CHANGER DE POLITIQUE ECONOMIQUE, UNE URGENCE ABSOLUE ! (Jacques Myard)

Membre Honoraire du Parlement
Maire de Maisons-Laffitte
Président du Cercle Nation et République
Président de l’Académie du Gaullisme

REBUS SIC STANTIBUS (« les choses restant en l’état »)

CHANGER DE POLITIQUE ECONOMIQUE, UNE URGENCE ABSOLUE !
La France connaît de multiples difficultés économiques, l’Allemagne est en récession, l’Union européenne  (UE) connaît des turbulences fortes avec les agriculteurs, mais aucun expert ne recherche les raisons structurelles de cette crise, caractérisée par :
– l’inflation  « ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés  » « Les animaux malades de la Peste » La Fontaine.
– la forte baisse  du pouvoir d’achat des salariés, des agents publics et des retraités.
– le coup d’arrêt à la baisse du chômage, qui remonte.
– la baisse drastique des investissements : la France subit une faiblesse dramatique des investissements privés et surtout publics.
Il y a une dizaine d’années, les collectivités territoriales – communes, agglomérations, départements et régions – effectuaient plus de 70 % des investissements,
aujourd’hui elles n’en réalisent que 50% en raison de la faiblesse de leurs ressources.
Le budget de l’État auquel s’ajoute le budget social s’établit à 1132 milliards d’euros avec un déficit de 157,5 milliards d’euros. Au total les investissements de l’État culminent à 25,7 milliards soit 3,3 %.
Pour leur part, les entreprises françaises assurent 60 % des investissements français.
La balance commerciale de la France est en déficit depuis 2002, il est estimé à plus de 95 milliards en 2024, 105 milliards en 2023.
– la hausse des taux bancaires a totalement paralysé le marché immobilier et toutes les opérations d’aménagement. Les banques refusent de financer des opérations  dont la réalisation est impossible en raison du coût des crédits.  
En un mot, l’économie française est en panne. Le gouvernement avait prédit une croissance de 1,4 % en 2024 ( PLF pour 2024) ; il admet que la croissance ne sera que de 1 % seulement, l’INSEE pour sa part l’estime à 0,9 %.
Quant à l’Allemagne, elle est en récession en 2023.
Face à cette situation, quelle peut être la solution ?
Elle existe mais il convient de sortir des errements en vigueur, en s’interrogeant sur les règles actuelles qui enserrent l’économie.
Il est singulier que la conduite de l’économie ait été scellée dans le Traité de Maastricht dont les stipulations ont été reprises dans le traité de Lisbonne, puis dans le Traité sur le Fonctionnement de l’Union européenne (TFUE).
Curieuse manière de vouloir couler dans le bronze d’un traité institutionnel la vie financière et économique qui, par nature, est une matière changeante et mouvante, bien loin des certitudes juridiques ; cela s’apparente à un carcan idéologique.
C’est ainsi qu’aux termes de l’article 123 du TFUE :
« Il est interdit à la Banque centrale européenne et aux banques centrales des États membres, ci-après dénommées « banques centrales nationales », d’accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions, organes ou organisme de l’Union, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques ,aux autres organismes ou entreprises publics des Etats membres ; l’acquisition directe auprès d’eux , par la BCE ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite. »
Cette stipulation est lourde conséquence : les ETATS sont ramenés au rang de simples acteurs privés, ils ne doivent se financer qu’en empruntant sur les marchés comme les ménages ou les entreprises.
Or,  sous la IVe République et la Vème jusqu’au traité de Maastricht signé en 1992 et entré en vigueur en 1993, la reconstruction du pays s’est faite grâce « aux avances de la Banque de France » au trésor, ce qui est expressément interdit par l’article 123 du TFUE.
Il est juste de rappeler que les économistes avaient critiqué la technique des avances comme étant un facteur inflationniste. La loi française avant Maastricht avait, au demeurant, encadré le montant des avances par une loi de 1973.
C’est grâce à ces financements que la France s’est relevée.
Peut-on en rester dans le cadre contraignant et suranné de Maastricht, qui acte une idéologie qui fut vrai à un moment de l’histoire mais apparaît aujourd’hui obsolète ? le Traité de Maastricht et le TFUE sont-ils des vérités d’évangile, des dogmes immuables ? La réponse est NON !
Tout traité du droit international régi par la règle PACTA SUNT SERVANDA doit être appliqué de bonne foi pour autant que les circonstances essentielles qui ont justifié sa conclusion demeurent.
C’est la CLAUSULA REBUS SIC STANTIBUS, les choses demeurant en l’état, inscrite à l’article 62 du traité de Vienne sur le droit des traités (1969).
Cette clause doit permettre à la France de justifier des avances de la Banque de France au Trésor pour l’INVESTISSEMENT qui fait défaut à notre économie. Ces avances viendront, justement en étant investies,  relancer l’économie.
Certes, les salonards dogmatiques, incapables de sortir de leur vision préformatée, vont hurler à la forfaiture, mais ce ne sera pas la première fois que des États se délient d’obligations irréalistes et obsolètes.
Cela s’est produit un certain nombre de fois en matière monétaire ; ce fut le cas lorsque, le 15 août 1971, le président Nixon a découplé le dollar de l’or, mettant fin à un système monétaire international inadapté !
« Il faut oser ou se résigner à tout . »  TITE LIVE
« Ce n’est pas parce que sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles . » SENEQUE

