LETTRE À MADAME DE MONTRETOUT (Cédric de Valfrancisque)

« Mélenchon prétend défendre les ouvriers ; c’est faux. Moi, je les protège en m’opposant à l’immigration…
Jadis, le communiste Georges Marchais ne disait pas autre chose que ce que j’affirme aujourd’hui… »
(Marine Le Pen) (1).

 

 

Qui suis-je, Madame, pour oser vous adresser cette missive ; que dis-je, cette supplique ?

Un hobereau cévenol sans la moindre fortune, tout juste Chevalier, pas même Banneret, et pourtant j’ose vous écrire, car, à mon humble avis, il en va de la survie du Royaume.

En effet, nous voyons grossir le nombre  de prétendants qui souhaitent, en avril prochain, chasser du pouvoir le Marquis de Morveux d’Enarque, cet épouvantable cabot narcissique.

Certes, ce paltoquet est insupportable. Il mène le Royaume à la chienlit, à la fronde et à la ruine. Il a fait allégeance avec les Maures qui se comportent chez nous en occupants.

Nous sommes bien conscients qu’il faudrait, séant, le chasser du Trône qu’il a usurpé avec l’aide des Frères-maçons et la complicité de banquiers apatrides (et grâce aux sotties des chefs de clans, tant progressistes que conservateurs).
Oui, Madame, il est temps qu’il parte !

N’étant  point un de ces « humanistes » imprégnés par les Lumières, je ne souhaite pas voir une populace avinée promener sa tête au bout d’une pique. Que nenni, l’exil suffirait amplement !

Nous l’enverrions sur un îlot lointain (2), avec sa vieille gouvernante, Madame du Touquet (née Trogneux) et son chien Némo. Il pourrait y écrire ses mémoires (bien que le titre « les mémoires d’un âne » soit déjà pris !). Mémoires qui ne sauraient, en aucune façon, rivaliser avec le « Mémorial de Sainte-Hélène » : on ne risque pas de confondre Napoléon et Nabot-Léon !

Les prétendants au trône, disais-je, sont légion. Chez les Jacobins, Maximilien de Mélenkon est donné à 10% des suffrages ; Haîne Hidalgogol, « l’amère » de la capitale, serait à 3%, ce qui laisse un espoir de la voir repartir faire des ménages à la Cour d’Hispanie ; Messire de Monte-Bourre et Cadet Roussel ne semblent pas plus dangereux. Donc, chez les sans-culottes et autres bouffeurs de curé, seul « Yanique »(3) Jadot  peut faire un bon score : l’écologie et la défense des petits oiseaux sont à la mode ; on nous dit même qu’un parti « animaliste » pourrait faire plus de 3%. Ces illuminés rêvent de donner aux animaux les mêmes droits qu’aux humains.
A la réflexion ce n’est jamais que la suite logique du processus démocratique qui a donné le droit de vote à des veaux.

Je ne sais pas si l’indépendantiste guyanaise qui fit office de Garde-des-Sots sous François de Tulle, dit « le Mou », osera se présenter mais je me garderai bien d’un quelconque commentaire ; on m’accuserait de « Taubiracisme ». Bref, le camp progressiste n’a aucune chance de détrôner le Marquis. Ces gens-là s’inspirent du Baron Pierre de Coubertin qui disait que l’important n’est point de gagner mais de participer. Ils ne concourent pas « pour l’honneur » car, en fait, l’honneur est un mot dont ils ignorent le sens ; comme honnêteté, loyauté et courage, d’ailleurs.

Chez les conservateurs aussi, il y a pléthore de candidats : Messires Asselineau, Florian de la Jacquette, Nicolas du Pont-Geignant, le béarnais Jean de La Salle, etc…qui n’ont aucune chance de dépasser les 2 ou 3%. D’ailleurs, auront-ils seulement les 500 parrainages d’échevins indispensables pour pouvoir se présenter à l’élection ? J’en doute… quoique les échevins soient une engeance lâche, fourbe et prête à tout pour conserver sa gamelle. Ils obéiront servilement à leurs maîtres.   

