Tapi dans l’enceinte protectrice du secret et de l’anonymat, le « Pouvoir de l’ombre » vient de décider d’apparaître sous les feux de l’actualité. La tribune (anonyme) publiée par le New York Times (connu pour être un instrument de diffusion de l’État Profond) fait suite à l’annonce de la prochaine sortie d’un livre de Bob Woodward intitulé « La Peur », qui est un véritable brûlot contre Donald Trump. Ce journaliste sorti de Yale s’était notamment fait connaître par la fameuse affaire du « Watergate » qui a conduit Richard Nixon (commanditaire avéré du cambriolage au siège du parti démocrate) à la démission en 1973.
Bis repetita ?
Le 12 novembre 1963, 10 jours avant son assassinat, JF Kennedy tenait un discours depuis l’université de Columbia, dans lequel il dénonçait :
« Le bureau présidentiel a été utilisé pour mettre sur pied un complot d’anéantissement de la liberté du peuple américain, et avant de quitter ce bureau, je dois informer les citoyens de cet état critique. »
Évidemment, ce discours méconnu, mais d’une importance capitale pour essayer de comprendre ce qui se passe aujourd’hui, s’est « perdu » dans le bruit médiatique de l’assassinat de Dallas (22 novembre). Pourtant, il était de la même veine de celui qu’Eisenhower a prononcé le 17 janvier 1961 à l’occasion de son départ de la Maison Blanche, où il disait :
« Dans les assemblées du gouvernement, nous devons donc nous garder de toute influence injustifiée, qu’elle ait ou non été sollicitée, exercée par le complexe militaro-industriel. Le risque d’une désastreuse ascension d’un pouvoir illégitime existe et persistera. Nous ne devons jamais laisser le poids de cette combinaison mettre en danger nos libertés et nos processus démocratiques. Nous ne devrions jamais rien prendre pour argent comptant. Seule une communauté de citoyens prompts à la réaction et bien informés pourra imposer un véritable entrelacement de l’énorme machinerie industrielle et militaire de la défense avec nos méthodes et nos buts pacifiques, de telle sorte que sécurité et liberté puissent prospérer ensemble. »
Il dénonçait lui aussi ce « Pouvoir de l’ombre » dont l’influence grandissait au sein même de l’appareil d’État.
Une justification peu convaincante
L’auteur de cette tribune (qui reste dans l’anonymat) explique sa démarche par un souci de « protection du peuple américain » qui serait guidé à son insu par « un président malhabile qui continue d’agir d’une manière qui nuit à la bonne santé de notre République. »
Se targuant lui-même d’être un « tout proche » collaborateur de Donald Trump, on notera qu’il ne donne aucun fait précis. Pourtant, aurait-il pu parler de sa politique étrangère, ou encore son « climato-scepticisme », voire de sa politique économique ou fiscale ou de sa politique sur l’immigration, qui risquaient de compromettre le devenir des États-Unis. Au lieu de cela, il tient un discours dont le moins qu’on puisse en dire est qu’il est… surprenant. Qu’on en juge :
« Soyons clair : notre “résistanceˮ n’est pas la résistance populaire de la gauche. Nous voulons que ce gouvernement réussisse et pensons que beaucoup de ses politiques ont déjà rendu l’Amérique plus sûre et plus prospère ».
Une phrase qui en dit long
Autrement dit : la politique suivie par Trump est la bonne, mais nous ne voulons pas qu’il continue à la mener. Puis, il est question de… « l’immoralité du Président » ! Sans pour autant porter de jugement de valeur, sur « quoi » peut bien s’appuyer l’auteur pour sortir un tel argument ? Sans remonter aux calendes grecques, le nombre de dirigeants politiques « arrimés à aucun principe fondamental discernable guidant ses prises de décisions. Bien qu’élu en tant que Républicain, il montre peu d’affinités pour les idéaux adoptés de longue date par les Conservateurs : esprits libres, marchés libres, individus libres. Au mieux, il a invoqué ces idéaux dans des déclarations préparées à l’avance. Au pire, il les a carrément attaqués », répondant à ces critères est certainement la grande majorité d’entre eux.
