C’est donc la 2ème fois sous la V° République qu’une motion de censure se traduit par la chute d’un gouvernement (la première s’est produite sous Pompidou en 1962… il y a 62 ans !).
Après avoir dissout l’Assemblée Nationale avec le succès que l’on sait, Macron a du chercher un Premier ministre susceptible d’être soutenu par un équilibre fragile des forces en présence. Avec un Rassemblement National (11 millions de voix !) à « l’extrême droite » (comme disent les journaux) et un conglomérat de partis dits « de gauche », unis pour l’occasion en un Nouveau Front Populaire opportuniste (écolos, socialistes, communistes, LFI), constitué à la hâte pour obtenir des sièges par le jeu des désistements. Comme aux pires heures de la IV° république. Avec un bloc central (le « marais » comme on disait jadis), composé de petits partis dont celui du président.
Bref, une chambre ingouvernable.
Nous étions entrés dans une période chaotique, nous allons y rester encore quelque temps.
Posté en embuscade, à la tête du Nouveau Front Populaire, le patron de LFI (« la République, c’est moi ! »), trotskyste de formation, a pour objectif de détruire la France pour en récupérer les miettes après le chaos. Il suffisait de le voir plastronner, heureux, dans les tribunes de l’Assemblée Nationale, jouissant de vivre ce moment tant attendu. Avec l’appui inespéré de Marine Le Pen et du Rassemblement National.
Marine le Pen avait peut-être un peu envie de cette censure, comme une réponse à la menace d’inéligibilité qui pèse sur elle dans le dossier des assistants parlementaires de Strasbourg… Objectif vengeur : obtenir au plus vite une élection présidentielle anticipée après la démission de Macron pour couper l’herbe sous le pied de ses juges.
Elle aurait cependant pu trouver une sortie moins infâmante que de se ranger derrière Mélenchon.
Elle aurait gagné en respectabilité en laissant aux députés RN le choix du vote ou non de la censure. Dire ce qu’elle en pensait, annoncer qu’elle voterait la censure à titre personnel, mais laissant à chaque député de décider en conscience. Simple geste, qui aurait été compris, et qui aurait d’ailleurs pu empêcher de réunir la majorité nécessaire pour la censure.
Manifestement dépassée par les événements, elle n’a pas réussi (ou pas voulu) s’extirper du piège tendu par Mélenchon, l’obligeant à le suivre dans la procédure de censure.
Elle sera marquée désormais par cette alliance objective avec l’extrême gauche, ce que ne lui pardonnera pas une grande partie des électeurs qu’elle avait su regrouper autour du RN (11 millions de voix aux dernières législatives).
En effet, qu’on l’approuve ou non, cette censure restera considérée comme une œuvre commune entre le Nouveau Front Populaire et le Rassemblement National.
Macron reste cependant le principal responsable de ce désastre, par son inexpérience, son comportement et sa politique de gribouille ; il n’est pas question ici de le défendre.
L’image que donne la France à l’étranger est de plus en plus détestable. Et de plus inquiétante aussi pour nos partenaires y compris les institutions financières qui financent notre dette sans voir se réduire les déficits.
L’Union des Droites, de TOUTES les DROITES, est devenue urgente !
Pour conclure cet article, je vous laisse lire ci-dessous le communiqué d’Eric Zemmour paru hier.
MLS
5 décembre 2024
Communiqué d’Éric Zemmour (4 décembre 2024)
Manifestement, le salut des Français ne viendra pas de cette classe politique, ni de ce Parlement où elle s’agite. Le Gouvernement Barnier vient d’être censuré. Pourquoi ? Pour une indexation des retraites au 1er juillet au lieu du 1er janvier… Nous aurons donc le budget Attal 2024, au lieu d’avoir le budget Barnier 2025. La belle affaire ! Comme cela sonne dérisoire à côté des menaces graves, imminentes et existentielles qui planent sur notre pays ! Pourquoi encore ? À cause de l’incapacité d’un Premier ministre à comprendre qu’on équilibre un budget en baissant les dépenses, pas en augmentant les impôts, et de l’incapacité de son opposition à avoir utilisé son levier de pression à temps, en imposant des mesures claires.
L’ironie de cette affaire ? Les politiciens qui voulaient mettre « une claque à Macron » viennent de le remettre au centre du jeu.
- À lui désormais de décider du futur Premier ministre (de droite ou de gauche, à sa guise).
- À lui de décider de sa démission ou de rester jusqu’au dernier jour.
- À lui de décider du moment d’une dissolution.
Pendant ce temps, la France souffre et attend. Les Français attendent. Les agriculteurs se voient de nouveau baladés. L’école continue de s’effondrer. Les frontières restent béantes. Notre économie s’écroule sur elle-même. À quand la fin du cirque ?
Éric Zemmour
4 décembre 2024
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Eric Zemmour toujours pertinent dommage que sa volonté de toujours appeler un chat un chat ne soit pas apprecîée à sa juste valeurpar une majorité d’electeurs
Pour répondre à Florilège, le plus important, le plus évident, le plus rationnel dans le communiqué d’Eric Zemmour, c’est cette remarque évidente qu’il faut équilibrer le budget en RÉDUISANT LES DÉPENSES ! En « nettoyant » toutes les charges inutiles, dans chaque ministère, dans chaque service. C’est ce qu’avait entrepris Nicolas Sarkozy (RGPP*) et qui avait été stupidement annulé par Hollande dès son entrée en fonction. Car nous avons en France de tristes records : la pression fiscale la plus forte pour financer les charges publiques les plus élevées.
IL FAUT REDUIRE LES CHARGES !!! C’est la seule stratégie qui vaille !
C’est ce que font une entreprise, quand elle ne peut pas vendre plus (ou plus cher), ainsi qu’un ménage, quand il a optimisé ses revenus.
Mais pour l’Etat, et ces fonctionnaires qui ne comprennent pas la réalité des choses, c’est tellement plus facile d’augmenter les recettes, c’est à dire les impôts !
* Révision Générale des Politiques Publiques)
Encore une fois, Mr Zemmour est dans le vrai, le simple, l’évidence, que la Sainte Vierge nous soit clémente var franchement le grand gagnant est le mal en la personne de Macron.