L’EUROPE DE MACRON :
UN PROJET MORT-NE
(L’Imprécateur)

En écrivant cet article, j’ai cherché à donner une vue globale de l’idée d’Europe et de son évolution dans le temps pour arriver à l’Europe que nous connaissons. Celle-ci pèche par de graves lacunes qu’aucun Macron ne saura réformer. Résumer l’histoire de l’Europe et analyser la cause de tous ses échecs successifs en entrant dans les détails eut nécessité un livre d’au moins 7 ou 800 pages. Je l’écrirai peut-être un jour, pour le moment c’est un article que vous avez sous les yeux. Il résume les faits à l’essentiel.

L’Europe c’est d’abord la volonté d’arrêter les guerres permanentes entre petits États chrétiens (XIIIème siècle), puis de bloquer la conquête entreprise par l’islam (XIV- XVème) puis de défendre sa civilisation (XVIIIème), puis de créer une armée européenne et un Marché économique commun (XIXème), puis de servir de tremplin à un gouvernement mondial (XXème siècle, vieille idée reprise par Macron).

Je n’entre donc pas dans les détails. Je ne parle ni de Jean-Jacques Rousseau ni de Victor Hugo, européistes convaincus qui ne font que reprendre des idées déjà émises, ni de Jean Monnet, l’agent américain qui torpilla la CED tout en simulant la vouloir. Ce sont des épiphénomènes.

Je renvoie ceux qui veulent des détails sans ouvrir cinquante livres au minimum, à un ouvrage relativement court pour un tel sujet, 180 pages, et qui commence à dater (2007) mais très bien conçu : L’idée d’Europe n°19 de la revue Conflits actuels, qui, composé d’articles d’universitaires, donne une vue très libre et très contrastée de ce qu’est l’Europe avec ses formidables qualités et ses gros défauts.

L’Imprécateur
19 octobre 2019


 

Emmanuel Macron rêvait d’une reconstruction de l’Europe dont il serait le chef d’orchestre avant d’en être le président. Puis, porté par l’oligarchie financière internationale et la franc-maçonnerie, il aurait intégré l’Europe dans le projet de gouvernement mondial dont il croit qu’il serait garant d’une paix universelle. Il se voyait entrer dans l’Histoire.

Il a lui-même torpillé son beau rêve par sa méconnaissance de la construction historique de l’idée d’Europe, son agitation brouillonne et surtout son incapacité à évaluer correctement l’évolution des stratégies des grands acteurs du monde moderne : Etats-Unis, Chine, Inde et Russie.

L’Europe est toujours une grande puissance économique, mais elle a confié sa défense à l’OTAN américaine, qui en abuse, et politiquement disparu des écrans avec l’agonie interminable d’Angela Merkel et l’image d’agité-bizouteur que donne Macron avec ses déclarations trop souvent contradictoires d’une réunion G (7,8,20…) à l’autre et sa manie de tripoter et d’embrasser tout le monde.

I – L’EUROPE : UNE IDEE ANCIENNE

L’Europe-empire

Le premier empire européen est l’empire romain à partir du IIIème siècle avant J.C. Les Grecs et le Macédonien Alexandre avaient bien tenté de créer des empires. Ils ne purent les maintenir dans la durée en raison d’une erreur fondamentale. Par mépris des “barbares” (Celtes, Gaulois, Saxons), ils s’étendirent vers l’Est, et notamment vers les Hittites (l’actuelle Turquie), les Perses (l’Iran), les Babyloniens (l’Irak) et les Egyptiens.

Or, l’historien Fernand Braudel l’a théorisé dans sa Grammaire des Civilisations, il est impossible de faire cohabiter durablement des civilisations, même évoluées, mais antagonistes. L’une finit toujours par dévorer l’autre.

L’empire romain avait deux atouts : la proximité culturelle donnée par la Méditerranée, ses langues, ses artistes, ses coutumes, à laquelle s’ajouta la religion chrétienne à partir de l’empereur Constantin.

L’empire romain se heurte à un problème insoluble : sa taille

L’armée, pourtant bien organisée, avait du mal à faire front à des attaques, mêmes mineures mais se produisant dans le désordre, en Espagne au Sud, en Angleterre, en Allemagne ou Pologne au Nord, au Maghreb et au Moyen-Orient à l’Est.

