« Le désespoir en politique est une sottise absolue »
(Charles Maurras)
Dimanche soir, je l’avoue, je n’ai pas eu le courage de regarder les débats télévisuels autour de « l’écrasante victoire » du Nouveau Front Populaire. Voir les gueules satisfaites, les sourires de cons glorieux, des Glucksmann, Rousseau, Autain, Faure, Bompard, Panot etc…etc… ; réentendre, en boucle sur toutes les chaines, le discours triomphal et menaçant de Mélenchon, c’était au-dessus de mes forces. J’avais encore en mémoire les rodomontades de faux-durs de l’avorton présidentiel et du galopin inverti qui lui sert de premier ministre. Ces fins stratèges nous disaient que
« le NFP n’ayant aucune chance de gagner les élections, il fallait faire barrage à l’extrême-droooaaate ».
Dans ma circonscription, le candidat RN, avec une avance confortable au premier tour, ne pouvait que l’emporter hier. Mais le député (ex-centriste rallié, pour la gamelle, à la macronie) s’est désisté et a appelé à voter NFP. Puis c’est l’ex président départemental – le fluctuant Dominique Bussereau – qui a appelé lui aussi à voter pour le candidat de gauche. Stéphane Morin, candidat RN, a terminé avec un score de 49,94%, battu sur le fil par Fabrice Barusseau à 50,06%. Il lui aura manqué une soixantaine de voix. Je ne pardonnerai jamais à cette droite molle, ou à ces centristes flous (que j’ai toujours considérés comme des transsexuels politiques), d’avoir fait élire un député de gauche.
Ces gens-là sont des traîtres, des salopards, qui ont moins de moralité qu’une fille de joie.
Si la gauche a gagné, c’est à la pseudo droite et à l’ « extrême-centre » qu’elle le doit. L’alliance de la « droite-cachemire » et de la « gauche-caviar » aura favorisé les islamo-gauchistes ; on croit rêver !
Lundi, je me suis réveillé avec la gueule-de-bois des lendemains de ripailles trop arrosées.
Puis j’ai pensé à la célèbre citation de mon vieux maître, Charles Maurras : « Le désespoir en politique est une sottise absolue ». Cette victoire du 7 juillet, c’est celle des Loges Maçonniques : Mélenchon est franc-maçon. Ceux qui ont porté Emmanuel Macron au pouvoir le sont aussi (comme plusieurs de ses ministres). Macron lui-même est-il « frère la gratouille » ? Je n’en sais rien mais je me souviens de son élection en 2017. Devant la pyramide du Louvre – symbole maçonnique s’il en est ! – l’avorton avait appelé les Français « de tous degrés et grades » à le rejoindre. On ne saurait être plus clair. Si Macron n’est pas initié en Loge, il est, comme l’était Chirac, « un maçon sans tablier », et depuis le 7 juillet au soir, un président sans culotte, mais ceci est une autre histoire…
Que va-t-il se passer dans les jours qui viennent ? Je n’en sais absolument rien !
Nous voilà revenus aux pires heures de la IV° « Ripoux-blique » avec, en sus, un puissant parti islamo-gauchiste. Finalement, peut-être est-ce une bonne chose que la droite nationale ne se grille pas les ailes avant 2027. Puisque ceux que De Gaulle traitait de veaux ont donné une majorité à l’anti-France, qu’ils assument leur choix. Et, comme ils sont versatiles et immatures politiquement, ils peuvent changer d’avis dans trois ans. L’avorton présidentiel pense avoir réussi son coup de poker-menteur mais lui aussi pourrait vite déchanter. Car même si on a coutume de dire que « l’histoire ne repasse pas les plats » ce qu’il vient de faire peut lui retomber sur le nez. Le 9 juin, prenant de court tous les observateurs de la vie politique, il dissout l’Assemblée Nationale. Quelques jours plus tard, pompier-pyromane, il alerte sur le « risque de guerre civile ». Ce type ignare et inculte devrait savoir qu’une dissolution a déjà mis le feu aux poudres et semé le chaos. C’était en… 1830. En août 1829, Charles X nomme à la tête de son gouvernement, Jules de Polignac, une figure très impopulaire à l’époque. Ultraroyaliste, personne ne l’attendait. Les élus voulaient de la modération et Charles X envoie l’un de ses ministres les plus rigides en première ligne. La majorité des députés refusent d’accorder leur confiance à Polignac ; ils écrivent donc une adresse au Roi, lequel reçoit ça comme un camouflet. « Comment osent-ils ? » dira-t-il. Le 16 mai, vexé, il prononce la dissolution et convoque les électeurs les 23 juin et 3 juillet 1830. Mais Charles X a sans doute été mal conseillé.
