L’HISTOIRE « REVISITÉE » ? OUI MAIS PAR QUI ? (Cédric de Valfrancisque)

« Les livres d’histoire qui ne contiennent aucun mensonge sont très ennuyeux »

(Anatole France).

Je me gausse, je m’esbaudis, Je me boyaute, je me gondole. Je ris « à gorge d’employé » comme disait Alexandre-Benoît Bérurier, le fidèle escuyer de messire San-Antonio. Pourtant, à notre triste époque, les occasions de rire ne sont pas légion. Notre pays croule sous les dettes ; les aigrefins au pouvoir le pillent sans vergogne ; les malandrins allogènes font régner la terreur dans les faubourgs ; le trafic de substances hallucinogènes devient la seule industrie qui fonctionne encore (et à plein régime !). Et pendant que le pays s’enfonce, le marquis Emmanuel de Morveux d’Enarque et sa duègne font du tourisme. Après une visite récente aux Vikings de Norvège, on me dit que l’avorton et sa viellasse sont dans la « perfide Albion ». Morveux d’Enarque  veut recréer « l’entente cordiale »  bien affadie, bien oubliée, depuis la Queen Victoria. Personnellement je n’attends rien d’un peuple qui a brûlé Jehanne d’Arc, qui nous a humiliés à Fachoda, qui a tué nos marins à Mers-El-Kébir, et qui, de surcroît, est capable de faire bouillir un gigot d’agneau dans une sauce à la menthe. Je reconnais cependant un mérite aux « Rosbifs ». Ils ont su sortir du conglomérat infâme qu’est le royaume de la reine Ursula Von Der La Hyène. D’ailleurs, je me demande ce qu’on attend pour en faire autant ?

Outre-manche, de nombreux maires de grandes villes sont des suppôts de Mahomet. Peut-être qu’Emmanuel de Morveux d’Enarque, qui rêve d’un « Islam des Lumières », va-t-il s’inspirer d’un pays qui sera musulman avant nous ? On raconte, chez ses affidés, qu’après une décennie ô combien  calamiteuse, il pourrait revenir au pouvoir en 2032, comme grand muphti ou comme vizir (1).           

Tout ceci n’est guère réjouissant et pourtant, je vous le disais en préambule, je suis guilleret, mais il est vrai que je suis resté très gamin ; un rien m’amuse. Mais quel est ce rien, me direz-vous ?

Un ami vient de me faire suivre un articulet fort mal torché qui émane de « Merdia-Porc », cette officine qui n’a rien à envier à « La Pravda » du temps du grand démocrate Joseph Staline.

« Merdia-Porc » passe son temps à dénoncer les mal-pensants, les dissidents, les déviants et, si besoin, diffuse des tribunes cosignées vouant aux gémonies, stigmatisant, condamnant, ceux qui osent sortir de la doxa bien-pensante et de la pensée unique (ta mère, eh, bouffon !).

L’article dont je parle est une tribune, signée par quelques dizaines de pseudos historiens dont je ne donnerai pas ici les noms car je ne crois pas utile de leur faire de la publicité. La dite tribune s’intitule  « Les murmures de la Cité : une représentation biaisée de l’histoire de France » et elle est écrite en « inclusif » (2). Je vous en livre quelques extraits, assortis de mes commentaires :

« Nous, archéologues, historiennes et historiens, agent·es du patrimoine, agent·es de musées, membres d’associations, enseignant·es, personnes soucieuses de la véracité historique, tenons à réagir au sujet du spectacle « Les Murmures de la Cité »… »

 Prévu à Moulins, dans l’Allier, du 11 au 13 juillet, ce spectacle mettrait en scène, nous dit-on, « des personnages religieux ou symboliques d’une vision nationaliste, présentant une vision lacunaire  de l’Histoire de France… ». J’ai envie de dire que ces  « moulins à parole » sont des « fous à lier » mais c’est un humour facile, digne de l’Almanach Vermot.  Passons donc à la suite :

« …Nous manifestons nos préoccupations sur la façon dont l’Histoire est abordée dans ce projet. Les éléments consultables posent de nombreuses interrogations, nous obligeant à prendre position publiquement en tant que scientifiques. L’Histoire de la France, telle que présentée, nous apparait en effet lacunaire et biaisée. La sélection des personnages historiques retenus pour le spectacle (personnages religieux ou symboliques d’une vision nationaliste de l’Histoire : Vercingétorix, Clovis, Saint-Mayeul, Saint-Odilon, Jeanne d’Arc, Sainte-Jeanne-de-Chantal, Napoléon…) interroge, car il illustre des choix…purement idéologiques… ».

