« C’ÉTAIT MIEUX AVANT ! » (Éric de Verdelhan)

 Oui, c’était bien mieux avant !

 « Les générations sont solidaires à travers les sottises » (Jacques Bainville).

Emmanuel Macron, qui est vaniteux comme un paon, aime à se comparer à Napoléon ou à de Gaulle, alors qu’il a le mépris arrogant de Giscard d’Estaing, le machiavélisme de Mitterrand, les sautes d’humeur de Sarkozy et l’incompétence de Hollande. Il cumule en fait tous les défauts de ses prédécesseurs. Depuis son élection, tout en prétendant qu’il combat le « séparatisme », il divise pour régner : il braque la jeunesse contre les retraités, les musulmans contre les chrétiens, les invertis contre les hétéros, les Noirs contre les Blancs, les rats de villes contre les rats des champs, etc…

Parmi ses affidés, une dinde nommée Aurore Bergé –  cette aurore n’a rien d’une lumière ! – déclare que les retraités gâtent trop leurs petits enfants, qu’ils mangent trop bien, et qu’avant de se plaindre, il ne faut pas qu’ils oublient « qu’ils sont en fin de vie » (sic). Et ne parlons pas de ces jeunes, formatés, biberonnés, intoxiqués à l’écologie militante (1), qui nous accusent d’avoir trop bien vécu en épuisant les ressources de la planète et qui prétendent que leur vie – leur existence d’enfants trop gâtés – serait un enfer par rapport à ce que fut la nôtre. Et beaucoup de gens d’âge mûr battent leur coulpe et acceptent ce mauvais procès en sorcellerie. Le jeunisme est une religion qui a ses dogmes, ses poncifs et ses Ayatollahs, que les parents ou grands-parents de ces branleurs pontifiants n’osent pas contredire par peur d’être traités de populistes, de « has been » ou de ringards.

Mon âge – 75 ans – et mon expérience m’autorisent à leur dire qu’ils « déparlent », comme on dit en Provence, et qu’il leur a manqué les coups de pied au cul salutaires (qui forgent le caractère aussi sûrement qu’ils raffermissent les fesses). Depuis mai 68, et même bien avant avec la « méthode Spok » (2), nous sommes passés de l’enfant normal à l’enfant gâté, puis à l’enfant roi. De nos jours, nous sommes au stade de l’enfant tyran qui à tous les droits, surtout celui d’emmerder le monde.

Dans quelques (rares) domaines, j’en conviens, les jeunes ont partiellement raison. Il m’arrive moi aussi de dire que « c’était mieux avant » mais c’est la notion même de liberté que je regrette.

Depuis mon enfance, le monde a terriblement changé. Dans certains cas, il a fait d’énormes progrès ; des innovations qui ont bien amélioré la vie des gens. Contrairement aux tristounets écolos, j’apprécie d’avoir une automobile, gage de liberté ; un réfrigérateur pour boire frais ; un chauffage central pour éviter de me geler les parties les plus intimes durant les frimas de l’hiver…

Ma génération, c’est celle des soixante-huitards. Je ne parlerai pas, ici, de l’héritage de mai 68, tant il est calamiteux ! J’avais 18 ans en mai 68 et j’étais déjà opposé à ses révolutionnaires d’opérette. Mai 1968, c’est une colère d’enfants gâtés, de gosses de bourgeois, à une époque où 20% des jeunes accédaient aux études supérieures. Cette chienlit, comme disait de Gaulle, n’a concerné qu’une infime partie de la population, mais ses conséquences ont été désastreuses pour tout le pays.

le trio infernal Geismar – Sauvageot – Cohn-Bendit

Beaucoup d’anciens soixante-huitards sont devenus les bobos de la « gauche-caviar » ; ceux-là sont sans doute (financièrement entre autres) des privilégiés ; mais pas les autres, tant s’en faut !

Le chômage a explosé, en France, à partir du milieu des années 1970, lors du premier choc pétrolier qui a bouleversé notre économie. De Gaulle a bradé, au début des années 60, tout notre Empire colonial. Nous avons abandonné notre autosuffisance énergétique en perdant les gisements – de gaz et de pétrole – sahariens. Cela s’est traduit par un ralentissement conjoint de la productivité ET de la croissance. Nous étions à la fin des  « Trente Glorieuses », nous entrions dans les « Quarante Piteuses » (lesquelles sont devenues calamiteuses, et ce n’est pas fini, hélas !). C’est à partir de cette époque que le chômage « structurel » s’est installé durablement chez nous. Georges Pompidou, qui avait la sagesse des terriens, craignait un soulèvement populaire si le chômage venait à dépasser les 300 000 personnes. Nous le vîmes monter à 2, 3, puis 4 millions. On ne saurait le dire avec précision tant les chiffres du chômage, tels les dès de tripot, sont pipés (3) ! On nous raconte ce qu’on veut.

