AINSI, NOUS SERIONS AUSSI RACISTES AVEC LES ASIATIQUES ! (Éric de Verdelhan)

 

 

Combien de fois ai-je dénoncé la mainmise et le poids des minorités – qu’elles soient raciales, religieuses ou sexuelles – sur la vie de notre pays ? Je peste également contre les « Khmers verts » qui nous pourrissent l’existence avec leur idéologie mortifère et j’attends, sans trop y croire, le chef d’État qui osera abolir toutes les lois liberticides et/ou mémorielles qui ont tué la liberté d’expression dans notre pays. Songez qu’il existe chez nous…26 sortes de discriminations susceptibles de vous envoyer devant la justice, laquelle, bien formatée à gauche, a toujours la main lourde quand il s’agit de punir un mâle blanc hétérosexuel, la seule catégorie de citoyen – de sous-homme ? – sur laquelle on peut taper allégrement  sans émouvoir les médias, eux aussi très majoritairement de gauche.

Je regarde peu la télévision, et plus du tout l’audiovisuel public complètement gangréné par les idées progressistes, wokistes, LGBT+++, racialistes, indigénistes, écolos, etc…etc…En revanche, j’essaie de me tenir au courant des tendances du moment. Je n’y trouve aucun réel intérêt sinon de sentir, à l’avance, ce qui va nous tomber dessus en matière de culpabilisation et de repentance.

La semaine dernière, j’ai vu arriver un nouvel os à ronger, une future tarte-à-la-crème, qui va, soyez-en sûrs, mobiliser les Ayatollahs du « vivre ensemble » et des luttes antiracistes. Figurez-vous que, non contents d’avoir perpétré des « crimes contre l’humanité »(1) en Algérie ; non contents d’avoir pillé l’Afrique, retardé son développement et pratiqué l’esclavage ; on nous reproche aussi notre racisme à l’égard des Asiatiques. Je me disais bien que ça devait nous arriver un jour !

Et pourtant, s’il est une communauté qui s’est bien intégrée chez nous, qui ne fait pas parler d’elle, qui ne brûle pas des voitures et ne crie pas à la victimisation, c’est bien celle issue de notre ancien Empire d’Extrême-Orient. Pourtant  ses ressortissants pourraient  nous reprocher de les avoir abandonnés et livrés à la furie communiste. Faisons un bref rappel de cette page de notre histoire :

L'Indochine en 2020.

La colonisation française de la péninsule indochinoise commence en 1858, sous le Second Empire, avec l’invasion de la Cochinchine (annexée en 1862), puis l’établissement d’un protectorat sur le Cambodge en 1863. Sous la III° République, la colonisation reprend, à partir de 1883, avec  l’expédition du Tonkin qui entraîne l’instauration de deux protectorats bien distincts sur le reste du Vietnam: le Tonkin et l’Annam. Quant au Siam, qui n’a jamais été une colonie, il change de nom en 1938 et devient la Thaïlande. En 1887, la France centralise l’administration de ses territoires et crée « l’Union indochinoise », puis « la Fédération indochinoise ». En 1899, elle instaure un protectorat sur le Laos. L’Indochine française regroupait trois pays de l’Asie du Sud-Est que sont aujourd’hui le Cambodge, le Laos et le Vietnam, (ainsi qu’une portion de territoire chinois située dans l’actuelle province du Guangdong, le Kouang-Tchéou-Wan).

La mémorable raclée subie par la France en juin 1940 bouleversa l’équilibre des forces au profit du Japon qui envahit l’Indochine en 1941 et proclama l’indépendance des trois pays en mars 1945. Le 19 décembre 1946, après une série d’incidents, le Vietminh lança une attaque sur le Tonkin: la guerre d’Indochine (1946-1954) venait de commencer.

Description de cette image, également commentée ci-après« Les trois Ky » – Tonkin, Annam et Cochinchine – parlent encore au cœur de ceux qui ont combattu, de 1946 à 1954, pour protéger du communisme des populations amies. Les Soviétiques, les Chinois et les Américains, pour des raisons différentes que je n’entends pas développer ici, ont tout fait pour nous chasser d’Extrême-Orient. Le 7 mai 1954, l’héroïque garnison de Diên-Bîen-Phu, sacrifiée par la France pour mettre fin au conflit indochinois, déposait des armes après 56 jours d’un combat à dix contre un. Mon père, capitaine para à l’époque, a fait partie de ses soldats sacrifiés dans le bourbier indochinois dont la France voulait sortir. J’ai raconté ça dans un livre (2).