Et j’allais dire : heureusement !
Rien que dans notre pays, le nombre d’élus se réclamant à cor et à cri du Général de Gaulle et appliquant une politique différente – voire contraire à la sienne – formerait une liste sur laquelle bien peu ne figureraient pas.
Le véritable problème
Donald Trump a été élu conformément à la Constitution américaine, par la majorité des Grands Électeurs, eux-mêmes élus par le peuple. Or, cet État Profond ne peut l’accepter, ayant mis des décennies pour s’emparer du pouvoir. J’avais brièvement retracé son histoire l’an passé dans deux articles sur Minurne (1 & 2). Directement lié au projet de Nouvel Ordre Mondial, il ne peut accepter de voir réduits à néant les efforts déployés depuis tant de temps pour arriver à ses fins, à savoir l’établissement d’un gouvernement mondial dans un monde unipolaire. Après avoir fait disparaître les Empires au moyen des deux guerres mondiales, il lui reste à faire disparaître les peuples et les nations. Il s’y est évertué depuis des décennies en imposant ce phénomène appelé « mondialisation » et en généralisant le libre-échange, moyen de faire disparaître les frontières, donc les nations, et militant pour la libre circulation universelle, destinée à faire disparaître l’identité des peuples. Le moyen de domination choisi par eux depuis plus de deux siècles consiste à contrôler la monnaie internationale sous forme d’une dette émise par les États qui permet au système des Banques Centrales (réputées indépendantes) de créer de la monnaie à partir de rien tout en prélevant des intérêts. Petit-à-petit, les peuples subissaient cette servitude qui permettait au pouvoir financier de les contrôler. Malheureusement pour eux, en raison de l’éveil de la Chine et de pays comme la Russie ou l’Inde, le succès paraît plus incertain.
Mais l’élection de Donald Trump et la mise en place de sa politique « America First » risque de sonner le glas de leurs espoirs.
Quel est l’enjeu ?
Cet État Profond semble considérer que, s’ils arrivaient à se débarrasser de Donald Trump d’une façon ou d’une autre, ils reprendraient le contrôle comme avant et pourraient ainsi mener à bien leur projet. En gens organisés qu’ils sont, le premier objectif est d’empêcher, probablement par tous les moyens, la réélection de Trump en 2020. Pour cela, il faut qu’il perde les élections du « mid-term » [1] qui vont se dérouler en novembre de cette année. Nous allons donc assister à un véritable « combat de Titans » où tous les coups seront permis.
Alors, évoquer « l’absence de moralité » dans cette situation tient un peu du comique, non ?
Jean Goychman
07/09/2018
[1] Mi-mandat.
J − 36
Le complexe M.I. des USA, animé par une idéologie de destruction, n’a rien à voir avec notre industrie d’armement . Il mise sur la supériorité technologique en oubliant que les States n’ont plus gagné aucune guerre depuis 1944 .
Au cas où… https://stopmensonges.com/des-diplomates-americains-impliques-dans-le-trafic-de-sang-humain-et-da
Cette lettre anonyme qu’est l’article, est menaçante. Un coup tordu aux USA et c’est toute la planète qui sera secouée.
Nul doute que la Banque (terme générique qui désigne la finance) internationale, à commencer par la FED, est à la manœuvre pour se débarrasser de Trump par tous les moyens.
Le nerf de la guerre étant l’argent, toutes les officines qui complotent contre ce Président, en dépendent.
Voir aussi ce qui se passe au FMI avec les DTS, nés en 1969, dont la distribution est secrète.
http://lesakerfrancophone.fr/la-chine-va-de-lavant-avec-une-emission-de-dts-en-aout
Cette « affaire » nous concerne TOUS.
Pour autant que nous nous considérons comme des défenseurs du Monde Libre.