CORALIE ou « LA POLITIQUE AUTREMENT » (Cédric de Valfrancisque)

« Il y a des gens si malhonnêtes que, quand ils vous serrent la main, on compte ses doigts. »
(Roger Ferdinand)

« C’est étrange que certains commettent des délits alors qu’il y a tellement de façons parfaitement légales d’être malhonnête. »
(Georges Courteline)

 

 

Ainsi donc, la « Cellezécie » a réélu le Marquis Emanuel de Morveux d’Enarque pour un second quinquennat. A peine élu, en 2017, il annonçait qu’il allait « faire de la politique autrement » et moraliser la vie politique. Et le vulgum pecus, naïf et lassé d’un demi-siècle d’entourloupes et de magouilles, a gobé ses menteries. Le Marquis est un champion du bobard, il ment comme il respire !  

À peine réélu, ce paltoquet, qui a tous les culots, nous déclare qu’il crée un nouveau parti « Renaissance » et que rien ne sera plus comme avant : il sera un homme neuf, avec un programme nouveau, pour… un peuple nouveau. Bref, le Marquis se réinvente. Pour un peu, il ferait ravaler la façade fort ravagée de Dame Brigitte (née Trogneux du Touquet) « quoi qu’il en coûte ». 

Les « Souchiens » vont-ils encore gober de telles sornettes ? J’espère que non !

Depuis son élection en 2017, le pays a assisté à l’implosion des partis traditionnels au profit  d’un parti essentiellement bourgeois, réunissant des citadins aisés, un regroupement  d’intérêts, une association de malfaiteurs, une mafia. En 5 ans, Emmanuel de Morveux d’Enarque et sa bande d’incapables et/ou de voyous ont transformé ce pays en une vaste pétaudière.

Le contribuable n’en peut plus des leçons de moraline à deux balles de celui que d’aucuns ont surnommé « Fidel Castré », ou le « lider minimo ». Avec son regard fixe et glacial, pontifiant, sentencieux et toujours content de lui, il assène – dans d’interminables prêches – des lieux communs, des fadaises et des généralités floues, comme s’il s’adressait à des débiles profonds.

Et pourtant, il a été facilement réélu face, il est vrai, à Madame de Montretout qui est au Marquis ce que l’Auguste est au Clown Blanc. Un faire-valoir (voire un épouvantail ).

Mais cette gouvernance qui pratique la langue de bois et qui caresse la gauche et « en même temps » la droite, serait elle, comme la vérole ou la chaude-pisse, un mal contagieux ?

Je savais que c’était une maladie honteuse mais je ne la pensais pas transmissible.

Il semble pourtant, à l’approche des Législatives, que par clientélisme électoral, de plus en plus de traîtres se rallient à « Renaissance ». On me dit que c’est par peur des extrêmes que certains se rallient au Marquis. Or le seul parti qu’on peut qualifier d’extrême est précisément celui créé en 2017 par Emmanuel de Morveux d’Enarque : « l’extrême centre ».

On ne peut  décemment  pas le qualifier d’idéologie, et encore moins de « courant de pensée ». C’est le vide sidéral, l’art du verbe creux, de l’esbroufe  démagogique  et du n’importe quoi  qui n’engage à rien !

Certes, en 2017, on pouvait comprendre qu’après le quinquennat ô combien calamiteux de François le Mou, Vidame de Tulle – le clown qui sortait en scooter, nuitamment, pour aller honorer une gourgandine -, les « Cellezeciens » aient pu trouver quelques qualités au petit homme narcissique qui le chassait du trône. Il était propre sur lui et il parlait bien (sans prompteur, nous disait-on). Bon. Il avait  le regard froid des hallucinés ou des gourous, mais le fait qu’il soit toujours accompagné par sa vieille gouvernante, la Dame Trogneux, coqueluche des gazettes pour shampouineuses, ça rassurait : se sachant  surveillé, on pensait que le galopin ne ferait pas de bêtises.

En fait, pendant 5 ans, il n’a fait que ça : des caprices d’enfant gâté et des sottises.  