Et puis, nous est apparu un petit Juif séfarade teigneux, grand admirateur de Napoléon et de Charles le dérisoire, « Saigneur » de Colombey-les-deux-mosquées (4).

Ecrivain, plumitif dans diverses gazettes, chroniqueur et historien remarquable, ce fils de Canaan propose un programme susceptible de fédérer moult conservateurs. Il a lancé un parti appelé « Reconquête »  qui n’est pas sans évoquer pour nous la « Reconquista ». En 1492, quand les armées d’Isabelle la Catholique – Isabelle de Castille – et celles de Ferdinand d’Aragon chassaient le Maure de Grenade. La ville a été libérée  le 2 janvier 1492.  La mère du Sultan Boabdil reprocha à son fils « d’abandonner comme une femme une ville qu’il n’avait pas su défendre comme un homme ».

Vous ambitionnez de prendre la place du Marquis, mais vous avez prouvé, au fil des années, que vous n’aviez ni les compétences, ni le charisme, pour briguer les plus hautes fonctions.

 


Vous êtes, Madame, la « machine à perdre » du parti conservateur. Alors, partez ! Partez très loin ! Quittez la tête du parti fondé par votre père ! De grâce évitez-nous une autre débâcle, une nouvelle « Bérézina », car, si nous avons une prédilection pour les causes perdues, nous n’en pouvons plus de perdre – encore et toujours – par l’incurie, l’amateurisme ou la bêtise de nos chefs.

Sachez, Madame, que je suis un vieux (et fidèle) compagnon de votre camp. J’ai servi jadis Messire Holeindre, preux Chevalier et vieux soudard. Il y a un demi-siècle, ce brave guerrier créait un mouvement appelé « Jeunesses Patriotes et Sociales », j’y adhérais prestement, avant d’aller servir mon pays, durant quelques années, chez les soudards à coiffe rouge.

En 1973, les sieurs Holeindre et Brigneau allèrent trouver le Duc Jehan-Marie de La Trinité – un solide Breton surnommé « le Menhir » – et lui mandèrent de fonder un parti destiné à  fédérer les conservateurs, fort maltraités et très divisés depuis la Libération et la perte de nos terres sarrasines d’Algérie. Comme Messire Holeindre, Le Duc de la Trinité avait guerroyé  en lointaine Indochine (et en Algérie) chez les mercenaires estrangers. Il y était officier, Messire Holeindre n’estoit  que bas-officier, mais le lien du sang versé est plus solide que celui du sang reçu. Ils devinrent amis.  

En 1974, je votais pour le Duc de la Trinité au premier tour de l’élection au trône. Au second tour, faute de candidat à ma convenance, je votais pour… Jehanne d’Arc. Puis j’adhérais, un peu plus tard, au parti du Duc. Je vous épargnerai, Madame, le récit de cette époque, les soirées de collage d’affiches, les salles obscures, les coups – de poing ou de gueule – plus souvent reçus que donnés, l’argent dépensé en élections perdues d’avance, jusqu’au jour où Messire Stirbois de Dreux parvint  à faire décoller le mouvement. Un décollage cependant bien timide, qui rappelait celui de la « chauve-souris » de l’avionneur Clément Ader.

Je vous passerai aussi la sordide affaire « du détail », que vous connaissez comme moi, et qui, rendant le Duc infréquentable pour les conservateurs de salon, lui ôtait toutes velléités d’être un jour sur le Trône. Elle nous laissa K.O. debout ! Mais nous lui restâmes fidèles, corps et âmes.

Oublions aussi la scission du sieur Mégret, qui rêvait d’être calife à la place du calife. A cette époque, lassé des chicayas internes au mouvement, j’en claquais la porte pour la première fois.

