VIVEMENT ZEMMOUR ! (Karim Ouchikh)

“Toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire, dit-on.
Je n’en cache aucune dans cette tribune où j’expose les raisons de mon soutien à Éric Zemmour, à sa personne comme à sa candidature”.
Karim Ouchikh
Président du SIEL
Vice-président du CNRE
14 octobre 2021

 

 

Éric Zemmour est omniprésent depuis la rentrée. De prises de paroles en polémiques, il donne le “la” aux médias, impose à tous les thèmes de l’actualité du moment et reconfigure en profondeur le paysage politique à droite. A six mois de la présidentielle, le candidat officieux indispose le gouvernement et tourmente ses compétiteurs. Sa montée en puissance ne cesse de croître surtout depuis la diffusion, début octobre, de sondages qui le propulsent en deuxième position dans les intentions de vote des Français, devant Marine Le Pen et les candidats de la droite. Autant de coups de tonnerre qui sèment la panique parmi les états-majors de LR et du RN, deux partis en perdition qui, depuis cet été, voient leur capital de sympathie fondre de jour en jour au profit de l’essayiste.

Autres signes qui ne trompent pas. Son dernier livre, La France n’a pas dit son dernier mot, se vend comme des petits pains. La promotion de ce nouveau best-seller lui donne l’occasion, à Paris comme en province, de délivrer aux Français un message d’espoir et de vérifier au passage une popularité qui ne faiblit pas. Les files d’attente s’allongent toujours plus. Les salles ne désemplissent pas. Les auditoires sont en pamoison. Chaque déplacement lui offre une tribune politique, chaque séance de dédicace lui permet de discerner au plus près les attentes du peuple français, toutes catégories sociales confondues.

Qu’elle déplaise ou qu’elle enthousiasme, la dynamique politique est bien là, impressionnante, irrésistible. Depuis la mi-septembre, les ralliements à Zemmour se multiplient, venant des rangs de toutes les formations politiques, à droite de l’échiquier électoral. Trop longtemps tenus au respect d’une discipline de fer, déçus par les mécomptes électoraux enregistrés depuis 2016, les militants, cadres et électeurs du RN se tournent en masse vers Éric Zemmour. Ils ne supportent plus la gestion verticale, clanique et autoritaire d’un parti isolé soumis au bon vouloir exclusif de sa patronne. Ils rejoignent ainsi les anciens encartés du parti frontiste dans un même désir de renouveler l’offre politique du camp patriote. Les tentatives courageuses d’un François-Xavier Bellamy, d’un Julien Aubert, d’une Nadine Morano, d’un Éric Ciotti ou d’une Valérie Boyer de ressusciter une sensibilité gaulliste au sein de LR n’y feront rien : exaspérée par les hésitations d’un Laurent Wauquiez qui préfère sa région à un destin national, las des acrobaties idéologiques d’un mouvement condamné au grand écart permanent, la base militante a manifestement lâché les notables de la rue de Vaugirard dans un élan de cœur qui dit tout de leur refus de demeurer dans un parti infidèle aux idéaux gaullistes du RPR ; un parti désincarné, hébété, paralysé, qui demeure prisonnier, depuis la funeste création de l’UMP, de l’emprise invalidante d’une droite centriste aujourd’hui macron-compatible.

Les observateurs politiques le confirment unanimement. Les forces vives de LR et du RN se portent massivement vers la candidature espérée de Zemmour, grâce à un système de vases communicants qui fonctionne à plein régime. Éric Zemmour dynamite une droite LR incapable de se doter d’un leadership convaincant, crispe une gauche en perte de repères, inquiète une majorité présidentielle bousculée dans son agenda de campagne. Tout le monde court après lui : le gouvernement annonce une réduction drastique du nombre de visas accordés aux ressortissants des pays maghrébins ; Marine Le Pen accélère la date de présentation de son projet de référendum sur l’immigration ; Valérie Pécresse et Michel Barnier se lancent dans une incroyable surenchère migratoire. Face à la tornade Zemmour, les candidats déclarés ou potentiels à la présidentielle renoncent plus ou moins ouvertement à faire campagne. Pour un Jean-Frédéric Poisson qui, avec lucidité, annonce officiellement son retrait de la compétition électorale, combien d’autres hésitent désormais à relever le gant ! Nicolas Dupont-Aignan, éternel abonné aux campagnes perdues, fait mine de tenir bon, cherchant surtout à sauver les meubles de son parti qui prend eau de toute part. Artisan de la déconfiture idéologique du RN, Florian Philippot sait parfaitement que sa candidature est vouée à l’échec. Les dividendes escomptés de son activisme anti-Covid ne seront pas au rendez-vous dans les urnes.

