ESCRO-LOGIE (Éric de Verdelhan)

« La climatologie est un art divinatoire visant à déduire du comportement humain l’avenir climatique de la Terre, dans l’idée de prescrire à chacun des actions de pénitence ».

(Benoît Rittaud, « Le Mythe climatique » (2012)).

« Les gens – politiciens ou écologistes – qui nous expliquent que la terre devient une véritable poubelle sont bien souvent des ordures. Ils parlent donc en connaissance de cause… »

(Cédric de Valfrancisque, article « Ecologie punitive »(2017))

 

 

Il y a quelques jours, j’ai commis  un article intitulé  l’« écolo-terrorisme ».

Un  lecteur m’a  aussitôt  objecté qu’il est simpliste, voire réducteur, de limiter l’écologie à la suppression programmée du gaz et du pétrole. C’est  parfaitement exact ! Mais il  faudrait  écrire une encyclopédie, en dix volumes au moins, sur les arnaques  bâties autour de l’écologie tant le sujet est vaste. Je laisse ce travail  titanesque à des gens plus compétents que moi (1).

Ce qui me différencie des imbéciles – Nicolas Hulot, Ségolène Royal, « Barbie » Pompili, etc…-  qui pérorent sur ces sujets, c’est que, comme eux, je ne connais pas grand-chose à la climatologie et/ou l’écologie mais eux vivent, très grassement, d’une écologie fort  lucrative alors que, comme le peuple français, je subis le racket d’une écologie  punitive.

D’ailleurs, oublions un instant la suppression des moteurs thermiques car un autre sujet me fait bondir : le tri des ordures ménagères qui serait, parait-il, « bon pour la planète ».

Rendons tout d’abord hommage à Eugène Poubelle, préfet de la Seine, qui, par deux arrêtés – 24 novembre 1883 et 7 mars 1884 – obligeait  les propriétaires parisiens  à mettre à la disposition de leurs locataires des récipients munis d’un couvercle et d’une capacité suffisante pour contenir les déchets ménagers. Ce précurseur prévoyait également le tri des déchets en trois boîtes :

« Une pour les matières putrescibles, une pour les papiers et chiffons et une dernière pour le verre, la faïence et les coquilles d’huîtres », et ce, pour améliorer l’hygiène des foyers de la capitale.

En effet, le nombre d’habitants à Paris – deux millions à l’époque – et la présence de nombreux immeubles collectifs rendaient indispensable l’organisation d’un ramassage régulier.

Les Parisiens prirent l’habitude de désigner les boites à ordures du nom de « Poubelle ».

Mais ce n’est qu’après la Seconde Guerre mondiale que les poubelles deviennent d’un usage courant. L’enlèvement des ordures est dès lors organisé par les municipalités.

Notons, au passage, qu’Eugène Poubelle aura été aussi  l’instigateur du tout-à-l’égout à Paris.

Cet homme méritait grandement d’entrer dans l’histoire mais il a fait, hélas, des émules chez les écologistes, lesquels sont toujours à l’affût d’une idée loufoque – et si possible lucrative – pour, soi-disant, “sauver la planète”.

Dans toutes nos villes, petites ou grandes, le citoyen doit maintenant gérer quatre ou cinq poubelles de couleurs différentes (pour le verre, le papier, le plastique, les déchets végétaux, les conserves, etc…) et aller déposer lui-même ses déchets  « encombrants » dans une déchetterie, qui est en droit de les refuser. Dans la petite ville où je réside, on a doublé, en cinq ans, le prix des taxes de ramassage et de tri des ordures ménagères  mais, dans le même temps, l’Etat n’est pas capable de faire pression sur les fabricants pour supprimer les emballages plastiques « thermo-rétractables ». Tout le monde sait, pourtant, qu’un tel emballage mettra 400 ans pour disparaître (et que le brûler est très toxique).

On nous dit que les sacs plastiques des hypermarchés sont nocifs. Qu’on les retrouve, en masse, dans les océans. Que ça tue les poissons, les tortues, les oiseaux de mer. On nous apitoie sur le sort d’une baleine qui a été trouvée morte avec plus de 100 kilos de plastique dans le ventre. Certes, personne ne songe à nier que le plastique pollue, mais arrêtons de montrer du doigt le Franchouillard, ce beauf au front bas, raciste, xénophobe, colonialiste, catho, homophobe, bref, responsables de tous les maux de la Terre.

Posons-nous, pour une fois, la question de savoir qui génère cette pollution au plastique ?