Le 13 juin, il publie dans « Le Moniteur » un appel aux Français et accuse les députés de la Chambre dissoute « d’avoir méconnu ses intentions ». Il demande aux électeurs « de ne pas se laisser égarer par le langage insidieux des ennemis de leur repos » et conclut :
« C’est votre Roi qui vous le demande. C’est un père qui vous appelle. Remplissez vos devoirs, je saurai remplir les miens. »
C’est émouvant, mais c’est inutile et même assez ridicule !
Quand les résultats tombent : encore plus de députés libéraux rentrent à la Chambre.
La dissolution n’a fait qu’aggraver la situation pour les royalistes. Au suffrage censitaire, les Français envoient à la Chambre une majorité plus libérale, avec beaucoup plus d’opposants.
Toute ressemblance avec le règne calamiteux d’Emmanuel Macron serait bien évidemment fortuite. Les élections de juillet furent un triomphe pour l’opposition qui, au lieu des 221, comptera désormais 274 députés fortement hostiles à Jules de Polignac.
Refusant d’accepter la défaite, Charles X et son protégé Polignac ont recours aux tristement célèbres « Ordonnances de Saint-Cloud », publiées le 26 juillet dans « Le Moniteur ». Le frère de Louis XVI entend montrer qu’il ne cède pas. Il déclare à ses ministres : « La première reculade que fit mon malheureux frère Louis XVI fut le signal de sa perte… Si je cédais cette fois à leurs exigences, ils finiraient par nous traiter comme ils ont traité mon frère ». Pour le peuple de Paris, c’en est trop.
Le 27 juillet, des barricades surgissent aux faubourgs du Temple et Saint-Antoine. En trois jours, durant les fameuses « Trois Glorieuses », Paris passe aux mains des insurgés.
« La Marseillaise » résonne dans les rues, et le drapeau tricolore flotte partout. De cette insurrection naît la toile célèbre de Delacroix, « La Liberté guidant le peuple ». Charles X et sa famille prennent la fuite. Les députés optent pour une monarchie constitutionnelle, plus libérale, et choisissent de changer de dynastie. La branche cadette des Bourbons, la maison d’Orléans, succède à la branche aînée : le duc d’Orléans est proclamé « Roi des Français » sous le nom de Louis-Philippe Ier.
C’est à cette époque que le drapeau bleu-blanc-rouge remplace définitivement le drapeau blanc fleurdelisé. L’arrivée d’un « Roi bourgeois » fut plutôt une mauvaise chose pour le pays mais je n’ai pas l’intention de développer ce sujet dans mon article d’aujourd’hui.
Macron devrait aussi penser à Alexandre Millerand, qui fut président de la République du 23 septembre 1920 au 11 juin 1924. Indépendant, il avait été élu président pour un mandat de sept ans. Il succédait à Paul Deschanel, démissionnaire pour raison de santé après sept mois de mandat. Il a été contraint à la démission par le « Cartel des gauches », vainqueur des élections législatives de 1924. Macron a dit à plusieurs reprises qu’il ne démissionnerait jamais, mais comme il ment comme il respire, tout est possible. Surtout si ses maîtres mondialistes trouvent qu’il n’effectue pas assez vite le détricotage, la démolition, la destruction de la « Start-up nation » France.
Mais ce serait injuste car, depuis 2017, il fait tout ce qu’il faut pour ça !
