HOLD-UP EN COURS SUR LES RETRAITES DU PRIVÉ ! (Marc Le Stahler)

Les retraités du secteur privé connaissent bien cette incroyable iniquité du calcul de leur retraite, comparée aux pensions du secteur public : l’assiette du calcul se fait sur les 25 meilleures années pour le privé et… sur les 6 derniers mois pour le secteur public !

Ben voyons… Pourquoi se gêner, entre copains et coquins ?

Ceci explique – soit dit en passant – les mutations opportunistes dont bénéficient certains heureux, en fin de carrière, 6 mois avant leur retraite, dans les DOM TOM, où les traitements sont largement supérieurs à ceux de la métropole (+ 40 % en Martinique, Guadeloupe, Guyane, + 53 % à la Réunion et + 100 % en Polynésie).

Mauvais gestionnaire, malgré la pléthore d’énarques * (ou bien à cause), la France est le second pays le plus taxé au monde juste après le Danemark (45,3 % du PIB contre 45,9 %).

Cette gestion détestable, bien connue des économistes, est d’autant plus stupéfiante qu’un organisme interne est justement spécifiquement affecté au contrôle du budget et des dépenses publiques. Il se nomme, en toute simplicité « Cour des Comptes » *. C’est en réalité un « machin » (comme aurait dit de Gaulle) de 770 personnes, qui ne sert à peu près à rien, son « rapport annuel » ayant vocation à ce qu’on appelle poétiquement dans l’administration « un classement vertical » (entendez => directement à la poubelle).

On pourrait imaginer que cette 2ème place de la France au hit parade de la pression fiscale aurait comme conséquence une qualité exceptionnelle en matière de services publics. Hélas, hélas, hélas… ce matraquage fiscal ne sert en fait qu’à financer une innommable gabegie.

Écoutez-les justifier sans vergogne ce paradoxe : toutes les justifications sont bonnes. On allait même jusqu’à dire, sans rire, avant le cafouillage du COVID, que la France avait « le meilleur système de santé au monde », rappelez vous ! C’est bizarre, ils se taisent, maintenant, ceux qui braillaient frénétiquement cette antienne avant 2020 !

On dit aussi que l’essentiel de la fiscalité est affecté à la « redistribution », la république étant un « état social ». Ben voyons…

Parlons-en, de la « redistribution » ! A qui ? Comment ? Combien ? Posez vous des questions, mais surtout ne vous avisez pas d’évoquer le poids économique de la submersion migratoire, si vous voulez éviter de finir devant la XVII° chambre !

D’ailleurs, nul besoin d’une prétentieuse « Cour des Comptes », peuplée de  clowns du genre Hollande *, pour évaluer la qualité de la gestion des services de l’État. Il suffit, plus prosaïquement, de mesurer, comme on le ferait pour une entreprise ou un ménage, le montant de son endettement : plus de 3 000 milliards d’euros aujourd’hui, dont 80 % imputables à l’État. Dont une partie (50 milliards) affectée au « service de la dette », comme disent les cuistres, c’est-à-dire les intérêts annuels des emprunts que la France est obligée de souscrire pour passer ses échéances…

Après le happening de la réforme des retraites, et le soulèvement populaire généré par l’incurie des dirigeants (et les manoeuvres de subversion de l’opposition islamo-gauchiste, soyons honnêtes) voilà que le citoyen Dussopt, « Ministre du Travail, de l’Insertion et du Plein Emploi », annonce que l’État envisage de ponctionner 1 à 3 milliards d’euros sur les caisses privées de retraites qui, échappant par miracle à la mainmise des fonctionnaires incompétents, fonctionnent plutôt bien.

Avec 68 milliards d’euros de réserves fin 2022 (alors que les comptes étaient dans le rouge en 2019), 26 millions de cotisants et 13 millions de bénéficiaires, AGIRC-ARRCO commençait à envisager l’avenir avec un peu plus de sérénité. Hélas, arrivée en scène du citoyen Dussopt, qui ose prétendre que « sa » réforme des retraites, allait permettre aux caisses privées d’améliorer encore leur « magot ». Macron et sa clique n’allaient quand même pas les laisser faire !

