5 JUILLET 1962 : LES MASSACRES D’ORAN
(Éric de Verdelhan)

IMPORTANT : EN FIN D’ARTICLE, VOUS POUVEZ VISIONNER UN FILM D’UNE HEURE : ORAN – 5 JUILLET 1962

Le 3 juillet, jour où l’indépendance est officiellement proclamée, sept katibas de l’ALN défilent à Oran, boulevard Herriot, devant une foule énorme.
Les Algériens déploient leur drapeau d’une Algérie nouvelle, manifestent leur joie avec des cortèges scandés par les youyous des femmes, des chants, des danses. Le capitaine Bakhti s’adresse aux Européens:
« Vous pourrez vivre avec nous autant que vous voudrez et avec toutes les garanties accordées par le GPRA. L’ALN est présente… Il n’est pas question d’égorgements ». Est-ce, l’arrêt, enfin, des flots de sang ?

Le 5 juillet 1962, c’est le drame. La foule des quartiers musulmans envahit la ville européenne, vers 11 heures du matin. Des coups de feu éclatent. On ignore les causes de la fusillade… Dans les rues, soudain vides, commence une traque aux Européens… Vers 15 heures, l’intensité de la fusillade augmente encore.
A un croc de boucherie, près du cinéma Rex, on peut voir, pendue, une des victimes de ce massacre. Les Français, affolés, se réfugient où ils peuvent, dans les locaux de
« l’Écho d’Oran », ou s’enfuient vers la base de Mers-el-Kébir… Pendant ce temps, le général Katz déjeune à la base aérienne de La Sebia. Averti des événements, il aurait répondu à un officier : «  Attendons 17 heures pour aviser ».

Précisément, à 17 heures, la fusillade se calme… Le bilan du 5 juillet est lourdLes Européens racontent des scènes de tortures, de pillages et surtout d’enlèvements. Le 8 mai 1963, le secrétaire d’état aux affaires algériennes déclare qu’il y aurait 3 080 personnes signalées comme enlevées ou disparues…On ne parlera plus, pendant longtemps, de ces « disparus »…
(Benjamin Stora)

 


Ceux qui connaissent le pedigree de Benjamin Stora pourraient douter de ses propos. Voilà un personnage peu suspect de sympathie pour l’Algérie française mais son descriptif des massacres d’Oran est relativement exact. Cependant, nous préférons, sur ces événements tragiques, donner les avis de Guillaume Zeller (1), et Geneviève de Ternant (2) moins suspects de partialité.

Situons le contexte d’avant les massacres :

Les Accords d’Évian ont fixé la date de cessez-le-feu – le 19 mars – entre la France et le FLN.
Après le cessez-le-feu, le FLN n’est plus combattu et peut donc agir librement.
Dès le 19 mars, les massacres de Harkis commencent  en Algérie et la France laisse faire. Dès le 17 avril, une vague d’enlèvements de personnes s’abat sur Oran. Les rapts s’effectuent au  moyen de barrages établis par le FLN, notamment dans les quartiers musulmans que doivent traverser des Européens pour se rendre à leur travail, quartiers où les soldats français ne patrouillent plus.

Les enlèvements sont quotidiens. Ils vont se poursuivre jusqu’au mois de novembre. On découvre plusieurs charniers du FLN. Les habitants du bled, eux-mêmes visés par les enlèvements, se replient sur la ville. L’épouvante s’installe. C’est durant ce mois d’avril que commence l’exode des Européens d’Oran. L’OAS brûle ses dernières cartouches et se lance à son tour dans une vague d’attentats. Le 26 juin 1962, l’OAS a cessé le combat. Ses effectifs ont quitté la ville pour l’Espagne.

Les Européens encore à Oran créent naïvement un « comité de réconciliation » entre les deux communautés. Il tient une réunion  à la préfecture, le 28 juin. Au cours de cette réunion, le chef du FLN d’Oran, le capitaine Bakhti, se veut rassurant : « L’ALN est présente à Oran. Il n’est pas question d’égorgements. Au contraire, nous vous garantissons une vie meilleure ».