L’administration avait, elle aussi, du mal à suivre. Le problème du mécanisme d’une gouvernance européenne portant sur un grand nombre de pays n’était pas résolu (et ne l’est toujours pas de façon satisfaisante).
Pour y remédier, il fut décidé de couper l’empire global en deux empires associés, l’Occident géré par Rome, l’Orient par Constantinople.

L’Occident s’effondra rapidement, miné par de mauvaises décisions politiques sous-estimant l’attrait de la prospérité et de la richesse de l’empire sur les Barbares et les coups de boutoir de ceux-ci.

L’empire d’Orient le suivit, miné par ses conflits politiques et civils internes et lui aussi ayant sous-estimé l’agressivité de ses barbares venus du Sud-Est. L’islam, religion politico-militaire voulant le conquérir pour ses richesses, lui imposer sa culture arabe et sa religion mahométane.

L’Europe carolingienne

Les Carolingiens veulent reconstruire l’empire romain et Charlemagne y réussit, au moins pour la partie nord-Méditerranée. Mais ses fils coupent l’empire tout neuf en trois parties et l’ensemble s’écroule rapidement.

À partir de là se développe une réflexion intellectuelle sur l’idée d’Europe qui va inventer l’Europe telle que nous la connaissons.

Entre 1300 et 1308, Pierre Dubois, bailli, avocat et juge, publie plusieurs opuscules dans lesquels il développe l’idée d’une “fédération européenne” fondée sur la séparation du pouvoir spirituel et du pouvoir temporel, et s’il ne trouve pas le terme “laïcité”, il parle d’une “Europe unie“. Une Europe des États où après qu’un Concile ait interdit les guerres entre États européens, une Cour de justice européenne serait mise en place pour arbitrer les conflits entre États.

Habilement il plaide auprès des souverains que les chevaliers français, italiens, anglais, allemands ou espagnols ne pourront pas se battre avec efficacité sur un front commun contre l’islam s’ils ont en mémoire que leurs souverains respectifs se battent chez eux les uns contre les autres.

Ça ne prend pas et un siècle et demi plus tard (1450), c’est Georges Podiebrad, roi de Bohême, qui selon le comte R. Coudenhove-Kalergi, aurait entrepris “les premiers pas concrets” pour réaliser le plan de P.Dubois. Mais il commit la même erreur : présenter la fédération européenne comme le moyen de reconquérir les terres chrétiennes volées par les Turcs, les Arabes et l’islam. Ça ne prend pas non plus. Pendant les deux siècles suivants, tous les projets tournent autour du même plan : pacifier les rapports entre États par la création d’une instance d’arbitrage commune et, au-dessus des États, Chambre, Sénat ou Cour de Justice.

Le XIXème siècle commence à créer l’Europe

Le XIXème siècle ajoute à la cour d’arbitrage la notion de désarmement, compensée par la création de forces armées communes et le libre échange commercial. Ainsi que la notion d’internationalisme susceptible d’apporter une paix définitive et universelle. Seul effet positif : la création du Tribunal international de La Haye en 1899 qui sera suivi de la création de la Société des Nations (SDN) en 1919.

Il y eut quand même une tentative de reconstitution d’une Europe impériale quand, le 18 janvier 1871, Napoléon III ayant dû capituler en septembre 1870, Bismarck fit proclamer, dans la galerie des glaces du château de Versailles, Guillaume 1er Empereur du Reich.

Son idée était évidemment de recréer le Ier Reich, celui des Habsbourg qui s’était opposés aux Carolingiens pendant des siècles, tentant de faire accepter par les papes la cohabitation d’un empire dont l’obsession principale était de récupérer les Lieux Saints volés par l’islam et les Turcs, avec un empire protestant, dans le but de faire cesser les interminables et sanglantes guerres de religion.

Le XXème siècle

La fin de la guerre de 14-18, une boucherie à la fois héroïque et effroyable, a décidé tous les pays à créer cette Europe qui devrait apporter la paix.

Dès le début du siècle, les négociations commencent.

Trois entités se regardent en chiens de faïence : Les pays de l’Europe centrale, nordique (Pologne…), danubienne (Hongrie…) et méditerranéenne (Yougoslavie…) qui en ont assez de servir de variables d’ajustement aux conflits des quatre grands : l’Angleterre industrielle, la France agricole, l’Allemagne qui démarre une industrialisation fulgurante et l’Italie mixte qui se sent plus proche de l’Europe centrale que des autres.

