Ils avaient dit qu’ils utiliseraient une arme de destruction massive contre l’Europe : 500.000 migrants auxquels il feraient traverser la Méditerranée. Et bien ça y est, ils sont passés à l’action.
Depuis quelques semaines des migrants venus de Somalie, d’Érythrée et d’Éthiopie qui cherchaient du travail ou attendaient des passeurs pour leur faire gagner l’Europe sont poussés à partir chaque jour par milliers des côtes de Libye (11.000 migrants ont débarqué en six jours sur les seules côtes italiennes, faites le calcul sur un an à ce rythme). Les autorités européennes au lieu de prendre rapidement des mesures impitoyables pour protéger leurs populations en stoppant l’attaque, se grattent la tête pour savoir comment mettre un peu de vaseline sur la plaie qui s’ouvre un peu plus chaque jour, espérant la refermer avec beaucoup d’argent et un peu d’humanisme larmoyant.
La stratégie des islamistes est simple, et de plus clairement expliquée dans les “Études stratégiques” qu’ils publient*, manuels d’instructions pour la conquête de l’Europe, première étape d’une conquête du monde elle aussi annoncée. Ils savent que l’Europe a beau être actuellement sous-armée, car soixante-dix années consécutives de paix intérieure gagnées grâce à l’Union Européenne ont complètement anesthésié son instinct d’auto-défense, elle est encore capable de les battre dans un affrontement direct, il faut donc éviter le choc frontal.
Depuis qu’Al-Qaïda existe, la stratégie recommandée était d’envahir progressivement et insidieusement l’Europe avec l’immigration musulmane dont les jeunes, sur lesquels Al Bakr Naji recommande de s’appuyer car ils sont plus faciles à enrégimenter, sont formés au djihad passif et mis en sommeil en attendant l’heure de passer à l’action. Une certaine latitude leur est laissée dans le choix de la date, mais l’ordre de se faire tuer et de ne pas être pris vivant est impératif, avec l’éternité au paradis d’Allah pour récompense et une prime pour la famille. L’important étant que les Services de renseignement européens ne puissent pas remonter, ou pas facilement, jusqu’au commanditaire. On en a eu plusieurs exemples récents, de Merah aux frères Kouachi et à Coulibaly.
On évalue ces bombes à retardement entre 1.200 et 1.500 environ en France, “surveillés” comme le prétend le ministre de l’Intérieur. En réalité, les Services de renseignement le savent mais il est politiquement incorrect de le dire et les politiques ne veulent pas en entendre parler, les djihadistes sont comme un proverbe du Pacifique le dit des cafards : si on en voit un, c’est qu’il y en a dix. On peut donc estimer leur nombre réel entre 10 et 15.000.
L’État Islamique d’Abou Bakr-al-Baghdadi a décidé d’accélérer le mouvement, c’est-à-dire de passer au djihad “actif”. Celui-ci, dit-il, est ordonné par Allah et tous ceux qui s’y opposent sont des traitres à l’islam, y compris les Frères musulmans et les sunnites “modérés” (comme Dalil Boubakeur) qui seront traités en apostats et exterminés, comme le sont les chiites, les alaouites, les “Croisés” (chrétiens), les juifs, les athées et tous ceux qui refusent de se convertir à l’islam “vrai” ou de s’y soumettre dans le statut de citoyens de seconde zone, les dhimmis.
Le djihad actif consiste toujours, comme du temps de Ben Laden, à éviter si possible l’affrontement direct avec les armées occidentales. Car, les dirigeants d’E.I. et les stratèges du djihad “actif” craignent qu’à une agression violente contre l’occident celui-ci réponde par une violence plus grande encore comme il l’a fait dans un conflit dont ils connaissent bien l’histoire, celui de l’occident démocrate contre le nazisme. Par exemple, une nucléarisation de La Mecque et de Médine qui montrerait à la face du monde qu’Allah n’existe pas puisqu’il ne défend pas ses fidèles, ou − s’il existe − qu’il n’est pas du côté des musulmans.
Donc pas d’affrontement direct, jusqu’au moment où le terrain aura été préparé par la désorganisation complète des sociétés. Ce stade, le théoricien du djihad Abou Bakr Naji l’appelle “la barbarie”, signifiant par là que la société visée, affolée et ruinée, en revient à un stade barbare où même le moral des chefs militaires et de leurs troupes est tellement atteint que les armées peuvent être attaquées avec une quasi certitude qu’elles vont se déliter et, soit se rendre sans combattre, soit résister dans un désordre tel que leur résistance sera inefficace.