J’ai appris l’Histoire de France avec Jacques Bainville et j’ai retenu que la France est née avec le baptême de Clovis. Je suis donc surpris – et irrité – de voir la mauvaise foi ou l’inculture de ces historiens  en peau de lapin. Ces gens semblent ignorer que notre pays était de culture (presque) exclusivement chrétienne jusqu’à la Révolution. Tout l’ordre social – hospices, hôpitaux, lazarets – qui régnait dans le pays sous la monarchie était l’œuvre de l’Église catholique.

On pourrait citer, entre autres, Saint Vincent de Paul dont l’œuvre atteste que la France n’a pas attendu la création de la Sécurité Sociale, ou ce vieux vicelard d’abbé Pierre, pour s’occuper des pauvres, des déshérités et des malades. Comment ose-t-on nier de telles évidences ? Et puis, quand on brasse des idées progressistes, pourquoi s’en prendre à Vercingétorix et à Jehanne-la-Pucelle qui ont combattu la colonisation, romaine pour l’un, anglaise pour l’autre ? Vercingétorix mériterait d’ailleurs le titre de « premier résistant » du pays, que l’on a coutume d’attribuer, à tort, à messire Charles de Colombey (3). Il s’est battu contre les Romains et il est mort en captivité à Rome.    

« En ces temps où la laïcité́ est attaquée de toutes parts, dit encore la tribune, il est pour le moins troublant que les principaux personnages convoqués pour représenter le Bourbonnais soient des saints religieux… »

Et bien oui, que ça vous plaise ou non, messieurs (et mesdames) les censeurs (4), comment ne pas citer Saint Mayeul qui fut le 4ème abbé de Cluny ? Il serait difficile d’écrire une histoire de Paris sans parler de Sainte Geneviève. Il serait tout aussi difficile d’écrire une histoire de Lyon sans dire un mot de Sainte Blandine. La France, « fille ainée de l’Église » a produit beaucoup de Saints ; c’est la réalité ! L’Histoire, celle dont on peut être fier, n’est pas née en 1789 et je préfère qu’on honore nos Saints plutôt que les crapules révolutionnaires régicides. 

La suite est de la même veine :

« Le déroulement de l’œuvre est orienté vers les capacités de la nation française à repousser les envahisseurs au cours de son histoire. Ce constat constitue une erreur historique fondamentale pour qui s’intéresse aux faits établis par la communauté́ scientifique, et ce depuis des décennies de travaux de recherche… »

Quel tissu d’inepties et de contrevérités ! Des invasions barbares, commençant par l’arrivée des Huns aux environs de l’an 375, à la seconde Guerre Mondiale, la France n’a pas cessé d’être envahie et elle s’est plus ou moins bien battue pour chasser les envahisseurs. Ça aussi c’est une réalité historique ! L’invasion de 14-18 nous a coûté 1,4 million de morts ; l’offensive de juin 1940, presque 100 000 tués, pour ne citer que les plus récentes.

Ensuite, pour étayer leurs affirmations péremptoires, les signataires font référence à UN historien obscur, Sylvain Venayre (5), qui écrit :

« Longtemps, ceux qui écrivaient l’Histoire de France se sont évertués à retrouver ses origines. Il s’agissait de donner aux rois une ascendance héroïque, au peuple de fiers ancêtres, à la nation une identité́. À ce récit simplifié qui a contribué à légitimer pouvoirs, guerres et conquêtes, les historiens substituent désormais une matière complexe… ».

Ce qu’il affirme n’est pas totalement faux ! Quand notre  pays avait encore un minimum de fierté, les historiens ont bâti un « roman national » destiné à instiller aux jeunes générations l’amour de leur patrie. C’était certes une histoire un peu enjolivée, mais à tout prendre, c’était mieux que la repentance, l’auto-flagellation permanente et le dénigrement de l’homme blanc, qui sont devenus le marqueur idéologique des historiens de gauche actuels. On ne fabrique pas des citoyens dignes en leur instillant la négation de leur histoire et la détestation de leur pays.    