Les quatre grands européens nouent des relations en fonction des changements de la conjoncture mondiale, elles ne durent donc pas. Les Etats-Unis et l’URSS, tous deux en phase d’industrialisation, ne sont d’accord que sur un point, il faut empêcher l’Europe de se faire ou la contrôler.

Ce sont les pays d’Europe centrale qui pourraient avancer le plus vite, mais eux aussi font passer leurs intérêts nationaux ou des coalitions d’intérêts avant l’intérêt général d’un compromis européen. Les alliances se font et se défont, tantôt entre eux, tantôt avec l’un ou l’autre des quatre grands, néanmoins on les appelle la Confédération Danubienne ou La Petite Entente.

La Roumanie, ouvertement fédéraliste, pourrait prendre le leadership, mais elle est en proie à de grandes contradictions : elle veut à la fois la protection politique française le partenariat économique allemand et la protection militaire franco-britannique, mais ne propose rien pour l’obtenir. En plus, elle n’a pas un poids critique en Europe lui permettant d’imposer quoi que ce soit.

La Pologne est forte, mais obsédée à juste titre par sa frontière Oder-Neisse qu’elle sait très convoitée par l’URSS, et se sent menacée par l’Allemagne au Sud et par le manque de fermeté de ses alliés, dont la France.

La Tchécoslovaquie est en état de faiblesse géostratégique, entourée elle aussi d’ennemis ou d’amis trop circonspects pour être francs.

L’arrivée d’Hitler au pouvoir en 1933 avec tout de suite des revendications territoriales complique encore les choses. Le bouquet final est l’accord Hitler-Staline, voulu par Hitler qui ne pouvait pas se battre à la fois sur les fronts Ouest et Est, et par Staline qui, ayant fusillé tous ses grands chefs militaires, avait besoin de temps pour reconstruire son armée. Les deux larrons s’entendaient aussi pour dépecer la Pologne qui ne verra aucun de ses alliés théoriques prendre sa défense.

II : L’ÉCHEC DE L’EUROPE MODERNE

Après le second carnage de 1939-1945, aggravé par les tentatives de génocide des Juifs et des Roms, c’est décidé, on va faire l’Europe Unie. Comment ? On ne sait pas. On se plonge dans les ouvrages de R. de Coudenhove-Kalergi et Denis de Rougemont sans départager les deux camps, partisans de l’Europe des États ou partisans d’une Europe fédérale dans laquelle les États ne seraient plus que des provinces, en attendant un gouvernement mondial.

La France gaulliste choisit l’Europe des États…

Allemagne et Italie, dont les formations en nations sont récentes, verraient bien une Europe fédérale. L’Allemagne, surtout, qui a déjà vécu la cohabitation de principautés, duchés et autres sous une autorité impériale.

On croit résoudre le problème en commençant par créer des entités européennes dans le domaine économique : l’industrie du charbon et de l’acier donne la CECA, l’énergie donne Euratom, l’agriculture donne la Politique Agricole Commune (PAC). On crée le Marché Commun, le SME, puis l’euro monnaie unique, etc.

…Et on oublie la politique !

Pour gérer toutes ces structures, une administration a été mise en place, la Commission Européenne, organisme administratif peuplé de hauts fonctionnaires techniciens. Ils sont en principe sous le contrôle de l’assemblée des chefs de gouvernements et de l’Assemblée européenne.

Les plus hauts gradés des fonctionnaires de la Commission sont proposés par les gouvernements selon des règles précises. L’erreur de ces gouvernements, pas tous, mais notamment la France, est de se commencer à “recaser” à la Commission des personnalités politiques en échec professionnel ou en difficulté avec la Justice. Sous Hollande ce fut le ministre de l’économie et des finances, Pierre Moscovici qui, écarté du gouvernement pour incompétence se retrouve… Commissaire européen à l’économie ! Et sous Macron, c’est la récente tentative d’imposer Sylvie Goulard, pourtant contrainte de démissionner de son poste de ministre parce que soupçonnée d’avoir cumulé son salaire avec celui qu’elle touchait d’un think-tank américain très à gauche. On ne sait d’ailleurs toujours pas pour qui elle travaille en réalité, USA ou France, mais Macron espérait bien la caser comme numéro deux de la Commission !

