FRANCE, 2020, DÉCAPITATION D’UN ENSEIGNANT…
(L’Imprécateur)

APPEL A TEMOIGNAGES ! ENSEIGNANTS, EXPRIMEZ-VOUS !

Depuis le vendredi 16 octobre, date de la décapitation en pleine rue du professeur d’histoire-géographie Samuel Paty, nous avons reçu de nombreux témoignages d’enseignants horrifiés se demandant comment continuer d’exercer leur profession dans de telles conditions…
Nous en avons sélectionné un exprimant la peur, la colère et l’angoisse de reprendre ses fonctions le 2 novembre. Le 2 novembre, le jour des morts… Humour noir involontaire du calendrier scolaire.
Nous le publions ci-dessous, suivi de l’article de l’Imprécateur.

Nous proposons à tous ceux qui le souhaitent de nous adresser leur propre témoignage par mail à minurne@gmail.com.
Les meilleurs seront publiés et une synthèse sera effectuée.

En cas de publication de courrier, seront seulement mentionnés – sauf précision contraire de l’auteur – le prénom, l’initiale du nom et la ville.

Merci d’avance de votre contribution.

MLS



COUP DE GUEULE D’UNE ENSEIGNANTE EXCÉDÉE

En France, en octobre 2020, on décapite donc maintenant des professeurs sur la voie publique !

Moi aussi j’enseigne l’Histoire.
Moi aussi je dois me battre contre les intimidations !
Moi aussi je me sens en danger !

En mémoire de Samuel Paty la réponse de tout collègue est :

– Liberté de pensée garantie impérative.
– Égalité garantie impérative.  
– Fraternité garantie impérative. 

Mais, pour que nous professeurs, puissions remplir notre mission en toute sécurité, il faudrait peut-être que le système et les institutions arrêtent de saper notre autorité ! De nous envoyer comme de la chair à canon dans des milieux scolaires ingérables gangrenés par la violence et la délinquance ! De nous demander d’enseigner dans un total déni des réalités !

Cessons de faire croire que l’Education Nationale réglera tout, surtout avec l’anarchie et la dictature de l’école inclusive qui s’installe et va transformer l’enseignant en tâcheron des parents et des acteurs médico-sociaux !

Arrêtons d’accepter le fait que les mineurs ont des droits mais très peu de devoirs.
Un professeur ne sait même pas si un élève a un casier judiciaire et présente une certaine dangerosité !
Et les autres élèves cela ne compte pas ?
Arrêtons de donner des pouvoirs démesurés aux parents qui se croient tout permis !
Le rôle des parents est d’éduquer, celui des professeurs d’instruire ! 

Si on ne restaure pas l’autorité de l’État en faisant respecter le professeur comme un agent majeur de l’État, avec impossibilité d’outrager un professeur sans poursuites sévères, la déliquescence du corps enseignant se poursuivra inéluctablement !
On dévissait les freins de nos voitures, on nous frappait en salle de classe, on nous menaçait. Maintenant, on nous décapite !

Pour moi c’est non !
Le droit de retrait s’impose le 2 novembre pour auditionner tous les enseignants de France afin qu’ils témoignent de l’incurie administrative, du mal subi au quotidien et sortent de l’omerta.

C’est le système tout entier qui a sur les mains le sang de Samuel Paty. On fait la guerre jusque dans l’enceinte de l’école et on nous propose comme remède d’étudier les caricatures de Charlie Hebdo !

Qui peut croire une telle utopie ?

Jeanne V.

 



EN FRANCE, EN 2020 ON DECAPITE DANS LA RUE !

Il fut un temps, mais ça c’était “avant”, où élèves et parents respectaient les maîtres, les professeurs, les enseignants, les directeurs, les proviseurs… Quoi que disait l’enseignant, il était écouté. S’il punissait, l’élève rentrait chez lui où ses parents soutenaient toujours la décision et le niveau de punition infligée, et parfois même en rajoutaient. L’élève puni ne contestait pas, sinon pour minimiser si possible le motif de sa punition.

Et puis, 1968 est passé par là et le pays a basculé dans la permissivité parfois absurde du “il est interdit d’interdire”. Le coupable ne l’est plus, c’est la société qui l’est, ou bien son enfance difficile, ou ses parents s’ils n’ont pas su lui expliquer pourquoi il ne faut pas voler, battre la petite sœur, se goinfrer en dehors des heure de repas, martyriser les animaux, insulter les grands-parents…

Il y a cinquante ans, les mœurs ont commencé à déraper. Les châtiments corporels ont été interdits. Bonne décision, bien que la meilleure solution pour calmer un enfant qui, dans un état de colère hystérique, se roule par terre, hurlant à s’en étouffer, devient dangereux pour les autres et surtout pour lui-même, soit une gifle ou une petite correction. Le choc émotionnel provoque un coup d’arrêt de la crise, le gamin se met à pleurer et vient alors le moment d’expliquer qu’une vie en famille n’est possible que si tous en acceptent les limites, y compris les parents. Et puis terminer en pardonnant avec un câlin.

