On parle beaucoup de Lunel ces jours-ci, petite ville de moins de 30 000 habitants située à une trentaine de kilomètres à l’Est de Montpellier, en raison de plusieurs opérations de police qui y ont eu lieu pour y arrêter des djihadistes. C’est que, comme le titre « 20 minutes« , un quotidien européen gratuit d’information générale (27 janv.), il faut se poser la question : Lunel, nid de djihadistes ?
Il y aurait déjà une vingtaine de jeunes partis en Syrie, d’autres, qui viennent d’être arrêtés par le RAID s’apprêtaient à le faire, six sont déjà morts, bref la police pense qu’il y une ou plusieurs filières islamiques dans ce gros village. William Molinié, un journaliste de 20 minutes qui a enquêté, estime qu’il y a à Lunel 42 fois plus de djihadistes que dans la moyenne française, ce qui est peut-être excessif puisqu’il prend comme base de calcul le chiffre de 1 200 djihadistes français présumés, alors que le premier ministre l’estimait récemment à 3 000. Peu importe que ce soit vingt fois ou quarante fois plus, le fait est qu’il y en a beaucoup plus, au moins en apparence. Parce que sachant que dans certains collèges de France un tiers des élèves a manifesté son accord avec les tueurs de Charlie-Hebdo, il est à craindre que, sans être des djihadistes déclarés, beaucoup de ces très jeunes soient des djihadistes potentiels et que ce soient des régions entières de France qui soient des nids de djihadistes.
Le Point a lui aussi enquêté à Lunel et appris que trois des cinq djihadistes recherchés par le RAID lors de sa dernière opération seraient déjà en Syrie : « D’après nos informations, il s’agit de Hamza M, un étudiant d’origine tunisienne dont le frère Houssamedine et son épouse Maeva ont rejoint la Syrie en février 2014. Ils seraient dans les rangs de l’État islamique à Raqqa.
Jaouad S. a lui aussi été interpellé, il est soupçonné de financer la filière de Lunel. Depuis plus d’un an, il envoie de l’argent par Western Union à ses compatriotes sur la route du djihad. Il faisait notamment parvenir de l’argent à Abdellilah H., un ancien militaire français qui se présente comme ex-membre des commandos et spécialisé en armes à feu. Il avait déclaré être un sniper pour Daech à son entourage basé dans l’Hérault. » (1)
On voit tout de suite que ces « présumés » djihadistes ne sont pas des Pescalunes (Pêcheurs de lune), nom des Lunellois de souche qui sont eux d’origine occitane. Les Pescalunes sont lassés, dit-on, d’entendre dire partout que leur ville est un repère de djihadistes. On ne peut pas leur reprocher d’abriter une importante population d’immigrés qui trouvent sur place le climat méditerranéen qui leur convient. Ils n’y sont pour rien, s’il y a responsabilité, il faut la rechercher beaucoup plus haut chez ceux qui depuis quarante ans ont ouvert les portes de l’immigration incontrôlée en prétendant que ce serait « une chance pour la France ».
Il y a quand même des responsabilités locales si la photo ci-dessous, vue sur internet, du panneau d’entrée de la ville est sans doute un photomontage :
Mais même si cette photo n’est pas authentique, il y a des faits qui eux, le sont. Qui, au conseil municipal a autorisé et probablement cofinancé la mosquée ? La mosquée Al-Baraka est une mosquée d’obédience tabligh (2) « spécialisée » dans la réislamisation des jeunes que le préfet de l’Hérault, début janvier, a jugée « préoccupante en raison d’un risque d’emprise fondamentaliste« . C’est beau la langue de bois, ça vous emballe les réalités d’un doux cocon ouaté mais on est contents de savoir que le préfet est quand même un peu préoccupé par la situation !