Le socialisme larvé de Giscard, le socialisme assumé de Mitterrand, et la course effrénée à toujours plus d’Europe de tous nos dirigeants, ont eu raison de notre industrie et, par là même, de notre économie. Depuis Giscard, le daim auvergnat, la France n’a plus connu un seul budget en équilibre. Notre pays ne produit quasiment plus rien, en dehors du luxe, de l’aéronautique et de l’armement lourd. Nos mines ont fermé une à une, les hauts fourneaux de nos aciéries aussi.             

Depuis les années 80, notre industrie a détruit  des millions d’emplois.

En dehors de l’artisanat, la classe ouvrière n’existe quasiment plus. Pour éviter des charges ou des impôts trop élevés, ou des normes drastiques – techniques ou environnementales – imposées par Bruxelles, nos industriels ont préféré délocaliser leur production ou mettre la clé sous la porte. Nous sommes passés d’un pays de producteurs à un peuple de consommateurs. Et, tandis que la classe ouvrière allait pointer à l’ANPE (4), la France, avec le « regroupement familial », laissait rentrer massivement sur son sol une immigration attirée par nos aides sociales aussi généreuses que variées, sans parler de l’immigration clandestine. Le « mâle blanc » était, petit à petit, chassé de chez lui…

Qu’il est facile à quelques jeunes cons, dont l’ambition se limite souvent aux loisirs ou à faire du cocooning chez papa-maman – la génération de la semaine de 35 heures, du Smartphone et des réseaux sociaux – de nous traiter de privilégiés et de pollueurs de la planète. Non, tout n’a pas été facile, tout n’a pas été rose, pour nous, même si, je le répète, nous étions plus libres, certes mais plus libres de prendre des risques sans trop de contraintes sécuritaires (souvent imposées par Bruxelles).

Jean-Marc Boivin, alpiniste, parachutiste et parapentiste (5) disait : « la vie n’a de sens que dans l’extrême, mais l’extrême comporte quelques risques ». Il est mort de sa passion : le risque.

Je n’ai pas l’habitude de me plaindre, et encore moins de me faire plaindre, mais, depuis ma  prime jeunesse, j’ai « mal à la France ». Mais on m’a appris à serrer les dents, à souffrir en silence,  comme si mon mal-être était une maladie vénérienne, une maladie honteuse.

J’ai vite compris qu’être amoureux de ses racines était plutôt mal vu à l’époque de la France multiraciale, de l’Europe « à 27 » et de la mondialisation de l’économie. Je souffre aussi de voir mon pays devenir une colonie de peuplement de ses anciens colonisés qui, bien souvent, nous détestent.

Notre « douce France, terre des arts, des armes et des lois, » chère à du Bellay, est devenue une réserve indienne : chaque année, 80 millions de touristes viennent visiter – admiratifs ou effarés – notre beau pays peuplé de 68 millions d’habitants dont 5 millions de fonctionnaires, 7 millions de pauvres, des millions de chômeurs, et des milliers d’hectares de friches industrielles, témoins d’un temps où tout ce que nous consommions n’arrivait pas de Chine, d’Inde, du Vietnam, du Bengladesh, de Roumanie ou d’autres pays plus ou moins lointains (et plus ou moins développés).

Durant toute ma vie, j’ai vu mon pays se déliter, perdre ses emplois, ses repères, ses valeurs. Certains quartiers sont devenus des ghettos aux mains de dealers allogènes, et les « Français de souche » en ont été chassés. Nous avons  (re)découvert l’« ensauvagement » et la barbarie. Jadis, nos aïeux  se battaient pour un idéal : leur fief, leur Dieu, leur Roi, leur patrie, leurs frontières. Notre pays a été sacrifié, immolé, sur l’autel des banquiers apatrides, des  européistes forcenés et de l’économie mondialisée. Une reddition sans combattre, un lâche abandon, une capitulation honteuse !

Nous avons connu, pour beaucoup, des années de pensionnat (j’étais « enfant de troupe » à 11 ans), suivies d’un service militaire plus ou moins « viril » ; parfois des journées de travail de 10 ou 12 heures, des semaines de 60 heures (avant que la France socialiste ne devienne une feignasse qui ne veut plus travailler), avec, dans le secteur privé, la menace quasi permanente du chômage.