Même chose avec les adolescents violents et coléreux. Il faut leur rappeler parfois que certaines des limites convenues ne peuvent pas être franchies sans un risque de sanction https://www.rtl.be/info/video/660237.aspx

Les jeunes acceptent mieux un gifle venant du père, surtout si elle est rare et justifiée, qu’une privation de sortie, de tablette, de téléphone ou d’argent de poche. La punition instantanée leur parait méritée, pas celle qui les prive d’un objet qui leur est devenu indispensable.
Cela dit, en cas de faute très grave, l’une n’empêche pas l’autre !

PUIS, L’ENFANT-ROI EST ENTRÉ À L’ÉCOLE

Le dérapage limité un temps à la famille qui a créé l’enfant-roi est devenu catastrophique quand il est entré dans les lieux d’enseignement publics et privés.

Il y a bien sûr toujours des exceptions, mais le fait est que l’enseignement privé résiste mieux que le public à la dégradation du climat dans les classes. Être responsable de ses actes est une notion qui perdure dans le privé, souvent en corrélation avec une religion et un milieu où les parents se sentent encore responsables de l’éducation de leurs enfants pour les transformer au fil des ans en adultes responsables.
Dans certaines familles, en revanche, on pense que c’est à l’enseignant de tout faire, y compris, quand elles sont musulmanes, enseigner et respecter les règles… de la religion familiale.

L’esprit soixante-huitard a été renforcé  par une conception de plus en plus extrémiste des droits de l’homme, passés de droit social, donc contraint par les règles de la société, à un droit privé de l’individu exonéré de ses devoirs et dont la liberté devient intouchable alors même qu’il représente un danger certain pour la société.

La tendance politique va dans le sens d’une scolarisation de plus en plus précoce. On parle maintenant de trois ans, alors que l’enfant ne maitrise pas encore à cet âge les règles de base de la société (on ne frappe pas, on ne prend pas sans permission, on accepte sans protester l’autorité des parents qui deviendra celle de l’enseignant et des autorités publiques de l’école à l’université).

Il y a, comme partout, des exceptions, mais la grande majorité des familles remplit très bien sa tâche d’éducation familiale.
Accuser les familles d’avoir “une  mauvaise influence” sur leurs jeunes enfants est une caractéristique de l’État totalitaire. Le IIIème Reich lui-même n’exigeait la scolarisation qu’à partir de cinq ans. En Chine communiste, c’est de six ans à 15 ans minimum. Si les parents ont besoin d’une prise en charge préscolaire, c’est une crèche privée ou d’entreprise qui s’impose.

LES  INSTITUTIONS RÉPUBLICAINES SE DÉLABRENT

Cela, suivi du délabrement des institutions républicaines, fait que le respect et la discipline ont disparu des établissements d’enseignement public, mettant les enseignants désarmés à la merci de toutes les insultes et violences, jusqu’au meurtre, comme on vient de le voir, par des jeunes et des parents qui revendiquent leur irresponsabilité au nom de la charia.

Dans le cas du professeur  Paty, l’exécutant est extérieur, et la responsabilité pèse en grande partie sur le père de la fille choquée par les caricatures et les autres musulmans qui se sont livrés à une vraie traque.
Le fait que ce comportement agressif et criminel soit aussi dirigé contre pompiers, policiers, gendarmes, soignants, agents des services publics et autres fonctionnaires est bien entendu tout aussi grave. 

Mais le point de départ, c’est bien l’Éducation Nationale. C’est cette institution qui doit exiger le retour à des normes de respect et de non-violence, par leur enseignement dispensé aux enfants et adolescents. Ainsi que par l’élaboration de sanctions posant clairement les limites à ne pas franchir.

Autre point important : les parents n’ont pas à intervenir dans les cours, les règlements et la discipline, excepté en cas de faute grave ou s’ils agissent dans le cadre d’une organisation reconnue, comme un conseil parents-professeurs, une démarche auprès de la direction, ou autre, mais reconnue comme réglementaire, acceptée et convenue entre éducateurs et parents.

Le harcèlement et les menaces via les réseaux sociaux, qu’il s’agisse d’un élève, comme Mila, d’un professeur comme Paty, ou d’un membre de l’enseignement quel qu’il soit, devrait faire l’objet de sanctions financières sévères pour les familles qui ont négligé leur devoir d’éducation de leurs enfants, tant que la Justice ne sera pas revenue dans le rôle punitif qui est le sien, en plus de rappeler la loi et d’aider à la réinsertion des élèves punis quand elle est nécessaire.

