ON A LE PAYS QU’ON MÉRITE ! (Eric de Verdelhan)

 « On ne meurt pas de se casser la figure. On ne meurt pas d’humiliation. On meurt d’un coup de couteau dans le dos… »

(Jacques Brel).

J’avoue que je supporte de moins en moins les commentaires qui accompagnent les tueries et autres massacres qui ensanglantent quotidiennement notre pays ; qu’il s’agisse d’un assassinat au couteau, d’une fusillade à la Kalachnikov, d’un rodéo urbain, ou d’un simple refus d’obtempérer (1). À chaque fois, sur toutes les chaînes de télévision, nous avons droit aux habituels matamores, aux indignations sur-jouées, au « plus jamais ça ! », aux imbéciles qui scandent « vous n’aurez pas ma haine », aux faux-culs qui refusent de faire une corrélation entre délinquance et immigration, et au chœur des pleureuses qui ne comprennent pas comment « nos jeunes »(2) en sont arrivés à une telle violence. Certains voudraient mettre des tourniquets ou des portiques devant les écoles ; d’autres des vigiles ; d’autres demandent d’interdire… les couteaux. Mais, que je sache, le couteau – poignard, dague ou vulgaire surin – fait partie de notre culture. Tantôt un outil, un couvert de table ou une arme, il est partout. Il fut même un temps, pas si lointain – au tout début du 20°siècle – ou les « Apaches » des fortifications de Paris réglaient leurs litiges ou leurs rivalités amoureuses au couteau. Mais ce phénomène ne concernait que quelques bandes rivales, dans les faubourgs populaires de la capitale. Quiconque surinait un quidam était embastillé, lourdement condamné et parfois guillotiné. Pendant fort longtemps, le couteau a été un ustensile utile, que ce soit pour larder un gigot d’agneau ou pour défendre sa peau. La France possédait, et possède encore, une belle industrie coutelière.

Pour moi, le couteau est un prolongement du bras, un outil indispensable. Je ne saurais m’en passer quand je vadrouille dans quelque contrée perdue, surtout s’il fait aussi office de tire-bouchon. Alors, avant de vouloir interdire le couteau, peut-être faudrait-il éviter de laisser entrer massivement sur notre sol des allogènes pour qui le surinage pour un simple regard, l’égorgement rituel, et autre « sourire kabyle »(3) sont comme une seconde nature. Le danger, ce n’est pas le couteau, c’est celui qui le tient ! Mais, de la part de nos dirigeants (et de leurs « idiots utiles » écolos), vouloir interdire les couteaux est assez logique. Pour limiter les risques de morts par arme à feu, Moussa Darmanin, quand il était ministre de l’Intérieur, avait demandé aux Français d’aller déposer leurs armes dans les commissariats et les gendarmeries, et beaucoup l’ont fait. Je doute que les racailles de banlieue soient allées rendre leurs Kalachnikov mais j’ai sans doute mauvais esprit ? Et puis, comme la voiture tue plus de 3000 personnes par an, et qu’en plus, elle pollue, interdisons aussi la voiture. C’est déjà le cas pour 11 millions de véhicules, dans 25 villes sous « ZFE », des villes majoritairement aux mains des « Khmers verts » ou de la gauche. Cette mesure inique pénalise surtout les pauvres car le Bobo a les moyens de dépenser 40 000 euros pour sa bagnole électrique (4). La gauche écolo pratique la ségrégation sociale et elle ose encore parler d’égalité. Je ne peux m’empêcher de penser à cet adage de l’Ouest américain : « Dieu a créé les hommes égaux, et Samuel Colt a fait la différence ». Chez nous « Dieu a créé les automobilistes égaux et les écolos-gauchos ont fait la différence ».

Le 24 avril dernier, à Nantes, un « jeune » lardait au couteau quatre élèves dans un lycée privé (5), faisant un mort et trois blessés. Ce drame, pour une fois, n’est pas imputable à un jeune « issu de la diversité » (6). Ceux qui se sont exprimés sur les plateaux-télé se demandaient bêtement comment on avait pu en arriver là « dans une ville comme Nantes, dans un établissement privé » ce qui prouve que ces gens-là vivent dans un monde de « bisounours », qu’ils refusent de voir la réalité en face ou qu’ils ne réalisent pas ce qu’est devenue la France depuis un bon demi-siècle.

Il se trouve que j’ai bien connu Nantes, en …1968-69, ce n’est pas hier ! À l’époque, c’était une ville bourgeoise où il ne se passait jamais rien. La vie des étudiants se cantonnait à quelques repas bon marché à « la Cigale » ou des pots au « Conti », place Royale. À propos de Nantes, il me revient une anecdote que je me fais un plaisir de vous raconter. En juillet 1969, j’ai trouvé un job d’été à Nantes, à la « Biscuiterie Nantaise » – celle qui fabriquait les « chocos BN » – sur une chaîne où, durant huit heures, il fallait ébarber des tartelettes et les empiler trois par trois. Je m’autorise cette digression juste pour illustrer l’une des aberrations de la « libération de la femme » que l’on doit au féminisme post-soixante-huitard.

