REFLEXION SUR LE PATRIOTISME… (Xavier Jésu)

Oscar Wilde disait que le « patriotisme est la vertu des brutes ».
Romain Gary le définissait ainsi : « Le patriotisme, c’est l’amour des siens, le nationalisme, c’est la haine des autres ».

 

 

 

Qu’en est-il aujourd’hui de toutes ces citations quand les médias passent leur temps à louer, à juste titre, le courage des ukrainiens qui se battent pour défendre l’intégrité de leur territoire ? Ces mêmes médias conspuaient et méprisaient Zemmour et Marine Le Pen quand ils défendaient (et défendent toujours) le concept de souveraineté de notre pays, concept qui ne peut s’appuyer que sur un patriotisme sincère et assumé pour lutter contre les impérialismes, qu’ils soient clairement déclarés (Russie) ou maquillés (Otan).

Le patriotisme ukrainien serait-il alors plus honorable que le patriotisme français, polonais ou hongrois ?

D’entrée de jeu, Poutine était, pour eux, le vilain-méchant et Zelensky le gentil. Est-ce vrai ? Est-ce faux ? Qu’importe, mais la perception du qualificatif « patriote » vient de basculer brutalement du côté du gentil alors que c’était  l’inverse depuis bien longtemps ! Des gens meurent des deux côtés. Comme le dit Mathieu Block Côté, il y a un patriotisme d’indépendance (ukrainien), qui pourrait s’appeler aussi nationalisme (mais en France ce terme a une connotation négative), et un patriotisme impérial, dominateur (Russe) que Poutine appelle, non sans culot, patriotisme défensif. Quoi qu’il en soit, le patriotisme n’est plus, en ce moment une tare d’extrémistes de droite repliés sur eux-mêmes et aux idées rances. On pourrait presque imaginer que la gauche récupèrera ce puissant substantif pour le transformer à son avantage et en faire son propre étendard après l’avoir foulé maintes et maintes fois sous les pieds de la bien-pensance. Mais j’ai bien peur que son sens profond en soit quelque peu détourné et surtout perde de sa force.

Mais puisque ce mot semble être provisoirement dédiabolisé, et que l’idée de protéger son pays contre des envahisseurs n’est plus, du moins provisoirement, une obsession de fachos notoires, pourrait-on revenir sur les condamnations initiales (puisque relaxés en 2020) de Damien Rieu et Génération Identitaire dont la seule action, considérée comme répréhensible par la loi, fût la défense de nos frontières (sans la moindre possession d’armes) pour nous protéger d’entrées illégales de migrants ? Ces actions pacifiques ne méritaient-elles pas d’être classées comme « patriotiques » et ces résistants dans l’âme pour la sauvegarde de notre identité française étaient-ils moins respectables que les combattants ukrainiens ? Une fois de plus, c’est la gauche qui décerne ou non un droit de respectabilité. Quoiqu’il en soit, profitons un peu de cette période qui permettra de faire réfléchir tous ceux qui faisaient un amalgame entre patriotisme et extrémisme de droite.

Nous avons, avec le Covid, découvert certaines vertus du souverainisme.
Espérons que nous allons redécouvrir celles du patriotisme.

Xavier Jésu
6 mars 2022

 

 

 

 

2 Commentaires

  1. J’apprécie votre lucidité. Evidemment il n’y a pas un, mais divers patriotismes, qui diffèrent par l’utilisation qui en est faite. Celui des Ukrainiens est interprété par Macron comme un désir d’intégrer l’Union Européenne qu’il…pardon, que la France préside actuellement. Celui de Génération Identitaire (merci de nous rappeler ces jeunes gens) s’oppose à l’entrée sur nos sols des futurs citoyens majoritaires des futurs Etats Unis d’Europe. Quand à celui de Zemmour il draine derrière lui toute une population qui envisage de destituer Macron, alors….

    • Non mais destituer Macron est vital, comme enlever les sangsues qui pullulent sur le corps d’un moribond ! C’est un préliminaire capital. Le pronostic vital de la nation n’est pas bon du tout.

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