Depuis le 25 juin, des camions militaires français sillonnent les rues de la ville, diffusant des messages rassurants, promettant protection de l’armée à la population européenne, l’incitant à ne plus avoir peur, et à reprendre normalement ses activités. Cependant, l’inquiétude est grande car le FLN poursuit ses  exactions et les enlèvements continuent. Du 26 au 29 juin, en trois jours, près d’une centaine de personnes sont enlevées en Oranie. Puis, du 30 juin au 4 juillet, 30 autres. Dans le petit peuple oranais, c’est toujours la peur qui prédomine. Les Européens continuent de quitter la ville.

À partir du 29 juin, une grève en métropole des personnels de navigation – grève fomentée par la CGT et les Communistes – vient tout aggraver. Le rythme des départs d’Oran n’est plus que de 3 000 par jour. L’état-major de l’ALN, allié à Ben Bella, est en pleine lutte pour le pouvoir, face aux modérés du GPRA. Il désire « ruiner l’autorité du GPRA ».

Et, contrairement à ce dernier, il est hostile au maintien d’une présence européenne en Algérie. Ce contexte de guerre interne au FLN corrobore l’hypothèse de troubles prémédités, décidés en haut lieu : les massacres du 5 juillet permettent à l’ALN de l’extérieur d’affirmer  qu’elle est entrée dans Oran le 8 juillet pour « rétablir et maintenir l’ordre », subodorant  que le GPRA était incapable de le faire. Ceci n’est qu’une hypothèse mais elle est tout à fait vraisemblable.

Bruno Étienne, politicologue spécialiste de l’Algérie, est le seul à désigner précisément un groupe comme responsable des massacres et des enlèvements à Oran le 5 juillet : il s’agit, d’après lui, d’une katiba de l’ALN de l’extérieur, celle de Cheir Belkacem. Arrivée de Dar El Kebdani (Maroc) en avant-garde, elle aurait été présente à Oran ce jour-là.

Le « transfert de souveraineté » à l’exécutif provisoire a eu lieu le 3 juillet. L’Algérie est donc indépendante depuis ce jour. De Gaulle a « reconnu » l’indépendance de l’Algérie, mais il ne l’a pas encore « proclamée ». Il doit le faire le soir du 5 juillet, à la télévision.
La proclamation de l’indépendance va donc coïncider avec le 132ème anniversaire de la prise d’Alger par les Français. C’est encore une gifle morale pour la France !
Depuis le 1er juillet, des manifestations ont salué joyeusement l’indépendance : défilés de voitures chargées d’hommes et de femmes mais, en somme, plutôt bon enfant.

Le chef de la Wilaya 5 (Oranie), le colonel Othmane, acquis à l’ALN de l’extérieur, a dépêché sur Oran sept katibas qu’il a pu reconstituer après le cessez-le-feu. Elles ont défilé dans la ville le 3 juillet. Ce même jour, le capitaine Bakhti donne l’ordre de cesser les manifestations.
Le 4, elles reprennent en soirée. Sur « Radio-Alger », le GPRA appelle à de grands rassemblements pour le lendemain, 5 juillet, jour de la proclamation de l’indépendance. En principe, aucun déploiement de foule n’est prévu en Oranie, tenue en main par les partisans de Ben Bella. À Oran, le capitaine Bakhti, lié aux ultras, affirme qu’aucune manifestation n’est prévue. Il appelle à la reprise du travail.
Le capitaine Bakhti informait le général Katz (par l’entremise du commandant Humbert, de la gendarmerie) des manifestations et démonstrations de liesse. Il ne le prévient pas d’une manifestation devant avoir lieu le jour de la proclamation de l’indépendance. Il ne le fera que le 5 juillet, « aux environs de midi », c’est-à-dire après le début des massacres.

