HOMMAGE À JEAN MERMOZ (Éric de Verdelhan)

7 décembre 1936 – 7 décembre 2022 – Il y a 86 ans, disparaissait Jean Mermoz

« Sublime figure d’aviateur, d’une valeur morale et professionnelle hors pair. Créateur, aux prix d’efforts surhumains, de l’aviation commerciale transocéanique, a fait de son nom un symbole et de sa carrière une longue suite d’exploits. Allant jusqu’au bout de son entreprise, envisageant la mort avec sérénité, a mérité l’admiration générale par la grandeur de ses actes. Porté disparu avec l’équipage de la Croix-du-sud, dont il était le chef de bord. Accomplissait sa 24ème traversée de l’Atlantique sur la ligne postale qu’il avait été le premier à tracer. Entre de plain-pied dans la légende et s’inscrit parmi les héros les plus purs de l’aviation française. »

 (Citation de Jean Mermoz à l’ordre de la Nation, en date du 13 décembre 1936)

LATÉ 300 « Croix-du-Sud »

 

Comme de nombreux idéalistes, je crois que notre époque décadente manque cruellement de repères, de boussoles et de héros à admirer. Je ne pense pas qu’on puisse fédérer, motiver un peuple ou (re)dynamiser notre roman national avec des personnages comme l’Abbé Pierre, Yannick Noah, Omar Sy, Didier Deschamps ou quelque autre « personnalité préférée des Français ».

Jacques Bainville, avec son « Histoire de France », avait compris l’importance d’un roman national. On ne bâtit pas l’ossature – morale et mentale – d’une nation sur l’auto-flagellation, la repentance permanente et la détestation de son passé. Il nous faut des motifs de fierté.

Le hasard a voulu que, chez un bouquiniste, je tombe sur un petit livre fort bien documenté sur Jean Mermoz et l’aviation de son époque (1). Depuis ma prime jeunesse, j’ai une passion pour l’aventure de l’« Aéropostale » : Didier Daurat, Jean Mermoz, Henri Guillaumet, Antoine de Saint-Exupéry, Marcel Reine, Henri Rozès et tant d’autres moins connus (2). Ces pilotes risquaient leur vie pour acheminer du courrier. De nos jours, ceux qui ont pris leur suite, les pilotes d’Air France, parmi les lieux payés au monde, n’hésitent pas à se mettre en grève (de préférence à l’approche des fêtes de fin d’année) et à prendre les usagers de leur compagnie en otage, pour obtenir des augmentations de salaire. « O tempora, o mores ! ». La notion de service fout le camp comme le reste !

J’ai beaucoup lu sur la magnifique aventure humaine que fut l’Aéropostale.

Breguet 14 de l’Aéropostale

Parfois, à 2000 mètres, sous ma voile de parapente, il m’arrive de penser aux pionniers de « la ligne » ; ils étaient les héros de l’une des dernières formes de chevalerie.

En ce début du mois de décembre, l’occasion m’est donnée de rendre hommage à un sous-lieutenant atypique, Jean Mermoz. Il est né le 9 décembre 1901, et il est décédé le 7 décembre 1936.

Celui que l’on surnommait « l’Archange » est mort jeune, mais quel roman que sa vie (3) !

Il naît à Aubenton, dans l’Aisne, le 9 décembre 1901, fils de Jules Mermoz (1870-1940), maître d’hôtel, et de Gabrielle Gillet (1880-1955), lesquels se séparent en 1902 et divorcent en 1922. Jean passe une partie de son enfance chez ses grands-parents, à Mainbressy, dans les Ardennes.

Lorsqu’éclate la Première Guerre mondiale, en août 1914, ses grands-parents fuient dans le Cantal, et Jean intègre le lycée de garçons d’Aurillac. Sa mère, bloquée par l’avancée allemande, doit attendre trois ans pour retrouver son fils. Elle emmène Jean à Paris où il est admis au lycée Voltaire.