Les Accords de Genève marquaient la fin de la guerre d’Indochine (officiellement signés le 20 juillet 1954, puis ratifiés le 21 juillet 1954.) Nous abandonnions là-bas des gens qui nous faisaient confiance, comme nous abandonnerons plus tard nos Harkis.

Puis les Américains nous ont remplacés. Les USA, à coups de bombardements à l’aveugle sur des populations civiles, de napalm, de défoliant (l’« agent orange » qui continue encore aujourd’hui à faire des victimes) ont mené une guerre de 20 ans durant laquelle le pire ennemi de ses « boys » n’était pas le Viet mais la drogue, la crasse, l’indiscipline et les maladies vénériennes attrapées dans les bordels de Saïgon. Ils ont mené une guerre « de riches » ; guerre qui leur a coûté 60 000 morts, majoritairement par imprudences, méconnaissance du terrain ou accidents d’armes.

De 1946 à 1954, notre Corps Expéditionnaire d’Indochine a mené des combats héroïques avec des moyens très limités: une guerre de pauvres, une guerre de gueux !

Ce conflit nous a coûté entre 60 000 et 70 000 tués, trois fois plus que la guerre d’Algérie (3).

En 1975, nos intellectuels, nos « élites », tous ou presque de gauche, applaudissaient à la victoire du communisme au Vietnam et au Cambodge. Au matin du 17 avril 1975, les « Forces armées populaires de libération nationale du Kampuchéa » (FAPLNK) entraient dans Phnom-Penh. Dans l’après-midi, l’évacuation de la capitale commençait. Sous la menace, les habitants de la capitale (environ deux millions de personnes) devaient quitter leurs logements, dans l’urgence et dans des conditions désastreuses. Plus de 20 000 malades sont tirés des hôpitaux ; certains sont poussés sur la route par leurs familles, sur leurs lits à roulettes. Ceux qui ne sont pas en état de partir, sont achevés à l’arme blanche. Les cadres de l’ancienne armée et de la police sont conduits dans les rizières et exécutés. 30 000 personnes trouvent la mort lors de l’évacuation de Phnom-Penh.

Pol Pot, chef du« Kampuchéa démocratique », formé en France, à la Sorbonne, impose un plan d’évacuation de la population de toutes les villes ; la sécularisation des moines bouddhistes et leur condamnation au travail forcé dans les rizières ; l’exécution des  anciens dirigeants du régime et l’expulsion de la minorité vietnamienne du Cambodge. Toutes les villes du Cambodge sont évacuées dans les semaines qui suivent. Le « Kampuchéa démocratique » ne compte officiellement pas de prisons. Le pays se couvre néanmoins de « centres de rééducation », souvent installés dans d’anciens temples ou d’anciennes écoles. La torture y est généralisée. Le centre de détention le plus connu est « Tuol Sleng ». 20 000 personnes, dont 1200 enfants, vont y trouver la mort.

Le nombre de victimes imputable au « Kampuchéa démocratique » varie entre 2 500 000 et 3 100 000 morts pour la période allant d’avril 1975 à janvier 1979 : plus d’un tiers de la population du pays (7 890 000 habitants à l’époque). Le régime « khmer rouge » a été chassé de Phnom-Penh, au début de 1979, par l’invasion vietnamienne du Cambodge…

Pol Pot, mis en détention par ses propres hommes en 1997, est mort l’année suivante sans avoir eu à répondre de ses crimes. Et ce n’est qu’à partir de 2004 que les tribunaux cambodgiens ont été chargés de juger les responsables « khmers rouges »…Ils étaient presque tous déjà morts.  

Les Ames errantes », de Cécile Pin : les fantômes des boat peopleMais dès la fin des années 70, nos intellectuels  – ceux-là même qui avaient applaudi à la « libération » du Vietnam et du Cambodge – alertaient l’opinion sur le drame des « Boat-people ». Ce terme désigne trois vagues d’émigration successives de la péninsule indochinoise de la mer de Chine, après la chute de Saïgon et l’invasion du sud Viêtnam par le Vietminh communiste.  