À peine réélu, voilà déjà un nouveau scandale : la belle Coralie D… , l’ex compagne d’Olivier Véreux, le type qui voulait tous nous transformer en bande d’inoculés, est accusée d’avoir utilisé des deniers publics pour s’acheter des petites culottes et des dessous affriolants.

Et bien moi, je dis que cette affaire est une tempête dans un lavabo. J’allais écrire « dans un bénitier » mais certains y auraient vu une atteinte à la laïcité (1). J’aime les femmes qui ressemblent à des femmes. Je ne suis pas, enfin pas encore, un homme « déconstruit », cette appellation ridicule inventée par la harpie Sandrine Rousseau pour définir une lope émasculée.

Si Coralie a envie d’émoustiller le cochon libidineux qui sommeille en chaque homme, il ne faut surtout pas la décourager.

Que je sache, s’habiller comme une pute n’est pas un délit, d’autant plus que la politique est souvent assimilable à de la prostitution. La seule vraie différence réside dans la satisfaction du client.

En 2017, le Marquis a fait entrer dans son gouvernement (ou au parlement) des gens novices en politique ; il appelait ça « la société civile » mais il fallait comprendre « société si vile ». Certains ont fait parler d’eux depuis, mais pas forcément en bien. Il serait fastidieux et inutile de (tenter de) faire une liste exhaustive  des  malversations, arnaques, coups tordus, des  affidés du Marquis.

Contentons-nous d’en citer quelques-uns juste pour mémoire. Un bref rappel s’impose car les « Cellezéciens » ont  la mémoire courte, sinon ils n’auraient pas réélu Morveux d’Enarque.

N’oublions pas la sacro-sainte présomption d’innocence qu’on ne peut bafouer que pour les opposants au régime qui sont, par nature, suspects de fascisme donc présumés coupables.

En septembre 2021, par exemple, Mustapha Larbi (2) était condamné à trois ans d’inéligibilité pour « abus de confiance ». Il n’avait pas piqué dans son portefeuille de député, mais dans les caisses de son association rennaise (car il ne vous aura pas échappé que ce Mustapha est Breton). Président d’un Collectif qui œuvre pour l’insertion des jeunes, il a été reconnu coupable d’avoir détourné 21 545 euros à des fins personnelles.
Il se servait de financements publics pour régler des hôtels à Paris ou s’offrir des vacances à Marrakech avec sa famille.

Laetitia Avion, elle, faisait partie des premiers soutiens d’Emmanuel de Morveux d’Enarque. Présidente du bureau exécutif de son parti, elle a mordu un chauffeur de taxi qui voulait simplement se faire payer. Laetitia étant noire, je me garderai bien d’y voir un acte de cannibalisme (3).
Deux ans plus tard, elle était accusée par ses collaborateurs de harcèlement, de racisme et d’homophobie.

C’est assez croquignolesque de la part d’une femme qui a fait adopter le projet de loi de lutte contre la « haine  en ligne ». Circonstance atténuante, elle est noire donc victime-née.

Amélie de Monchagrin est dépeinte comme une ambitieuse par le « Connard déchaîné ». Formée à HEC, directrice stratégique chez Axa, elle rejoint le Marquis en décembre 2016. Elle obtient son premier poste au gouvernement en mars 2019. La consécration a lieu en juillet 2020, lorsqu’elle est nommée à la tête du ministère de la Transformation et de la Fonction publique.

En janvier dernier, elle revient au premier plan, au cœur du scandale des cabinets de conseil, dont « McKinsey » ou « Boston Consulting group »(4). Elle justifie le recours couteux à ces cabinets externes en assurant que cette pratique est « répandue, habituelle et utile ». D’ailleurs, pourquoi se priver ? C’est le CON-tribuable qui paie « quoi qu’il en coûte » comme dit le Marquis !

Alain Givret était ministre délégué auprès du ministre de l’Économie, chargé des Petites et Moyennes Entreprises. On lit dans « Le Monde » du 8 décembre 2021 qu’il a été « condamné à six mois de prison avec sursis et trois ans d’inéligibilité avec sursis pour déclaration incomplète de son patrimoine ». On parle de 171.000 euros, une broutille, une paille !