Il passe la première partie du baccalauréat en 1918, mais échoue à la seconde. Il renonce à préparer le concours de l’École Centrale et à son rêve de devenir ingénieur.

Le 26 juin 1920, il devance l’appel et signe un engagement de quatre ans dans l’Aviation. Certains auteurs prétendent qu’il aurait choisi l’Aviation par hasard ; personnellement, j’en doute !

Après ses classes il rejoint le 34ème Régiment d’Aviation du Bourget et postule à l’Ecole d’Aviation d’Istres, qu’il intègre en octobre 1920. Il y découvre la rudesse de la vie militaire. A cette époque les apprentis-pilotes, qui sont 2ème classe, sont soumis à des corvées et des brimades pour décourager les moins solides de voler. Les avions rescapés de la Grande Guerre sont dans un état déplorable et de nombreux élèves se tuent à l’entrainement.  

Jean Mermoz attendra trois mois avant d’être mis aux commandes d’un avion. Lors de son brevet de pilote, son moteur cale en phase de décollage. L’appareil s’écrase dans les arbres et il s’en tire avec une jambe et la mâchoire fracturées. Plus tard une autre tentative se solde par un capotage lors de l’atterrissage, dû à une panne des gouvernes.

Avec de tels débuts sa hiérarchie lui accorde un dernier essai ; ce sera le bon. Il obtient son brevet de pilote le 9 février 1921 et il est nommé au grade de caporal (4). En ce temps là on pouvait être pilote en n’étant même pas sous-officier.

Affecté, en mai 1921, dans une escadrille de bombardement de Metz-Frescaty, il s’ennuie en caserne et demande à rejoindre la Syrie où la France combat des tribus druzes dissidentes. Il débarque à Beyrouth le 17 septembre 1921. Volontaire pour toutes les missions périlleuses, il tombe plusieurs fois en panne dans le désert. Lors d’une panne, lui et son mécanicien feront une marche forcée de plusieurs jours en territoire rebelle. Ils seront sauvés in extrémis, totalement déshydratés, par une colonne de méharistes.

Le 24 avril 1922, Jean Mermoz compte déjà 600 heures de vol, en dix-huit mois.

Le 3 mars 1923, il quitte le Proche-Orient pour rentrer en France, décoré de la Croix de Guerre des TOE (Théâtre d’Opérations Extérieures) et de la Médaille du Levant. Mais de Syrie, il ramène aussi le paludisme qui lui vaudra un long congé de convalescence à son retour en France.

Il a attrapé le goût de l’aventure et du désert.  Sa vie en caserne, à Nancy-Essey et Thionville, va le dégouter de l’Armée, mais il s’y fait des amis solides, dont Henri Guillaumet.

Le sergent Mermoz est mal noté par sa hiérarchie et, après un congé libérable de trois mois, il est démobilisé en juin 1924. Commence alors pour lui une période de vaches maigres. Il ne trouve pas de travail auprès des compagnies aériennes naissantes car depuis la fin de la Grande Guerre les pilotes ne manquent pas. Mermoz sera balayeur, gardien de nuit, manœuvre, laveur de voitures…

Ce n’est qu’au bout de six mois, le 28 septembre 1924, qu’il reçoit une proposition de travail des Lignes Latécoère, dirigées par Didier Daurat, un as de la Grande Guerre.

Comme tous les pilotes, Mermoz commence comme simple mécanicien, pour parfaire ses connaissances techniques, puis après un examen de pilotage qui lui vaudra une sévère réprimande de Didier Daurat, il est affecté comme pilote sur la ligne Toulouse-Barcelone, aux commandes du fameux « Breguet XIV ». A l’époque le franchissement des Pyrénées était un presque un exploit.