De même, les enfants ne doivent pas être les victimes de lobbyistes que les professeurs eux-mêmes introduisent parfois dans les classes, pour leur enseigner le droit à transgresser les mœurs et les lois, non plus que de modes scripturales passagères exigées par d’autres lobbyistes, comme l’écriture inclusive.

LES PARENTS N’ONT PAS À ENTRER DANS LES CLASSES SANS INVITATION

Il est inadmissible que des casseurs, violeurs, tueurs récidivistes et réputés dangereux se promènent en liberté.
Il est tout aussi inadmissible que des parents mécontents, même à juste raison, puissent arriver jusque dans une classe pour insulter et frapper un enseignant. De même, attendre un professeur à la sortie de l’établissement ou le harceler à son domicile ou même sur les réseaux sociaux doit faire l’objet de sanctions exemplaires et publiées, pour que la leçon soit comprise de tous les autres parents-agresseurs.

Les élèves insultant et surtout frappant leurs maîtres, doivent être envoyés immédiatement dans des établissements disciplinaires tenus par des enseignants spécialisés après une formation spécifique.

Confier cette rééducation aux militaires, comme le souhaite le ministre de la Justice, pourrait être une solution, mais les militaires ont mieux à faire dans un pays qui n’a jamais cessé d’être en guerre quelque part dans le monde depuis des siècles.

L’Éducation nationale n’est pas une institution confessionnelle, c’est une institution républicaine laïque soutenue par une écrasante majorité de Français. La religion n’y a pas sa place, excepté en cas d’accord parents-éducation-nationale sur des cours religieux, comme le catéchisme.

Et les religions n’ont pas à intervenir dans les cours et sur leurs contenus. Nous sommes en France, république laïque, seul un enseignement laïc doit être enseigné, quelle que soit la matière concernée.

L’ÉDUCATION NATIONALE DOIT ÊTRE LA PREMIÈRE À RESPECTER LA LAICITÉ

L’Education Nationale n’a pas à censurer certaines parties des programmes sous prétexte qu’elles pourraient froisser la sensibilité de quelques adeptes d’une religion. Elle a respecté cette règle sans le moindre scrupule depuis 1905 pour les catholiques, les protestants, les juifs, les bouddhistes… Il n’y a aucune raison de faire une exception pour l’islam, surtout après que le recteur de l’université Al Azhar, Ahmad al-Tayyeb, ait accepté que le Pape mette toutes les religions au même niveau dans l’encyclique Fratelli tutti qui va jusqu’à envisager leur fusion.

Il est inadmissible que des islamistes et des Frères musulmans, secte violente classée terroriste dans de nombreux pays, y compris arabes, exigent d’introduire l’islam et l’enseignement de la charia au sein de l’Éducation Nationale. Est-ce souhaitable dans une république laïque qui, malgré le relâchement politique actuel, convient à la grande majorité de la population – même musulmane ?

Le fait que cette islamisation rampante de la France soit soutenue par une partie de l’extrême gauche maoïste, trotskiste et insoumise n’est pas une excuse au reniement des principes républicains. Il faut avoir à l’esprit que ce soutien de l’extrême gauche à l’islam est surtout électoral. Ceux qu’on nomme désormais à juste titre les “islamo-gauchistes” espèrent que la destruction – avec l’aide des islamistes – de cette république qu’ils haïssent, leur permettra de prendre le pouvoir pour instaurer une république maoïste sur le modèle chinois.

C’est d’une naïveté surprenante. L’extrême gauche croit-elle que les musulmans ignorent le sort réservé à l’islam dans les régimes communistes ? Et si les musulmans prennent le pouvoir, oublieront ils que les gens de gauche sont des mécréants réfractaires à toute religion à passer en conséquence au fil du sabre (ou du hachoir !) comme  l’ordonne  le Coran ?

L’Imprécateur
24 octobre 2020

5 Commentaires

  1. Avec l’attentat de Nice de ce jour, encore combien de victimes devons nous attendre avant la réaction salutaire ?
    Oh super ! Vigie Pirate va monter d’un cran.
    Je ne suis pas certain que cela soit plus rassurant pour autant car entre un policier musulman et un militaire musulman il y a un point commun qui est outre le fait qu’ils sont musulman, c’est qu’ils sont armés mais….. légalement.
    Le Pays n’attendra pas 2022 sauf à le retrouver dévasté avec un peuple devenu zombie à défaut d’être mouton.

  2. Depuis des lustres, la seule liberté de pensée et de parole qui soit tolérée dans nos institutions et particulièrement à l’éducation nationale, c’est la pensée de gauche.
    Les jeunes esprits sont formatés “à gauche”. Le peuple voit à gauche et vote à gauche.
    Toute autre vision est bannie.
    Comment sortir de ça alors que les faits les plus terribles ne font pas changer les modes de vue ni d’expression.

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