On nous dit aussi que notre génération n’a pas connu la guerre, c’est un fait (6). Nous serions, paraît-il, des privilégiés, des chanceux, des veinards et… des égoïstes.  Quelques imbéciles, (comme la dame Aurore Bergé, citée plus haut), osent même affirmer que nous serions trop riches, et que nous devrions faire un « effort intergénérationnel » (quel charabia !) envers les jeunes. Il paraît qu’on ne pense pas assez à la jeunesse. Quelle foutaise, quelle ineptie, quelle débilité mentale !

On y pense souvent et… on la plaint, pas pour le temps présent mais pour l’avenir qu’elle se prépare en cédant à la facilité, aux loisirs, au fric, aux plaisirs, plutôt que de défendre SA liberté.

Ma génération, dans sa jeunesse, aura eu plus de liberté que la suivante, c’est indéniable. Nous ne subissons le diktat des minorités (féministe, racialiste, écologiste, LGBT+, etc…) que depuis les années 80 (7). Mais, si j’en crois les instituts de sondage, une forte majorité de jeunes se satisfait pleinement d’une France multiculturelle, bigarrée, écolo, invertie et islamisée. L’Education Nationale s’est chargée de lui inculquer que le métissage – racial ou sexuel – c’est l’avenir et que les seuls dangers qui attentent aux « valeurs ripoux-blicaines » sont le populisme et le nationalisme.

L’ennemi, en fait, c’est le « mâle blanc ». Aussi, je plains, sincèrement, de tout mon cœur, la jeunesse qui partage encore mes valeurs car elle n’a pas fini de souffrir ! Je veux bien qu’on me parle de « génération sacrifiée »  à  condition d’identifier la bonne. Sachant qu’une génération c’est 25 ans, avec la Loi Veil de 1975 légalisant l’IVG, ce sont deux générations  qui ont été réellement sacrifiées : à raison de 220 à 230 000 IVG par an, on aura  tué légalement 10 millions de petits Français.

Il rentre environ 400 000 immigrés – toutes causes confondues – en France chaque année, et, au sein de la « diversité » on n’avorte pas, on se reproduit comme des lapins. Alors dormez en paix, braves gens, le « remplacement de population », voulu par les mondialistes, est en train de se réaliser !

Au train où vont les choses, dans quelques années on ne parlera plus des « territoires perdus de la République » puisque c’est tout l’hexagone qui sera perdu ! Mais pas pour tout le monde.

La jeunesse actuelle condamne ma génération, celle des soixante-huitards, et l’accuse d’avoir détruit la planète. Moi aussi je condamne « ma » génération. Elle me fait honte, mais ce que je lui reproche n’a rien à voir avec l’écologie, le réchauffement climatique et la survie de la terre.

Je fustige sa médiocrité, sa tartufferie, son hédonisme narcissique, son égocentrisme, sa veulerie, sa servilité moutonnière, ses mauvais choix politiques, et j’en oublie.

Et, j’en profite pour saluer tous ceux qui ont tenté de lutter contre la désagrégation, la dégénérescence, le déclin programmé de notre pays, Jean-Marie Le Pen en tête car cet homme avait tout compris avant tout le monde. Et on l’a diabolisé !

Éric de Verdelhan

23 janvier 2024  

1)- Nouvelle religion dont les gourous voudraient nous priver des plaisirs de la vie. Les membres de cette secte, nourris à l’eau, au boulgour et au quinoa, sont tristes à mourir, et il y a de quoi !

2)- Benjamin McLane Spock, pédiatre américain qui publia en 1946 le livre « The Common Sense Book of Baby and Child Care » (traduit en 1952 sous le titre « Comment soigner et éduquer son enfant »), qui prône une éducation permissive ; c’était le début de l’enfant-roi.

3)- Le « traitement social du chômage » permet de minorer les chiffres et de leur faire dire ce qu’on veut. Mais la France compte actuellement plus de 7 millions d’allocataires des minimas sociaux.

4)- Agence Nationale Pour l’Emploi : l’ancêtre de « Pôle Emploi ».

5)- Jean-Marc Boivin, né le 6 avril 1951, est mort le 17 février 1990, au Venezuela près du Salto Angel, en faisant du base-jump. Il était alpiniste, parapentiste et base-jumper.

6)- A part pour ceux qui sont allés la faire dans quelque ancienne colonie.

7)- Encore que la Loi Pleven date de 1972. Elle annonçait toute une série d’autres lois liberticides.