En mal de parti, on me vit, un temps très court, chez le Baron Michel de Rostolan, puis chez le Vicomte Philippe de Villiers, mais je continuais, à chaque élection, à voter pour Jehan-Marie de la Trinité, pour ses candidats, et pour… Jehanne d’Arc, au second tour, après leur élimination.

Dans ces années, j’ai assisté à votre montée en puissance dans l’ombre de votre père. Dès le début, j’ai vu en vous une arriviste… Et j’ai réadhéré au parti, persuadé que le Duc Jehan-Marie, en homme de parole, en céderait la présidence à Messire Bruno Gollnisch, fidèle parmi les fidèles depuis l’origine. J’ignorais que la succession du Duc était joué d’avance et que les dès étaient pipés. Vos affidés tiraient déjà les ficelles, dans le but de débarrasser le mouvement de sa vieille garde et de le « dédiaboliser » (ce qui sous-tend que nous étions… diaboliques ?)

A peine élue, vous claironniez « ne pas savoir ce que c’est que la droite », puis vous annonciez vouloir « débarrasser le parti des « zozos » (????) et des nostalgiques de l’Algérie française… ».

Cette envolée – provocatrice et sans ambages – fut actée par le Chevalier Holeindre, qui démissionna avec fracas. J’en fis autant, mais en toute discrétion, comme tant d’autres…

Vous étiez enfin la patronne, la « Comtesse de Montretout ». Ce titre, vous le deviez à votre mère. On se souvient, en effet, qu’il y a bien longtemps, alors qu’il n’était point encore amblyope, Messire Jehan-Marie de la Trinité prisait fort la gent femelle et aimait à trousser la gueuse.

Il s’était amouraché d’une roturière, Pierrette Lalanne, fille d’un négociant en vin des Landes, au demeurant fort jolie garce. Elle avait fait les choux gras du Marquis d’Arcangues, puis d’un premier mari dans le « show-biz », avant de prendre Messire Jehan-Marie dans ses filets (ou ses bas-résilles, on ne saurait le dire ?).

Beaucoup plus tard, alors qu’il lui avait fait trois filles, blondes comme leur mère, Le Duc chargea un dénommé Jehan Marcilly d’écrire sa biographie. Ce Marcilly estoit un pendard et un faquin. Il  écrivit un livre flagorneur intitulé « Le Duc sans bandeau » mais il aurait aussi bien pu écrire « Pierrette sans culotte », car il avait cédé aux charmes de la belle et partageait  sa couche.

Apprenant que la catin l’avait cornecufié avec son biographe, il la bouta hors de son château et lui refusa tous subsides en l’invitant à « faire des ménages » pour survivre. La garce ne se l’envoya pas dire et posa fort dénudée, en tenue de soubrette, dans une de ces gazettes  grivoises que les adolescents lisent d’une main dans les toilettes. A cinquante ans donc, Pierrette montrait son cul, lequel était encore avenant et prompt à redonner vigueur à un eunuque. Mais ces clichés sur papier glacé provoquèrent  grande stupeur au château (5) et un laquais, fort marri, vint dire au Duc « Messire, Madame montre tout ! ». Exclamation qui devint – ainsi va l’histoire – « Madame de Montretout ».

A peine élue, vous avez entrepris une chasse aux sorcières au sein de la garde prétorienne du Duc, lequel a benoîtement laissé faire. Puis, tel le Roi Henri III, vous vous êtes entourée d’une cour de « mignons », de mariolets et d’invertis dont le chef estoit  le tristounet Florian de La Jacquette.

Fidèle à mes idées, j’ai continué à voter pour votre parti, moins par conviction que par volonté de nuire au camp d’en face. Mais je me souviendrai toute ma vie de votre face-à-face avec le Marquis de Morveux d’Enarque, en 2017, qui fut LA-MEN-TABLE. Comme une folle ayant abusé de la vinasse, vous mélangiez allégrement les écus, les louis, les sesterces et les francs-or. C’était grande pitié de vous voir vous faire rouler dans la farine par ce jeune paltoquet arrogant, formé à la finance apatride chez un banquier, fils de Canaan. Selon le fameux « principe de Peter » vous avez atteint, ce jour-là, votre niveau d’incompétence.


