadiste, dont deux ont détruit les tours de Manhattan, d’arriver jusqu’à lui, même s’il n’a pas pu s’écraser droit dessus comme ses pilotes djihadistes l’espéraient.
Et puis les pilotes, si c’était leur intention d’aller s’écraser sur les hangars remplis de missiles – dont certains équipés d’ogives nucléaires – de Diego Garcia, pensaient peut-être que la défense américaine n’oserait pas tirer sur un avion civil, ou en tout cas hésiterait suffisamment longtemps, allant d’ordres en contre-ordres militaires et politiques de Washington, pour permettre à l’avion d’être abattu sur ou à très courte distance de l’atoll, ce qui aurait permis d’accuser les Américains d’un grand crime : “Un avion civil en perdition abattu par les Américains“.
On oublie aussi que l’aileron trouvé à la Réunion n’est pas le premier débris flottant arrivant sur une île de l’Ouest-Indien : il y a quelques mois, un extincteur sphérique de soute appartenant à un Boeing 777 a été trouvé par des pêcheurs de l’ilot le plus méridional des Maldives. S’il a flotté c’est qu’il était vide et a donc fonctionné…
Son fabricant américain a confirmé que l’objet venait bien d’un 777, mais a demandé à pouvoir l’expertiser pour pouvoir dire à quel avion précisément il appartenait, bien que le 777 de la Malaysia soit le seul Boeing disparu dans la région. Les autorités maldiviennes l’ont donc remis aux Malais venus le récupérer, qui l’ont emmené en Malaisie. Puis, selon le ministre malais de l’information, il aurait été entreposé dans un hangar militaire où on l’aurait perdu ! Étrange négligence qui semble-t-il n’émeut pas le lobby pro-américain ni les journalistes. Excepté un journaliste qui s’est rendu sur place aux Maldives pour enquêter et a confirmé la découverte de cet extincteur de soute. Son article accueilli par un silence assourdissant est resté sans suite.
Sauf que…
Les autorités des Maldives, vexées qu’on ne les aie pas crues et qui sont rancunières, ont annoncé il y a deux semaines qu’elles lançaient des recherches sur tous les ilots des Maldives du Sud pour voir s’il n’y aurait pas d’autres objets que cet extincteur, qui n’auraient pas été découverts, ou qui l’auraient été mais gardés en souvenirs par les populations souvent isolées sur les ilots éloignés des zones touristiques.
Le même spécialiste de C dans l’air disait que le témoignage des pêcheurs ayant vu “un gros avion avec une ligne rouge et bleue, volant bas en faisant beaucoup de bruit et virant vers le Sud-Sud-Est” ne pouvait être qu’un mensonge, “les radars américains n’ayant détecté aucun avion dans la région ce jour-là“. Ce n’est évidemment pas le radar de l’aérodrome de Malé, capitale des Maldives qui aurait pu le détecter, il est peu puissant et à courte portée. D’autre part, c’est oublier qu’après avoir dépassé Bandar Aceh à la pointe septentrionale de Sumatra où un radar militaire l’a brièvement suivi allant droit vers l’Est en ayant échappé précédemment à tous les radars civils indonésiens, malais et thaï de la zone, cet avion a disparu des écrans définitivement. Et puis, si les Américains ont abattu l’avion et ne veulent pas que cela se sache, ils ne vont pas dire qu’ils l’ont repéré avant !
Après avoir viré à l’Ouest, le 777 longe la frontière Malaisie-Thaïlande, puis remonte vers le N-O pour contourner Sumatra. C’est un parcours visiblement réfléchi. Pourquoi serait-il ensuite allé droit vers le Sud se perdre au large de l’Australie ? La logique veut qu’il ait continué vers l’Ouest.
On ne connaît pas la portée des radars qui protègent Diego Garcia, c’est un secret-défense, mais même placés très haut sur des pylones ils ne peuvent pas détecter un avion “volant bas” à plus de deux cents kilomètres de l’atoll. Seule une ronde aérienne de chasseurs-bombrdiers US, peut-être des Northrop B2 furtifs, aurait pu le faire et c’est peut-être ce qui s’est passé. Ensuite, sommations, ordre de changer de cap, silence de l’avion et conformément aux instructions on finit par l’abattre. C’est en réalité, si c’est ce qui s’est passé, la seule solution pour éviter une énorme catastrophe humaine et militaire sur Diego Garcia, doublée d’une autre énorme catastrophe diplomatique et politique celle-là. Les Américains n’avaient guère d’autre choix. Mais ce n’est bien sûr qu’un hypothèse comme celle du trajet Sud-indien au large de l’Australie qui est tout de même peu fiable.