Breguet XIV

En 1925, il assure la liaison Barcelone-Malaga et, lors d’un passage à Paris, il convainc son ami Henri Guillaumet de postuler chez Latécoère. En 1926, il prend en charge le courrier sur la liaison Casablanca-Dakar. Le 22 mai, victime d’une casse de moteur, il se pose en bord de mer, dans une région insoumise, avec son interprète chleuh, Ataf. Après une journée de marche dans le sable, en tentant de rallier Cap Juby, ils se laissent capturer par les Maures pour ne pas mourir déshydratés. Après trois jours de captivité, il est libéré contre une rançon de 1000 Pesetas.

Son aventure dans le désert et les sévices subis chez les Maures lui vaudront deux mois de convalescence ; puis il rejoint son poste au Maroc.  Trois semaines plus tard, de nouveau en panne, il échappe de justesse aux Maures, récupéré par l’avion de secours d’Éloi Ville.

En octobre 1926, il retrouve Antoine de Saint-Exupéry, chef d’escale à Cap Juby. Le mois suivant, il sauve Éloi Ville, contraint d’atterrir dans le désert. En mars 1927, avec Guillaumet, Reine et Antoine, il recherche et sauve, contre rançon, l’équipage de l’hydravion « Uruguay », piloté par les frères Larre-Borges. En moins de deux ans, Jean Mermoz est devenu une légende de l’Aéropostale.

Puis vient le temps des records : Les 10 et 11 octobre 1927, Jean Mermoz et Élisée Négrin réussissent un vol sans escale de Toulouse à Saint-Louis du Sénégal, à bord d’un avion baptisé « Spirit of Montaudran » (5). Ils parcourent Toulouse-Dakar, soit 4 270 kms, en 23 h 30.

En novembre, l’Aéropostale envoie Mermoz à Rio de Janeiro. Il embarque, le 6 novembre, de La Rochelle, à bord d’un paquebot pour développer de nouvelles liaisons jusqu’en Patagonie et au Chili. Pour cela il organise les vols de nuit, puis s’attaque à franchir la Cordillère des Andes.

Le 3 mars 1929, à bord d’un prototype de « Laté 25 », avec son fidèle mécanicien, Alexandre Collenot, et le comte Henry de La Vaulx, il est victime d’une panne qui l’oblige à se poser en pleine montagne. Réparé par Collenot, l’avion redécolle et se pose sans encombre au Chili.

Le 9 mars, pour le vol retour, l’avion est pris dans des turbulences et plaqué au sol. Collenot et Mermoz s’escriment à réparer leur avion, puis Mermoz lance le « Laté 25 » vers un précipice puis en deux rebonds, il parvient à décoller pour se poser en catastrophe à Copiapó.
Encore un exploit !

 Le 15 juillet 1929, Mermoz ouvre la ligne des Andes avec son ami Henri Guillaumet.

En mai 1930, il réalise, sur un « Laté 28 », plusieurs records en circuit fermé pour développer la première liaison aérienne entre la France, Dakar et l’Amérique du Sud. Mais à l’époque les autorités françaises interdisent toute tentative de survol des océans aux appareils terrestres. C’est donc sur un hydravion (un « Laté 28 » équipé de flotteurs) baptisé « Comte de la Vaulx », que les 12 et 13 mai 1930, Mermoz relie d’un trait Saint-Louis à Natal en 21 h 10.

La tentative de retour, chaotique, nécessitera plus de 50 tentatives de décollages avant d’aboutir, au mois de juillet 1930, mais l’hydravion sera définitivement perdu en mer.

Quelques semaines plus tard, peu de temps après son mariage, Mermoz est victime d’un accident en testant un prototype et il saute pour la première fois de sa vie en parachute. Après cet accident, il dira « ce n’était pas encore l’heure ».

C’est à cette époque que l’Armée, devant la notoriété de Mermoz, se décide à nommer ce sergent mal noté, sous-lieutenant de réserve (6), une promotion exceptionnelle en temps de paix.

Après la crise qui secoue l’Aéropostale, en 1931, Mermoz vole sur la liaison Marseille-Alger, et teste le « Bernard 80 », avec lequel il bat le record du monde de distance.