Les opinions divergent fortement quant à la prise d’initiative de la manifestation. Katz avance que les Musulmans auraient spontanément décidé de défiler le 5 juillet. L’historien algérien Fouad Soufi fait observer que les milieux intellectuels, scouts musulmans et syndicalistes UGTA de la ville étaient hostiles à l’ALN de l’extérieur. Ces modérés auraient initié la manifestation malgré les injonctions du capitaine Bakhti. Les théoriciens du coup monté souscrivent à cette idée.

Le ou les coups de feu mystérieux faisant dégénérer la manifestation en tuerie auraient été, selon eux, une provocation des partisans de Ben Bella. En déclenchant volontairement des troubles d’une rare violence, les « Ultras » accentuaient l’exode européen, déconsidéraient le GPRA et justifiaient l’entrée de l’ALN de l’extérieur dans la ville. Selon l’historien Jean Monneret, la manifestation aurait bel et bien été organisée par le FLN « benbelliste » tenant la ville.

Le 5 juillet, il reste environ 100 000 Européens à Oran.  Ils bénéficient, en principe, de la garantie de leur personne et de leurs biens par les Accords d’Évian.
La manifestation musulmane se met en place dès sept heures du matin. En tête, vont les scouts musulmans, aux foulards vert et blanc. Des banderoles anti-Ben Bella proclament : « Non au culte de la personnalité » ou « Un seul héros, le peuple ». Parti de Ville-Nouvelle, le cortège emprunte les boulevards jusqu’à la place Karguentah. Les manifestations des jours précédents s’étaient cantonnées aux quartiers musulmans. La foule, ce 5 juillet, progresse vers la place d’Armes (place Foch), c’est-à-dire vers les quartiers européens : l’ALN doit hisser le drapeau algérien sur la façade de la mairie. Des soldats de l’ALN, en treillis  léopard, sont en effet présents.

Le service d’ordre est assuré par des ATO (3) en uniforme plus clair, submergés. Sur la place, la foule des manifestants est maintenant considérable, les femmes en haïk groupées d’un même côté, avec les enfants. L’atmosphère est à la fête, et l’exaltation à son comble.
À 11 h 15, un coup de feu d’origine inconnue est entendu, place d’Armes. D’autres coups de feu répondent au premier.

Des Musulmans armés se mêlent à la foule. Certains sont en uniforme militaire (ATO et ALN). De nombreux manifestants sont armés et les tirs se généralisent. Un mouvement de panique s’empare des manifestants. Beaucoup se couchent à terre. Femmes et enfants s’enfuient. La fusillade est si nourrie qu’on ne peut pas dire qui tire sur qui.
Au début, on verra les ATO s’impliquer dans les lynchages et les meurtres. Puis, les militaires de l’ALN s’imposent en nombre dans les exactions. C’est une chasse à l’homme, une boucherie  qui s’organise. Les hommes armés se ruent sur les logements, enfoncent les portes des appartements, ouvrent le feu dans les commerces et les restaurants, arrêtent, enlèvent, égorgent, au hasard.
Des rafales d’armes automatiques arrosent les terrasses des cafés et les voitures.

Sur les atrocités commises, tous les témoignages concordent: tueries massives d’Européens (et de Musulmans soupçonnés d’être favorables à la France), lynchages, tortures, éviscérations, viols, pendaisons, mutilations, etc…
Les premiers rapts sont signalés vers 12 h 10 : une centaine d’Européens sont dirigés sur Ville-Nouvelle (quartier musulman du centre). D’autres rapts ont lieu avenue de Sidi-Chami (12 h 20). Entre 12 heures et 12 h 30, la poste principale est envahie, les fonctionnaires présents sur place sont égorgés et une trentaine de personnes, hommes et femmes, sont enlevées, contraintes de se déplacer à genoux. Les hommes de l’ALN quadrillent la ville. Ils enlèvent des personnes et les regroupent. Ils conduisent des Européens en cortège au commissariat central, ou vers le petit lac où sont pratiqués des assassinats de masse. Plusieurs prisonniers sont abattus en chemin.

