LE NOUVEL AVENIR DU NUCLÉAIRE (L’Imprécateur)

L’énergie nucléaire, découverte au XIXème siècle par Becquerel en Allemagne, puis Marie et Pierre Curie en France, fut accueillie avec enthousiasme. Le radium, notamment, trouva rapidement des applications médicales avec la radiologie et la radiothérapie.

L’opinion générale bascula dans la peur quand l’ambiance guerrière, régnant dans la première moitié du XXème siècle, amena la classe politique, qui décide des financements dans la recherche, à pousser les scientifiques à trouver des applications militaires pour cette formidable source d’énergie.

Imagerie nucléaire

Les Allemands furent, pendant la deuxième guerre mondiale, les premiers à avancer dans la conception d’une bombe. Ils espéraient l’envoyer sur Londres, de préférence avec un missile de type V2, les avions bombardiers étant des cibles trop faciles pour la RAF.

Les Américains les battirent de vitesse grâce à un serveur suédois émigré aux Etats-Unis.

Il travaillait en effet dans le restaurant où les chercheurs du centre militaire d’études nucléaires venaient déjeuner ! Ils discutaient et se désolaient de ce que, s’il y avait moins de 7 kg d’uranium, il n’y avait pas d’explosion, avec plus de 7 kg l’explosion était immédiate. Le Suédois leur demanda pourquoi ils ne coupaient pas leurs “plus de 7 kg” en deux parties qu’il rapprocheraient au moment choisi pour l’explosion. Après quelques secondes de sidération, ce fut une explosion de” Bon sang, mais c’est bien sûr !”, la finition de la première bombe A fut terminée en quelques semaines et les Japonais en découvrirent l’efficacité, ce qui les força à se rendre. Puis cette bombe fut perfectionnée en bombe H, à hydrogène.

Après la guerre, la recherche s’orienta vers une autre application, la production d’électricité, et le manque d’expérience des uns, comme à Tchernobyl, ou les erreurs des autres, comme à Fukushima où la centrale nucléaire fut construite sur un rivage pouvant être détruit par des Tsunamis, donna des arguments au mouvement écologiste anti-nucléaire.

En freinant sans vergogne cette industrie d’avenir où la France excellait, écologistes, anarchistes, gauchistes et socialistes de tout poil portent la lourde responsabilité d’avoir plombé une industrie française de pointe et d’avenir, entraînant la fuite de nos meilleurs spécialistes et organisant la fermeture de Fessenheim (pour un coût de près de 400 M€ !) qui aurait pu être maintenue encore longtemps. Ainsi que la relance insensée de centrales à charbon obsolètes et fortes productrices de CO2 et l’importation inévitable d’électricité d’origine allemande elle aussi produite essentiellement à partir de centrales à charbon. La récente volte-face à 180° de Macron visant à réhabiliter et relancer le nucléaire ne doit pas faire oublier qu’il appliqua au début de son quinquennat le décret (pris par Hollande) de fermeture de Fessenheim, allant même jusqu’à déclarer en 2018 que l’objectif était de fermer 12 réacteurs (sur 58) d’ici 2035…

 

 

LE NUCLÉAIRE, LA MOINS MEURTRIÈRE DES ÉNERGIES

Sans savoir de quoi ils parlaient, les politiciens de l’écologie décrétèrent que le nucléaire était dangereux pour l’humanité.

S’ils avaient consulté les statistiques de nombre de morts par type d’énergie, ils auraient vu que l’hydraulique, avec les ruptures de barrages, a fait beaucoup plus de morts que le nucléaire ; que le charbon, qui fournit une part importante de l’électricité chinoise et indienne avec environ 900 morts par an rien qu’en Chine, fait beaucoup plus de morts que le nucléaire ; que les hydrocarbures et le gaz aussi ; que l’extraction et la transformation des métaux rares nécessaires aux batteries et moteurs des éoliennes et à la fabrication des panneaux solaires font eux aussi beaucoup plus de morts que le nucléaire, par exemple dans les sites miniers où travaillent à mains nues des enfants au Congo ; sans oublier les habitants victimes d’une catastrophe environnementale, comme celle due à l’extraction du lithium dans les salars (lacs salés asséchés) au Chili.

Source d’énergie Nombre d’accidents (plus de cinq morts) Nombre de morts
charbon 1 221 25 107
pétrole 397 20 218
gaz naturel 135 2 043
GPL 105 3 921
hydraulique 11 29 938
nucléaire 1 31
TOTAL 1 870 81 258

Données statistiques concernant la France depuis le début des énergies concernées
Source : Techniques de l’ingénieur

Notez que les accidents par éoliennes ne sont pas mentionnés. En cherchant, on trouve 13 accidents, principalement des incendies, des écroulements et des pertes de pales, mais il est interdit de mentionner le nombre des morts (bizarrement, comme pour les effets secondaires des vaccins).