Pas d’argent pour restaurer l’église, mais pour la mosquée pas de problème, il y a une bibliothèque sur la gauche de la salle de prière et la clim, c’est donc un centre culturel
Si un seul imam est capable de générer 20 terroristes, et ce chiffre ne concerne que ceux qui sont connus et repérés, combien en France de mosquées et d’imams toxiques forment-ils des jeunes dont les parents se félicitent qu’ils soient si pieux… jusqu’à leur départ pour la Syrie, l’Irak ou le Yémen ? À quand un contrôle strict des activités des mosquées et qui ne serait pas confié aux autorités musulmanes de France tenues par l’omerta sur l’islam ?
Parce qu’ils sont gentils les petits, les voisins interrogés pendant l’opération de police de Lunel l’ont dit « Saïd, c’est quelqu’un de bien. Il travaille. À ma connaissance, il n’avait pas de problème avec la justice. Il tenait un bar à chicha à Lunel« , déclare un voisin quand un autre dit qu’il n’a jamais remarqué quoi que ce soit d’anormal. D’ailleurs les Lunellois étaient « médusés » d’appendre qu’il y avait des terroristes parmi eux, dit Le Point, ce qui montre que la taqÿia (dissimulation) fonctionne à plein. Par exemple : « l’ex-président de l’Union des musulmans de Lunel, Lahoucine Goumri, avait refusé de condamner leurs départs avant de revenir sur ses propos. Son successeur, Rachid Belhaj, a voulu calmer le jeu. Après les attentats parisiens, la mosquée de la ville est revenue dans le giron de l’ensemble des mosquées du département et a participé au message unique de paix envoyé à la communauté musulmane, lors de l’office du vendredi, par une vingtaine d’imams héraultais. » Toujours dissimuler pour protéger le mythe d’un islam « de France » modéré.
« La question est posée. Et depuis plusieurs mois. Y a-t-il un problème à Lunel ? » interroge 20 minutes qui cite le maire DVD : « Les Lunellois vivent à juste titre comme un profond sentiment d’injustice le fait que leur ville soit ainsi stigmatisée. Je veux le dire à nouveau avec force: Lunel est une ville agréable à vivre dans laquelle la cohésion et la tranquillité sociale sont une réalité concrète, au quotidien, sur l’ensemble de la commune« . Ainsi, « tout va très bien madame la marquise… », le vivre-ensemble tourne rond, l’intégration des immigrés et descendants d’immigrés à la population souchienne des pescalunes est impeccable. Quel bonheur de vivre à Lunel !
Les « machins à capuche » sont maintenant surveillés
« …Mais cependant, il faut que l’on vous dise… (Ray Ventura) » il y a un petit problème : l’opposition socialiste au conseil municipal raconte « Quand on a appris les premières morts en octobre, il y a eu un silence de la part de la mairie et des institutions religieuses, parce que des deux côtés ils ont eu peur d’être stigmatisés. Peur que l’on pointe du doigt Lunel comme une ville de djihadistes et peur que l’on fasse l’amalgame avec la communauté musulmane« . Surtout pas d’amalgame, c’est vrai ça. Six morts, pffff ! Une paille.
Laoucine Goumri a dit au Midi-Libre : « La mosquée n’a rien à voir avec tous ces départs. Ce sont des départs individuels. Ils n’ont jamais contacté l’imam ou la mosquée. Les musulmans qui viennent à la mosquée sont des Lunellois et il n’y a aucun souci à Lunel… C’est leur choix. Je n’ai pas à les juger. Seul Dieu les jugera. Si on doit condamner quelque chose, il faut condamner ce qui est condamnable. Pourquoi condamner ces jeunes qui sont partis au nom d’une injustice en Syrie et pas ces Français qui sont partis et ont tué des bébés palestiniens avec Tsahal l’été dernier ? Pourquoi est-ce qu’une mosquée condamnerait, alors que les autres religions ne le font pas ?« .