À l’Assemblée européenne, on retrouve le même système de recyclage des copains, mais cette fois-ci des déboutés d’une élection précédente que leur parti veut garder sous le coude pour la suivante. Plusieurs en ont profité pour faire payer par l’Europe des adjoints qui ne travaillaient que pour leur parti national (Mélenchon, Bayrou, Le Pen…).

Les organismes de fonctionnaires européens comme la Commission et la Cour de Justice des Communautés Européennes (CJCE), pour ne citer que les principaux, ont profité de cette déficience politique pour prendre le pouvoir réel.

La CJCE comme la Commission imposent de façon autoritaire, mais légale parce qu’ils ont pris avant la précaution de faire voter des traités qui leur donnent ce pouvoir, une avalanche de lois et règlements souvent mal rédigés et inadaptés à la diversité des situations de chaque pays. Et cela dans tous les domaines, de la courbure des concombres au diamètre des sièges de toilettes, en passant par l’obligation de libérer des migrants criminels sous des prétextes futiles. Ou encore l’interdiction de les renvoyer dans leur pays et l’obligation d’accepter des quotas de migrants.

La défense européenne passe à la trappe

Après la guerre, les Etats-Unis, pensant ne pas pouvoir faire face à une offensive soviétique pour dominer l’Europe sans la coopération active de l’Allemagne de l’Ouest par où elle arriverait, auraient voulu réarmer l’Allemagne de l’Ouest dès 1948. La France s’y opposa. En 1949, l’invasion de la Corée par les communistes mobilisa une grande partie des forces armées américaines et les Etats-Unis comprirent qu’il fallait une armée européenne pour résister à l’invasion de l’Europe de l’Ouest si les soviétiques voulaient profiter de la situation pour attaquer, traverser sans difficulté une Allemagne désarmée et prendre d’un coup le Bénélux, la France et l’Italie, à l’époque où ils étaient tous hors d’état de combattre.

La Communauté Européenne de Défense (CED) fut créée en 1950 et mise sous tutelle de l’OTAN avec gouvernance américaine. Cela ne plut ni au général de Gaulle, ni à l’Assemblée Nationale. Un vote négatif de l’Assemblée en 1954 torpilla la CED, l’unanimité des 6 pays fondateurs étant nécessaire à sa survie, et la France quitta l’OTAN en 1966. La raison essentielle était que la France venait de se doter de l’arme nucléaire et que le général ne voulait pas que son usage soit soumis à l’autorisation des cinq autres membres de l’Union Européenne et de l’OTAN, sous tutelle américaine. En outre il n’avait aucune confiance dans les Britanniques et refusa à deux reprises l’entrée de la Grande-Bretagne dans l’Europe.

La théorie de de Gaulle était que si Américains et Soviétiques se détruisaient par des échanges de missiles nucléaires passant par-dessus l’Europe et le Pacifique nous serions protégés (?!), mais que si les Soviétiques attaquaient au sol ou seulement l’Europe avec leurs missiles, les Américains laisseraient faire. Il était persuadé que les Américains, ne voulant pas d’une escalade nucléaire sur leur propre territoire, laisseraient d’abord l’URSS s’épuiser en Europe.

C’est donc l’OTAN qui resta le seul organe militaire de protection de l’Europe de l’Ouest. Parce qu’en réalité, personne ne croyait – hors de France – que la “bombinette” française aurait été suffisamment dissuasive pour arrêter une URSS décidée à aller jusqu’à Brest et Lisbonne.

Après 1989, l’OTAN aurait dû disparaitre

En fait, on surestimait de beaucoup la capacité de l’URSS à attaquer qui que ce soit.
La guerre l’avait épuisée, elle avait du mal à se redresser, l’évolution de la Chine sur sa frontière Est l’inquiétait et, après la mort de Staline en 1953, la situation politique se dégrada.

En 1989, ce fut la chute du mur de Berlin qui amorça la désintégration de l’URSS de l’intérieur.