Les dernières vagues ont été provoquées par la guerre entre le Viêtnam et la Cambodge ; le premier envahissant le second de décembre 1978 à janvier 1979.  Cette migration se faisait à bord de vieux rafiots à bout de souffle et surchargés. Elle a provoqué de très nombreuses tragédies et des centaines (des milliers ?) de morts par noyade, maladie, famine, froid ou attaques par des pirates. Ces réfugiés vietnamiens, laotiens, cambodgiens, fuyaient l’enfer communiste mais ça, la presse de gauche évitait de le clamer trop fort. Allez savoir pourquoi les crimes commis par la « peste rouge » (Staline, Mao-Zédong , Fidel Castro, Che Guevara, Hô-Chi-Minh, Pol-Pot etc…) n’ont  jamais, aux yeux de nos « élites » , la même gravité que ceux imputables à Franco ou Pinochet ?

En 2008, avant d’écrire mon livre sur Diên-Biên-Phu, j’ai visité « notre » Indochine (car je me refuse à appeler ce pays Viêtnam) du sud au nord. J’y ai rencontré des gens de diverses ethnies  qui regrettaient la présence française pour sa culture ; d’autres, plus terre-à-terre, regrettaient les Américains, pour… leurs dollars. Nous n’avons pas à rougir de l’œuvre française en Extrême-Orient. 

Si nous devions faire un quelconque acte de repentance,  ce serait d’avoir abandonné aux tortionnaires rouges des gens qui nous faisaient confiance.

Quand j’étais à l’ENAss (4), un de mes condisciples était un cambodgien, arrivé en France via un « Boat People », ne parlant  pas  un mot de français. Quelques années plus tard, il décrochait son Bac avec mention, puis après un BTS et une licence, il réussissait à intégrer l’ENAss. Une partie de sa famille était encore au Cambodge mais « son » pays, c’était la France. Il se prénommait  Michel, un prénom qui ne sonne pas particulièrement cambodgien.

Il me revient une autre anecdote, qui remonte aux débuts des années 2000. En Seine-et-Marne – à Melun ou Meaux, je ne sais plus ? – nous devions assurer un restaurant vietnamien dans lequel travaillait une bonne vingtaine de personnes. La patronne était une dame élégante qui menait son monde à la baguette. Comme je m’étonnais de l’âge (apparent) d’une serveuse qui semblait avoir 13 ou 14 ans, elle m’a dit « c’est ma fille, elle entre en 3ème année de médecine ; il faut qu’elle travaille si elle veut réussir. » On entend rarement ce genre de réflexion dans des communautés que je qualifierais, par prudence, de « moins soucieuses d’intégration »

Je ne sais pas si les racialistes, décoloniaux, indigénistes et autres forcenés de la repentance arriveront à braquer les jeunes d’origine asiatique contre le « mâle blanc » responsable de tous les maux de la terre, mais je crois, hélas, que sur ce point on peut leur faire entière confiance. Depuis des années, l’extrême-gauche, la « gauche-caviar » et l’« extrême-centre » macroniste ont réussi à nous mettre à dos toute l’Afrique –  noire ou du Nord – donc préparons nous demain à un nouveau « péril jaune ». Il y a des jours où j’aimerais être né daltonien !

Éric de Verdelhan

08 février 2024

1) C’est l’avis d’Emmanuel Macron; propos honteux tenus en février 2017.

2) Diên-Biên-Phu mobilisait à peine un cinquième des troupes françaises en Indochine. J’en parle dans mon livre « Au Capitaine de Diên-Biên-Phu » (SRE-éditions ; 2011).

3) Sans compter les Légionnaires étrangers et nos troupes de supplétifs.

4) ENAss : Ecole Nationale d’Assurance.