Depuis septembre, les rédactions des médias mainstream s’affolent, ne sachant plus trop comment contenir le phénomène Zemmour. La tentative du CSA de le bâillonner ayant avortée, on cherche à présent à le salir, on s’efforce d’assécher les circuits de financement de sa campagne. Peine perdue. Éric Zemmour s’attend, avec un calme digne des vieilles troupes, à subir les assauts d’une presse qui cherche à le dénigrer tant et plus ; il sait qu’il aura également à affronter les foudres d’une justice qui n’a jamais renoncé à le briser. Hier Fillon, aujourd’hui Zemmour, les scrutins présidentiels se succèdent, les méthodes détestables demeurent. Convaincu de la frilosité d’un système bancaire aux ordres qui ne lui donnera accès à aucun crédit, il compte avec raison sur la générosité des Français qui se cotiseront de toute façon pour lui ouvrir les portes de l’Élysée.

Reste la question des parrainages, ce verrou juridique qu’il doit faire sauter s’il veut entrer dans la cour des grands. L’appétit vient en mangeant dit-on. A l’aune de ce proverbe, Zemmour s’est forgé une conviction : les parrainages viendront à lui progressivement à mesure que les rangs politiques de ses soutiens s’étofferont, à mesure que son équipe de campagne se professionnalisera, à mesure que son écho dans le pays grandira. Grâce à son magistère intellectuel, il a déjà gagné la bataille des idées, depuis des années, bien au-delà des réseaux sociaux : il suffit pour s’en convaincre de tendre l’oreille dans les bistrots, d’écouter son taxi ou son coiffeur, de mesurer le changement de ton d’un nombre croissant de personnalités sur les sujets d’actualité disséqués par le journaliste. Grâce à cette préparation d’artillerie qui désinhibe la pensée et libère la parole, Zemmour sait qu’il pourra compter dans les semaines à venir sur le soutien affiché de nombreux élus ; des élus qui s’affranchissent de plus en plus de la discipline des partis et tolèrent de moins en moins le conformisme de la pensée imposé par les médias.

Le destin de Zemmour rencontre celui du peuple français, ici et maintenant. Sa candidature à l’élection présidentielle, à laquelle il ne se dérobera pas, répond aux attentes profondes de nos compatriotes. « C’est la France mon sujet, ce n’est pas autre chose ». Comment ne pas être en parfaite communion de pensée avec Zemmour, une personnalité hors du commun, la seule capable à mes yeux de bousculer vraiment le jeu politique d’ici avril 2022 pour imposer une alternance politique véritable à Emmanuel Macron !

Zemmour a pour lui la lucidité, la cohérence et la constance. Il réhabilite le prérequis politique contre la dictature du chiffre, des statistiques et de l’expertise, assume fidèlement sa radicalité, là ou tant d’autres se complaisent dans le conformisme et, à la différence des esprits aveugles, regarde la réalité en face, faisant sienne la parole de Péguy : « Il faut toujours dire ce que l’on voit ; surtout il faut toujours, ce qui est plus difficile, voir ce que l’on voit ». Nous tenons enfin avec Zemmour un Trump, un Orbán à la française. En ce temps où dominent le consensus mou et la pensée aseptisée, nous avons besoin d’un homme de conviction qui casse les codes, ignore superbement le politiquement correct et se fiche du qu’en-dira-t-on.