L’OTAN avait été conçue pour protéger l’Europe de l’Ouest d’une attaque soviétique. Logiquement, elle aurait dû être dissoute sinon immédiatement, du moins dans les cinq à dix années suivantes. Mais les américains trouvaient très confortable d’avoir par l’OTAN un fort moyen de pression sur les politiques étrangères des Européens. Et la plupart des pays européens trouvaient pratique que leur protection militaire soit assurée à un coût très bas pour eux, les États-Unis prenant à leur charge une grande part du coût de l’OTAN, sans compter que les bases américaines dépensaient beaucoup de dollars dans les pays où elles étaient installées.

Pour justifier sa survie, alors que sa raison d’être a disparu, l’OTAN participe alors à des opérations extérieures américaines comme l’Afghanistan, voire provoque des guerres comme celle du Kosovo qui permet à l’Albanie de conquérir une province serbe, pourtant historiquement le berceau de la Serbie.

Certes, le Kosovo est indépendant, mais après l’expulsion des Serbes il est maintenant peuplé quasi exclusivement d’Albanais musulmans et participe indirectement à l’asservissement lent mais certain de l’Europe à l’islam.

Quel avenir pour l’Europe Unie ?

Europe Map – Detailed Vector Illustration

La géostratégie mondiale a beaucoup évolué depuis la disparition de l’URSS.

Les Etats-Unis ne sont plus “le gendarme du Monde”.

La Chine, devenue richissime après avoir abandonné l’économie socialiste et adopté le modèle économique libéral tout en le nuançant à l’intérieur, les concurrence dans bien des domaines économiques. Son influence politique grandit en Afrique, dans le Sud-est asiatique et même en Europe.

L’Inde est sur ses traces, la Russie a retrouvé une puissance militaire considérable et contrôle une partie du Moyen-Orient.

L’Europe possède encore un poids économique important, mais est un nain militaire.
Et ses dirigeants qui tournent tous les six mois, que ce soit au Conseil de l’Europe ou au Conseil de L’Union Européenne, sont sous la coupe de la Commission, dirigée jusqu’à très récemment par un malade, Jean-Claude Juncker. C’est maintenant l’allemande Ursula van der Leyen, avec laquelle Emmanuel Macron est déjà fâché, qui a pris le relais.

Personne ne sait dire actuellement si Madame van der Leyen s’imposera vite et fort, ni quelle politique elle mènera finalement. L’avenir le dira.

Quoi qu’il en soit, l’Europe n’a pas actuellement la masse critique qui lui permettrait de s’imposer sur la scène mondiale. Elle est, toute comparaison gardée, dans la situation de la Roumanie de l’Europe danubienne, soumise à son environnement extérieur : États-Unis toujours, mais aussi Chine et dans un proche avenir Inde et Russie.

Soit elle reste vassale des Etats-Unis comme elle l’est actuellement, soit elle trouve un autre partenaire qui, logiquement, pourrait être la Russie physiquement voisine, où beaucoup pourrait être fait avec l’aide technique et les capitaux européens comme le développement de la potentiellement très riche Sibérie orientale que convoite la Chine. Et la Russie est – tant culturellement que religieusement – compatible avec l’Europe.

On a vu récemment Emmanuel Macron tenter une opération séduction avec Vladimir Poutine. Visiblement, si l’on en croit la presse russe, Poutine n’a confiance, ni dans les compétences politiques de Macron, ni dans ses discours jamais bien clairs et rarement suivis d’actes. Et il faudrait une Europe unie pour le convaincre d’y entrer en lui laissant la place qu’il pense mériter. La probabilité d’une alliance Europe-Russie qui étendrait l’Europe « de Brest à Vladivostok » est pour le moment faible. L’Europe risque donc de rester encore longtemps n°2, voire 3 ou 4 sur l’échiquier mondial.

Dernier point, qui n’est pas à négliger : jusqu’au XVIII° siècle, la recherche d’Europe était une question de qualité. Les européens voulaient y trouver la paix, une culture et une religion communes ou des cultures et des religions compatibles. Avec les deux empires, celui de Napoléon et celui de Hitler, on est entré dans une logique de quantité : superficies conquises, effectif des populations soumises, richesses agricoles et surtout industrielles.

Il faudra y penser en construisant l’avenir.

L’Imprécateur
19 octobre 2019

 

17 Commentaires

  1. Marc, Tu as peu évoqué le problème ” NAZISLAM ” en Europe, parce que, en termes d’avenir, à part la GUERRE en Europe, et qui va alors s’étendre ensuite à toute la planète, le risque de guerre nucléaire est tout à fait possible !!!