Comment ramener les sociétés occidentales à l’état de barbarie ? D’abord en désorganisant leur économie par des secousses violentes comme, par exemple, celle qui se prépare pour le jour où l’Arabie saoudite et les émirats, sunnites wahhabites, feront brutalement remonter les cours du pétrole aujourd’hui historiquement bas, étouffant l’espoir de reprise économique qui s’amorce.
Ensuite en les affolant par la terreur, seul moyen d’aller vite pour éviter les bains de sang que les armées occidentales sont capables d’infliger aux ennemis qu’elles combattent. C’est le curieux argument des djihadistes de E.I. : quelques milliers d’égorgés, pendus, écorchés vifs, brûlés, crucifiés ou lapidés feront beaucoup moins de victimes que les millions de morts par bombardements, canonnades, tanks, napalm, tranchées, que font les guerres à l’occidentale.
Leur stratégie, disent-ils, est finalement le moindre mal pour arriver sans trop de sang versé et de morts à la paix islamique universelle, c’est donc « un acte de miséricorde ».
C’est pourquoi ils doublent leur action d’invasion de l’Europe par des centaines de milliers de musulmans, les chrétiens embarqués étant fréquemment jetés pardessus bord, d’actions fortement médiatisées d’exécutions de chrétiens dans des conditions de sauvagerie qui nous horrifient, mais ne sont finalement que la cerise sur le gâteau de l’action principale : noyer l’Europe par un afflux massif de musulmans au sein desquels se trouve un nombre indéterminé de djihadistes soigneusement dissimulés.
Ils vont prendre en main en quelques mois les djihadistes “passifs”, étoffer leurs rangs par des recrutement locaux, les former à l’action directe et commencer à terroriser la population par des attentats imprévisibles et multiples frappant juifs, chrétiens, politiciens, fonctionnaires, commerçants et musulmans modérés. L’objectif est que toutes les couches sociales de la population vivent dans la peur et finissent par se dire que la conversion à l’islam, et l’islam au pouvoir rétablissant l’ordre, fut-ce par la violence, seraient la meilleure solution pour retrouver la sécurité et la prospérité que les politiques actuels sont incapables de procurer aux citoyens.
Que fait l’Europe pour contrer ce plan de conquête, que fait concrètement la France pour empêcher sa réalisation sur son sol ? − Rien. Les humanistes en peau de lapin de la gauche hurlent au génocide parce que les États ne mettent pas la totalité de leurs moyens militaires et financiers à secourir les hordes qui débarquent sur nos côtes et dont une partie, trop nombreuse certes, mais infime en regard du nombre total des migrants (environ 2 pour 1.000), se noie en cours de route. Les politiciens de gauche calculent le nombre de voix que cela leur donnerait s’ils réussissaient à faire accepter le vote des étrangers, et les autres se taisent par peur d’être accusés de complicité de meurtre et de sécheresse de cœur.
Je dis depuis longtemps que la gauche devrait montrer l’exemple du cœur. Le président qui a un domicile gratuit à l’Élysée pourrait mettre son appartement du XVème, sa grande villa avec piscine de Mougins et ses appartements de rente cannois à la disposition des immigrés. Josiane Balasko qui arpente les quais du canal Saint-Martin en demandant le droit au logement pour les SDF leur ouvrirait sa grande villa provençale et Jean-Luc Mélenchon ferait de même avec sa propriété de Dordogne et son appartement à Deauville, Besancenot avec son appartement parisien qui fait double emploi avec celui qu’il occupe avec sa maitresse dans le XVIIème et Don Bartolone avec le vaste et hyper-luxueux appartement qu’il n’occupe pas sur les hauteurs de Belleville puisque les citoyens français l’hébergent gratuitement dans le plus bel hôtel particulier de Paris.
Mais ne rêvons pas.
Le plus efficace dans l’immédiat serait que les marines européennes fournissent en eau et en sandwichs les migrants sur leurs bateaux. Puis qu’ils les prennent en remorque et les ramènent à un kilomètres des côtes libyennes en leur expliquant que l’avion coûte moins cher que les passeurs qui les rackettent et les volent quand ils ne les tuent pas, et qu’il y a partout des ambassades et des consulats agréés pour leur donner des visas d’entrée pour les pays européens. Et qu’il n’y aura pas de deuxième avertissement. En cas de désobéissance, il y aurait une mise à exécution de l’avertissement en coulant le premier bateau qui repartirait de la côte. Je n’ai pas inventé cette solution, c’est une idée australienne dont la mise en œuvre a fait qu’aucun immigrant non autorisé n’a posé le pied sur le sol australien depuis dix-huit mois.
* Ces “Études Stratégiques” publiées en Orient et en Arabe sont peu accessibles, mais si politiciens et militaires en prenaient connaissance, ils commettraient moins d’erreurs d’appréciation sur l’islam.
Maurice D.