Une forte répression religieuse est menée actuellement contre les minorités druzes et alaouites vivant en Syrie (3,5 millions).
Humiliation collective, animalisation, massacres, qui ont amené les Israéliens à vivement réagir en menant différentes frappes :
– Le ministère de la Défense à Damas
– Le quartier général militaire syrien
– Les abords du palais présidentiel
– La base aérienne d’al-Tha’lah (Suwayda)
– Des chars syriens en mouvement vers Suwayda
On est loin de Macron, qui recevait sous les ors de la République Ahmed al-Charaa — alias Abou Mohammed al-Joulani — ancien chef d’un groupe issu d’Al-Qaïda en Syrie, matrice idéologique des réseaux jihadistes responsables du Bataclan, et qui préside aujourd’hui la Syrie…
Les Alaouites et les Druzes, bien qu’historiquement issus de l’islam, en ont été exclus très tôt dans l’histoire par les autorités religieuses sunnites et chiites dominantes. Ce rejet ne s’est jamais atténué. En réalité, il s’est cristallisé autour d’une hostilité doctrinale viscérale, à laquelle s’ajoutent des dimensions politiques, identitaires et tribales, particulièrement virulentes en Syrie.
– Pourquoi une telle répression ?
Ce n’est pas seulement une question de différences religieuses, mais d’incompatibilité théologique radicale. Ces communautés représentent, aux yeux de nombreux musulmans orthodoxes, une trahison de l’essence de l’islam. On ne les considère pas comme des « mauvais musulmans » — ce serait presque une forme de reconnaissance — mais comme des apostats, voire comme païens déguisés, des gens qui ont usurpé les codes de l’islam pour y greffer autre chose, d’indicible, de secret, d’ésotérique. Cela déclenche une haine bien plus profonde que celle dirigée contre des chrétiens ou des juifs, car ici il s’agit de dissidence interne, vécue comme une souillure, une tumeur religieuse.
– Un rejet total, animalisant :
Dans certains milieux islamistes ou salafistes, les Alaouites ne sont pas considérés comme humains. Leur extermination est pensée non comme une injustice, mais comme une purification. On les chasse comme on chasserait des bêtes. Des témoignages évoquent des humiliations rituelles : rasage forcé de la moustache, profanation des morts, exécutions collectives, femmes réduites en esclavage ou forcées de renier leur foi. L’hostilité atteint un niveau quasi fétichiste, où l’identité même du groupe devient un crime inexpiable.
– Le cas des Druzes :
Les Druzes, eux, sont encore plus insaisissables aux yeux de leurs persécuteurs. Fermés, secrets, refusant les conversions, parlant en paraboles, ils incarnent pour beaucoup une sorte de menace invisible, celle d’un monde parallèle, imperméable à l’ordre islamique. Ils ne participent ni aux fêtes musulmanes, ni aux rituels. On ne sait pas ce qu’ils croient — et cela provoque une peur superstitieuse, une colère irrationnelle. Le fanatisme islamique, incapable de tolérer ce qui échappe à son cadre unique, transforme cette ignorance en violence.
En résumé :
La répression actuelle s’inscrit dans une logique ancienne : purger le corps de l’islam de ceux qui n’en partagent ni le cœur, ni les gestes, ni les mots. Les Alaouites et les Druzes incarnent ce que les dogmatiques abhorrent : une foi dissimulée, hybride, irréductible. Alors, on les massacre non pas pour les convertir, mais pour les faire disparaître. Ce n’est pas une guerre de religion au sens classique, c’est une chasse à l’hérétique absolu, où la répression ne cherche même plus à convaincre, mais à effacer.
Et dans cette logique, il ne reste plus de place pour l’humain.
Pourquoi ne représentent-ils aucun danger mondial ?
Aucune volonté expansionniste : ni les Druzes ni les Alaouites ne cherchent à convertir ou à imposer leur religion.
Aucune organisation internationale : pas de financements transnationaux, pas de missionnaires, pas de chaînes satellites, pas de diasporas militantes.
Croyance fermée : on ne devient pas Druze ou Alaouite, on naît dans cette foi. Cela les rend non agressifs par nature.
Doctrine pacifique : leur théologie rejette la guerre sainte, la charia, l’application d’un code religieux sur la société.
Haute dissimulation : leur prudence les pousse à éviter toute confrontation, à se cacher plutôt qu’à provoquer.
Pourquoi les musulmans orthodoxes les détestent ?
Parce qu’ils représentent une hérésie intérieure jugée bien plus dangereuse que les non-musulmans : ils « ressemblent » extérieurement à des musulmans mais n’en sont pas.
Parce qu’ils vivent cloisonnés, refusent la conversion, méprisent le dogme commun et pratiquent une religion secrète, ce qui suscite suspicion et haine.
Parce qu’ils n’ont aucun texte ou comportement normatif aligné sur l’islam classique : pas de reconnaissance de Mahomet comme dernier prophète, ni prière, ni ramadan, ni pèlerinage, ni loi religieuse, ni conversation, ni prosélytisme, ni coran utilisé comme base legislative.
En résumé :
Les Druzes et les Alaouites sont des religions closes, ésotériques, pacifiques, non prosélytes, issues d’une scission ancienne avec l’islam mais totalement détachées de sa mécanique expansionniste.
Leur répression par les musulmans radicaux ne vient pas d’un danger qu’ils représenteraient, mais d’un ressentiment théologique et identitaire profond, hérité d’un millénaire de rejet et de peur de la dissidence.
Ils incarnent une altérité spirituelle radicale, donc intolérable pour ceux qui veulent un islam pur, unique et universel.
Edmond Dantès
18/07/2025
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