Après le rachat de l’Aéropostale par la nouvelle compagnie Air France, ce n’est qu’en 1933 que Mermoz pourra tenter à nouveau de traverser l’Atlantique-Sud. Il y parviendra le 12 janvier 1933, à bord du « Couzinet 70 « Arc-en-Ciel ». Mais malgré ce record, qui démontre les qualités de l’appareil, Air France, n’honorera pas les commandes promises à la société des avions Couzinet.

C’est cette trahison, entre autres, qui motivera l’entrée en politique de Mermoz. Il adhère aux « Volontaires Nationaux » du colonel de La Rocque.

Devenu inspecteur général d’Air France, il milite pour les avions terrestres, plus légers et plus rapides que les hydravions, contre l’avis des dirigeants de la compagnie. Son poste est en fait un placard : les technocrates ont supplanté les aventuriers et il a cessé de plaire. Pourtant, entre 1930 et 1936, il a effectué vingt-trois traversées de l’Atlantique-Sud, sur divers prototypes : des hydravions ou des appareils terrestres. Et il est convaincu, à juste titre, que l’avion supplantera l’hydravion.  

Le 7 décembre 1936, Jean Mermoz disparaît à bord de l’hydravion quadrimoteur « Laté 300 », baptisé « Croix-du-Sud ». L’équipage comprenait  Alexandre Pichodou, copilote, Henri Ézan, navigateur, Edgar Cruveilher, radio, et Jean Lavidalie, mécanicien. Après des ennuis de réducteur sur le moteur arrière droit, l’hydravion redécollait de Dakar sous les yeux d’Henri Guillaumet, l’ami de Mermoz.  À 10 h 43, Cruveilher lançait le dernier message : « Coupons moteur arrière droit ».

Puis plus rien. Les coordonnées de l’appareil étaient 11°08 Nord, 22°40 Ouest.

La disparition de Jean Mermoz est vécue en France comme une catastrophe nationale et dès le 13 décembre, Mermoz et tout l’équipage du « Croix-du-sud » sont cités à l’ordre de la nation, sur proposition de Léon Blum, sous la présidence d’Albert Lebrun.

« L’Archange » Jean Mermoz totalisait 8 200 heures de vol. Il est mort avant d’avoir 35 ans, lui qui avait coutume de dire

« L’accident, pour nous, ce serait de mourir dans un lit. ».

Visionnaire, il disait aussi

« La vie moderne autorise les voyages, mais ne procure pas d’aventure. »

Lui n’aura connu que l’aventure, le risque, l’abnégation, mais il aura fait rêver les générations suivantes.

Son évocation me rappelle le début des années 80, quand, avec quelques amis venus du parachutisme sportif ou du vol libre, nous tentions de faire voler des « castaplanes » – des chariots en aluminium sous des ailes de deltaplane – qui ne s’appelaient pas encore ULM-pendulaires, avec l’impression de revivre l’époque des faucheurs de marguerites. Les vrais aviateurs – les pilotes privés avec blouson de cuir, montre Bretling au poignet et lunettes Ray-Ban sur le nez – nous regardaient avec un certain mépris et nous prenaient pour des fous.

HM 1000 Balerit

C’est à cette époque que j’ai eu le privilège – car s’en est un ! – de voler sur le prototype du « HM 1000 Balerit » avec Pierre Mignet aux commandes. Fils du génial inventeur du « Pou du Ciel HM 14 » Henri Mignet, Pierre pilotait sa machine en veston et cravate, comme Jean Mermoz, que son mécanicien a toujours appelé, avec déférence, « Monsieur Jean ».

Cette époque cultivait le courage et l’élégance ; nous en sommes bien loin !

Éric de Verdelhan

7 décembre 2022

1)- « Chronique de l’histoire, Jean Mermoz », de Jacques Legrand ; Editions Chronique ; 1997.

2)- Un seul, Didier Daurat, est mort dans son lit. Les autres sont tombés aux commandes d’un avion.