 Puis ces ayatollahs de la bien-pensance clôturent leur diatribe par une suggestion en forme d’oukaze :

« …Il nous semble aujourd’hui indispensable que toute production qui se présente comme une reconstitution historique soit assise sur des réalités scientifiques validées par des spécialistes et qu’elle s’appuie sur un état actualisé des connaissances, faisant consensus. Il est de notre devoir de veiller à ce que la diffusion auprès du public ne transmette pas une vision erronée, biaisée voire partisane de l’histoire… ».

Non, vous ne rêvez pas, ceci se passe dans « le pays des droits de l’homme et des libertés », ce pays qui entend donner des leçons de démocratie au monde entier.

Comme j’ai envie de m’amuser, je suggère à ces Fouquier-Tinville d’aller encore plus loin : envoyons au trou, à la chiourne, au cul-de-basse-fosse, au gnouf, au goulag, les dissidents et autres déviants !  Les vrais démocrates comme Robespierre, Staline, Castro, Mao-Zédong ou Pol Pot, avaient bien compris qu’il ne doit pas y avoir de liberté pour les ennemis de la liberté. Il est bien dommage que, à cause de Robert badinter – dit « Robert le diable » – le rasoir national ne fonctionne plus !

Redevenons sérieux un instant, juste pour conclure ! Passionné d’histoire, je pourrais citer aux signataires de cette tribune des historiens comme Alexis de Tocqueville, Ernest Renan, Hippolyte Taine ou Jules Michelet, mais mes références seraient jugées trop anciennes. Aussi, je leur livre en vrac quelques auteurs qui m’ont aidé à mieux comprendre l’Histoire de France avec un grand « H » :

Max Gallo, Georges Bodenove, Fernand Braudel, Alain Decaux, Pierre Chaunu, André Castelot, Henri Amouroux, jean-paul Aron, René Rémond, Philippe Contamine, Marc Block, Michel de Certeau, Emmanuel Leroy-Ladurie, etc…J’en oublie forcément beaucoup ! Plusieurs de ces historiens étaient de gauche (je pense, entre autres, à Max Gallo ou Alain Decaux) mais ils étaient honnêtes et, de surcroît, ils aimaient leur pays et ne passaient pas leur temps à « cracher dans la soupe ».

Les signataires de la tribune publiée par « Merdia-Porc » sont aussi ceux qui dénigrent le spectacle du Puy-du-Fou auquel ils ne pardonnent pas d’avoir fait connaître au vulgum pecus, les crimes et les horreurs du « populicide » vendéen (6).

Je vous disais en préambule que tout ceci me fait rire. En effet, il vaut mieux en rire qu’en pleurer, car le combat idéologique mené par ces tocards gauchisants est un pétard mouillé qui fait long feu. Les Français ne sont plus dupes ; ils ont fini par comprendre qu’on leur racontait n’importe quoi et que cette détestation de la France et de son histoire faisait le jeu de l’islam.

Ces pseudos historiens n’ont qu’un ennemi, le nationaliste chrétien, or je suis nationaliste chrétien, dans la mouvance de Maurice Barrès, et je les emmerde.

Cédric de Valfrancisque.

11/07/2025

1) Si d’ici-là Rachid Méchankon n’est pas devenu calife à la place du calife.  

2) Langue qui remplace le français, avant que l’arabe ne devienne langue officielle du pays.

3) Qui, comme vous le savez, appelait à la Résistance, embusqué derrière un micro, à Londres.

4) Je vous épargnerai « censeures » car je ne parle pas couramment l’inclusif.

5) dans « La balade nationale », livre paru en 2017.

6) Ce mot a été créé par le révolutionnaire Gracchus Babeuf dans « Du Système de dépopulation, ou la Vie et les crimes de Carrier, son procès et celui du Comité révolutionnaire de Nantes », Imprimerie de Franklin ; 1794.


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1 Commentaire

  1. Eh bien moi, ça ne me fait pas rire ! Tous ces histobonàrien en peau de lapin sont tous infiltrés dans les arcanes du pouvoir comme des tiques sur un chien et leur pouvoir de nuisance n’est pas nul.
    Non, ça ne me fait pas rire mais ça me donne des fourmillements dans l’index droit …. Allez savoir pourquoi.