Pendant longtemps, j’ai cru que ce paltoquet narcissique – le « Mozart de la finance » – avait l’intelligence machiavélique de François Mitterrand. Avec le recul, je pense qu’il n’en est rien. Ce type est un porte-poisse ; il a la scoumoune, le mauvais œil. Il n’a pas la baraka : il attire sur lui le malheur, la misère, les drames, les calamités comme François Hollande, le porcelet priapique de Tulle, attirait la pluie. Macron n’est un « bon à rien » ; non, il est catastrophique en tout ! Avec lui, les mauvaises nouvelles et les catastrophes nous tombent dessus comme la vérole sur le bas clergé.
Mais revenons aux élections du 7 juillet et aux enseignements à en tirer.
Le 30 juin, le RN est arrivé en tête dans toutes les régions, et dans 93 % des communes. Il se voyait « aux portes du pouvoir », avec une majorité absolue. Bardella s’imaginait premier ministre à 28 ans. Au soir du second tour, le RN est bien le premier parti de France, avec 8 745 081 voix, ainsi que le premier groupe parlementaire avec 125 députés (plus ses 17 alliés ciottistes) mais il termine à la troisième place. Les media parlèrent de « surprise ». Pour ma part, ce n’en est pas vraiment une.
Le RN paie le poids des désistements, une magouille qu’on ose appeler « front républicain ».
En tête dans 258 des 501 circonscriptions, le RN et ses alliés ont été battus dans 154 d’entre elles ; dans les deux tiers des cas – 109 exactement – en raison d’un désistement entre les deux tours.
Le RN a perdu 90 duels sur 152 contre le NFP ; 105 sur 128 face au camp présidentiel et 32 sur 39 contre LR. Si nous appliquions, comme beaucoup de pays européens, un scrutin uninominal à un tour, le RN aurait raflé la mise dès le 30 juin.
J’ai noté, avec stupeur je l’avoue, que les consignes de vote avaient bien fonctionné.72 % des électeurs ayant voté NFP au premier tour ont voté pour un candidat « Ensemble » lors du second. 54 % des électeurs ayant voté « Ensemble » au premier tour ont voté pour un candidat de gauche dimanche dernier. Ceci n’a pas grand-chose à voir avec un fonctionnement démocratique normal.
Quasiment un électeur macronien sur deux a donné sa voix à Mélenchon pour faire barrage à Jordan Bardella. C’est assez pitoyable, surtout si l’on se souvient des propos de Macron et d’Attal sur l’extrême-gauche avant le premier tour. L’un des exemples le plus choquant est la réélection de Louis Boyard dit « Loulou la Came ». A l’inverse, les gauchos de LFI ont assuré la réélection de Darmanin.
Autre enseignement : ce sont les médias qui font l’élection. La semaine du 30 juin au 7 juillet m’a rappelé la quinzaine de délire antifasciste de 2002. Selon Chantal Delsol, on a cherché
« chez les élus de droite la moindre accointance datant de plusieurs décennies avec des mouvances étudiantes d’extrême droite. En revanche, on fait toujours mine d’ignorer que nombre d’élus de gauche ont été staliniens ou maoïstes, ou bien ont défendu Pol Pot, et aujourd’hui les déclarations pro-Hamas en l’honneur des terroristes passent au NFP pour d’aimables bavardages ».
Le nom de Le Pen est encore, en 2024, un épouvantail qu’on agite pour effrayer le bourgeois. On réutilise à l’envi les termes de « front républicain », « plafond de verre », « arc républicain » et ça fonctionne !
Je note aussi que les gens sont sensibles aux attrapes-gogos, le SMIC à 1600 €, la retraite à 60 ans. Les illusions du socialisme mitterrandien, ça marche encore !
Pas de désespoir donc, et même un espoir. Que l’élection présidentielle de 2027 voit ENFIN la victoire de l’union des droites. Souhait, vœu pieux ou illusion ? Nous verrons bien !
Eric de Verdelhan
09/07/2024
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Le vieux réflexe pavlovien fonctionne toujours !
« Ils » continuent d’appeler Marion Maréchal « Marion Maréchal Le Pen » ce n’est absolument pas fortuit.
Encore une fois Les gens que vous citez sont des marxistes du GODF et pas des F.M