LE BON SENS ET LA MAUVAISE FOI (Marc Le Stahler)

Il n’est pas original de constater que nous vivons un changement radical, un bouleversement total de la vie politique française. L’effondrement des partis traditionnels, la baisse tendancielle de la participation électorale, notamment chez les jeunes, la défiance et le mépris de plus en plus affiché par le peuple envers les “apparatchiks”, n’ayant d’autre projet que de prendre et de conserver le pouvoir, afin d’en profiter et d’en faire profiter « les copains et les coquins », comme disait déjà Michel Poniatowski (qui voyait loin)…

Cette redistribution des cartes était jusqu’à présent parfaitement orchestrée par les médias, compte tenu de leur collusion étroite avec le régime qui les finance et dont ils partagent l’idéologie et les intérêts. L’entrée dans l’arène d’un outsider qu’on n’attendait pas, motivé par le simple amour de son pays et une envie prégnante d’en stopper la décadence, bouleverse le jeu et en change les règles en remettant au centre du débat ce qui aurait toujours dû le rester : la FRANCE !

Succédant aux vieux partis moribonds se dessine tranquillement un nouveau clivage, entre BON SENS et réflexion d’un côté, MAUVAISE FOI et dogmatisme de l’autre.

« Le bon sens est la chose au monde la mieux partagée » (Descartes)

 

 

LE BON SENS ET LA MAUVAISE FOI

Le bon sens – c’est à dire la raison – consiste, face à n’importe quel problème, à l’étudier, l’analyser puis déterminer les réponses pertinentes et les mieux adaptées en dehors de tout schéma dogmatique du « prêt à penser » enseigné à l’ENA et pratiqué depuis des décennies dans les palais de la république.

La dialectique marxiste, puis maoïste (1968) avait apporté depuis longtemps des styles de réponses toutes faites à toutes les questions susceptibles de se poser. Tout était supposé trouver racine au cœur même du capitalisme, en se fondant notamment sur la théorie de la « plus-value », laquelle n’était, selon Marx, qu’un « vol » vis-à-vis du travail du salarié, puisque le « profit », honni, n’était lui-même que du travail accumulé (y compris dans la constitution du capital).
C’est ce bourrage de crâne inepte, qu’on enseignait aux étudiants « boomers » des années soixante-dix, qui a engendré le « politiquement correct ».

La technique s’est sophistiquée aujourd’hui, relayée par les médias qui, pratiquement tous, à quelque rares exceptions (comment ne pas citer CNews parmi les rares médias honnêtes), ne sont plus que les relais et les haut-parleurs du régime.
Les anciens se rappelleront peut-être le slogan de Pathé Marconi qui convient si bien aujourd’hui  aux nouveaux journalistes : « La Voix de Son Maître »…
Je ne les cite même pas, ils se reconnaitront !

BON SENS ET MAUVAISE FOI : QUELQUES EXEMPLES FLAGRANTS… 

Je vous propose un petit jeu…
Quelques affirmations (de bon sens), suivies des réponses mécaniques illustrant la mauvaise foi qui leur seront systématiquement, presque mécaniquement opposées, par les médias comme par la plupart des politiciens. Enfin, un court commentaire explicatif.

Affirmation 1 (bon sens) : L’immigration incontrôlée génère insécurité et délinquance…

Réponse (mauvaise foi) : Ca ne concerne en rien l’immigration, c’est essentiellement dû à la pauvreté et à l’absence de repères et d’espérance des « jeunes ».

Commentaires : Il faut donc évidemment investir, dépenser plus, pour abolir la pauvreté ! Bon courage, quand on pense à ce qu’ont coûté les différents « plan banlieue » et de restauration de l’habitat collectif depuis des décennies…
Notez aussi que les médias et la plupart des politiciens nomment « jeunes » ceux qu’on aurait plus volontiers taxés de voyous, délinquants, et même criminels, parfois. Mais des “jeunes”, évidemment, ça fait moins peur ! Et surtout, n’allez pas prétendre que ce sont en majorité des musulmans, (même si tout le monde sait que c’est la réalité) ! Vous risquez de vous retrouver, comme Eric Zemmour, devant la XVII° Chambre correctionnelle !
 
Affirmation 2 (bon sens) : Il faut modifier telle ou telle pratique de l’Union Européenne, redonner à la France sa souveraineté pour traiter les problèmes que l’Union est incapable de résoudre.