3)- Il faut lire « Jean Mermoz, l’Archange » de Jacques Le Groignec ; Nouvelles Éditions latines ; 2002.

4)- J’ai connu plusieurs sous-officiers-pilotes. De nos jours l’Armée de l’Air ne semble vouloir que des officiers-pilotes : l’inflation aux galons serait-elle un gage de compétence ?

5)- Clin d’œil au « Spirit of St. Louis » de Lindbergh, victorieux de l’Atlantique au mois de mai 1927.

6)- Décret du ministère de l’Air, en date du 7 juillet 1933.

Quelques sources :

« Mermoz » de Joseph Kessel ; Gallimard ; 1972. 

« L’aéropostale, la fabuleuse épopée de Mermoz, Saint-Exupéry et Guillaumet », de Benoît Heimermann ; Arthaud ; 1999.

 « Mermoz, Couzinet : Le rêve fracassé de l’Aéropostale » d’Alexandre Couzinet ; Atlantica ; 2000.

 « Courriers de nuit : La légende de Mermoz et de Saint-Exupéry » d’Olivier et Patrick Poivre d’Arvor ; Mengès ; 2004.

8 Commentaires

  1. Superbe rappel que malheureusement les gamins de France n’apprendront jamais dans les écoles, Merci en souvenir de ma Maman n » » en 1922…grande admiratrice qui me l’a fait connaître dès mon plus jeune âge.

    Grand merci a vous et toute votre rédaction.

  2. En tant que pilote privé, je témoigne qu’enfant j’ai rêvé à tous ces pionniers, lu leurs aventures et admiré leur courage. Je fus vacciné ensuite sur un Stamp à mes 10 ans et n’ai ensuite pas cessé de rêver et lire aviation, n’en déplaise à l’autre pauvre folle de ministre qui a dit que les enfants devaient cesser de rêver d’aviation. Plus tard, j’ai reçu mon brevet et j’ai passé beaucoup de temps dans les cieux, ce qui m’a permis parfois, volant sous la pluie battante ou la neige en frôlant les limites de comprendre à quel point ces héros étaient courageux.
    Et c’est ce genre de courage qui manque hélas aux Français en ces temps de naufrage de la Nation dont apparemment il n’en ont rien à faire, préférant le consentement au désastre et la soumission.

    • Aujourd’hui je suis allé au petit aérodrome de Laloubere, aux portes de Tarbes, où enfant j’allais voir voler des Stamp. C’était en 1956 ou 58. J’ai 73 ans et je n’ai rien oublié…

      • SVP ,STAMPE ! moi aussi ce fut mon premier vol , avant beaucoup d’autres…. moi aussi j’ai rêvé en lisant G.Fleury  » la ligne »……

  3. Aventure et passion.
    Mais ce monde là s’éteint à petit feu, et à laissé la place aux vols vers la lune. C’est beau, mais c’est du domaine de l’exploit technologique au milieu duquel l’homme ne représente pas grand chose.
    En ce qui me concerne, après les paras au 1er RCP d’Idron, j’ai connu les débuts du vol libre avec une aile Manta, puis au fil des années les améliorations techniques, mais aussi les décollages limites, les crash à l’attéro, tout cela au sein de groupes où régnait une vraie camaderie.
    Et nous entretenions ce sentiment d’être des petits Mermoz et St Ex… Et nous avons bien rempli notre vie de rêves et de souvenirs.

    • Mon père a servi au 35eme RAP à Tarbes et moi au 1er RPIMa à Bayonne. Ensuite j’ai connu le parachutisme sportif, le delta ,l’ ULM, le parapente…mais c’est aux pionniers que je dois l’envie de voler

      • Après avoir lu ton article je comprends mieux l’admiration que portait mon Père à ce fabuleux Aviateurqu’ il a connu a connu à Bizerte (mon Pays) ou il avait atterri sur la place qui depuis porte son nom

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