    Entre l’Iran et la France NAZISLAMISEE – qui a déjà l’arme nucléaire – je ne vois pas bien ” l’avenir “des Etats-Unis d’Europe futurs …

    Cette donnée ” NAZISLAM ” mériterait qu’on la développe, même si je pense que les MONDIALISTES s’en servent comme d’un outil pour détruire les pays d’Europe, dans un premier temps du moins, et je le prouve dans plusieurs articles, dont le dernier, par une découverte de cette réunion qui a eu lieu à San-Francisco en septembre 1995, voir cet article que j’ai écrit, paru récemment sur Riposte Laïque :
    https://ripostelaique.com/80-de-la-population-mondiale-devra-disparaitre-avant-la-fin-du-xxie-siecle.html

    J’ai émis l’hypothèse, mais sans la développer nulle part, qu’il pourrait y avoir 2 ” clans ” mondialistes qui se disputeraient la planète …

    J’ai également écrit un article qui explique le choix par les “mondialistes”, du NAZISLAM comme outil de destruction des pays d’Europe, pays occidentaux plus généralement…

    Si tu veux, ,je peux te l’envoyer, car il me parait important de comprendre le pourquoi le choix de cet outil…Mais il me faut une adresse mail pour ce faire :-)))

  2. L’erreur est de penser que M.1er croit que l’Europe serait une organisation garante d’une paix universelle. A mon avis, il n’en pense pas un mot. Ses patrons, la grande finance internationale (GFI), n’y pensent même pas eux-mêmes car il ne faut pas oublier leur objectif : réduire la population de la planète à 500 millions d’habitants. Deux solutions pour ça : une guerre mondiale (comme celles qu’ils ont organisé en 1914 et 1940) ou une pandémie mondiale (Ebola, Lyme, etc.) type guerre bactériologique. Le but de la GFI est clair et net (Cf. les pierres de Géorgie) que tout le monde veut encore ignorer, tels les moutons se dirigeant vers l’abattoir.

    Le problème des pays européens de l’Ouest a toujours été de sous estimer l’agressivité des barbares du Sud-ouest. C’est encore valable de nos jours.

    Le problème de la direction de l’Europe vient aussi du fait qu’il y a toujours concurrence entre les pays pour être le leader de l’Europe qui contrôlerait cette organisation.

    Un problème de conception de son organisation réside également dans le choix d’un système fédéral au lieu d’un système confédéral mieux adapté aux différences entre les pays qu’il engloberait.

    Le Kosovo reste un abcès actif créateur de conflit général potentiel comme un volcan qui sommeille mais peut se réveiller à tout instant et dont les fumeroles sont les attaques terroristes qui ensanglantent parfois divers pays européens, comme la France.

  3. Sur la carte, la Turquie mise en couleur laisse entendre qu’elle fait partie de l’Europe.
    AH NON !

    • La Russie, la Biélorussie (Belarus), la Moldavie, la macédoine y sont aussi en couleur. C’est juste une carte de l’Europe officielle. Si laTurquie y est c’est qu’elle a un bout de terre en Europe, la partie de son territoire qui se trouve sur l’autre rive du Bosphore.
      Et rassurez-vous, je milite aussi pour que la Turquie islamiste ne soit jamais européenne.

      • Je me demande toujours pourquoi la Grèce et/ou la Bulgarie n’ont jamais récupéré cette partie de la Turquie qui est en Europe depuis 1530 je crois… Les Turcs sont si balaises que ça ? Il est vrai qu’ils sont membres de l’OTAN…

      • Bonne question ! L’armée turque a participé à plusieurs opérations à la demande de l’OTAN, toujours de façon très médiocre. Edogan l’a amputée de ses meilleurs généraux qui avaient le tort d’être kémalistes (pour la démocratie et la laïcité). Elle n’est pas bonne à grand-chose, mais c’est la base avancée de l’OTAN au Moyen-Orient.

      • Quand on a un ” mein korampf ” dans la tronche au lieu d’études solides, c’est sûr que ça aide pas !!!

      • Nous sommes d’accord et je ne doute pas de votre engagement.
        Pour ma part, je sortirais aussi la France de cette construction devenue néfaste, mais c’est une autre histoire.

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