 

 

 

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3 Commentaires

  1. Quand j’ai commencé ma seconde carrière dans la chimie lourd préparatoire, j’ai eu la chance d’être agent de maîtrise dans un grand atelier de manufacture très cosmopolite. C’était les années 80 – 90, je vais en oublier.
    Des maghrébins, marocains, algériens, tunisiens, turcs, kabyles (qui ne pouvaient pas sacquer les précédents).
    Pas d’africains noirs, la marée n’était pas encore montée jusque là.
    Des Français des îles, Gadeloupéens (très peu), Martiniquais (peu mais gros problèmes de criminalité), Réunionnais.
    Des asiatiques assez nombreux, Vietnamiens, Cambodgiens, Laotiens.
    De mémoire, ceux qui nous enmm….aient le plus étaient les maghrébins, particulièrement les Turcs les plus retors et menteurs, roublards et fraudeurs.
    Les cambodgiens étaient les plus travailleurs et surtout les plus habiles, précis.
    Les contacts inter-ethniques étaient quasi nuls. Le ramadan faisait monter la pression et les souchiens en étaient à la limite de la castagne. La direction se faisait déjà dessus.
    Il ne fallait jamais mettre un Laotien avec un autre asiatique car ça finissait mal : le pauvre gars bossait un max et le Laotien le dominait. Les autres les appelaient “les Chinois”.
    Tous les asiatiques étaient des vrais malades des jeux d’argent, hors usine, dans l’usine et entre eux.
    La caractéristique fondamentale c’est qu’on les dit “intégrés” car ils ne posent pas de problème. En fait c’est faux. Ils vivent dans une société à l’intérieur de la nôtre mais qui l’ignore.
    Nous avions souvent des courriers recommandés qui arrivaient au service pour plein d’affaires d’impayés en tout genre. C’était comique. Je remettais l’enveloppe au gars en lui disant que c’était important. Il la prenait en me remerciant avec un grand sourire “Merci Chep”.
    En fin de poste je retrouvais l’enveloppe non ouverte, déchirée dans une poubelle. C’était quasi invariable.
    Au casse-croûte ils buvaient tous de l’eau tirée d’une bouteille à fermeture mécanique. Je sais pour en avoir bu que c’était du cognac dilué … modérément.
    Pour finir (nostalgie) je me souviens d’un Vietnamien qui parlait parfaitement Français, il n’avait qu’un souci, que ses enfant fassent de bonnes études. Il disait qu’au pays il était instituteur, qu’il enseignait le Français et qu’au moment de la guerre il était pilote de chasse. Il avait fuit comme “boat peaple” comme on disait à l’époque. J’ai malheureusement oublié son nom.
    Je pourrais vous en dire des heures, dans une usine ou cohabitent 2 000 personnes en 3×8, il s’en passe des choses. C’est un microcosme où on trouve les qualités des homes mais aussi leurs travers, leurs différences culturelles et … tous les renoncements de l’état Français.

    • Ca c’est du concret ,du vécu :et cela montre que la société est une cuisine subtile :Ne demandez pas aux cols blancs enarque un effort de compréhension :iLs n’y arriveront pas :
      Je les vois comme des infirmes de la pensée philosophique ,subtile, légère ,humaine ,adaptée ,non robotisée ,non industrielle.Ils ne connaissent pas la sérénité d’un peuple., Ils préfèrent le bordel,le fric ,la crasse et ils aiment ça et croient que ça rapporte plus.Ils ignorent quelque chose d’important:
      la bonne ambiance est plus productive dans le temps et donne la stabilité et la projection dans l’avenir : Non je suis fatigué de penser une telle réalité :Mias je dois lacher prise Nous sommes dirigés par des types qui ne comprennent rien à rien. ou alors ils ne savent pas s’y prendre.Qu’ils arrêtent de passer par l’ENA cette école d’andouilles du management.

  2. Merci pour ce développement historique dont je me rappelle les faits surtout entre 1970 à 2000
    Je me rappelle de la photo que j’ai toujours de cette petite fille qui court au milieu des flammes alors que les amerloques (c’était sous johnson) balancent leur napalm.Cette petite avait été recueillie par un soldat américain moins aveugle que les autres
    Elle avait été soignée ensuite pour une hyperthyroidie d’anthologie: .Tout cela pour dire que cette gauche de cons veut peut être nous propulser dans des tragédies de ce genre..
    Dans les guerres il y a toujours ceux qui de leur bureau (technocrates connards) décident de la mobilisation populaire côute que côute (mais surtout pour leurs propres interets) et dans n’importe quelles conditions et des gens qui conservent leur humanité coute que côute mais souvent au prix de leur vie:.Votre histoire est bien racontée et c’est l’anti conte .car elle fait peur : Les enfants se souviennent de contes mais les grands enfants devraient se souvenir des anticontes mais malheureusement on les subit plutot qu’on nous les raconte.
    Merci encore