J’AI LE DROIT D’ÊTRE CLIMATO-SCEPTIQUE (Eric de Verdelhan)

« La climatologie est un art divinatoire visant à déduire du comportement humain l’avenir climatique de la Terre, dans l’idée de prescrire à chacun des actions de pénitence ».

(Benoît Rittaud, « Le Mythe climatique »).

A la lecture des commentaires sur les sites, blogs ou forums pour lesquels j’écris, j’en viens à me demander – de plus en plus souvent hélas ! – si je m’exprime en français ? À force d’entendre des discours aseptisés, compassionnels, exprimés en langue-de-bois politiquement correcte, beaucoup de gens ne semblent plus comprendre le parler-vrai. D’autres, bien formatés et dociles comme des moutons de Panurge, n’admettent pas qu’on puisse avoir un avis divergeant du leur, bien que leur avis n’en soit pas un puisqu’ils ne font que répéter bêtement ce que leur inculque le GIEC.  C’est ainsi qu’après un article récent dénonçant ce que j’appelle « l’escroc-logie », j’ai eu droit au sempiternel « mais comment peut-on être climato-sceptique à notre époque ?». Alors, puisque c’est, semble-t-il, nécessaire je vais – pour la énième fois ! – rappeler ce qu’est le climato-scepticisme et pourquoi j’ai le droit d’être climato-sceptique, sans être pour autant un irresponsable ou un inconscient. 

 Selon « Le petit Robert » :

« le climato-scepticisme est la réfutation ou la mise en doute de l’impact des activités humaines sur le réchauffement climatique, voire du réchauffement climatique lui-même. »

Et pour « Le Larousse » :

« Un climato-sceptique est une personne qui nie ou minimise l’origine anthropique du réchauffement climatique, voire le réchauffement lui-même ».

Il est amusant de chercher la définition du climato-sceptique sur les sites qui se chargent de prêcher la bonne parole aux gens crédules (ou de les intoxiquer ?), c’est parfois assez édifiant !

Sur l’un d’eux (1), j’ai trouvé ce texte croustillant !

«…Un climato-sceptique est une personne qui ne croit pas en un réchauffement de la planète. Mais plus subtil encore, il affirme que si réchauffement il y a, l’homme n’en serait pas responsable : le réchauffement serait naturel, conséquence logique du cycle immuable de notre planète oscillant entre des phases de glaciation et de hausse des températures…Il pourra également avancer que, puisque le réchauffement de la Terre est dans l’ordre des choses, il aura des conséquences positives… ».

Il y a quelques années, le Ministère de l’Environnement « estimait » – sur quelles bases ? –  que 22% des Français doutaient de l’existence d’un lien entre les activités humaines et le climat. Et il affirmait – là encore, sur quelles bases ? – que le climato-scepticisme était beaucoup plus virulent et plus politisé dans le monde anglo-saxon. Dans un pays qui s’interdit les statistiques ethniques, on est content d’apprendre qu’un ministère est capable de nous donner un pourcentage des mal-pensants sur la question climatique ; ainsi nous serions presque 15 millions. Ouf, je me sens moins seul !

Mon point de vue sur le sujet n’a rien de scientifique car, je l’ai écrit moult fois, je ne suis pas scientifique. Je suis même d’une nullité crasse sur ces sujets, mais j’ai encore un peu de bon sens et je lis énormément. De plus, je ne suis plus un gamin et je sais que tout ce qu’on nous annonçait lorsque j’avais 20 ans ne s’est pas réalisé : les savants, les économistes, les prévisionnistes que j’ai entendu caqueter sur les plateaux-télé depuis un demi-siècle nous ont raconté des carabistouilles, des sornettes ou…des mensonges destinés à nous conditionner, voire à nous culpabiliser.   

L’homme a-t-il une influence sur le climat ? Sans doute, mais pas forcément pour les raisons qu’on évoque généralement. Le problème vient de la démographie, du nombre, de la surpopulation de notre vieille planète. En 1949, l’année de ma naissance, la population mondiale était estimée à 2,6 milliards de personnes. Elle a atteint 8,2 milliards d’individus en 2024. Elle a plus que triplée en trois-quarts de siècle. Notons cependant que l’explosion démographique la plus importante provient de l’Afrique et de l’Inde alors que les plus gros pollueurs sont les USA et la Chine.

L’homme a aussi une influence sur le climat quand il se mêle volontairement de le changer. Nous savons que la NASA lance des sondes à des hautes altitudes qui sont équipées de bonbonnes de différents composés chimiques, dont du « Tri-methyl aluminum » (TMA), qui seraient parait-il, « absolument inoffensifs pour l’environnement ou la vie sur terre » (2).