Les Accords d’Évian (article 5) prévoyaient que l’armée française pourrait intervenir au cas où la sécurité de ressortissants français serait menacée. Et ce, jusqu’à la remise des pleins pouvoirs à une Assemblée Nationale algérienne élue. Il n’y a donc pas de risque de protestation de la part de l’exécutif provisoire algérien. Lors du conseil des ministres du 24 mai, Louis Joxe a évoqué la peur dans laquelle vivaient les Harkis et les Européens, et de Gaulle a livré son sentiment : « La France ne doit plus avoir aucune responsabilité dans le maintien de l’ordre après l’autodétermination. Elle aura le devoir d’assister les autorités algériennes ; mais ce sera de l’assistance technique. Si les gens s’entre-massacrent, ce sera l’affaire des nouvelles autorités. »

Le 21 juin, de Gaulle a rejeté l’instruction Messmer autorisant une intervention « d’initiative française » (c’est-à-dire non sollicitée par l’exécutif provisoire algérien).
Le 5 juillet, la menace est pourtant directe et grave. Mais le général Katz a pu, au travers des notes reçues, prendre la mesure de l’hostilité des politiques à toute intervention dite « d’initiative ».
Quelques tirs  furent dirigés sur les sentinelles françaises en faction devant la mairie. Les soldats français ripostèrent, pour la forme, avant de se barricader. Pendant les massacres, l’armée française se « planquait » dans les postes de garde. Un hélicoptère survola la ville. A son bord, le général Katz essayait d’apprécier la situation. Sur la seule place d’Armes, il y avait vingt ou trente cadavres d’Européens affreusement mutilés. Mais du haut de son appareil, celui qu’on surnommait le «boucher d’Oran » crut pouvoir en déduire que la ville était calme. Tout était, apparemment, rentré dans l’ordre ! Il valait mieux éviter un affrontement avec le FLN, pensa-t-il.
Et le drapeau français fut amené pour ne pas exciter davantage la fureur musulmane.

Chaque Européen était devenu une proie, face à une populace avide de sang. Quand ils apercevaient des véhicules de l’armée française, les Européens tentaient d’y grimper. La plupart du temps ils étaient repoussés à coups de crosse.
A 17 heures, enfin, la gendarmerie mobile prenait position. Aussitôt, comme par miracle, la manifestation prit fin et la populace disparut… mais il était trop tard.

Des centaines de cadavres jonchaient les rues, le sang maculait tout : murs, trottoirs et rigoles, les appartements étaient dévastés, les magasins pillés, les disparitions ne se comptaient plus…
Au soir de cette journée tragique, de Gaulle apparaît comme prévu à la télévision, et proclame l’indépendance de l’Algérie.
L’horreur des massacres achève de terroriser la population européenne. Elle lui montre la fragilité de son statut, défini par les Accords d’Évian mais remis en cause d’un côté comme de l’autre.

Si les nombreux témoignages confirment tous les insoutenables scènes de massacre, son ampleur est très difficile à estimer. Du côté des autorités, concernant les rapts, on se contente d’englober la journée du 5 juillet à Oran dans des chiffres plus généraux : sur l’ensemble de l’Algérie, en huit ans de guerre, de novembre 1954 au 19 mars 1962, 375 Européens furent enlevés par le FLN ; le phénomène s’amplifia brutalement dès le cessez-le-feu puisque, du 19 mars à octobre 1962, c’est à dire en sept mois, il y eut 3 518 Européens enlevés par le FLN. Un demi-siècle plus tard, la majorité des personnes enlevées sont toujours considérées comme disparues.