Réponse (mauvaise foi) : C’est impossible ! Il faudrait changer les textes, (ou les règlements, les directives, les accords)…

Commentaires : ET ALORS ? On peut TOUJOURS modifier un texte indésirable ou contre-performant pour notre pays ! « Où il y a une volonté, il y a un chemin ». Mais y a-t-il seulement une volonté ?
Le général de Gaulle savait à l’occasion comment faire pression sur Bruxelles (politique dite de la “chaise vide”, voir l’article de Jean Goychman à ce sujet) 

Affirmation 3 (constat de bon sens) : Eric Zemmour apporte du neuf en matière politique dans la mesure où il évoque les problèmes concrets que se posent en silence les Français.

Réponse (politiquement correcte, ton péremptoire, et toujours de mauvaise foi) : « Zemmour est fasciste, nauséabond, et rappelle les heures les plus sombres de notre histoire ; il prêche la haine et divise la France »… 

Commentaires : Réponses toutes faites, préfabriquées, convenues, « éléments de langage », décidés une fois pour toutes, faisant abstraction totale de l’intelligence et de la liberté de penser.
Dans un récent reportage sur France 2 à lui consacré, le Garde des Sceaux Dupond-Moretti, répondant à la question du journaliste : « que pensez vous de Zemmour  ? », répondit simplement : « il est nauséabond ».
Le carcan intellectuel est bien pire que tous les autres !

Affirmation 4 (simple constat) : Bien que la France affiche le taux de prélèvements obligatoires le plus élevé de la zone euro (47,4 % du PIB), avec une dette publique de 2 650 milliards d’euros en 2021 (115 % du PIB), on ne peut que constater que les Français ne bénéficient pas en contrepartie d’un service public de qualité !

Réponse (de mauvaise foi – comme toujours – sur un ton professoral, supérieur et un tantinet méprisant de « celui qui sait ») : « On ne peut pas comparer, chaque pays a sa propre méthode de comptabilisation ».

Commentaires : Réponse indigente. Qu’il s’agisse de l’Enseignement (le fameux classement PISA, où la France dégringole un peu plus chaque année (23ème sur les 79 pays évalués) ; de la Santé (on voit depuis deux ans ce que représente ce système de Santé qu’on nous vendait comme étant le meilleur du monde) ; du coûteux millefeuille administratif de la « décentralisation » (état, régions, départements, cantons, communautés de communes, communes…), système qui coûte encore plus cher depuis la prétendue réforme Hollande (individu connu pour dégrader tout ce qu’il touche)…
Et si vous vous hasardez à rappeler à votre interlocuteur que plus de 40 % des communes des 27 membres de l’Union Européenne sont françaises, on vous démentira sans preuve d’un air narquois.
Ou encore que la France, qui pèse 1 % de la population mondiale, représente à elle seule plus de 10 % des dépenses sociales mondiales… Mais là, on n’est même plus dans le débat, on est dans le déni.

Affirmation 5 : Il existe des gisements de productivité, mobilisables pour une politique sociale et économique de redistribution au profit des salariés et des entreprises. Par exemple la fraude sociale (évaluée par des experts entre 14 et 50 milliards d’euros* par an)…

Réponse : La fraude fiscale, « pratiquée par les riches », est encore plus grande ! Les patrons volent plus que les travailleurs… 

Commentaires : Réaction typique du ci-devant Antoine Leaument, jeune coq « orateur national de LFI », lors du débriefing du 22 janvier sur Cnews, consécutif à l’excellente et brillante prestation d’Eric Zemmour à Cannes. Il faut reconnaître que les énergumènes de LFI sont tous particulièrement aguerris dans ce genre de dialectique dont leur patron s’est fait une spécialité depuis sa (longue) formation initiale chez les trotskystes (une erreur de jeunesse, sans doute…).
Il est évident qu’identifier une fraude sociale de cette ampleur ne dédouane en rien la fraude fiscale, mais ne saurait pas non plus servir à la nier ! Mais faire dévier la question permet d’éluder le problème évoqué !

 

ET MAINTENANT ?…

On pourrait continuer ainsi indéfiniment, sur tous les sujets possibles : le dangereux et imbécile wokisme et ses différents avatars (écriture inclusive, féminisme), l’Histoire et ses dossiers chauds (colonialisme, repentance, révisionnisme historique)… Chaque sujet, quel qu’il soit, est éludé et/ou transformé, non seulement par la plupart des politiciens, mais aussi par les journalistes qui ne sont plus que leurs suppléants et relais médiatiques.

Vous aurez sans doute aussi noté cet insupportable comportement de certains prétendus journalistes, posant une question (en général polémique), puis interrompant et déstabilisant leur interlocuteur au bout de quelques secondes l’empêchant de répondre intelligemment et complètement.

Cette technique insupportable permet, quand l’interviewé se laisse faire – ce qui est de moins en moins le cas, heureusement – de « noyer le poisson », afin qu’aucune réponse intelligible et pertinente ne puisse être opposée à la question initiale. Ce qui laissera au spectateur ou à l’auditeur un sentiment d’incompétence de la personne interviewée.