La France est prise dans un cercle vicieux :

Mauvaise gestion => Augmentation de la pression fiscale => Dégradation du système économique => Désintérêt au travail => Colère populaire => agitation de l’extrême gauche qui milite pour une gestion encore plus démente…

Le problème, qu’on n’enseigne pas à l’ENA, c’est que quand on dépense plus qu’on ne gagne, ca ne peut pas durer longtemps. Dans toute entreprise, pareil déséquilibre induit un contrôle plus strict de la gestion et des mesures – vitales – d’organisation et de redressement, car on ne peut pas décider d’une pichenette d’augmenter le chiffre d’affaires. Il faut y consacrer de longs et durs efforts de recherche, d’ingénierie, de production, de marketing, de commercialisation…

L’Énarchie, elle, a recours à la solution de facilité, sans en mesurer les conséquences : augmenter le « chiffre d’affaires de l’Etat » ! C’est-à-dire augmenter les impôts et les taxes ! Et hop !

Et maintenant pomper sur les réserves du privé ! Pourquoi se gêner ?

Le « casse du siècle », écrit Le Figaro. Un sale coup contre des caisses de retraites privées qui ont su épargner un an de prestations. C’est beaucoup et c’est peu. Car malgré ce montant surprenant, ces 68 milliards de réserves ne couvriraient que 10 mois de prestations en cas de coup dur. Et les coups durs, par les temps qui courent…

« Faut prendre l’argent là où qu’elle est », disait Marchais qui, lui, au moins, savait nous faire rire, à défaut de connaître le genre des mots.

Incompétence, complot ou trahison ? C’était le titre d’un article d’août 2022. Je crains que les choses aient encore empiré depuis…

Jusqu’où le peuple français acceptera t’il de se laisser malmener ?

Marc Le Stahler

4 octobre 2023

* L’ENA ayant été récemment discrètement remplacée par l’INSP (Institut National de Service Public), l’expression « sortir dans la botte » a été supprimée. Elle signifiait, pour les meilleurs, la possibilité d’intégrer le corps d’Etat de leur choix. Je vous suggère de visionner attentivement la video ci-dessous (vidéo n° 6 de la vidéothèque de Minurne https://www.minurne.org/videotheque) qui vous montrera le degré d’implication pour son pays d’un célèbre « Conseiller Référendaire à la Cour des Comptes » (excusez du peu), qui sera promu plus tard aux plus hautes fonctions…

 

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8 Commentaires

  1. Je ne vois pas quelle majorité pourrait voter cela
    Ce sera donc soumis à un 49.3, … suivi probablement d’une motion de censure que tous les partis, de gauche comme de droite (sauf les serviles de Renaissance) devraient signer.
    … suivie d’une dissolution.
    … tout ça pour voler 1 ou 2 petits milliards (du moins pour le moment), alors que Macron s’est engagé à en dépenser 40 en 2024, rien que pour lutter contre le CO2 et ainsi ruiner notre industrie au profit de la Chine.
    Ca va être intéressant à suivre.

  2. Moi,
    les crickets n’ont volés pas moins de 96 trimestres, soit disant incomplets.
    Problème, j’ai un cumul d’IR correspondants aux trimestres volés en bande organisé et bien entendu, aucunes cotisations remboursables, s’te blague..

    Qui profite alors des trimestres volés ; ling_pen ? les cocos ? ou les retraités centenaires du hamas ?

  3. Les Français sont méprisés par leur gouvernement malveillant, ils sont pillés, spoliés, asservis, soumis et tétanisés par les merdias par diverses peurs et angoisses savamment distillés par les journaleux chiens du pouvoir.
    Mais chacun reste les bras ballants tant que la situation ne se présente pas devant sa porte.
    Délinquance ? Je sais pas, je n’en vois pas en ce qui me concerne.
    Pillage ? Je vois l’augmentation des charges et des impôts mais bon…
    Spoliés ? Je ne sais pas, je ne ressent rien en ce qui me concerne.
    Quant aux voisins, rien à foutre de leurs problèmes !
    La nation, la patrie, c’est l’extrêêêême droaaaate, les nazis…

    Voilà comment pensent les gens

  4. Dommage que l’on ne puisse pas remplacer certains de nos ministres par les gestionnaires compétents et avisés de l’Agirc-Arrco !

  5. Ce que les citoyens oublient trop souvent, c’est de chercher à savoir QUI gère l’avenir de leurs retraites.
    Les “représentants” des assujettis son majoritairement des syndicalistes, donc de gauche et majoritairement issus de la fonction publique.
    Cherchez l’erreur.