Composés chimiques grâce auxquels on fabrique de faux nuages à des altitudes comprises entre 80 et 400 kilomètres. On est très loin des cumulonimbus et cirrostratus classiques, qui ne montent pas aussi haut. Mais on sait aussi fabriquer de faux nuages « pour la bonne cause », par exemple pour faire pleuvoir sur des régions trop sèches. Des mauvaises langues prétendent que les inondations au Sénégal en septembre, ou celles du Sahara en octobre 2024, seraient dues à la main de l’homme. Je m’étonne qu’on n’aborde jamais ce sujet dans nos médias. 

 Compte tenu de ce qui précède, on pourrait croire que, finalement, je ne suis pas climato-sceptique, d’autant plus que je ne nie pas que le climat change. En revanche, je conteste plusieurs choses à commencer par les moyens qu’on voudrait nous imposer pour parvenir à faire baisser le CO2 présent dans l’atmosphère. Depuis que les « Khmers verts » ont conquis quelques grandes villes, l’automobiliste et le motard sont invités à y rouler à…30 km/heure, soit en gros la vitesse de pointe d’un vélo électrique. On en voit d’ailleurs de plus en plus, chevauchés par des « Bobos », car cette engeance imbécile adhère, sans aucun esprit de rébellion, à la moindre ineptie, à condition que ce soit « bon pour la planète ». Le panurgisme – la servilité moutonnière – est un des nombreux maux de notre époque. Les écolos sont obsédés par l’idée de faire disparaitre le moteur à explosion. Ils avancent même une date proche : 2035 et même avant, si possible. Mais par quoi le remplacer ? Par le moteur électrique : CQFD, c’est une évidence (3)! Et il est très mal vu d’en douter !

On nous serine que la voiture électrique, c’est la solution d’avenir et la seule voie pour sauver la planète. Et la France s’est engouffrée tête baissée dans le tout électrique sans discernement. Nos dirigeants ont enjoint les constructeurs de tout miser sur l’électrique. Bruxelles leur interdit de faire de la publicité pour les voitures qui ne sont pas électriques ou hybrides, alors même que nous étions devenus leaders en matière de moteurs thermiques. La suppression des motorisations essence ou diésel va tuer 50 à 100 000 emplois nets en France dans les années à venir. Accessoirement, on va encore détruire un secteur industriel sur notre sol ; UN DE PLUS !!!!

Site de construction de l'usine de cellules de batteries prévue par la société Northvolt près de Heide en Allemagne. — © IMAGO/Chris Emil Janssen / IMAGO/Chris Emil Janßen

Comme nous ne voulions pas laisser le marché des batteries à la Chine, nous avons misé sur « Northvolt ». Or, l’année 2024 marquera un tournant dans l’histoire de cette entreprise promise à un destin de « champion européen des batteries ». Ce géant suédois est en train de mourir à petit feu. Après une première restructuration et la suppression de 1 600 postes il y a quelques semaines, « Northvolt » est à court de trésorerie. La firme vient de se mettre sous la protection de la loi américaine sur les faillites. Aujourd’hui, sa dette culmine à 5,84 milliards de dollars (soit environ 5,58 milliards d’euros). En se mettant officiellement en redressement judiciaire, « Northvolt » espère se relancer en mettant la main sur 245 millions de dollars. Malgré cette situation délicate, le géant suédois assure que « les opérations continueront de se dérouler comme d’habitude, de la même manière que d’autres entreprises internationales qui ont utilisé le processus du Chapitre 11 pour réorganiser leurs obligations financières ». « Northvolt » promet que les salaires des employés seront versés. L’entreprise ajoute qu’il ne « s’agit pas d’une procédure de faillite ». Pour faire simple, c’est la dernière étape avant un éventuel sauvetage ou la fermeture définitive. Le gouvernement suédois a exclu d’apporter de nouveaux financements. L’avenir de la batterie européenne s’assombrit…

Pour corser les choses, alors que les ventes de véhicules électriques augmentent, un autre problème vient ternir le tableau (4) : l’assurance. De plus en plus d’assureurs tirent la sonnette d’alarme face aux coûts exorbitants des réparations, menaçant même de refuser certains modèles. Ils font face à un véritable casse-tête avec les voitures électriques. Les coûts de réparation atteignent des sommets en raison de deux facteurs : La complexité des batteries : leur remplacement peut coûter plusieurs dizaines de milliers d’euros, et les carrosseries en aluminium, plus légères mais aussi plus chères (voire impossibles) à réparer. À cela s’ajoute le manque de pièces détachées. Chez certains constructeurs, il n’est pas rare d’attendre trois mois pour une simple portière, ce qui rallonge la durée d’immobilisation du véhicule, et génère des frais supplémentaires. Face à cette situation, les assureurs n’hésitent plus à augmenter drastiquement leurs tarifs. Ils pointent du doigt la responsabilité des constructeurs. Leur politique de remplacement systématique de certaines pièces est particulièrement critiquée. Cette crise de l’assurance des voitures électriques est un rappel brutal : la transition vers une mobilité dite « plus verte » ne se fera pas sans heurts.