S’ils faisaient un effort pour s’informer, les écologistes sauraient également que la catastrophe environnementale annoncée à Tchernobyl pour des décennies n’a pas eu lieu. La nature et les animaux ont réinvesti le site très rapidement, au point qu’il est devenu le plus vaste et le plus riche en faune européenne de tous les parcs animaliers du continent. Les touristes le visitent avec grand plaisir et l’on n’y voit ni loups à six pattes ni ours bruns à deux têtes, ni couleuvres mille-pattes, comme annoncé  par les écologistes à l’époque !

En revanche, s’ils consultaient les statistiques des sites (*) qui comptent le nombre de bébés malformés nés après la vaccination de leur mère à l’ARNm, celui-ci provoquant l’attaque du placenta par la protéine Spike, ils sauraient que la vaccination, elle aussi, tue plus que le nucléaire.

DE L’UNIVERS À L’HOMME, TOUT EST PLUS OU MOINS NUCLÉAIRE

Manque presque total de culture aussi sur la nature de l’univers, de notre Terre et de notre humanité. Le tout étant profondément imprégné de nucléaire, et ils ne le savent pas ! L’univers, les galaxies, le soleil fonctionnent comme des centrales nucléaires, la Terre aussi dans son cœur chaud.

Et, récemment, des réacteurs naturels, aujourd’hui à l’arrêt, ont été découverts au Gabon. On a retrouvé dans la mine d’uranium d’Oklo, près de la ville de Franceville dans la province de Haut-Ogooué au Gabon, les résidus fossiles de quatre réacteurs nucléaires naturels, où des réactions de fission nucléaire en chaîne auto-entretenues auraient eu lieu, bien avant l’apparition de l’être humain.

Site des réacteurs naturels d’Oklo

Et les humains ont aussi des produits radioactifs dans leur organisme. Plus de la moitié de l’irradiation interne vient du potassium-40, et l’organisme humain contient également du carbone-14.
Au total, huit mille atomes de potassium-40 et de carbone-14 se désintègrent par seconde dans notre corps : nous sommes nous-mêmes radioactifs !

LES DÉCHETS ? PROBLÈME RÉSOLU !

Peut-être, objectent les anti-nucléaires, “mais le nucléaire est dangereux par ses centrales et ses déchets”.

Pour les déchets, le problème et quasiment résolu et l’aurait été depuis longtemps si les recherches à Cadarache n’avaient pas été entravées pendant des années par des objections sécuritaires mal comprises.

Les réacteurs modernes font très peu de déchets et ceux-ci peuvent être réutilisés par d’autres réacteurs. Ainsi lorsque l’238U (uranium 238) subit une capture de neutron, il se transforme en 239Pu (Plutonium 239), qui peut être retiré du réacteur lors des arrêts pour rechargement, et utilisé à nouveau comme combustible après nettoyage.

Les SMR (Small Modular Reactor) sont des petits réacteurs de quelques mètres cubes. La majorité sont des réacteurs à neutrons thermiques (ou réacteurs à neutrons lents). C’est un type de réacteur nucléaire qui utilise des neutrons dont la vitesse est ralentie. Les neutrons ralentis (thermalisés) ont alors une probabilité plus grande d’interagir de manière efficace avec les atomes d’uranium, ou tout autre atome fissile.
La majorité des SMR sont de ce type.
Comme dans toute centrale nucléaire, la chaleur produite au sein du cœur est transférée à un fluide (gaz ou liquide) qui actionne les turbines d’un alternateur et produit ainsi de l’électricité.

Les Etats-Unis et la Russie en produisent déjà. La France a pris du retard, pour la même raison que la réutilisation des déchets, et son premier SMR, le Nuward, ne sera pas produit à Cadarache, puis très probablement dans une usine dédiée, avant six ou sept ans.

Brise-glace nucléaire Yamal

Ces micro-réacteurs servent actuellement de moteurs pour les sous-marins. Les Russes en équipent leurs brise-glace.

Mais certains sont déjà multi-fonctions : électricité-chaleur-mobilité et serviront pour alimenter en chauffage urbain, de petites villes, des grosses usines, des trains…
En principe tous les cinq ans la petite quantité (le volume d’une noix de coco) de combustible nucléaire qui les anime est remplacée, les cendres envoyées en recyclage. Ils peuvent être enterrés dans un jardin, dans une cuve en béton, ou immergés à faible profondeur dans les zones maritimes.