Les déchets arrivent à la mer via les rivières et les fleuves.
Or quels sont les dix fleuves qui charrient le plus d’ordures ?
Le Nil et le fleuve Niger, situés en Afrique.
L’Indus et le Gange, en Inde.
Les six autres sont en Asie du Sud-est.
Ces dix cours d’eau sont responsables de 95% de la pollution au plastique de nos océans.

Qui en parle ? Personne, car il ne faut pas « stigmatiser » les pays émergents ; ceux qu’on appelait jadis « pays sous-développés », puis « pays en voie de développement ».  

La France, livrée depuis un demi-siècle à des incapables, devient un pays immergent et en voie de sous-développement mais, de grâce, ne l’accusons pas de tous les maux !

En matière d’écologie nous sommes l’un des pays les plus vertueux de la planète.

Le tri des ordures est une manne pour quelques industriels qui y font fortune (comme à Marseille) et s’achètent des clubs de foot (comme à Montpellier).

Dans le sud de l’Italie, c’est la Mafia napolitaine qui gère les ordures. En Amérique latine ce sont les cartels de la drogue qui contrôlent ce marché juteux.

Nous, Français, représentons 1% de la population du monde (et 0,8 % des émissions de gaz à effet de serre) et notre gouvernement, sur injonction de Bruxelles, a pris une décision ô combien importante pour la sauvegarde de la Terre : l’interdiction des gobelets en plastique, des pailles et des… cotons-tiges.

Or, parmi les conséquences – désastreuses – de la  pandémie de Coronavirus suivie de la guerre en Ukraine (pénurie alimentaire, crise économique, crash financier, fracture sociale, etc…), il en  est une que je vois poindre : le retour – massif et douloureux – de l’écologie punitive : de nouveaux impôts, contributions et taxes pour aider à la « transition  énergétique » dans le but, ô combien louable, de sauver notre terre en danger de mort.

Durant  les confinements, il ne se passait pas une journée sans que la télé ne nous démontre combien la terre allait mieux quand nous étions privés de liberté : les avions ne volaient plus, du coup les petits oiseaux revenaient ; les bateaux restaient à quai, pour le plus grand bonheur des poissons ; nos villes n’étaient plus polluées, puisque nos voitures, nos ateliers et nos usines étaient à l’arrêt. A la télé ou sur Internet, quelques imbéciles voyaient dans la pandémie une bénédiction, un retour aux vraies valeurs, à la terre, qui « ne ment pas » comme disait Emmanuel Berl (2).   

Je suis, depuis ma plus tendre enfance, un amoureux  des grands espaces et de la nature.

Et je n’ai pas attendu que l’écologie soit devenue un dogme sectaire pour la respecter, mais j’ai envie de dire à ces donneurs de leçons qu’ils devraient avoir le courage de mettre leurs actes en conformité avec leur idéologie de bobos trop riches et trop gâtés. Qu’ils vivent comme  les Amish de Pennsylvanie : sans eau courante, sans électricité, sans textiles synthétiques. Qu’ils se déplacent en calèche, cultivent la terre avec un cheval, s’éclairent à la lampe à huile, en faisant des gosses et en priant le Seigneur. Mais je sais que c’est idiot, l’écolo-bobo ne cultive que son hédonisme narcissique, son petit confort bourgeois, acquis avec de l’argent (mal) gagné dans des métiers dans lesquels on ne transpire pas beaucoup : la « pub », la « com », ou le « show-biz ».

Mais l’écolo-bobo-socialo, qui est pétri de certitudes, sait que TOUS nos malheurs viennent du « réchauffement climatique » et il connait même le coupable : le CO2. Et Greta Thunberg, la Bernadette Soubirous de la religion écolo, a découvert que le réchauffement climatique serait dû… à la colonisation ! Salaud de Blanc, colonialiste, esclavagiste et pollueur en plus !!!

Au train où vont les choses, je pense que, pour le bon fonctionnement de notre démocratie et au nom de la sacro-sainte « liberté d’expression », le scepticisme climatique devrait être un délit puni comme tel. Le climato-sceptique, sorte de « révisionniste » voire de « négationniste » devrait subir les foudres de la justice (3) ce qui lui ôterait l’envie de recommencer.

D’autant plus que, chez nous, les gens qui pérorent sur l’écologie et/ou la climatologie sont tous très compétents ; la preuve par quelques exemples (la liste n’est pas exhaustive):

Nicolas Hulot (photo), qui a été un éphémère ministre – ministre d’Etat, tenez-vous bien ! – n’a pas le moindre titre universitaire. Il a commencé sa carrière comme photographe-paparazzi.

Ségolène Royal, l’ex madone des pingouins, est sortie de l’ENA en 1980, à une époque où personne ne parlait d’écologie et encore moins de climatologie.