Le lendemain du drame, le docteur Alquié, ancien adjoint au maire, ouvre une permanence à l’hôtel de ville. Dans la seule journée du 6 juillet, il recueille 500 dossiers de demandes de recherche.
Jean Herly, consul de France, dit pour sa part avoir été saisi de 448 plaintes (concernant meurtres et disparitions — une plainte pouvant concerner plusieurs personnes). Les rapatriés parlent de « 3 000 disparus » à Oran, ce jour-là. Jean-Pierre Chevènement, préfet d’Oran par intérim le 6 juillet, cite le chiffre de 807 victimes que lui fournirent ses services.
Jean-Jacques Jordi ne dissocie pas les victimes du 5 juillet de celles des jours qui précèdent et qui suivent. En tenant compte « des cas dits incertains », il estime qu’il y a eu en quelques jours, dans le grand Oran, 700 morts et disparus européens.  

« Le massacre du 5 juillet d’Oran, écrit Georges-Marc Benamou, semble être un événement clandestin, discutable, fantasmé, et dont seuls les survivants se repassent le souvenir. Aucune étude historique définitive. Pas de véritable investigation. Peu de livres. Pas une plaque et nul hommage officiel de la République… ». Se heurtant aux intérêts économiques, à des préoccupations d’ordre hagiographique, au silence des pouvoirs publics, à celui des médias et des historiens, les familles des victimes se battent pour que le massacre soit reconnu.

En 2007, à la question d’un parlementaire lui demandant de préciser ce qu’il envisageait afin que la mémoire des victimes du massacre d’Oran puisse être commémorée, Hamlaoui Mekachera, ministre des anciens combattants, répondait: « Je tiens à rappeler que la République rend hommage aux combattants morts pour la France pendant la guerre d’Algérie et les combats du Maroc et de la Tunisie le 5 décembre de chaque année. Conformément aux dispositions de la loi no 2005-158 du 23 février 2005…les victimes civiles et les disparus en Afrique du Nord sont désormais associés à cet hommage national. À ce titre, dans le cadre de la cérémonie nationale du 5 décembre 2006, une plaque a été inaugurée par le Premier ministre… quai Branly, près du mémorial national de la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie, pour rappeler la souffrance des familles confrontées aux violences et aux massacres…».
Un pathos verbeux, une « bouillie de chat », pour dire qu’on ne veut plus entendre parler des massacres d’Oran le 5 juillet 1962.

Début 2015, Jean-Marc Todeschini, Secrétaire d’état aux Anciens Combattants, en visite à Alger, qualifiait  ces massacres de « débordements tragiques », ce qui, une nouvelle fois, les minimise ou les nie. Pourtant, depuis 2012, les livres de Guillaume Zeller, Guy Pervillé et de beaucoup d’autres – dont les miens (4)-  ne laissent aucun doute sur la réalité des faits et… leur monstruosité.

Éric de Verdelhan
5 juillet 2020

1)- :« Oran, 5 juillet 1962, un massacre oublié » de Guillaume Zeller ; Taillandier ; 1912.

2)- :« L’agonie d’Oran » de Geneviève de Ternant ; Gandini ; 1996. 

3)- : Auxiliaires Temporaires Occasionnels : une sorte de milice à la solde du FLN.

4)- : « Oran le 5 juillet 1962… », Edilivre ; 2016. « Hommage à NOTRE Algérie française » Editions Dualpha ; 2019.

 

 

ADDENDUM DU 19 MARS  2022

 

https://youtu.be/3NJ2YrAWUgY

 

10 Commentaires

  1. 7 katibas de l’ALN !!! Où ont-ils trouvé ça ??
    Ils devaient arriver à marche forcée du Maroc car en Algérie on en a jamais vu la couleur…
    Tout comme de la guerre d’Algérie, une pure fiction…
    Je le sais car j’y étais !!!

  2. Ils peuvent être fiers les gaullistes, si ils savaient ce que peuvent penser d’eux les Pieds-Noirs. En plus merci aussi à De Gaulle (et aux suivants) qui a signé les Accords d’Evian qui ont permis aux Algériens de s’installer confortablement en France: ils sont au moins 7 millions (toujours « Franço ») à vivre avec plus de confort chez nous que chez eux.