Ce système pervers et mensonger fonctionne très bien au bénéfice de la kleptocratie énarchienne, dont le premier projet est de se maintenir coûte que coûte au pouvoir au lieu de défendre, protéger et développer la France.

Ces méthodes inqualifiables répondent aux exigences de ceux qui se considèrent comme les maîtres du monde et ont décidé d’appliquer de nouvelles règles institutionnelles, politiques et économiques, dans le but avoué de parvenir à un état fédéral européen, dans l’attente d’un gouvernement mondial dont ils détiendront les manettes. Le comportement collaborationniste du Conseil Constitutionnel, pourtant initialement créé pour défendre la lettre et l’esprit de notre Constitution, montre assez que rien ne peut empêcher, sauf réaction populaire majeure, cette dérive irrémédiable.

Mais nous ne les laisserons pas faire !
Comme à chaque fois dans l’Histoire qu’il dut faire face à un danger mortel, le Peuple Français saura se ressaisir !
Un vent salutaire et libérateur souffle déjà en ce sens…
Respirons-le !

Marc Le Stahler
23 janvier 2022

* Voir article de Marianne ICI ainsi que l’article de l‘Imprécateur du 7 février 2020 à ce sujet ICI

10 Commentaires

  1. Zemmour a deux qualités inacceptables pour la classe politique française : l’intelligence et le courage.

  2. Tout çà pour du zemmour? Incompétent en économie, superficiel, beau parleur, copain des plutocrates, mal entouré. Blanc bonnet et bonnet blanc.

    • Vous voulez peut être dire « ploutocrates » ? A défaut d’en connaître la signification, essayez au moins de l’écrire correctement !
      Par ailleurs, en toute modestie, je suis économiste et je peux vous assurer qu’Eric Zemmour m’a impressionné par ses compétences en la matière ! Il a une ciulture étendue, une mémoire impressionnante, apprend très vite, et – contrairement aux ploutocrates – combat pour la France et n’a aucun intérêt personnel dans cette affaire.

  3. A propos des “journalistes” qui posent une question et empêchent ensuite le questionné de répondre – je pense en particulier à Marine Le Pen qui a mille fois essuyé cette insulte – je ne comprends pas qu’il n’y ait jamais eu de réponse.
    Face à cette attitude ignoble, il aurait suffit de dire puisque vous m’empêchez de répondre je m’en vais, se lever et quitter le plateau.
    Après 5 ou 6 fois de ce traitement, ils auraient peut-être modifié leur attitude.

    • Votre réflexion est la mienne, notamment hier soir chez l’idiot utile de Macron sur la 8. Nous avions un Mélenchon remonté, arrogant et d’une mauvaise foi incroyable, qui n’a pas eu grande difficultés à prendre le temps de parole d’Eric Zemmour. Il voulait même lui donner des cours de l’Histoire de FRANCE. Ai quitté la chaîne bien avant la fin de l’émission.

      • Ce débat pénible illustrait effectivement parfaitement cet article ! Melenchon est le spécialiste de la mauvaise foi, n’opposant aucun argument à son interlocuteur mais l’interrompant constamment pour le déstabiliser, éructant, menaçant, méprisant, soutenu par sa claque et l’imbécile derrière lui qui hochait la tête comme un mobile dans une voiture. Lamentable.

  4. Excellent rappel de la mauvaise foi de ces islamogauchoeuropeocompatibles. Quant aux bonnet blanc et blanc bonnet qui se sont succédés depuis 1974 , ils ont été élus par des « désinformés » au même titre que pour le dernier gerontophile . Comment 2 tiers de « français »ont ils pu voter pour ce gamin hors sol et sa campagne aussi démagogique que puérile ? La catastrophe était évidente ! Quand on entend Pecresse déclarer que tout va continuer et que certains sondages la donne gagnante on se croirait chez les fous! L’éducation politique sociale et civique DOIT s’apprendre à l’école, nous aurons alors des électeurs sérieux non pas des décérébrés influençables. Pour penser au futur les électeurs devraient méditer ce proverbe: «  Nous n’héritons pas de la France par nos parents mais elle nous est prêtée par nos enfants ».
    Les électeurs LR et LREM sont à la politique ce que les investisseurs chez Madoff étaient à la finance …des crétins-crédules.

    • D’accord avec vous mais en ce qui concerne l’élection du petit marquis poudré, il ne faut pas oublier que la première force politique de France est l’abstention.

      • Pourquoi sortir de dessous la couette pour aller voter pour des guignols tristes ?
        Avec E. ZEMMOUR, les abstentionnistes auront une bonne raison de se lever.

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