LE CRÉTIN DES PYRÉNÉES
(Poème très vaguement inspiré par « le Cor » d’Alfred de Vigny…)
Le décor : « Narcisse-Jupiter Macron », juste rentré de Pologne, se mire devant sa glace et se trouve très beau mais il est contrarié, il a un gros souci : après avoir « bordélisé » le pays, il lui faut à nouveau trouver un premier « sinistre ». Le vieux Barnier aura été un pétard mouillé ; il lui faut donc nommer un autre tocard pour donner à sa dictature une apparence de « démo-crassie »…)
Je suis beau et bien fait ; oui j’aime TOUT chez moi,
Et c’est cette beauté qui berna les Gaulois,
Séduisit les rombières qui, me pensant fougueux,
M’admiraient, rêvant toutes d’être « Mémé Trogneux ».
Que de fois, seul, dans l’ombre au sein de l’Elysée,
J’ai souri en pensant « je les ai bien bernés
Ces idiots de Français naïfs et abrutis,
Qui ont voté pour moi… qui n’avais rien promis ».
Moi, le playboy d’Amiens, le tombeur du Touquet,
Je m’en fous, je m’en tape, de les avoir ruinés.
Je n’ai de comptes à rendre qu’à la haute finance :
Ces banquiers apatrides qui méprisent la France.
Ceux auxquels je dois tout : Rothschild ou Attali…
Ces financiers sémites qui sont tous mes amis,
Toujours je les flagorne, je leur sers la soupe ;
Des millions d’électeurs n’ont pas vu l’entourloupe.
Mais ce peuple de veaux veut un gouvernement.
On va en trouver un, juste pour qu’il soit content.
Je vais, comme pour Barnier, trouver un fruit trop mûr,
Qui connaitra bientôt sa motion de censure.
En fait, dans trente mois, je quitte l’Elysée.
Jusqu’en 2027, essayons de durer…
(« Narcisse-Jupiter Macron » prend son téléphone et appelle François Bayrou, celui que l’on surnomme « le crétin des Pyrénées » et qui aurait passé sa vie à trahir pour exister politiquement. Ce dernier (des derniers) décroche aussitôt et se met à gémir. Bayrou est un centriste, une sorte de girouette, de transsexuel politique, qui ne sait jamais précisément où il est, et qui a donc toujours peur de ne pas trahir la bonne personne. La vie de traître devient de plus en plus difficile dans un pays dans lequel la traîtrise est, chez les politiques, une seconde nature ; la concurrence est rude… »
Ô mon Jupiter, quelle joie de t’entendre,
Je suis au coin du feu car il gèle à pierre fendre.
Tu me trouves en Béarn où je me fais bien suer,
Car je n’ai rien à faire de la sainte journée.
Je ne reconnais plus ma bonne ville de Pau,
Celle qui m’a élu, comme toi… par défaut.
Une faune allogène y fait partout sa loi :
Le dealer immigré s’y comporte en roi.
Je rêve, tu l’as compris, d’un retour à Paris.
Redevenir ministre, tu me l’avais promis,
Y reprendre mes aises, profiter du système.
Tu sais qui t’as fait roi : entre autres, le « Modem ».
(Cette demande insupporte « Narcisse-Jupiter » qui n’aime pas qu’on lui dicte sa conduite…)
Ah, mon pauvre Bayrou, que tu peux être niais :
Tu as trahi les tiens toujours par vanité.
Tu n’es qu’un bon à rien, un benêt et un sot :
Tu fus, grâce à qui, éphémère Garde-des-sceaux ?
Ton « Modem » m’a aidé à prendre l’Elysée :
Ce ramassis de mous, de tièdes, d’enfoirés,
Toujours prompt à virer, à changer de chapelle
Quitte, tous les cinq ans, à trahir de plus belle.
Je te sais bien foireux, doué pour la trahison :
N’ayant personne d’autre, tu auras Matignon.
Mais sois bien convaincu que je ne suis pas dupe,
Je te connais trop bien ; tu es pis qu’une pute.
Tu rêvais me dit-on d’être premier ministre,
Te voilà donc comblé mais tout ceci m’attriste.
J’aurais vraiment voulu avoir un autre choix
Qu’un cheval de retour aussi fourbe que toi !
(« Narcisse-Jupiter raccroche au nez de Bayrou ; « Mémé Trogneux » entre dans la pièce…)
Oh mon pauvre chéri, je te sens énervé.
Qui donc t’a fait du mal, qui donc t’a irrité ?
Je ne supporte pas de te voir en colère :
Dis ce qui ne va pas ; je suis un peu ta mère.
Dire qu’il existe en France des gens irrespectueux
Qui, sans le moindre tact, m’appellent « Mémé Trogneux »
Et qui trouvent anormal, amoral ou malsain,
Que je puisse aduler un aussi beau gamin.
C’est l’heure de ton goûter, viens mon petit chéri.
Ensuite tu pourras jouer à ton jeu favori :
Celui de matamore sauveur du monde entier,
Qui fait des beaux discours, (et surtout en anglais).
Et puis, dans la soirée, on va bien rigoler :
On m’a dit que Bayrou passait à la télé.
Quelle idée as-tu eu de nommer ce bouffon ?
Tu n’aurais jamais dû lui offrir Matignon.
Car il te trahira, crois-en mon intuition.
Ouf, dans 30 mois, on rentre à la maison !
(« Mémé Trogneux » s’en va et le gamin, qui est méchant comme une teigne, en profite pour donner un coup de pied au chien Némo…).
Cédric de Valfrancisque
13 décembre 2024
Que de vérité, on s’y croirait pour de vrai. Bravo à l’auteur.
Portraits très réalistes !