Venant du Nord de Sumatra, 777 fonce vers l’Ouest, longeant au Sud le couloir aérien international qui va vers Mahé, capitale des Maldives (point blanc en haut à gauche). Si on l’aperçoit, ce n’est pas anormal. Il passe au dessus de Kadahuvadhoo (pointe de la flèche rouge, à gauche sous Mahé) et vire vers le Sud vers Diego Garcia. Des pêcheurs l’aperçoivent, puis il disparait et quelques semaines plus tard un extincteur de soute est retrouvé sur l’île la plus méridionale (à hauteur du nom Maldives en blanc). Ça, c’est vraisemblable, mais pour le moment pas certain. Ci-sessous : En pointillés jaunes le trajet supposé de 777, l’encart noir explique que vu la distance parcourue, donnée par les extrémités de l’angle en blanc,et la consommation en jet fuel de l’avion, une panne sèche était inévitable 200 km après Kadahuvadhoo (le rectangle rouge “out of fuel”)
Enfin, si l’on veut mener des recherches de débris, sérieuses, il y a deux autres zones possibles dans la région : l’Ile Maurice qui est située sur le grand courant équatorial sud en avant, à l’Est de la Réunion, et l’archipel des Chagos britanniques un peu plus au Nord.
Attendons. Cette enquête pour le moment polluée par des présupposés politiques et diplomatiques avec comme thèse “on ne doit pas retrouver l’avion pour ne pas compliquer la situation, mais faire semblant de le chercher pour sauver la face” n’est pas clair ni vraisemblable. Il y a une possibilité non négligeable de trafic ou de suppression des preuves qui ne confirmeraient pas la thèse officielle, comme par exemple : rien ne prouve que le volet du 777 n’a pas été repêché par un navire patrouillant autour de Diego Garcia qui aurait reçu l’ordre de le remettre à l’eau au large de la Réunion de manière à ce qu’il arrive à coup sûr sur une plage. Mais il est possible aussi qu’il y ait des surprises auxquelles on ne s’attend pas.
Ne jamais oublier le vieux principe de Sherlock Holmes et d’Hercule Poirot : un enquêteur qui ne balaie pas et ne garde pas en tête toutes les hypothèses, même les plus suspectes, qui par discipline ne conserve que celle qui convient aux autorités gouvernementales (comme le fait l’inspecteur Jack) est un farceur. Surtout quand il est avéré que depuis le début les autorités malaises et américaines mentent et interdisent que l’on suive d’autres pistes. Personne ne semble d’ailleurs se soucier de savoir pourquoi, depuis la première heure, la Malaisie fait tout pour brouiller les pistes en donnant des informations opaques et contradictoires.
Il y a d’autres pistes pourtant intéressantes, par exemple, pour mémoire, celle des 20 ingénieurs qui partaient en Chine vendre à l’armée chinoise un brevet et une puce révolutionnaire, brevet détenu à 80 % par des Chinois et 20 % une société américaine spécialisée dans l’avionique militaire et les avions furtifs. Comme le propriétaire de la part américaine du brevet n’était pas dans l’avion, contrairement aux quatre Chinois, c’est lui qui légalement récupère, du fait de la mort des quatre autres, la totalité de ce brevet d’une valeur considérable. La justice américaine a validé cette décision il y a quelques semaines. Il ne faudrait pas qu’une mauvaise surprise vienne contrarier tant d’efforts jusqu’ici couronnés de succès, surtout quand l’heureux propriétaire s’appelle Rothschild ! Des surprises, il peut encore y en avoir.
L’Imprécateur
1 – Louée aux Américains par les Anglais, située au milieu de l’océan Indien sous l’archipel des Maldives, l’île de Diego Garcia est une base militaire stratégique pour le Proche et le Moyen-Orient. C’est également un centre de renseignement sophistiqué, à la fois comme base d’interception de satellites de télécommunication et d’écoute des câbles sous-marins, qui reçoit par ailleurs des bombardiers furtifs Northrop B2. Les Etats-Unis en ont fait leur fer de lance dans la lutte contre le terrorisme islamique.