En fait, qu’est-ce que les « Khmers verts » et Bruxelles reprochent au bon vieux moteur à explosion ? Ses émissions polluantes. Rappelons que la pollution résultant des hydrocarbures est à 98% le fait du chauffage, des camions, des avions de ligne et des navires marchands : cargos, méthaniers, paquebots de croisière, etc… Rappelons aussi que nous, Français, nous pesons 1% de la population mondiale et 0,8% des émissions de gaz à effet de serre. Autant dire RIEN, nada, que dalle ! Ce qui explique, avant de conclure, mon climato-scepticisme qui ne concerne que MON pays.

Arrêtons de culpabiliser et de taper au porte-monnaie le « Franchouillard ». Notre éventuelle incidence sur les changements climatiques est équivalente de zéro. Si nous arrêtons de rouler au diésel, de nous chauffer au bois, de manger de la viande, etc…etc…ça ne changera RIEN.  

Les industriels, comparses des écolos, invoquent la pénurie de pétrole à court terme. Or c’est un mensonge, un énorme bobard, que j’ai dénoncé dans des dizaines d’articles. Et puis, si nos dirigeants n’étaient pas incultes, ils sauraient que « l’opération Barbarossa »(5) visait à s’emparer des gisements de pétrole soviétiques pour alimenter la force mécanique du 3ème Reich. Les Allemands ont capitulé à Stalingrad le 2 février 1943. Durant la seconde guerre mondiale, leurs divisions de panzers, leurs escadrilles, bref toute leur énorme machine de guerre a utilisé du carburant… de synthèse.

La solution n’est pas d’éliminer le moteur thermique car il n’a cessé d’évoluer au fil des années. Il est parfaitement au point, solide, économique et, de surcroît, aisément recyclable. Grâce, par exemple, aux filtres à particules pour les Diésel, aux huiles plus fluides, aux cylindres réduits pour les modèles à essence, les nouveaux moteurs ont un bon rendement énergétique, et ils demandent peu d’entretien. De plus, la France – que nos dirigeants se sont ingéniés à désindustrialiser depuis un demi-siècle – est encore leader sur le marché du moteur à explosion.

Alors, pourquoi tuer une industrie dans laquelle la France a largement fait ses preuves ?

Sinon, on l’aura compris, pour obéir servilement au Nouvel Ordre Mondial ?

Pour ma part, je n’ai ni les moyens ni l’envie de rouler en véhicule électrique. Je viens de remplacer ma vielle moto par une Moto-Guzzi 900 cc. J’aime le bruit et les vibrations des gros « V-Twin » qui me donnent l’impression d’avoir encore un peu de liberté ! Et puis, j’en ai marre qu’on me dise ce  qui est bien et ce qui est mal. Messieurs les « maîtres-censeurs »(6), je vous emmerde

Eric de Verdelhan

28/11/2024

1) Site « Compte CO2 ».

2) Les composés de baryum, de lithium et d’aluminium, sont utilisés pour colorer les feux d’artifice.

3) La première voiture électrique date de…la fin du 19ème siècle.  La « Jamais Contente », véhicule électrique, conservée au Musée de la Voiture de Compiègne, est la première voiture à dépasser les 100 km/h en 1899 ! Si c’était la panacée, pourquoi l’avoir délaissée pendant plus d’un siècle ?

4) Problème que je prédisais déjà en…2009, comme quelques cadres de l’assurance qu’on traitait – déjà ! – de pessimistes ou de passéistes.

5) L’invasion de l’URSS par l’Allemagne en juin 1941.

6) Référence à l’excellent livre d’Elisabeth Levy publié il y a 20 ans déjà !

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3 Commentaires

  1. le bon-sens serai l’hybride : thermique sur la route pour les longues distances et l’électique en zone urbaine et tout le monde serai content !

  2. Bravo pour cette analyse réquisitoire contre la secte meteo-climat qui comme toutes les église de l’apocalypse nous conduit vers la faillite sociale.Moi aussi je roule en 900 Guzzi et je les emmerdes