François de Rugy, le pédant qui se nourrissait de homard, a terminé Sciences-po (en 1994) dans la section  « communications et ressources humaines ».

Cécile Duflot (photo), elle aussi ex ministre, a obtenu un DEA de… géographie en 1997, ce qui l’a autorisé à déclarer, devant un Jean-Jacques Bourdin médusé : « Nous Français, on a la chance de vivre dans l’hémisphère sud », ce qui en dit long sur ses compétences en géographie !  

« Barbie » Pompili sort de l’IEP de Lille et n’a pas la moindre formation en écologie.   

Terminons par l’inusable « Mémé-téo », Evelyne Dhéliat qui, à 73 ans, se cramponne à son poste comme la moule à son rocher et qui, sous la protection de Saint Plagiat, est l’auteur d’un mauvais livre intitulé  « C’est bon pour la planète » (4). Elle a arrêté ses études en première année de licence… d’Anglais !
On le voit, ces gens-là sont bien placés pour nous parler de climatologie.

Pour ma part, je n’ai pas la moindre compétence en climatologie mais je lis beaucoup. Je sais que  divers carottages dans la croute terrestre nous démontrent que, depuis 400 000 ans, chaque élévation de la température du globe a été suivie par une augmentation du niveau de C02.
Car l’élévation du taux de C02 est une conséquence et non une cause.

Ce que l’on nomme, comme si c’était le mal absolu, le « réchauffement climatique », est en réalité un cycle bien connu des paléontologues, mais que les gens qui prétendent nous informer semblent ignorer  (volontairement ou par un manque de culture ? ).

Rappelons  à ces ignares et/ou ces menteurs que l’air est constitué de : 78 % d’azote, 21 % d’oxygène, 0,93 % d’argon, 0,07 % de gaz divers (Xénon, Hydrogène, Hélium, Krypton, Ozone, Néon, C02, Radon, etc.). Dont 0,03 à 0,04 % de C02. Et que le C02 n’est pas un polluant, tant s’en faut ! Il est même indispensable au verdissement de la végétation. Son taux était de 1% à la préhistoire, quand la végétation était  abondante et luxuriante.  La faible variation du taux de C02 (que 0,03 à 0,04 % dans l’air) ne détruit en rien la nature et n’a aucune influence sur le climat.

Or l’écologie punitive – fortement augmentée depuis 2014 à la demande de Ségolène Royal – est fondée sur ce paramètre faux : on accuse le CO2 de tous les maux, quand la France n’émet que 0,80% des émissions mondiales.

Le gouvernement – très imprégné de la culture bobo (ou par pur clientélisme électoral) – veut-il sacrifier son pays  pour laisser le solde de C02 vivre sa vie sur tous les autres pays du globe ?  

Oui, le climat est changeant et chaotique. Les cyclones ont toujours  existé et existeront encore. Oui le climat évolue, mais il ne s’agit absolument pas d’un « dérèglement climatique », mais d’une évolution climatique : 0,6°C depuis 150 ans…

Depuis presque 600 millions d’années, la température moyenne de la Terre a été comprise entre 12 °C et 23 °C.
Nous sommes actuellement  à 15 °C.
Le niveau de C02 se situait entre 0,03 % et 1 %. Nous sommes à 0,04 %.
Il y a 10 000 ans, la mer est montée subitement de 110 mètres.

La fonte du  glacier du Mont-Blanc a fait apparaitre des habitations du…13ème siècle.

Alors, pourquoi se faire peur ? Pourquoi NOUS faire peur ?  

On est consterné par la politique calamiteuse et suicidaire de nos dirigeants en matière de stratégie énergétique, et ce, depuis des décennies, mais c’est de pire en pire !

Le médiatisation d’une Greta Thunberg est scandaleuse et démontre, chez les politiciens, la volonté d’entretenir la peur  en nous prédisant des lendemains apocalyptiques.

Et ça marche : la presse – servile, vendue, voire les deux – se délecte quand elle nous raconte que les « élites intellectuelles » – trs majoritairement  issues de milieu bourgeois – de Normale Sup, d’AgroParisTech, ou de Polytechnique, rejettent massivement le modèle capitaliste et l’agriculture intensive pour sauver la planète. Seuls les gens trop riches peuvent cracher dans la soupe, les autres la mangent  en silence, bien contents de ne pas crever de faim.

Peut-on imaginer des jeunes Saint-Cyriens, qui, en recevant leur galon de sous-lieutenant, feraient un vibrant appel à la désertion et réclameraient le statut d’objecteurs de conscience ? 

Ce pays marche sur la tête ! Arrêtons de donner la parole à des enfants immatures et trop gâtés. Mais nous n’en prenons pas le chemin, hélas !    

