FESTIVAL DE CANNES… OU DE CONNES ? (Eric de Verdelhan)

« C’était long et crispé. Laurent Lafitte, maître de cérémonie…est apparu tendu, le regard dans le vague cherchant la bonne caméra ou le prompteur, lancé dans l’effort de créer un truc fort d’entrée de jeu en soliloquant sur le rôle de l’acteur (et de l’actrice), métier politique mais pour qui « chaque prise de parole est une prise de risque ». Citant dans la foulée un listing d’audacieux, ayant fait preuve de courage au cours de leur carrière : James Stewart, Marlene Dietrich, Isabelle Adjani, Adèle Haenel et… Volodymyr Zelensky. Et puis… rien… »

(« Libération » 13 mai 2025).

Tous les ans, depuis 1946, le Festival de Cannes nous abreuve d’un florilège de (mauvais) films d’auteur (1) sélectionnés (ou « nominés » ?) par la fine fleur du cinéma. C’est une illustration de l’entre-soi de ce milieu cinématographique très majoritairement de gauche – la gauche-caviar – qui s’auto-congratule, distribue des bons points et fustige tous ceux qui ne pensent pas comme lui.   

Durant quinze jours, la Croisette se transforme en un vaste étalage de fric mal gagné, de bijoux tape-à-l’œil, de luxe tapageur et de donzelles fort dévêtues (2). Et le prolo payé au SMIC se presse pour assister à la fameuse « montée des marches » de ces parvenus multimillionnaires qui les méprisent (tout en affichant, devant les micros, des idées de gauche…) dans l’espoir d’apercevoir le sein ou la cuisse d’une starlette plus ou moins connue. Il vient se rincer l’œil, après tout, pourquoi pas ? Sachant que les pétasses qui exhibent leur cul ou leurs nichons seront les mêmes qui, dans 20 ou 30 ans, se plaindront d’avoir dû « coucher » pour obtenir un rôle. Quelle tartufferie !

Il y a quelques années, j’ai baptisé cette manifestation « le Festival des Connes », à la suite du mouvement « Me too » (devenu chez nous « Balance ton porc »). Souvenez-vous : 80 connasses qui vivent grassement du système, avaient réclamé la parité hommes/femmes (ou des quotas) dans la réalisation cinématographique. C’est devenu un leitmotiv : Sus au macho ! (J’ai bien dit « sus », pas « suce ») Et pourtant, pour une fois, je suis d’accord avec elles : je demande – pardon, j’exige – la parité dans d’autres métiers ô combien machistes : glaisier, mineur de fonds, éboueur, manœuvre-maçon, fort-des-halles, bucheron, préposé au marteau-piqueur, fondeur, etc…etc… Et puis, en bonne logique, exigeons aussi la parité hommes/femmes dans la magistrature – assise ou debout – (80% de femmes), l’éducation nationale (75% de nanas), la médecine générale (70%)… et j’en passe (3). Je réclame donc, le plus sérieusement du monde, un « secrétaire d’État à la condition masculine », car je voudrais bien qu’on explique à ces  garces maquillées comme des voitures volées, siliconées et décolletées jusqu’au nombril, habillées de jupes – fendues et transparentes – d’une impudeur à faire rougir même une « fille de joie », que nous n’avons pas, nous autres, pauvres brutes phallocrates, les mêmes atouts pour réussir dans la vie ! Certains doivent leur réussite à leur travail, leur talent, leur QI ; certaines la doivent essentiellement à leur cul (sans « i »). C’est un fait, pourquoi le nier ?