Jacques Myard

22 février 2024

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3 Commentaires

  1. Tout est à changer même la politique étrangère mais le nouveau ne doit pas être seul à decider.
    La tache est tres lourde et il faut des gens en bonne forme et devoués à la france;(ils sont rares)
    et si marine est une belle et humaine personne ,je ne sais pas si elle a vraiment la carrure pour une fonction aussi lourde surtout de nos jours .Car si elle aime son pays ,c’est cependant beaucoup plus facile pour celui qui le deteste (vous voyez de qui je parle) et qui expedie les problêmes
    comme un médecin negligent qui ne penserait qu’au fric.
    D’abord changer les règles européennes ou sinon c’est le divorce.
    Les decisions doivent etre plus ou modulables en fonction des circonstances et l’europe telle qu’elle est conçue actuellement est un outil infiniment trop long ,trop lent inadapté et sujet aux combines frauduleuses
    INdustrie : pourcentage établi et limité d’usines delocalisées .Faire revenir les industries indispensables et rentables.
    Renationalisation d’outils de production de première nécessité
    Renforcement du controle bancaire : les banques sont trop independantes et sujettes à l’évasion fiscale
    Libre echange à réévaluer (droits de douanes)
    IMMIGRATION controlee soumise à des avis préalable consulaire avec contrat de travail
    et durée limitée
    LIMITATION des constructions abusives
    Priorité à l’entretien des batiments ,des routes (certaines rue et routes secondaires sotn dans un etat deplorable)
    Par ailleurs police ,sante ,justice sont dans un état plus que déplorable
    La justice ressemble davantage à un protectorat de voyous et les trafics en tous genres ,explosent
    et s’organisent de façon efficace: Economie parallele juteuse
    FIN des subventions aux associations de groupuscules à fins politiques nauséabondes
    FIN des relations et des aides douteuses à l’UKRAINE qui est UN puit sans fond qui nous menera directement ou tôt ou tard à une guerre mondiale car il serait pretentieux de sous estimer la russie
    qui pour l’instant se contient et de plus supporte encore mais pour combien de temps les insultes américaines..La russie n’envahira pas l’occident car elle sait que plus on va loin moins on contrôle et ce n’est pas le but d’une entreprise quelque part déja continentaliste. .Napoleon l’a su à ses et nos depends et vice versa.Le NAZI ce n’est pas poutine c’est plutot et à coup sur l’autre belligérant.Ce n’est pas poutine qui me fait peur mais zelensky

  2. Repartir d’une page blanche !
    Sortir d’urgence de l’UERSS en annulant strictement TOUT ce qu’elle nous a imposé.
    Ensuite, se débarrasser de tous les nuisibles qui pompent nos finances en continu depuis des lustres.
    Si vous ne voyez pas bien de qui je parle, dites-le moi je vous ferai une liste assez complète.
    On peut commencer le nettoyage à Bercy, rien que pour se chauffer. Je parle de masse salariale.
    Allez Monsieur Myard, il ne faut pas être mou du genou, vous êtes bien placé pour faire du bruit médiatique.
    On a pas un TRUMP en stock ?