Alexandre Ben Allah, le mameluk préféré du Marquis, celui qu’il avait nommé colonel de réserve de la Gendarmerie.
A 26 ans il disposait d’une voiture (avec chauffeur) dotée d’un gyrophare, d’un badge lui permettant de se rendre à l’Assemblée Nationale et de porter une arme à feu. Un scandale, vite étouffé, qui aura duré à peine un été.

Claire O’Pitchoun : L’affaire remonte à octobre 2017. La députée a été condamnée par la Cour d’appel de Paris pour « des fautes de gestion » lorsqu’elle était la représentante de l’Agence de Développement et de Proximité. Elle n’a plus le droit de « diriger, gérer, administrer ou contrôler directement ou indirectement toute entreprise commerciale ou artisanale… pour une durée de cinq ans ». Une condamnation qui, visiblement, ne la touche pas beaucoup.

Agnès Butin : Lu dans l’« immonde » : « Le 10 septembre dernier, l’ancienne ministre de la santé  a été convoquée par les juges de la Cour de justice de la République (CJR). Les magistrats devaient déterminer s’il existait des indices graves et concordants pouvant être retenus contre elle, dans le cadre de sa gestion de la pandémie de Covid-19. Elle ressort de la CJR mise en examen pour « mise en danger de la vie d’autrui » et placée sous le statut de témoin assisté pour « abstention volontaire de combattre un sinistre ». 

Éric Dupond-Le-Yéti : Selon une chaîne d’information :  « Le garde des Sceaux a été mis en examen, vendredi 16 juillet, pour « prise illégale d’intérêts » par les magistrats de la Cour de la Justice de la République chargés d’enquêter sur de possibles conflits d’intérêts avec ses anciennes activités de pénaliste, ont annoncé ses avocats…Dans cette affaire, l’ancien ténor du barreau est soupçonné d’avoir profité de sa fonction de ministre pour régler ses comptes avec des magistrats avec lesquels il avait eu maille à partir quand il était avocat…».

François Biroute et Sylvie Groslard : En mai 2017, Morveux d’Enarque débute son premier mandat. Trois membres du parti de François Biroute font partie du gouvernement : François Biroute à la Justice, Marielle de Salpêtre aux Affaires européennes et Sylvie Groslard aux Armées. En juillet 2017, le parquet de Paris ouvre une information judiciaire pour « abus de confiance, recel d’abus de confiance et escroqueries » concernant des soupçons d’emplois fictifs d’assistants au Parlement européen. Les trois démissionneront dès le mois de juin 2017.

Puis c’est Michel Merdier, ancien ministre et trésorier du parti de François Biroute, qui est mis en examen pour « complicité de détournement de fonds publics ».

Citons encore Thierry Salaire soupçonné de « fraude fiscale, détournement de fonds publics, recel de violation du secret professionnel, trafic d’influence, abus de biens sociaux, abus de confiance, financement illicite de dépenses électorales, portant sur une période comprise entre 2005 et 2017 ».

Richard Fer-Blanc : Au printemps 2017, il fut, l’espace d’un mois, ministre de la Cohésion des territoires. En juin 2017, le parquet de Brest a ouvert une enquête préliminaire sur son passé à la tête des Mutuelles de Bretagne de 1998 à 2012. En 2011, il a favorisé la société immobilière de sa compagne pour l’obtention d’un marché lors de la location d’un local par les Mutuelles de Bretagne.

M’Jid El Guarab : Le 31 août 2017, alors député, il frappe violemment à coups de casque un cadre socialiste. Deux coups qui lui causeront un traumatisme crânien (photo à gauche, avec Macron)

Sébastien Lecocu : Une enquête préliminaire pour une éventuelle prise illégale d’intérêts est en cours au Parquet National Financier à l’encontre du ministre des Outre-Mer. « Les faits remontent à l’époque où il cumulait les fonctions de président du conseil départemental de l’Eure et un poste d’administrateur de la Société des autoroutes Paris-Normandie » nous dit la presse.