L’année suivante, à Cannes, 16 actrices noires ont manifesté pour revendiquer les mêmes rôles que les comédiennes blanches. Diantre ! Qui a osé dire qu’en musique « une blanche vaut deux noires » ? Mais après tout, pourquoi pas ? La belle Sonia Rolland dans le rôle de Blanche-neige, c’est crédible ; au moins autant que Gérard Depardieu dans le rôle de Nelson Mandela ou Jamel Debbouze dans celui d’Astérix le Gaulois. Ces gens-là ont bien fait jouer le docteur Knock par Omar Sy. Le film a été un bide mais on nous a imposé Omar Sy dans le rôle d’Arsène Lupin : ils ont confondu un « gentleman-cambrioleur » et un banlieusard-frimeur. Jadis, Léopold Sedar Senghor et Aimé Césaire revendiquaient leur « négritude » mais c’était au temps béni du cinéma en « noir et blanc ». Soyez en sûrs, comme pour la publicité, nous allons vers un cinéma en « noir sans blanc ». Je me demande s’il ne faudrait pas carrément interdire la Croisette et le tapis rouge cannois à tous les « mâles blancs » hétérosexuels qui sont tous des machos libidineux, des obsédés sexuels et des vicelards !

Cannes, c’est l’étalage du fric-roi et du pourrissement, moral et mental, de notre pays.

Cette année, la présidente du Festival, l’insignifiante Juliette Bidoche, est apparue… voilée et elle s’est empressée, avant même l’ouverture, de se réjouir de la condamnation du gros Depardieu.

Personne n’a cru bon de rappeler à cette dinde que, ayant interjeté appel, Gérard Depardieu est pour l’instant présumé… innocent. « Libération » qui est, avec « Le Monde », le journal officiel de la bien-pensance, a osé écrire que, dans le métier d’acteur, « chaque prise de parole est une prise de risque ». Mais de qui se moque-t-on ? Les coups de gueule et les indignations surjouées de ce milieu d’enfants trop riches et trop gâtés vont toujours dans le même sens : on défend les minorités, raciales ou sexuelles, les clandos, les Gazaouis, l’écolo-terrorisme, les zadistes, etc… et bien sûr les femmes à condition qu’elles soient de gauche ou d’extrême-gauche. En revanche, un couplet contre le fascisme et « l’extrême-drooaaate » s’impose pour montrer qu’on est un « artiste engagé » (4).

Je ne suis pas cinéphile mais je crois qu’il faut remonter à Jacques Dufilho, Robert Lamoureux ou  Philippe Clay pour trouver des acteurs qui osaient se revendiquer résolument de droite (Dufilho était royaliste et ne s’en cachait pas). De nos jours, je ne prédis pas une grande carrière à celui ou celle qui afficherait les idées « nauséabondes » (5) portées par la droite nationaliste.

Mais puisqu’on veut nous faire croire que ces gens aiment le risque, je suggère qu’ils en prennent un, un vrai. Supprimons une exception française payée indirectement par le contribuable. Je veux parler de la « commission d’avance sur recettes », qui permet à d’authentiques navets de voir le jour.  Le cinéma devrait vivre de ses places payantes. La plupart des films primés à Cannes sont de mauvais films auxquels on demande seulement de distiller, de diffuser, de raconter ce que la doxa officielle veut voir et entendre. Quand un film est recommandé par « Télérama » ou un autre torchon de gauche, fuyez, vous êtes assurés par avance qu’il sera mauvais, voire très mauvais.

Avant d’aller voir un film, je me soucie du scénario et des critiques de « Valeurs Actuelles » du « Journal du Dimanche » ou encore de l’avis d’amis dont je connais les goûts. Deux fois sur trois j’en sors déçu. Et on s’étonne que je regrette le cinéma d’Audiard…                                                                                                                      

Eric de Verdelhan.

16/05/2025

1) Un « film d’auteur » est, en général, un navet boudé par le public.

2) Devenues vieilles et moins appétissantes, elles se plaindront d’avoir été harcelées.  

3) La classe politique a ouvert le bal,  par pure démagogie : maintenant, à chaque élection, on nous propose… un couple auquel on ne demande pas d’être compétent, le seul critère de choix est le sexe.

4) « Artiste engagé » veut dire qu’on est de gauche, d’ailleurs, à droite il n’y a pas d’artistes, il n’y a que des brutes au front bas !

5) C’est ainsi que BHL et Laurent Mouchard (dit Joffrin) qualifient nos idées. C’est d’ailleurs pour ça qu’ils refusent de débattre avec des gens de droite ; Ils sont agressés par leurs effluves !

 

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