LE VÉRITABLE SENS DU MOT “JIHAD”
(Jean-François Cerisier
Lieutenant-Colonel (er)

Afin que les Gaulois – une fois pour toutes – comprennent bien ce dont il s’agit, il conviendrait que, dans nos propos, dans nos écrits, nous n’utilisions plus ce terme de “djihad” ou “jihad” qu’une fois son sens bien précisé.

Son contenu sémantique échappe en effet à la plupart de ceux qui l’entendent ou le lisent, alors qu’ils sont soigneusement mésinformés par les islamo-collaborationnistes (« mésinformation » : francisation du mot anglais “misinformation” qui ne doit pas être confondu avec celui de « désinformation » car ils nomment des concepts différents aisément perceptibles pour peu qu’on s’attarde à la signification réelle des mots).

Le terme “jihad” doit être remplacé par l’expression qui en précise le sens profond. Ce serait « l’effort sur soi-même pour atteindre le perfectionnement moral ou religieux ». Selon différents documents, le terme est traduit (ou rendu) par les expressions suivantes : « combat dans la cause d’Allah », « combat dans la voie d’Allah », « combat dans le chemin d’Allah » ou « combat au service d’Allah ».

Mais si (pour certains musulmans) ce mot signifie ou a pu signifier la lutte dans un sens spirituel ou bien un effort pour la cause d’Allah, il convient de préciser que le terme “jihad” apparaît plusieurs fois dans le Coran (notamment s9-v5 dit le verset du Sabre [1] qui, selon les auteurs classiques, abroge un grand nombre de versets prétendument tolérants). Il y est enjoint de faire la guerre aux « associateurs » afin de les convaincre de se soumettre à l’islam. Aucun autre choix pour le non-musulman que celui de la conversion et du paiement de l’aumône purificatrice (زكاة‎‎ ou “zakat”).

Différentes prescriptions du Coran ordonnent clairement aux croyants de pratiquer le jihad. C’est une obligation pour tout musulman qui ne souffre pas de dérogation. Afin de se dédouaner, ou plutôt d’intoxiquer, de nombreux “experts es-taqỉyya” prétendent que le terme jihad ferait référence à un combat intérieur pour l’amélioration de soi, mais… ne serait pas la guerre.

Dans plusieurs documents – et pas des moindres – on trouve tout ce qui est nécessaire pour tordre le cou à cette contre-vérité.

  • Dans la présentation du livre “Le Jihad dans le Sentier d’Allah” [2], la confirmation du sens jihad au sens de « guerre » est donnée par le Bureau de prédication islamique de Rabwah (Riyad) [3] qui précise : « Brève description : ce livre expose les règles, les conditions, les catégories de la guerre en islam ».
  • Pour Mohammed Yacine Kassab, traducteur de l’arabe vers le français des hadiths collationnés dans “Le Sahih d’el-Bokhari” [4] le jihad est bien la « guerre sainte au service d’Allah ». Le jihad est pour lui « un acte de foi » [5].
  • D’après Abou Horaïra, le Prophète a dit : « Dieu agréera celui qui partira en guerre afin de Lui être agréable, avec le but de Lui prouver sa foi, et démontrer son attachement vis-à-vis de Ses Envoyés. Puis, Il le ramènera nanti de récompense divine ou de butin ou le fera introduire au Paradis. Si je ne ressentais de la compassion pour ma nation, je ne resterais pas ainsi à l’arrière des forces, car je voudrais être tué pour la Gloire de Dieu, puis ressusciter pour être tué encore et revenir à la vie une nouvelle fois pour être tué. »
  • Dans les “Citations politiques et philosophiques” [6] du regretté Ayatollah Khomeiny, le clou est encore un peu plus enfoncé. « La guerre sainte signifie la conquête des territoires non-musulmans. Il se peut qu’elle soit déclarée après la formation d’un gouvernement islamique digne de ce nom, sous la direction de l’Imam ou sur son ordre. Il sera alors du devoir de tout homme majeur et valide de se porter volontaire dans cette guerre de conquête dont le but final est de faire régner la loi coranique d’un bout à l’autre de la Terre. Mais que le monde entier sache bien que la suprématie universelle de l’Islam diffère considérablement de l’hégémonie des autres conquérants. Il faut donc que le gouvernement islamique soit d’abord créé sous l’autorité de l’Imam afin qu’il puisse entreprendre cette conquête qui se distinguera des autres guerres de conquête injustes et tyranniques faisant abstraction des principes moraux et civilisateurs de l’Islam ».

En fait, après tout, peu importe que l’on retienne la traduction littérale ou la traduction de sens profond.

Ce qui compte réellement, c’est le sens courant, tel qu’il est utilisé aujourd’hui au XXIème siècle par les tenants du Système islamique, les islamo-terroristes et les islamo-collaborationnistes : la guerre faite pour faite pour propager l’islam sur le monde (ou “guerre sainte”) et asservir les peuples “convertis”.

 

Jean-François Cerisier
Lieutenant-Colonel (er)

 

[1] Source ‒ “Le Coran” version bilingue arabo-français de Sami Awad Aldeeb Abu-Sahlieh, p. 541 : « Une fois écoulés les mois interdits, tuez les associateurs où que vous les trouviez. Prenez-les, assiégiez-les et restez assis aux aguets contre eux. Si ensuite ils sont revenus, ont élevé la prière et donné l’aumône épuratrice, alors dégagez leur voie. ».
[2] http://IslamHouse.com/43584
[3] Site appartenant à “Islamic Propagation Office in Rabwah” (PO Box 29465 – Riyadh 11457 – Saudi Arabia).
[4] Selon Mohammed Yacine Kassab « Le Sahih d’el-Bokhari est l’œuvre la plus importante après le Coran. C’est une référence de premier ordre pour les Musulmans, qu’ils soient savants ou profanes en la matière. Le recueil des traditions islamiques constitue le canon en matière d’orthodoxie musulmane. C’est la voie, le chemin, la sunna que doivent emprunter les Croyants pour mieux appréhender leur religion et vivre pleinement leur foi. »
[5] Source ‒ “3.000 hadiths et citations coraniques – Recueil des traditions du Sahih d’el-Bokhari” de Mohammed Yassine Kassab, t. 1 (http://www.islamhouse.com).
[6] Publié dans “Principes Politiques Philosophiques Sociaux et Religieux de l’Ayatollah Khomeiny” (ou “Petit Livre Vert”) aux Éditions Libres dirigées par Jean-Edern Hallier.

cliquez sur l’image ci-dessus pour écouter le Lieutenant-Colonel Cerisier parler de sa « vie de vieux Soldat » et de son livre “GUERRE À L’OCCIDENT − GUERRE EN OCCIDENT”
(04:40)