Cher Marc, permettez que je m’invite sur les colonnes de Minurne pour tenter d’apporter ma pierre (non philosophale) au sujet crucial que vous abordez.
De Gaulle n’a jamais été favorable à un « Conseil Constitutionnel », car il considérait qu‘en France, « la Cour suprême, c’est le peuple ! ».
Finalement, les « juristes » l’ont emporté et nous avons un Conseil Constitutionnel. Pourtant, même si sa dénomination est restée la même, son domaine d’intervention s’est constamment élargi et il s’est dénaturé au fil du temps.
En 1962, le Conseil Constitutionnel s’était déclaré incompétent pour juger de la constitutionnalité du référendum proposé par de Gaulle sur l’élection du Président de la République au suffrage universel. De ce fait, il se soumettait entièrement à la souveraineté populaire et c’était probablement la meilleure façon de délimiter son domaine de compétence.
Mais la souveraineté du peuple gênait ceux qui pensaient déjà à lui substituer une sorte de droit « universel » fondé sur la « déclaration des droits de l’Homme », et un peu plus tard sur cette juridiction supranationale qu’est devenue la CEDH. (Cour Européenne des Droits de l’Homme).
Bien que très claire, cette manœuvre n’a jamais été dénoncée. Les mondialistes ont toujours vu dans les souverainetés nationales un obstacle incontournable à la disparition des nations qui est indispensable au monde supranational, lequel constitue leur objectif final. Entrer la CEDH dans l’ADN du Conseil Constitutionnel revenait à en faire, à terme, un adversaire puissant de la démocratie.
Car c’est là le cœur du problème. Il ne peut y avoir de démocratie sans souveraineté populaire. Imposer par des règles de droit des décisions contraires à celles de la volonté populaire, notamment lorsqu’elles se présentent sous forme de textes de lois, revient à restreindre la souveraineté populaire qui, par son principe même, ne peut être bornée par une autorité qui lui serait supérieure.
Tout le discours mondialiste est construit sur un Droit international qui, par nature, va s’imposer au monde entier, consacrant ainsi la fin de la souveraineté des nations et la disparition de leurs peuples en tant qu’essence de la démocratie.
Certains y voient une chance de réaliser des « coalitions de pouvoir » qui ne sont représentatives que des intérêts partisans sans prendre en compte l’intérêt des citoyens et condamnent ensuite le pays entier à l’immobilisme, faute de trouver un intérêt général.
Or, comme vous le dites très justement, cher Marc, nous sommes aujourd’hui dans l’urgence face à tous ces problèmes que vous évoquez et l’immobilisme ne saurait constituer une réponse adaptée. Le temps travaille contre nous et chaque Français doit en être conscient.
Comme le disait de Gaulle dans son discours de Bruneval de 1947, « le jour viendra où, las des jeux stériles où s’égare la nation et se disqualifie l’État, la masse immense des Français se rassemblera sur la France »
Puisse ce jour arriver le vite possible !
Jean Goychman
23/6/2025
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