La nomination d’Elisabeth Borne, une forcenée de l’écologie formée auprès de Ségolène Royal, est un signe plutôt inquiétant. Macron racole une jeunesse qui est gavée à l’écologie.

A mon (modeste) niveau, vrai écolo depuis un bon demi-siècle, je me contente de dire qu’il ne faut pas confondre  pollution et climat, car ce sont des choses différentes !

Le climat ne se dérègle pas, tout simplement parce qu’il ne se règle pas. CQFD !

Je demande à tous les « experts » et « spécialistes » autoproclamés d’être indulgents avec le béotien que je suis. Et, si j’ai tort, qu’ils veuillent  bien me le démontrer, si possible sans m’insulter.

En attendant, je reste climato-sceptique, enfin… tant que ce n’est pas puni par la loi.

Eric de Verdelhan

19 mai 2022

 

 

 

 

1)- Les rapports divers ne manquent pas, j’en ai cité quelques-uns dans mon précédent article.

2)- Citation reprise par le Maréchal Pétain, ce qui la rend suspecte aux yeux de la bien-pensance.

3)- Depuis les lois Gayssot, Taubira et consorts, nous avons une certaine habitude des textes répressifs. Nous pouvons nous enorgueillir de… 26 cas de discriminations punissables par la loi.

4)- « C’est bon pour la planète »,  Editions Calmann-Lévy ; 2007.  Avec ce livre, elle s’est fait épingler pour avoir simplement …recopié les recommandations du GIEC.

4 Commentaires

  1. Encore une perle offerte par MINURNE, c’est un régal.
    Malheureusement, notre plaisir est de courte durée car il ne les arrête pas.
    Les climatosceptiques nous en offrent régulièrement de pareils.
    Malheureusement ça ne les empêche pas d’avancer.
    L’escrologie tient les gouvernements, elle est l’outil des mondialistes, des Davos et des Soros. Nous en sommes les esclaves et si certains voient le chemin qui nous conduit au précipice il est clair qui prêchent dans le désert médiatico-politique.
    Partout et en en tout temps on nous rebat les oreilles de bilan carbone, de réchauffement, d’éco-responsabilité et autres néologismes à obscurcir le cerveau.
    Dans mon village, grâce aux cons d’abstentionnistes ils ont pris le pouvoir au détour d’un con-finement. Maintenant ils se régalent en ne faisant rien, en ne gérant rien. Les espaces verts ne sont pas tondus pour protéger les petites bêtes. L’éclairage public est éteint pour protéger Gaia. Chaque citoyen est appelé à faire son bilan carbone (si, si, ce n’est pas une blague).
    A Bordeaux, le crypto-communiste escrologiste en tête interdit la fête de la gastronomie pour appliquer un nouveau diktat fumeux vert dehors et rouge dedans.
    Qu’est-ce qui nous attend demain ?
    J’ai bien une idée mais je ne tiens pas à visiter la 17e …

  2. Article magistral ! Bravo ! En tant que scientifique, je n’aurait pas mieux dit !
    Vous l’avez pointé : les écolos sont des incultes et aussi des hypocrites vérolés de mauvaise foi mais qui osent terroriser les moutons car ils ont compris que les moutons sont faciles à terroriser et ne mordent pas !
    A cause d’une masse de lâches, nous vivons un calvaire à cause de petits roquets sans envergure que l’on ose pas écraser de baffes…pour l’instant.

  3. L’humour toujours … Imposons à chaque citoyen français l’insertion d’un tuyau dans leur fondement afin de récupérer et recycler le méthane, hautement toxique pour le climat, issu de la digestion, … cela existe déjà dans la construction de toilettes étanches pour les “vrais” bovins hollandais !

  4. Un régal de résumé sur le sujet, auquel j’ai, moi aussi, consacré quelques lectures récemment. Et bien sûr je vous rejoins à mille pour cent dans votre super analyse de la situation. Des personnalités telles celles de Fabien Bouglé ou Christian Gerondeau m’ont beaucoup appris et mis le nez sur des évidences, ainsi que beaucoup de bon sens. Et l’escroquerie que représente le GIEC ?… Et cette ONU complice ? Des escrocs d’un côté, des somnambules situés entre bobos complaisants pour les uns, et Idiocracy pour les autres… Enfin, trop peu de gens de bon sens comme nous… Des non-dupes qui souhaiteraient que 2+2 cessent de faire 5… Arrivera-t-il ce jour où certains de ces mensonges planétaires seront à ce point éventés, qu’il ne sera plus possibles aux imbéciles de continuer à l’être ?

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