Zemmour ne divise pas. Il rassemble et clarifie. Il replace l’enjeu de civilisation au cœur de la présidentielle, et force ses compétiteurs à s’extraire de leurs ambiguïtés, sans jamais hypothéquer les chances à venir d’une union nécessaire autour du meilleur des candidats patriotes. L’équilibre de notre balance commerciale et le rétablissement de nos comptes publics, le débat sur la précarité énergétique et la compétitivité de nos entreprises sont des questions légitimes qu’il faudra bien régler rapidement, avec esprit de responsabilité. Mais est-ce bien la priorité vitale du moment ?

Ce qui se joue en réalité ces dernières décennies en France, comme ailleurs en Europe, avec une urgence trop souvent négligée, c’est bien la sauvegarde de notre civilisation et le respect du droit du peuple français à sa continuité historique, menacés semblablement par la déculturation de nos sociétés, l’immigration de masse, l’expansion de l’islam et le remplacement de populations. L’approche strictement économique et comptable des grands enjeux contemporains est hors sujet, tout comme peut l’être le dépassement des nations, cette prétention idéologique qui a lamentablement échoué. La réalité nationale revient furieusement dans le débat et s’impose comme la préoccupation première des peuples. Dans une France qui s’archipélise tragiquement, le défi culturel est donc une priorité absolue. La gauche woke a déserté depuis longtemps ce terrain. Elle n’a plus rien à dire sur le sujet. Faire rentrer la France dans les rangs de la mondialisation tient lieu d’agenda à une majorité présidentielle qui peut compter, en la matière, sur le concours d’une droite ‘’républicaine’’ enfermée dans ses seules obsessions gestionnaires. Aucun espoir n’est non plus à attendre du côté du RN, cet éléphant aux pieds d’argile qui a tourné le dos à ce défi de civilisation par la seule volonté d’une Marine Le Pen plus que jamais acquise au logiciel chevènementiste, largement obsolète, légué par son ancien numéro 2, Florian Philippot. Pour Éric Zemmour, la civilisation française et la grandeur de notre pays sont des actes de foi, pour ses futurs compétiteurs de simples slogans d’estrade.

S’il séduit d’abord à droite, Éric Zemmour ne laisse pas indifférent les classes populaires et moyennes, principales victimes de l’insécurité culturelle et du déclassement social. Il ressuscite avec talent le nécessaire clivage droite/gauche, tout en coagulant les électorats conservateur et populaire, ce que ne parviennent à réussir ni Marine Le Pen, ni les cadors de LR. Voilà pourquoi sa candidature suscite autant d’intérêt sur tous les segments de l’échiquier politique. Il ne surfe pas sur les peurs. Il redonne espoir à des millions de Français, lesquels savent qu’il proposera et défendra tôt ou tard un programme complet qui embrassera toutes les questions relevant du champ de l’action publique. A chaque jour suffit sa peine.

Il n’y a pas à mes yeux d’autre candidat antisystème, d’autre porte-parole du pays réel, d’autre personnalité capable de tenir tête aux puissants que Zemmour. Se rassembler autour de sa candidature n’est donc pas une option. Je lui apporte un soutien sans faille et lui exprime d’ores et déjà ma gratitude. Ne donne-t-il pas à la France l’occasion de se livrer enfin, sur tant de sujets d’ordre existentiel, à un travail d’anamnèse et d’introspection collectif qui a tant fait défaut à notre pays ces dernières années !