Vous avez démontré que vous n’étiez pas en capacités – intellectuelle, technique ou mentale – d’occuper la fonction suprême. Vous eussiez dû vous démettre de vos fonctions et laisser la place à des gens plus compétents : le mouvement conservateur ne manque pas de talents, à commencer par votre nièce Marion Maréchal.
Nous, les gueux, les obscurs, les sans-grades, nous étions prêts à remettre à la mode la chanson « Maréchal nous voilà ! ».

Dans les médias, vous n’avez de cesse d’attaquer Messire Zemmour. Une fois de plus, vous vous trompez d’ennemi et vous rendrez les partis conservateurs irréconciliables. Vous êtes soit une idiote soit une irresponsable, voire les deux.  

Alors de grâce, Madame, par pitié, partez ! Désistez-vous et  appelez vos affidés à voter pour Messire Zemmour qui me semble seul capable de fédérer les conservateurs. Pour le moins, si vous ne voulez pas abandonner vos ambitions pour le trône, cessez de critiquer, d’invectiver, d’insulter Messire Zemmour, ce sera déjà beaucoup !

Inspirez-vous de la devise du sieur Philippe Malaud quand il présidait le Centre National des Indépendants et Paysans – parti dont votre père fut jadis député – : « Je n’ai pas d’ennemi à droite ».

Je sais que vous ne croyez pas à la possibilité d’une union des conservateurs. Moi, si !   

Cédric de Valfrancisque
17 janvier 2022

 

 

 

 

 

1)- Par charité, nous appellerons cette tirade, l’art de ratisser large…
2)-  Ou à Cayenne, en Guyane, puisque cet imbécile croit que c’est une île.
3)- A ne pas confondre avec « Yanique-ta-mère » qui vit en Seine Saint-Denis.
4)- Une admiration  que je n’arrive point à comprendre car le « Saigneur » de Colombey aura été, durant tout son règne, un fourbe et un menteur.
5)- Mais un franc succès pour le magazine, qui dut tripler son tirage pour répondre à la demande ! (NDLR)

 

3 Commentaires

  1. La cabotine souffrira de ne plus être sous les feux de la rampe mais la désintégration de De Morveux d’Énarque est à ce prix. Être ministre de Zemmour est plus honorable qu’agitatrice stérile, non ?

  2. J’ai rejoint le RN quand Marine reçu l’héritage; Et depuis elle perd un point à chacune de ses sorties, particulièrement quand elle affronta le minet arrogant et énarque (tautologie) et ensuite quand elle déclara l’islam compatible (signe qu’elle ne connaissait pas son principal adversaire (son inventeur, son histoire, son expansion et sa charia!) . Aucune conviction sincère ne transpire dans ses élans! bref, elle reste à l’image de son duel de 2017, looseuse et centriste (pensant ratisser large). Son patriotisme consiste à s’en déclarer mais rien à voir avec Eric Zemmour d’un courage et détermination à la hauteur de son amour (comme nous tous) de la France ! Nous avons trouvé pas seulement un Charles Martel, mais aussi un vrai “patron” qui redonnera son brillant et ses lumières à la France, ce merveilleux pays devenu poubelle par ses politiciens gauche ou “droite” molle !

  3. En espérant que l’intelligence guidera ces 2 prétendants car MLP +Z c’est presque le double d’intentions de vote que le bizarre de l’Élysée ne puisse espérer récolter au 1er tour , tout le monde le sait comme chacun sait que le vrai risque est qu’aucun des 2 ne soit au second tour . Si l’isoloir et ses stratégies «  à la mord moi le n… » font un hold-up auprès de plus de 50% des électeurs , à part la rue , je ne verrais pas d’autre moyen afin de se faire entendre
    « omnia si perdas famam servare memento »

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