Voilà un élément de réponse intéressant : les musulmans « modérés » ne condamnent pas le djihad « parce qu’il combat l’injustice et parce que les autres religions ne condamnent pas leurs membres catholiques, protestants, juifs, bouddhistes, francs-maçons, athées, adventistes…qui partent en Israël s’engager dans Tsahal pour tuer des bébés palestiniens ».
Ce n’est pas comme cela que les Français voient les choses, Philippe M., tweete : « coup de filet à Lunel l’état doit être impitoyable avec les djihadistes qui sèment la mort dans nos villes et nos quartiers« . Il est là le sentiment général, et le problème n’est pas qu’à Lunel, déjà des opérations de police ont été menées dans des villages voisins, Aimargues, Cossiogoules… qui montrent que le cancer a des métastases.
Mais comme l’État au nom du « padamalgame » ne veut pas dire les choses et leur nom, il faudra encore bien des morts avant que l’on attaque la mal à sa source : l’idéologie de l’islam dont Al-Sisi (il n’est pas le seul) demande aux ulémas qu’il s’en saisissent pour la réformer.
Maurice D.
(1) La police a découvert que les jeunes djihadistes de Lunel se financent très facilement en demandant des prêts à la consommation, avec une préférence pour Cetelem. Pourquoi Cetelem ? À cause du petit bonhomme vert de sa publicité, vert comme l’islam !
(2) Le « tabligh » et un mouvement musulman missionnaire, né en Inde par réaction à l’hindouisme, très actif en Europe depuis les années 60 et en France depuis 1980 où il contrôle une cinquantaine de mosquées. À priori, il n’était pas politisé, beaucoup moins en tout cas que le mouvement concurrent des « ikwanes » (Frères musulmans en Egypte), et ne vise que la transmission d’une pratique musulmane fondamentaliste aux jeunes « dé-islamisés » des seconde et troisième générations d’immigrés qu’il veut ré-islamiser. Le markaze (centre islamique) de Saint Denis (93) est le Q.G. de la jama’a tabligh dans toute la France. Au départ plutôt neutre et opposé à l’action violente, comme le soufisme, il a vite été noyauté par des imams « entristes » sur le modèle trotskiste, venus d’Al Qaïda et maintenant E.I., qui y ont vu un vivier de jeunes combattants facilement impressionnables et convertibles au djihad, et de filles à livrer aux djihadistes du Moyen-Orient. En Allemagne, le tabligh est classé « secte islamique fondamentaliste extrémiste », mais pas en France. C’est pourquoi le maire socialiste du XIIIème arrondissement de Paris n’a pas pu intervenir pour empêcher sous les fenêtres de la Mairie une distribution gratuite de corans par le tabligh qui recrutait sous le nom de LIS.
Association LIS 22 janvier, 16:16 · بسم الله الرحمن الرحيم
ÉVÈNEMENT: le projet LIS! inaugure son 1er stand ce samedi à Paris. MashaALLAH!!
Les missionnaires tabligh refusent de porter des vêtements occidentaux et ne portent que la robe blanche et la barbe (quand il fait froid sous leur parka, comme sur la photo), ils emburkanent les filles et sont souvent très antisémites. En 2012, Manuel Valls a fait expulser le fondateur du mouvement en France. Un de moins, mais il en reste des centaines et les imams des cinquante mosquées tabligh sont connus (dont celle que fréquentaient les frères Kouachi et que Boubakeur prétend « modérée »), mais, s’il vous plait, pas d’amalgame, tant qu’ils n’est pas prouvé qu’ils ont tué ou fait tuer quelqu’un, ils sont considérés comme « modérés ». Qu’on se le dise sous peine d’être traité d’islamophobe.
Nota : je vous donne les noms arabes (ikwanes, markaze, etc.) pour que le jour où votre fiston de 15 ans vous dira « papa, ce soir on va au markaze avec les copains », vous ne pensiez pas innocemment qu’ils vont dans un café faire une partie de billard électrique !