LE DÉMANTÈLEMENT DES CENTRALES EN FIN DE VIE AUSSI

Quant au démantèlement des centrales nucléaires, il est techniquement maîtrisé. Le démantèlement des réacteurs à eau pressurisée (REP) français peut s’envisager sereinement sur une période courte (moins de 15 ans) et à un coût faible lorsque sera venu le temps de les arrêter. Les compétences et le tissu industriel existent en France, y compris pour la gestion des déchets. 

Le parc nucléaire mondial compte près de 450 réacteurs électrogènes nucléaires en fonctionnement répartis entre 32 pays. 

S’y ajoutent environ 200 réacteurs définitivement arrêtés, dont 140 sont en cours de démantèlement, 20 sont entièrement démantelés et leurs déchets parfaitement gérés, contrairement aux affirmations mensongères de certains opposants au nucléaire. 

La durée du démantèlement d’un REP est d’environ 15 ans, réhabilitation des sols comprise, à compter de l’obtention du décret de démantèlement. 

Le démantèlement des éoliennes au bout de quinze ans de vie (60 contre pour les réacteurs) et la destruction de leurs déchets – moteurs, batteries, tubes, pales, et bloc de béton de 1500 à 2500 tonnes dont le recyclage est impossible – en sont loin !

Les réacteurs antérieurs de première génération, peu nombreux et arrêtés (appelés « UNGG, Eau lourde et RNR sodium ») sont plus difficiles à démanteler. Mais les technologies nécessaires sont accessibles, même si le traitement de certains déchets spécifiques à ces filières requière encore des développements techniques en cours d’études. 

L’Imprécateur
27 novembre 2021

Sources : Wikipédia, Bulletin du centre nucléaire de Cadarache, articles de Michel Gay et Dominique Grenèche

(*) Trouver ces statistiques est difficile. Le gouvernement français interdit la publication de celles concernant les femmes enceintes vaccinées, comme il interdit (et récemment aux Antilles) la publication du nombre des vaccinés hospitalisés pour Covid après vaccination et décédés ou celui des effets secondaires graves. Même interdiction pour les morts par éoliennes.

5 Commentaires

  1. La fermeture de Fessenheim est le résultat des décisions idiotes deux imbéciles. Bien sûr, ils étaient entourés de conseillers pour éclairer leur choix. Hélas, ce sont les deux imbéciles qui ont choisit les conseillers. On ne peut pas multiplier le nombre d’éoliennes pour remplacer un réacteur électro nucléaire qu’on décide stupidement de stopper. De même, on ne peut pas multiplier le nombre d’imbéciles pour remplacer un seul homme compétent.

  2. en septembre, j’étais en Espagne pas de vent ( moins de 10km/h ) et toutes les éoliennes vues tournaient . en octobre , j’étais en Bretagne ( un vent à décoiffer les ….vous m’avez compris ) et aucunes éoliennes tournaient ! donnez moi la réponse ?

  3. L’imagerie médicale a fait un progrès inouï avec l’IRM.
    Il se fait des centaines de milliers d’IRM par an en France.
    Quasiment personne ne se doute qu’il s’agit d’IRMN … imagerie par résonance magnétique nucléaire. Cela n’a rien à voir avec les flux de neutrons des centrales mais “ON” a décidé de retirer le “N” pour ne pas faire peur aux gens.
    D’un côté le sommet de la technique, de l’autre un sommet de bêtise.

  4. La Nouvelle-Calédonie vient de connaître sa première vague de Covid après avoir fermé ses frontières pendant plus d’un an.
    Alors que le nombre de décès venait d’atteindre le chiffre de 200, les Nouvelles Calédoniennes affirmaient que la majorité des personnes décédées n’étaient pas vaccinées. La majorité, ça commence à 51%, non ? On peut en conclure que comme en métropole, environ 20% des décès concernent des patients vaccinés deux fois. Symboliquement, le premier calédonien mort du Covid avait son fameux schéma vaccinal complet !
    La fameuse formule “tous vaccinés tous protégés” a du plomb dans l’aile. La pub métropolitaine disait bien que 8 hospitalisés Covid sur 10 n’étaient pas vaccinés. Ce qui revient à avouer que les 2 sur 10 restant l’étaient bien, eux. Soit 20%, ce qui n’est pas rien quand même pour un “vaccin” en phase expérimentale et rendu obligatoire de fait.

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