En ces temps déjà lointains, il était interdit de forcer les femmes à travailler de nuit. Seuls les hommes se voyaient imposés les « trois huit ». Donc, chaque été, la BN offrait un travail de nuit, payé correctement, à des étudiants exclusivement masculins. Les deux « huit » de jour étaient effectués par des ouvrières qui faisaient ce travail pénible et répétitif toute l’année. Maintenant, égalité oblige, on peut contraindre une femme, une mère de famille, à sacrifier ses nuits sur le chaîne d’une usine. Vous m’avouerez que c’est un sacré progrès et une  magnifique avancée sociale !

Mais revenons à nos moutons à savoir, l’ensauvagement de nos villes et villages.

Depuis 1989, Nantes aura vu défiler trois maires PS particulièrement calamiteux : Jean-Marc Eyraud, Patrick Rimbert et Johanna Rolland. La ville est devenue une plaque tournante de la drogue. La délinquance et l’insécurité font qu’on la compare souvent à Marseille. Mais la ville de Nantes n’est pas un cas unique, hélas ! Sa voisine Rennes ne vaut guère mieux et on peut en dire autant de toutes nos villes, grandes, moyennes ou petites. Aujourd’hui, la délinquance et l’insécurité sont partout ; le moindre petit patelin devient une cible pour les voleurs, ou un « point de deal » pour les trafiquants.

Alors, de grâce, ne nous voilons pas la face, ne nions pas des évidences !

L’immigration incontrôlée, les banlieues de non-droit, les règlements de compte entre gangs sur fond de trafics de drogue gangrènent tout le pays. Nous sommes devenus un narco-état et il faut la mauvaise foi de nos dirigeants – et des médias qui leur servent la soupe – pour oser prétendre le contraire. Nous étions autrefois une grande puissance, c’est fini ! Un pays qui subit 120 agressions au couteau par jour, un pays où une femme n’ose plus sortir seule de soir, n’est plus un pays civilisé.

En 1999, le ministre Jean-Pierre Chevènement parlait de « sauvageons » pour qualifier une jeunesse délinquante déjà violente. Un quart de siècle plus tard, Bruno Retailleau va plus loin en parlant de « barbares ». Les ministres, de gauche comme de droite, se suivent. Ils subissent, ils constatent, ils déplorent, ils menacent, mais rien ne change…ou plutôt si : ça s’aggrave !

On va me dire, à juste titre, que le drame de Nantes n’a rien à voir avec la drogue, et qu’il a eu pour théâtre un lycée privé qui semble avoir bonne réputation. Pourtant il ne s’agit pas d’un fait divers mais d’un fait de société. Notre civilisation est malade, très malade : de la honte de son passé, de sa perpétuelle repentance, de sa lâcheté, de la perte de ses valeurs morales, de sa permissivité, de son acceptation du diktat des minorités, de son laxisme dans tous les domaines…etc…

Depuis 50 ans, ce pays a voté des centaines de lois en fonction des évènements. Des textes de circonstance qui ne servent qu’à calmer l’opinion ; c’est du clientélisme électoral. Mais 80% de ces lois ne voient jamais leur décret d’application. On brasse du vent ! Et, de toute façon, les tribunaux gangrénés par les juges rouges (ou roses) ne tiennent aucun compte des éventuels sanctions prévues pas ces lois.  Mais nous avons le pays que nous méritons car, après tout, les gens au pouvoir ont été élus démocratiquement. C’est, entre autres, pour ça que je suis assez tièdement républicain et très modérément démocrate. Dans son « Procès de la démocratie », Jean Haupt (7) a très bien analysé les faiblesses et les limites de la « démo-crassie ». Nous sommes en train d’en crever mais je ne suis pas certains que les Français – pour une majorité d’entre eux – s’en rendent bien compte.

Hier, Bruno Retailleau a très largement battu Laurent Wauquiez (74,3 % contre 25,7 %) lors de l’élection pour la présidence des « Républicains ». Avant et après l’élection, les deux candidats ont tenu des propos « musclés » que n’aurait pas renié Jean-Marie Le Pen. Mais Le Pen prophétisait ça il y a 40 ou 50 ans…et on l’a insulté, diabolisé, ostracisé, condamné à moult reprises.

Aujourd’hui, une union des droites est encore possible, mais j’ai du mal à y croire.

 

Eric de Verdelhan.

19/05/2025


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1)- Dont le chauffeur est bien trop souvent mineur, sans permis, au volant d’un véhicule volé et sous l’emprise de stupéfiants. J’ajoute qu’un général il est déjà « bien connu des services de police ».

2)- Pourquoi dire « nos jeunes » alors que, dans la plupart des cas, ces jeunes n’ont rien de commun avec les Français de souche qu’ils méprisent ?

                                                                                                                                                                               -3-

3)- Ce terme est utilisé, depuis la conquête de l’Algérie, pour désigner un égorgement d’une oreille à l’autre. Je ne saurais vous dire pourquoi on l’attribue aux Kabyles ?

4)- Et il bénéficie, pour ce faire, de confortables aides gouvernementales.

5)- Il s’agit du lycée « Notre-Dame de Toute-Aides ».

6)- En fait, je n’en sais rien. On me dit que l’agresseur aurait des problèmes psychiatriques.

7)-  « Le Procès de la démocratie » de Jean Haupt, publié en 1971 ; réédité en 1977 par DPF à Chiré.

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