  3. Quand est-ce que les Français vont comprendre que depuis toujours, la république n’en a rien à faire de la vie de ses citoyens !
    Celui qui oublie l’histoire sera toujours choqué. Combien de massacres de masse du peuple français se sont-ils produits depuis 1789 ? Des dizaines ! En Vendée pour commencer, le plus grand génocide de notre histoire, puis dans les différentes petites révolutions qui ont suivi au fil du temps dans l’hexagone. Et je ne parle pas des boucherie des deux guerres mondiales.
    Aujourd’hui, les autorités se retiennent, malgré quelques éborgnages ciblés. Mais elles laisseront faire lorsque ce sera des migrants qui se jetteront sur les habitants de notre pays, la machette, la hache à la main ou les AK47 et autres armes dont regorgent les cités. Et nous verrons les mêmes massacres qu’à Oran. Et beaucoup joueront les indignés, les affolés, les paniqués, les outrés, etc. qui ne sont que des pauvres imbéciles sans mémoire avec la confiance dans les dirigeants rivée au corps. Tous ces crétins qui en sont encore à penser droite ou gauche et tout ira bien dans le meilleur des mondes. Et tous de se tordre les mains et de pleurer avec leurs pauvres têtes de benêts « fragiles » ou de « victimes » que la mort fauchera par milliers dans un bain de sang d’une St Barthélémie bis. Le massacre des poulets d’élevage.
    En somme, la sélection naturelle…

    • Oui… mais tout le monde s’en fout et les rares qui vous lisent vous prennent pour un vieux radoteur. Les moutons sont faits pour être égorgés, ça ne leur chatouille même pas le cerveau

  4. De Gaulle aurait pu empêcher ces massacres d’européens, il n’en a rien fait. Plus exactement, il s’est décidé à intervenir qu’après que le scandale ait été publié sur les ondes de (je crois) RMC, que la flotte anglaise de Gibraltar ait appareillée pour se porter au secours des oranais, que Franco ait mis son aviation en alerte et envoyé deux navires de guerre devant Oran cependant que les chalutiers espagnols se déroutaient vers la ville. Que faisaient l’armée française, la gendarmerie française et la marine française, pour secourir ces civils français ? RIEN, ils contemplaient le massacre l’arme au pied. Aussi, pourquoi la gendarmerie et l’aviation française mitraillaient-elles les immeubles d’habitation des Pieds Noirs pendant les semaines qui précédèrent le massacre ? C’est trop, c’est inadmissible, à Oran de Gaulle s’est couvert d’opprobre et de caca, vu que nos troupes avaient écrasé le FLN. Je n’aime plus de Gaulle. 

    • La réponse est simple : le devoir de mémoire. On demande aux Anciens Combattants de faire ce devoir de mémoire pour leur frères d’armes tombés et aux enfants « pour que ça ne se reproduise pas ». En réalité les dirigeants font leur devoir de mémoire pour étudier ce qui a été fait et tenter de faire mieux. De Gaulle a fait exactement cela en reproduisant ce que Pétain a fait mais en utilisant l’armée au lieu d’une milice pour faire exterminer ceux qui le dérangeaient. Il a également reproduit le principe de la milice avec les barbouzes pour tenter de contrer l’OAS qu’il a réussi à disqualifier au yeux du public par un attentat meurtrier sur le sol français soit disant de l’OAS mais qui aurait très bien pu être commandité par de Gaulle lui-même.
      J’espère qu’aucun des généraux lançant ce nouveau mouvement pour tenter de sauver la France ne se prétend gaulliste sinon ce ne serait qu’une vaste mascarade de plus dans le seul but de remplir leur escarcelle comme le font tous ces guignols actuels qui se succèdent au gouvernement.

  5. Cet oubli et cette lachete se paieront le prix fort, un jour viendra ou cela se passera en region parisienne…

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