Faute d’une primaire organisée formellement parmi les candidats en lice ou ceux qui aspirent à l’être dans notre famille politique, les circonstances et la réalité brutale (sondages, audiences respectives…) se chargeront de toute façon de sélectionner d’ici février la personnalité la plus qualifiée pour porter les couleurs des amoureux de la France. Cela étant, la tâche de Zemmour ne s’arrêtera pas en avril 2022 car, de son propre aveu, il inscrit depuis toujours sa pensée et son action dans la durée. Quel que soit le résultat de l’élection présidentielle, il lui appartiendra de structurer les forces politiques qui se seront portées sur son nom pour fonder un vaste rassemblement patriotique à vocation majoritaire, capable de peser dans les scrutins à venir, à commencer par les législatives de 2022. J’appelle ainsi de mes vœux l’émergence de ce nouvel acteur politique dont la puissance de feu à venir garantira demain politiquement, au-delà de la présidentielle, le redressement de la France et la prospérité de notre peuple. Fidèle à l’esprit des Journées de Béziers de 2016, j’entends contribuer également à la réussite d’une union des droites qui demeure le préalable indispensable à la convergence électorale, hautement désirable, entre les couches populaires et celles de nos élites encore acquises à l’idéal patriotique.

Karim Ouchikh

14 octobre 2021

Président du SIEL
(Souveraineté, Indépendance et Libertés)
Vice-président du CNRE
Ancien Conseiller Régional Ile de France

 

   

 

 

  

11 Commentaires

  1. La seule chose qui m’inquiète vraiment est le pouvoir des juges ; ils ont flingué Fillon sans coup férir, je les sais capables, pour des motifs ” abracadabrantesques ” bien relayés par la propagandastaffel de la presse aux ordres, de condamner rapidement cet homme exceptionnel à une peine d’inéligibilité pour libérer le passage à Micron. Les spécialistes du coup tordu grouillent dans le marigot politique…

  2. Merci pour cette analyse pertinente et si bien écrite.
    Je partage depuis toujours votre avis sur Zemmour. Comme une petite fille au pied de l’arbre de Noël, je me prends à rêver à des lendemains meilleurs … Sans vaccin obligatoire, sans passe sanitaire, sans racisme anti blanc, sans langue de bois, sans justice laxiste, sans Education Nationale à la solde macroniste, sans civilisation française à la dérive, sans dystopie Orwellienne ….. Pourvu que la France ouvre les yeux avant qu’il ne soit trop tard ! Pourvu que Zemmour soit notre chevalier blanc salvateur !
    E. Ducarouge

    • “Carrièriste” ? Vous y allez un peu fort.
      Karim a toujours milité pour les mêmes idéaux que ceux portés par Eric Zemmour. Le sigle du SIEL (Souverainisme, Indépendance Et Libertés) est assez explicite à cet égard.
      Quant au “vivement”, je vous rappelle que Zemmour n’a pas encore déclaré officiellement sa candidature et qu’il y a seulement 6 mois, cette éventualité semblait encore du domaine de la politique fiction !

  3. Vivement qui soit président et donne un coup.de balai de tous les incapables qui dirigent notre FRANCE

  4. Bravo et merci pour cet article ..mais quelque part un doute subsiste , Z sera t il au rdv ? Z tiendra t il ses promesses vitales pour la France ? Z n’est il pas un leurre , un miroir aux alouettes , un exutoire ? Si d’aventure Z nous déçoit comme sarko l’eut fait en son temps avec l’électorat Patriote qui le fit Roi en 2007 …alors là , quel séisme pour la France et les Patriotes . J’espère que Z mesure réellement l’espoir qu’il suscite chez les Patriotes

    • Je ne pense pas qu’il puisse faire machine arrière : il est allé très loin, se mettant même en marge d’une grande partie de sa communauté d’origine (v. l’article assassin de BHL contre lui). Où alors, il faudrait que ce soit un montage depuis le début pour faire tomber de haut ceux qui l’ont suivi, mais soyons réalistes : on ne se fait pas insulter, agresser, cracher dessus si on ne croit pas à ce qu’on dit

    • Bien sûr nul ne peut être certain que EZ tiendra ses promesses, mais ce qui est sûr c’est que les autres, eux, ne les ont pas tenu. EZ appuie là ou cela fait mal et objectivement à juste titre.

    • Etant donné que la France est au bord du gouffre, Z. Zemmour incarne la seule chance que nous ayons de ne pas y tomber. S’il arrive à “survivre” aux agressions (et je pense que ce n’est pas négligeable comme éventualité….) IL sera là pour nous sauver!

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