    MEMBRES DU COR
    Membres du COR
    Président
    Pierre-Louis Bras

    Les parlementaires
    Paul CHRISTOPHE – député, 14ème circonscription du Nord
    Josiane Corneloup – députée, 2ème circonscription de Saône-et-Loire
    Marc Ferracci – député, 6ème circonscription des Français établis hors de France (Suisse et Liechtenstein)
    Éva Sas – députée, 8ème circonscription de Paris
    Monique Lubin – sénatrice des Landes
    René-Paul Savary – sénateur de la Marne
    Jean-Marie Vanlerenberghe – sénateur du Pas-de-Calais
    Sylvie Vermeillet – sénatrice du Jura
    Les partenaires sociaux
    Michel Beaugas – secrétaire confédéral de FO
    Sylvie Bonnamy – membre de la Direction confédérale de la CGT
    Laurent Boulangeat – représentant de l’UNAPL
    Pierre-Yves Chanu – conseiller confédéral de la CGT
    Éric Chevée – vice-président chargé des affaires sociales et de la formation – CPME
    Françoise Dupont – secrétaire fédérale de FGF-FO
    Franck Hertzberg – représentant de l’UNSA
    Anne-Juliette Lecourt – secrétaire confédérale de la CFDT
    Francis Lemire – représentant de la CFTC
    Diane Milleron-Deperrois – membre du Conseil Exécutif du MEDEF
    Albert Quénet – président de la commission sociale de l’U2P
    Yvan Ricordeau – secrétaire national de la CFDT
    Cédric Saur – représentant de la FNSEA
    Erick Staëlen – représentant de la FSU
    Christelle Thieffinne – secrétaire Nationale CFE-CGC
    [en attente de nomination] – membre du Conseil Exécutif du MEDEF
    Les représentants des associations familiales et de retraités
    Jean-Philippe Vinquant – vice-président de la formation “âge” du Haut conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge
    Laurent Giry – représentant de la Présidente de l’UNAF
    Les représentants des administrations
    Nathalie Colin – directrice générale de l’Administration et de la fonction publique
    Michel Houdebine – directeur de l’animation de la recherche, des études et des statistiques
    Mélanie Joder – directrice du Budget
    Fabrice Lenglart – directeur de la Recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques
    Franck von Lennep – directeur de la Sécurité sociale
    Bruno Lucas – délégué général à l’Emploi et à la formation professionnelle
    Gilles de Margerie – commissaire général de France Stratégie
    Dorothée Rouzet – cheffe économiste à la direction générale du Trésor
    Jean-Luc Tavernier – directeur général de l’INSEE
    Les personnalités qualifiées
    Carole Bonnet – directrice de recherche – INED
    Yves Guégano – conseiller-maître en service extraordinaire auprès de la Cour des Comptes
    Jean-Jacques Marette – directeur général honoraire de l’AGIRC et de l’ARRCO
    Monika Queisser – cheffe de la division des politiques sociales de l’OCDE
    Muriel Roger – professeure d’économie, Université Paris I Panthéon-Sorbonne
    Serge Volkoff – chercheur invité au Centre d’études de l’emploi et du travail (CEET)
    Membres du secrétariat général du COR
    Emmanuel Bretin – Secrétaire général
    Caroline Berteau-Rapin – Chargée de mission
    Amandine Brun-Schammé – Chargée de mission
    Valérie Delavenne – Assistante
    Sébastien Grobon – Chargé de mission
    Claire Loupias – Experte retraite
    Frédérique Nortier-Ribordy – Chargée de mission
    Rébecca Tampère – Chargée d’études et de la communication

    Pour tout ces gens, il est urgent que rien ne change !

    • Bravo, CQFD. ILS ont déjà essayé de piquer dans la caisse des avocats: trop de répondants, ils ont vaincu. Il faut les empêcher nous aussi.

  6. Et oui… Jusqu’où ?
    Mais voilà … Nous n’étions, encore récemment, que 7%… Et quand j’entends parler la masse d’imbéciles (je veux parler de beaucoup trop de mes compatriotes), quand j’entends la propagande télévisuelles (juste avant que je me jette sur la télécommande) alors je désespère… Toujours trop de sourds et d’aveugles… De jeunes embrigadés qui ne voient pas le danger car ils n’ont pas appris à réfléchir et à voir ce qu’il y a à voir… Bref… Je ne nourris plus guère d’espoir d’amélioration, de redressement, de réveil… Un de mes rares plaisirs reste de lire MINURNE et de nous sentir, mes proches et moi, un peu moins seuls.