Gérald Dard-Malin (photo) : Fin 2017, le ministre est accusé de viol et d’abus de faiblesse par deux femmes. Le 31 août 2018, il a obtenu un non-lieu définitif pour une de ces affaires, au motif que « le défaut de consentement ne suffit pas à caractériser le viol…», a expliqué le juge.

Laura Fait-sous-elle: La ministre des Sports avait démissionné pour « raisons personnelles ». Il n’aura pas fallu une semaine pour que les gazettes révèle que « Le fisc a saisi la Commission des Infractions Fiscales (CIF) de Bercy, en vue d’une possible plainte pénale pour fraude, après avoir découvert des manquements déclaratifs de la ministre concernant une société de droit à l’image ».

A peine nommée, sa remplaçante était épinglée dans la presse parce que, depuis 2012, elle occupait un logement social.

Françoise Ni-Saine : Avant d’être ministre de la Culture, elle dirigeait la maison d’édition « Actes Sud ». En 1997, lors de l’agrandissement de ses locaux parisiens – un immeuble classé – elle a fait réaliser les travaux « sans autorisation ni déclaration au fisc  ».

Muriel Pet-Nigaud (photo) : Le 22 mai 2018, la ministre du Travail est entendue comme témoin assisté par le pôle financier du Tribunal de Paris. La justice enquête sur le rôle de « Business France » – société dont elle était directrice générale – dans l’organisation d’une soirée à Las Vegas en janvier 2016 pour le candidat Emmanuel de Morveux d’Enarque.

Nicolas Hue-lot : En 2008, une plainte pour viol a été déposée à l’encontre de Nicolas Hue-lot. Plainte classée sans suite la même année, mais dévoilée en 2018 par la presse…

Arrêtons-là ce florilège édifiant. Je pourrais en citer beaucoup d’autres, mis en examen ou condamnés pour de bon. Ceci démontre, s’il était besoin, que les ministres ou députés du Marquis de Morveux d’Enarque sont foncièrement honnêtes ; qu’ils ont une haute conscience de leur fonction  et qu’ils sont là pour « faire de la politique autrement ».

On ne saurait faire une généralité pour quelques cas, même si, sous la 5ème « Ripoux-blique » on n’a jamais vu autant de ministres contraints de démissionner avec des casseroles au cul.

Mais puisqu’on nous dit qu’avec la création du parti « Renaissance »  tout est nouveau : les personnes (5), le programme, les idées, et même…le Marquis (qui commence son second mandat avec une moumoute qui cache un début de calvitie), on ne demande qu’à le croire.

Alors, de grâce, cessons ces attaques sournoises contre un régime qui, n’en doutons pas, sera exemplaire, ne serait-ce que pour ne pas ressembler au précédent.

Cessons aussi de nous focaliser sur les petites culottes de Coralie D…..L’essentiel, après tout, c’est que les autres aient les fesses propres, mais là, je ne garantis rien.

Cédric de Valfrancisque

13 mai 2022

 

1)- Contrairement au Burkini ou au voile dans l’espace public qui sont un gage de liberté et n’ont, bien sûr,  rien à  voir avec la religion.

2)- Pour ne pas nuire aux intéressés, et par charité chrétienne, j’ai changé leurs noms (et gardé leurs prénoms), il est donc quasiment impossible de les identifier…quoique !!!!

3)- En « Cellezécie » on peut se retrouver au cachot ou à la chiourme pour moins que ça !

4)- Dont son mari est l’un des dirigeants. Ben voyons !

5)- Ceci, vous l’aurez compris, englobe les femmes, les hommes, les transgenres et les non-genrés.

2 Commentaires

  1. Excellent, jubilatoire, comme d’habitude! morte de rire et j’ai diffusé largo manu, of course!

  2. Ah ça fait du bien de se marrer haut et fort, nous avons tellement de motifs de pleurer.
    Merci pour cet esprit gaulois !
    Mais peut-être qu’on ne devrait pas …
    Peut-être bien qu’on ferait mieux de prendre les armes et sortir en masse dans la rue pour nettoyer sévèrement les écuries. Non ?

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