 

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3 Commentaires

  1. Avec l’ordure pervers mentalement et physiquement le Pompidou de ces dames , qui utilisa cette crapule de Giscard d’estaingue d’un quart de merde , qui nous vendit aux ROTCHILDS ( qu’ils crevent tous ) pour supprimer la predominance de la Banque de France , illée par un autre Kazar , Sarkozy de Nabot merda , meritant le peloton d’execution pour nous AVOIR VOLE 600 TONNES D’OR ( la banque de France complice en possedait 3000 il n’en reste plus que 2400 que Macronescu nous a volé ou detourné egalement ) , je dis bien VOLE 600 tonnes d’or offertes a l’Etat a l’anus tres profond juif US de la banque centrale des crapules USURIERES MONDIALISTES , Sarko !!! crapule !!! rend NOTRE OR !!!!! voleur usurier , rend NOTRE OR !!!! et notre refus de Masstrich-de LA-YENE , et nOTRE REFUS DE L’OTAN !!!! brule en enfer crapule kazare !!!!!!

  2. En lisant votre analyse ,j’ai vu ma vie défiler et ressenti la même degringolade,inexorable ,inevitable imparable, la même angoisse;L’algérie française ,on etait pour et on avait klaxonné dans les rues d’alger quand de gaulle a dit « la france ira de dunkerque à tamanraset » Aujourd’hui la formule est bonne mais dans l’autre sens.Adieu veau ,vache cochon (a propos du dernier mot .je ne sais pas si j’ai fait expres de trouver la formule bref!) .on a embarqué sur un vieux breguet : un truc qui vous degôute de l’avion à vie .. enfin on a bien atterri..Tout y est dans votre journal.Vous commencez par cohn BENDIT: L’époque ou mon père avait organisé une manifestation contre cet individu :Moi je distribuai les tracts.Histoire de montrer qu’une certaine classe populaire n’était pas d’accord.D’ailleurs depuis nous n’étions aucunement d’accord avec toutes les decisions gouvernementales quelles qu’elles soient.Maintenant on subit encore et encore la connerie politique actuelle et future.Par exemple Supprimez l’argent liquide pour ne mettre que les cartes: Comme ça ils peuvent bloquer comme ils veulent et nous emmener ou ils veulent et cependant il y a des abrutis qui ne voient pas plus loin que leur trou du cul qu’ils ne voient pas d’ailleurs et qui diront d’un air niais :Pourquoi pas c’est bien ça! et en admiration devant la dite « intelligence artificielle » sorte de répete jacquot  » qui sort la reponse bateau et qui vous la donne s’il ne tombe pas en rade comme ces engins informatiques actuels qui lorsque vous êtres presses pour un envoi par mail vous répondent « erreur ttechnique pendant 8 heures.OUI la robotisation excessive qui bouffe tous les emplois pour un service « standard de merde ».Surtout ne lui demandez pas quelque chose de pas ordinaire: Là ça se complique drôlement : Alors la masse salariale s’est sacrément reduite et le comble c’est ce qui en principe représente la richesse d’un pays à l’heure ou l’or ne représente plus la valeur étalon..Faut il être CON :AH j’oublie . ils sortent de l’ENA cette école de mous dont un certain hollande est sorti 8° de l’ENA / Vous voyez à qui on a eu affaire.bref les affaires c’est plutôt pour lui.Aucun ne respecte les travailleurs: les « sans dents » c’est bien sa formule.ET puis en 94 on monte à PARIS pour manifester contre le plan JUPPE/lui aussi enarque et rien au bout :la fleche a continué à descendre. : la decadence medicale annonceé a bien eu lieu et se poursuit.Pour ces types irrespectables et irrespectueux le mepris du peuple est leur base de reflexion.Vous voyez le niveau.Je pense qu’à l’heure actuelle s’il fallait resumer,nous avons en association uen haute technologie au fonctionnement aléatoire pour le commun des mortels et un etat d’esprit de dirigeants d’avant le XVIII ieme siecle: Les deux réunis devraitent engendrer un esclavage et une soumission du peuple parfaite.
    C’était mieux avant :Sur que c’est OUI pour les raison indiquées par vous mr verdeilhan;Même en medecine si l’on peut depister et soigner des maladies que l’on ne
    guerissait pas ,il y a actuellement une explosion de cancers, et la reactivite hospitalière nettement plus basse faute de personnel de toute categorie avec un acces difficile:on meurt dans les couloirs.et même avant.Le progres une fois rodé,ce n’est pas pour nous.Encore une fois je me suis regalé à vous lire mais nous sommes noyes sous les thèmes de vie defaillants.Enfin moi je fais comme au XVIIi siecle puisque dans l’esprit on y revient :à 74 ans je travaille encore ce que je peux car je n’ai nulle confiance en l’avenir.